Angelyoru : Et oui ! Il ne s'appelle pas Fléau pour rien. Partout où il va, il crée des problèmes. Je suis contente que mon précédent chapitre t'ai plu. Attends de voir la suite ^^

Noli16 : Ha ha merci pour ta review, j'espère que ce chapitre te donnera autant envie de lire la suite !

DidiineOokami : Ha ha on parle de Smaug tout de même ! Merci pour ton commentaire ^_-

Maud : Ooooooh ! Je n'y avais pas pensé tiens ! Hum... Mais je ne dirais rien, tu verras en lisant !

adenoide : Ah si si, Fléau est Harry. Harry a accepté le fait qu'il est une création des entités et en est devenu une en prenant le nom de Fléau.

Yami Shino : Aaaaah merci de me comprendre hé hé ! En tout cas ravie que le dernier chapitre t'ai plu, j'espère qu'il en sera de même avec celui-ci *3*

Mimi-971 : Alalalala... Comme tu dis, c'est un don. Pourquoi s'appelle-t-il Fléau d'après toi ? ^^

S : Oooow ! Merci beaucoup pour ta review ! c'est adorable et ça fait trop plaisir ! Voici ENFIN la suite et j'espère de tout coeur qu'elle te plaira comme le début.

Guest : Merci !

NonoPourVousServir : Merci pour le compliment très cher et voici donc la suite sur un plateau d'argent !

louai : Merci pour ta review et voici la suite !

liberlycaride : Et oui les pierres parlent. Je sais c'est bien étrange. Peut être est-ce seulement la vieillesse qui rattrape ce bon vieux Smaug sous la montagne.

BONNE LECTURE !


VII. L'amour paternel

Le bruit d'un pas léger résonna doucement dans l'immense mine du Mont Solitaire. Ce son parvint jusqu'aux oreilles du dragon qui y résidait, le faisant ouvrir paresseusement un œil. L'énorme reptile s'était depuis peu habitué au fait qu'un autre être vivant parasite ses souterrains et sa vie. En effet, depuis l'éclosion de son harma, il avait fini par écouter ce qu'avait à lui dire l'étrange humain qui en était sorti. Smaug avait bien sûr tout d'abord tenter de le tuer, que ce soit en le brûlant, en l'écrasant ou en l'écorchant vif. Mais il avait très vite remarqué que cela ne faisait rien au petit homme et avait donc accepté de le laisser s'expliquer bien que ce soit de mauvaise grâce.

L'enfant avait raconté qu'il n'était pas un humain mais un envoyé des entités pour s'occuper de ce monde. Pour le prouver, il lui avait tout d'abord demandé si il avait déjà entendu parler d'un être lui ressemblant physiquement ou d'une quelconque naissance à partir de pierres précieuses. À cela Smaug n'avait pu que répondre par la négative. De toute façon, le dragon l'aurait cru ne serait-ce parce que ce microbe ne savait tout simplement pas mourir. Ce petit insolent avait ensuite osé demander si il pouvait rester vivre avec lui. Avec lui ? Le grand et craint, le dernier dragon, le puissant Smaug du Mont Solitaire ? Cependant, avant que le saurien n'ai pu gronder ou tenter de nouveau de le tuer, l'envoyé des entités avait sournoisement avancé que si le dragon le chassait, leurs discussions lui manqueraient grandement. Il était vrai que le gamin avait un esprit aiguisé et intéressant; en outre, plus personne ne parlait l'ancienne langue des dragons. Smaug avait finalement permis à son harma de rester à ses côtés. Avec toute la mauvaise foi dont il était capable bien sûr.

Ce dernier atterrit justement à quelques mètres de lui avec souplesse et presque sans un bruit malgré les nombreuses pièces d'or qui tapissaient le sol froid de la grotte. Si il n'était pas un elfe, il ressemblait pourtant grandement à ces derniers, que ce soit physiquement ou dans sa façon de se déplacer. Fléau, que Smaug avait rebaptisé Laica Nuru en rappel de son ascendance particulière et de la couleur de ses yeux, aimait beaucoup le corps que le passage de la diástasi lui avait revêtu. Il avait les mêmes longs cheveux noirs qu'il avait pris l'habitude de tresser, une peau blanche et douce et un corps finement musclé. Il avait également toujours ses magnifiques yeux émeraudes bien que ses pupilles soient désormais fendues telles celles d'un chat ainsi qu'une double paupière transparente pour les protéger d'une trop forte luminosité. Il aimait dire qu'il tenait cette caractéristique de son Papa au plus grand agacement de l'ancienne créature. En fait, la seule chose qui avait véritablement changé chez le fils de la Vie et de la Mort étaient ses dents plus pointues que la moyenne et ses oreilles plus longues et pointues qui dépassaient de ses cheveux.

Le nouvellement nommé Laica Nuru s'avança en sautillant vers le dragon et s'installa tranquillement entre ses pattes comme lorsqu'il n'était encore qu'une énorme pierre précieuse. Smaug le laissa faire sans réagir, désormais habitué à cette manie qu'avait celui qu'il pourrait presque considérer comme son enfant. Ce dernier ne mis que quelques secondes à trouver la position la plus confortable, se laissant totalement aller entre ses immenses griffes qui pourraient facilement le couper en deux.

- Tu trouves que la mine n'est pas assez grande ? Gronda Smaug de sa voix grave.

- Elle est bien moins grande que l'Entre Monde.

- Tu n'as plus qu'à y retourner.

- Non ça va. Ricana l'entité réincarnée avec un sourire amusé. Je t'aime bien tu sais.

- Ce n'est pas une raison pour venir m'embêter à chaque instant. Laica Nuru lui lança un regard légèrement désabusé.

- Ça fait deux jours que je visite les ruines de la montagne.

- C'est bien ce que je dis.

- Tu peux simplement avouer que je t'ai manqué tu sais, tu n'es pas obligé de râler.

Smaug ne répondit que par un grondement menaçant qui ne fit que soutirer un regard moqueur à la créature entre ses pattes. Laica Nuru adorait agacer le grand dragon. C'était d'ailleurs son nouveau passe temps favori.

- Pour ça il faudrait déjà que ce soit le cas. Répliqua le reptile géant dans un souffle brûlant qui caressa désagréablement la peau sensible de Laica.

- Je ne savais pas les dragons de si mauvaise foi.

Irrité par l'air moqueur du brun, Smaug cracha une gerbe de flammes dans sa direction dans l'espoir d'obtenir la paix. Ce qui réussit mais pour seulement quelques secondes. En effet, alors que le crépitement des flammes résonnait légèrement dans le silence de la salle aux trésors, un rire narquois s'éleva au plus grand désespoir du dernier dragon de la Terre du Milieu. Il savait que Laica Nuru ne pouvait pas mourir – en tout cas tout ce qu'il avait essayé n'avait pas marché – mais il avait remarqué que le temps que mettait le petit pour ressusciter était de plus en plus court.

- Encore raté très cher Père. Reprit Laica Nuru avec amusement tandis que les dernières flammes qui léchaient son corps disparaissaient peu à peu.

Mais Smaug avait décidé que l'ignorer était la meilleure solution pour avoir la paix qu'il recherchait depuis maintenant des mois. La venue de Laica Nuru avait en effet sonné la fin de ses moments de calme et de méditation.

Qu'avait-il donc fait aux Valars pour mériter cela ? Le dragon se demandait parfois sérieusement si cet être n'était pas une sorte de punition que lui envoyait des êtres supérieurs.

- C'est le cas si on prend en compte que je viens du monde des Entités. Smaug baissa son regard doré sur Laica Nuru et plissa les yeux. Tu parles à voix haute. Lui expliqua le plus petit.

- Sache que aucun être ne m'est supérieur.

- J'ai toujours su que la modestie était la principale caractéristique des dragons.

Smaug agita la patte comme si il chassait un moustique, ce qui finalement n'était pas si loin de la réalité. Le mouvement brusque surpris Laica Nuru qui fut alors éjecter dans les airs avant de tomber au milieu des pièces d'or plusieurs mètres plus loin. Il se releva d'un bond sous le regard goguenard de Smaug et n'appréciant pas que ce dernier se moque de lui, le fils de la Mort le fusilla de ses yeux émeraudes. Puis il frappa du pied gauche sur le sol recouvert de trésors en lançant un regard de défi au dragon. Quand le pied de l'ancien sorcier toucha le sol, une puissante onde de choc fit trembler le sol et se dirigea en direction du reptile géant. Smaug évita de justesse la vague de joyaux et d'or qui lui fonça dessus et cracha une nouvelle gerbe de flamme sur son harma. Seulement le jeune homme sauta sur le côté et ne se fit pas toucher par le feu brûlant.

Encore une fois, le rugissement du dragon résonna dans toute la mine et fit trembler la montagne sous le rire du petit être qui vivait avec lui. Les habitants des villages alentours étaient effrayés et fixaient l'origine du son sans pouvoir retenir leur cris et gémissements de peur. Cela faisait quelques temps que le dragon se faisait de plus en plus entendre et les humains ne savaient pas quoi en penser. Ils n'étaient pas sereins, s'attendant à une attaque à tout instant...

Sans se soucier une seule seconde de ces êtres insignifiants, Smaug reporta son regard sur l'étrange créature qui sautillait autour de lui. Il était agacé par tant d'agitation mais ne dit rien en sachant que le petit faisait exprès pour l'embêter. C'était bien parce qu'il ne savait pas mourir que Laica était encore de ce monde. Le grand dragon d'or avait sûrement plus d'affection pour l'entité réincarné qu'il ne voulait se l'avouer. Mais que voulez vous, l'immense égo du grand reptile n'était plus à prouver. Il en était de même pour Laica; seulement lui n'avait aucun mal à exprimer son affection pour ce vieil animal aigri. À la plus grande irritation de ce dernier.

En effet, c'est deux là s'étaient bien trouvés. Smaug l'avait en quelque sorte "élevé". À sa façon dirons nous. Il avait découvert en même temps que lui les pouvoirs dont ce corps était doté et d'une certaine manière l'avait aidé à les maîtriser.

Comme cette fois où dans un excès de colère, Smaug avait frappé Laica d'un violent coup de patte. Le fils de la Mort n'avait pas pu l'esquiver et s'était fait trancher le bras. Sous le coup de la surprise, les deux étaient restés comme deux ronds flancs, immobiles. Smaug avait sentit un léger picotement qu'il se refusait encore aujourd'hui à définir comme étant de la culpabilité. Laica avait ouvert la bouche, sûrement pour dire un bêtise, mais ses mots s'étaient perdus dans sa gorge. Son bout de bras dont il venait de se faire amputer était en train de se dissoudre lentement en une sorte de fumée noire. Et ils n'avaient pas été au bout de leur surprise. L'ancien sorcier avait manqué de s'étouffer avec sa propre salive lorsque ce qu'il restait de son bras s'était soulevé comme sous l'effet d'une brise pour venir contre sa plaie encore sanguinolente. Petit à petit, l'espèce de fumée sombre s'était solidifié pour reformer son bras perdu. Et quelques secondes plus tard il n'y avait plus rien. Ébahi, Smaug avait fixé le bras ressuscité et c'était le rire de son protégé qui l'avait sorti de sa surprise.

- C'est trop cool ! S'était écrié le jeune hybride d'une voix surexcitée.

Le dragon s'était alors contenté de soupirer avant de détourner les yeux de la petite bestiole bondissante qu'était devenu son Harma.

Une autre fois encore, le majestueux reptile avait fait battre ses ailes afin de les dégourdir. Il n'avait pas vu que, un peu plus loin, Laica tentait de déchiffrer de vieux manuscrits en langage nain. Le courant d'air créé par le mouvement du dragon lui avait fait lâcher celui qu'il avait entre les mains ainsi que tous ceux qu'il avait soigneusement étalé autour de lui. Voyant cela, Laica Nuru avait poussé un cri désespéré en levant les bras en l'air avec l'intention de rattraper le plus de parchemins possibles. Seulement quelque chose de totalement inattendu se produisit alors. Les vieux manuscrits s'étaient figés dans les airs. Tout d'abord surpris, Laica avait rapidement bondi sur ses jambes en criant le nom du dragon qui l'élevait afin d'attirer son attention sur son exploit. Mais n'entendant aucune réponse, l'entité réincarnée avait froncé les sourcils et s'était finalement entièrement tournée en direction du vieux reptile. Ce ne fut qu'à cet instant qu'il se rendit compte que la mine était totalement silencieuse. Pas un bruit, pas un son, pas même un souffle de vent… L'hybride avait étendu ses sens aiguisés aussi loin qu'il le pouvait mais rien ne lui parvint. Ce n'était pas normal. Pas même la respiration ni les battements de coeur de Smaug qui pourtant était à quelques mètres à peine de lui. Cette constatation le percuta de plein fouet et toute sa concentration se dirigea vers celui qu'il considérait comme un père dans cette vie. Il mit de nouveau tous ses sens en alerte mais uniquement sur le dernier dragon. Il ne percevait aucun signe vital, mais étrangement il savait que l'immense saurien était vivant. Le fils de la Mort ne put s'appesantir sur cette certitude sortie de nulle part, et qui pourtant lui apparaissait indiscutable, qu'un bruit assourdissant attaqua son ouïe sensible.

Surpris par ce son soudain, par sa puissance et par la douleur qu'il provoca, Laica poussa un cri de souffrance en sentant ses tympans saigner, à la limite de l'explosion. Tout à sa douleur, il ne remarqua que son environnement reprit vie : les feuilles tombèrent autour de lui et Smaug se tourna dans sa direction, étonner d'entendre la douleur dans la voix de son Harma. Ce n'est qu'une fois la douleur passée et ses oreilles guéries, que l'enfant d'émeraude raconta tout à son colocataire. Le dernier dragon avait écouté le jeune être raconter ce qu'il venait de vivre sans l'interrompre une seule fois. Une fois qu'il eut fini de parler, Laica se tut et regarda Smaug réfléchir alors qu'il faisait de même. Ce ne fut que lorsque que l'entité eut terminée de ramasser et de rassembler tous les manuscrits nains éparpillés que le dragon proposa l'hypothèse selon laquelle Laica aurait arrêté le temps durant quelques secondes et que la douleur signifiait l'atteinte de ses limites. Celui-ci avait écarquillé largement les yeux avant de se mettre à sautiller autour de son Papa en criant à quel point c'était génial. Il avait ensuite passé plusieurs jours à imaginer toute sorte d'utilisations possibles de ce nouveau pouvoir, oubliant totalement sa recherche sur la langue naine.


Laica = vert
Nuru = mort

Notre cher Laica Nuru va se découvrir d'autres pouvoirs par la suite et durant ses nombreuses aventures. D'après vous, quels seront-ils ?

Merci d'avoir lu !