J'arrivais à la gare en retard. Enfin, en retard, mon train n'était pas parti mais j'étais quand même obligé de courir. Je m'arrêtais d'une glissade devant un panneau sur lequel était placardé le plan de la gare pour retrouver ma voie et mon souffle et repartais dans la volée.
Je sprintai tout en esquivant les gens dans les couloirs et sur les quais et arrivai enfin au poteau marquant la séparation entre les voix 9 et 10. Je vérifiai brièvement aux alentours mais personne ne me prêtais attention.
Je m'arrêtai et regardai donc la fameuse barrière. C'était blanc. Pas mou. Je dirais même relativement dur. C'était du béton quoi ! J'eus un moment d'hésitation, un peu rebuté à l'idée de me prendre un mur mais me décidai et marchai donc d'un air faussement nonchalant vers le poteau. Je ne m'arrêtai pas avant d'avoir en vue une foule de gens et une locomotive rouge.
J'entendis un bruit de sifflet et je regardai le contrôleur fermer les portes d'un mouvement de baguette. Arf. Avec cette histoire de barrière, il semblait que j'avais perdu de vue que j'étais pressé. Je piquai donc un nouveau sprint vers la seule portière encore ouverte et avec la force du désespoir, balançai ma fidèle valise dans l'ouverture et la suivis deux secondes plus tard alors que le train vibrait déjà sous moi. Quand je relevai la tête, je vis le contrôleur, qui s'était visiblement pris ma valise, me regarder d'un œil désapprobateur mais il partit sans rien dire et je le regardai s'éloigner dans les couloirs.
1ère étape accomplie.
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La deuxième étape consistait à trouver où m'asseoir. J'errais ainsi plusieurs minutes sans oser ouvrir les portes des compartiments de peur de déranger, quand un garçon à lunettes avec des cheveux noirs en pétard manqua de me foncer dedans. Il m'inspecta des pieds à la tête sans aucune gêne apparente et se fendit d'un grand sourire :
- Tu cherches une place ? Viens, on est que deux dans mon compartiment.
Et sans attendre ma réponse, il me tira vers l'arrière du train et me poussa gentiment sur un siège, face à un autre garçon aux cheveux noirs qui ne semblait pas ravi de me voir arriver. Deuxième étape : Check.
-Jaaaames, on était pas bien que tout les deux ? Gémit le garçon inconnu.
-Non mais 3 c'est bien aussi, répondit le garçon à lunettes d'un air enthousiaste, notre amitié sera indestructible et on fera régner le chaos partout où on passera !
Oh...Je ne pensais réussir à me faire d'ami avant quelques années encore. En fait, la troisième étape que j'avais appelé « ne pas se faire remarquer » était censée durer 7 ans et devait être suivie par « trouve un job » et « meurt le plus tard possible ».
-Tu viens à peine de rencontrer ce mec, je suis sur que tu l'as ramassé dans le couloir ! Continua de se plaindre cheveux noirs bis.
James fronça les sourcils.
-Sirius, je ne te connais que depuis une demi heure, ce n'est pas beaucoup mieux.
-Oui mais une connexion est passée entre nous, tu me l'a dis toi même ! plaida le dit Sirius.
-Et j'en ai sentis une avec lui, fit James en me montrant du doigt, juste crois en moi, j'ai de l'instinct pour ces choses là.
Il se fixèrent intensément quelques instants pendant lesquels j'essayais de me tasser sur mon siège un maximum en espérant qu'ils oublient ma présence. Précautions inutiles puisqu'ils parlaient déjà de moi comme si je n'étais pas dans la pièce.
Finalement, Sirius détourna le regard.
-Ok. Mais il a intérêt à être à la hauteur.
Non seulement j'étais en train d'échouer lamentablement à l'étape numéro 3 mais en plus maintenant j'avais la pression.
-C'est quoi ton nom ? Demanda t-il
Je ne lui répondis pas. Espérant encore qu'il lâche l'affaire.
-Il a pas l'air très alerte, Sirius dit en se retournant vers James.
-Remus, protestai-je, piqué au vif par la remarque et parce que je ne voulais pas non plus passer pour un parfait crétin.
-Remus comment ? Je connais peut être ta famille. J'ai du apprendre par cœur « généalogie et faits remarquables des familles de sang pur », grogna t-il.
-Je…
-Non mais qui s'en soucie honnêtement, coupa James, venez plutôt jouer aux cartes.
Il sortit un deck de sa poche et je me résignais à communiquer un minimum en me disant que si je continuais à garder raisonnablement mes distances, ils me lâcheront d'eux même. Alors j'acceptais de jouer. Pour tout dire je ne connaissais rien qui se jouait à plus de deux. Ma mère n'aimait pas les jeux de cartes et je n'avais jamais eu le droit d'approcher les autres enfants. James m'expliqua brièvement les règles et nous jouâmes ainsi une bonne partie de l'après midi, interrompue seulement par le chariot de friandises que mes camarades dévalisèrent. C'était la première fois que je m'amusais autant, et j'en oubliais mes résolutions. On ne m'avait pas explicitement dit que je ne devait pas me faire d'amis mais on m'avait fait comprendre que c'était risqué. J'essayais de refouler cette pensée en me disant qu'il y avait peu de chances que j'atterrisse dans la même maison qu'eux.
C'était d'ailleurs autour de nos futures maisons que la conversation tournait depuis quelques minutes.
-L'avantage pour moi serait Serdaigle, dit Sirius, si je vais à Gryffondor je me fais déchirer par ma famille, si je vais à Serpentard ils seront fiers de moi et je ne pourrais plus me regarder en face, si je vais à Poufsouffle ça les fera bien marrer et je passerais juste pour un faible.
-Je ne crois pas que la répartition se fasse en fonction de ce que veux ta famille, répliqua James, moi j'irai à Griffondor, poursuivit-il d'un ton définitif.
J'aimerais avoir son assurance.
-Je pense que toutes les maisons me conviennent, dis-je.
-Tu dois bien avoir une préférence, répondit Sirius.
-Non, je ne pense pas que la maison change grand-chose.
Les deux garçons me regardèrent les yeux ronds, comme si je venais de sortir la plus grosse des absurdités. Pour tout dire, le sujet me gênais parce que j'avais peur que le fait de partager mon corps avec une créature des ténèbres ne me laissait aucun choix. Il était dit dans les livres que la magie noir et tous les trucs du genre un peu glauque était une tradition de la maison Serpentard, et même si au premier abord, je ne partageais pas vraiment leurs valeurs, je pensais que le loup en moi s'y plairait beaucoup.
vavavavavavavavavavavavavavavavavavavavavavavava
La suite du voyage se déroula sans trop de problèmes, vers cinq heure James avait brisé en partie la vitre du compartiment en s'essayant à la magie, mais on avait habilement caché les morceaux de verre et comme nous étions dans le dernier compartiment, il y avait peu de chances que des gens s'aperçoivent des dégâts dans l'immédiat. À la fin de la journée, on enfila nos robes et quand le train s'arrêta, on s'empressa de sortir à l'air libre.
Sur le quai, on suivit un géant qui agitait une lanterne et tentait de rassembler les premières années jusqu'aux berges d'un lac où nous attendaient une dizaine de barques.
On s'installa dans l'une d'elle accompagnés d'un petit garçon blond, et quelques minutes plus tard, on commençait la traversée.
On ouvrit tous grands nos yeux dès qu'on aperçut le château, avec ses lumières et les reflets que celles ci créaient sur l'eau dans la nuit. Le château avait l'air magnifique et immense. Je fermais les yeux, me laissant bercer par le mouvement de la barque sur l'eau, l'air était doux et je me sentis si bien à cet instant qu'il m'était impossible de regretter d'avoir accepté la proposition du directeur de venir ici.
Quand je ne me sentis plus tanguer, je rouvris les yeux pensant naïvement être arrivé. En réalité, il s'avérait que Sirius avait du commencer à s'ennuyer, car je le vis pointant sa baguette d'un air gêné en direction de la barque et l'eau me parue soudain lointaine. Je regardais vers le bas, estimant être à un peu près 5 m au dessus du lac. Je lui lançais un regard noir.
- Quoi ? J'ai pas fait exprès, mon père m'a expliqué comment faire. Je m'entraînais juste.
- Sur la barque ? m'étonnais-je, impressionné malgré moi par la puissance de son sort de lévitation.
- Je visais un insecte mais je l'ai loupé, s'excusa t-il avec un petit sourire.
Pendant ce temps, James entamait une conversation avec l'homme géant 5 m en dessous pour aviser de la situation. Le garçon blond était quand à lui muet, très pâle, les yeux écarquillés et il s'accrochait comme un damné au bord de la barque.
James se retourna :
-Il demande si on sait nager. Il dit qu'on a qu'a sauter.
Le garçon blond s'accrocha encore plus fermement. Je lui jetais un coup d'œil.
-Il n'y a pas d'autres moyens ? Demandai-je.
James haussa les épaules.
-C'est le plus rapide.
Certes.
Je me levais et fis comprendre au garçon blond de faire de même. Je fus étonné qu'il trouve assez de courage pour s'exécuter. On se répartit aux extrémités de la barque, Sirius toujours concentré sur le sort.
-Allez les gars, nous encouragea James. A trois !
L'air se figea. Je me sentis comme un condamné à mort.
-un !
Et dire qu'il y avait quelques heures je craignais seulement de me prendre un mur.
-deux !
Et si je faisais un plat ?
-trois !
Mes pieds bougèrent d'eux mêmes et j'eus à peine le temps de réaliser ma chute que je heurtais l'eau de plein fouet. Je sentis la barque tomber pas loin. Je luttai un peu pour remonter à la surface avant qu'une main m'agrippe et me soulève pour me redéposer délicatement au sec sur le bois.
-Ça va ? Demanda le géant.
Je fis oui de la tête, sentant l'eau dégouliner de partout et il s'occupa de repêcher les autres.
-Je suis désolé les garçons, j'ai oublié mon parapluie, s'expliqua notre responsable d'un air contrit.
On le regarda tous sans comprendre. Mais on renonça et on se remit à avancer tandis que tous les autres premières années nous lançaient des regards entre moqueries et admiration. Ne pas se faire remarquer...Yep, j'avais définitivement loupé l'étape 3.
trèsbientrèsbientrèsbientrèsbientrèsbientrèsbientrèsbien
Quand on arriva au château. Une femme à l'allure sévère, un chignon et des lunettes rectangulaires nous attendait d'un air impatient.
-Qu'est-ce qui vous a prit si longtemps Hagrid, demanda t-elle.
-Rien de très important professeur, répondit le géant.
Je sentis un élan de gratitude pour ce monsieur. Malheureusement la dame porta elle son attention sur nos quatre silhouettes détrempées et haussa haut ses sourcils.
- Vous êtes tombés dans le lac.
C'était un fait, pas une question.
- Ces imbéciles ont fait léviter leurs barques et ont du sauter pour redescendre, dit un élève aux cheveux noir et gras pas très loin.
James et Sirius lui lancèrent un regard assassin. Le professeur demanda confirmation à Hagrid qui détourna les yeux d'un air gêné.
-Et bien vous quatre, dès que vous serait répartis, vous aurez un petit entretient avec vos directeurs de maison respectifs, dit-elle les sourcils froncés. En parlant de maisons…
Et elle nous fit tout un discours sur le fonctionnement de Poudlard et notre très prochaine répartition. Je n'écoutais pas vraiment, connaissant tout ça par cœur puisque convaincu de ne jamais avoir la possibilité de mettre les pieds ici et parce que mon père évitait soigneusement de parler de l'école en ma présence de peur de me blesser. J'avais amplement compensé cette perte d'informations en lui volant ses livres et en me renseignant un maximum.
On avança dans l'énorme hall, où s'entassaient les valises, et on arriva bientôt dans une immense salle avec un plafond magique qui singeait le ciel calme d'aujourd'hui. Le chapeau disposé sur un tabouret devant la table où s'alignaient les professeurs se mit à chanter sur le thème de Poudlard et des maisons tandis que les élèves des années supérieures, déjà installés confortablement à leurs tables, regardaient les premières années d'un air curieux.
La répartition commença et la réalité me rattrapa. Je sentis mon corps frissonner autant du stress que du fait que j'étais toujours trempé.
- Adamson Lucas
Je jetais un regard vers la table des serpentards, visages fermés et airs sinistres.
-Serdaigle
Salve d'applaudissements de la table des serdaigle.
-Black Sirius
Toute la salle se mit à chuchoter et je ne compris pas pourquoi. Les serpentards le regardèrent d'un air entendu. Je lui fis un sourire d'encouragement qu'il n'eut sans doute pas le temps de voir.
-Gryffondor
Un ange passa. Sirius, le sourire un peu crispé rejoignit la table des gryffondors, sous les seuls applaudissements de Dumbledore. Puis finalement les chuchotements reprirent de plus belle et McGonagall dut légèrement élever la voix pour rétablir le calme.
Au fil de la répartition, je sentis l'angoisse monter. Je chantais dans ma tête pour tromper la peur, une astuce d'un de mes oncles, même si lui allait piocher dans le registre des chansons paillardes, ce que j'évitais de faire même si personne ne m'entendais. Je croisai les yeux du directeur qui me regarda avec amusement. J'essayais juste d'oublier que j'allais devoir me taper l'affiche devant toute l'école et que j'allais sans doute avoir un dur rappel de ce que c'est qu'était être une créature des ténèbres dans quelques minutes.
-Lupin Remus
Yellow submarin, yellow submarin. Je ne pouvais dire si c'était par parano mais j'avais la ferme impression que les professeurs me scrutaient. We all live in a yellow submarin, yellow submarin. C'est vrai que pour eux je ne devais pas être un élève ordinaire. Je m'assis sur le tabouret et enfonça le Choixpeau sur ma tête.
-Gryffondor
Oh. Je ne m'attendais pas à arriver autre part qu'à Serpentard sans au moins avoir une lutte à mort avec le choixpeau. On applaudit avec entrain à la table des rouges et or et je m'écroulais soulagé aux côtés de Sirius qui m'accueillit avec un grand sourire.
-Et de un. Plus que James.
Et je réalisai. J'étais à Gryffondor. J'étais une créature des ténèbres à Gryffondor, le pays de la chaleur et de la lumière. Je vis que Dumbledore me regardait de nouveau et je lui retournai mon plus beau sourire.
Le petit garçon blond dont je venais d'apprendre que le nom était Peter vint s'asseoir en face de moi. Il ne semblait visiblement pas trop en vouloir à Sirius de l'avoir embarqué au fond du lac avec nous.
Quand James fut appelé, il avança d'un pas confiant. Je me demandai comment il pouvait bien y réussir, les autres premières années encore en attente d'un verdict semblant se liquéfier sur place. N'empêche, je me dis qu'il a bien fait quand le chapeau l'envoie à Griffondor avant même qu'il eut finit de s'asseoir sur le tabouret. Il vint nous rejoindre à son tour, complètement radieux.
-Je savais que j'avais choisis les bons, nous dit il d'un air affectueux.
Je ris et sentis la chaleur en moi augmenter encore un peu.
La répartition se finit quelques instants plus tard et je comptais, nous inclus, seulement une petite dizaine de Gryffondors de première année. Dumbledore nous souhaita rapidement la bienvenue et le festin commença.
Et ouah, ça c'était du festin. Pas que je crevais la dalle chez moi mais je m'étais habitué à tout économiser, même la nourriture. James et Sirius se jetèrent dessus comme si leurs vies en dépendait. Peter mangea de son côté, en nous jetant des coups d'œil furtifs, sûrement par peur de nous aborder et je décidai de l'aider un peu.
- Donc, toi c'est Peter. Tu viens d'où ?
Son visage s'illumina de reconnaissance quand il réalisa qu'il n'aura pas à manger dans un silence bizarre toute la soirée.
- De Londres. Dans un quartier pas trop loin du chemin de traverse.
- Tes parents sont sorciers alors ?
- Oui, ils travaillent tous les deux au ministère.
James, venant de s'apercevoir de la présence de Peter, pointa sur lui une cuisse de poulet.
- C'est bien beau tout ça mais as tu seulement un don particulier pour la planification et l'exécution d'actions facétieuses ?
- Euh...quand j'étais petit j'aimais bien dessiner sur les murs, répondit Peter pris de court. Ça rendait ma mère folle.
- Engagé.
Je ris. Sirius lança à James un regard exaspéré.
-Dis moi que c'est le dernier ajout, râla t-il.
-Penses à ça, on est les quatre seuls garçons de notre année à Gryffondor. On va probablement dormir ensemble pendant sept ans, c'est plus pratique d'être tous dans le coup, contra James.
Comme si elle venait d'entendre, ce fut à ce moment là que le professeur McGonagall décida de marcher vers nous. Je ne pus effacer un sourire quand je réalisai qu'elle venait de se ramasser les quatre seuls élèves qui avaient réussi à créer des problèmes avant même le début des cours. D'ailleurs, on pouvait bien lire sur son visage que c'était une corvée.
-Vous quatre, c'est retenues vendredi soir, 20 h 30 à mon bureau.
- Madame, se leva Sirius d'un air digne, c'est entièrement ma faute. Je suis celui qui a lancé le sort de lévitation.
- Mais vous êtes quatre à avoir sautés de la barque alors que votre responsable vous avait demandé d'attendre de l'aide.
On se tourna d'un même mouvement vers James qui nous sourit d'un air coupable.
-Jamais été très patient, s'excusa t-il la bouche pleine de poulet.
McGonagall ne chercha pas à comprendre et repartit en direction de la table des professeurs.
Bientôt, le festin s'acheva et Dumbledore prit la parole :
-Je sais que vous avez tous envie de retrouver la chaleur réconfortante de vos lits…
Je tourne la tête vers Peter, endormi, la tête dans son assiette.
-...mais je dois encore vous énoncer les règles importantes qui régissent notre vie collective. Pour commencer, pas de magie dans les couloirs sous peine de retenue, la forêt interdite est interdite comme vous vous en doutez et je rappelle que les premières années ne sont pas autorisées à ramener leurs balais personnels au château. De plus, Mr Rusard, notre concierge vous prévient aimablement que toute action visant à salir où détériorer une partie du château sera lourdement punie et qu'il n'a pas pour vocation d'être une femme de ménage.
Dumbledore fit un signe pour présenter le concierge, un petit homme maigre avec un visage émacié et crispé. Il lança à la salle un regard plein de mépris et de colère à peine contenue. Une personne à éviter donc.
-Ceci dit, je laisse la liberté à nos préfets de montrer la voie aux premières années et je vous souhaitent à tous une excellente nuit.
Un brouhaha s'ensuivit, je secouais Peter et on se dirigea vers les préfets qui se tenaient un peu à l'écart, histoire de ne pas se faire écraser par la foule. Après avoir monté sept étages et trébuché, la fatigue aidant, sur une bonne dizaine de marches chacun, on arriva devant un grand portrait représentant une dame bien en chair, buvant son thé en discutant avec les tableaux voisins.
Le préfet s'éclaircit la gorge :
-Bonsoir Madame, je vous présente nos nouvelles premières années. Nouvelles premières années, voici la grosse dame.
On fit de faibles signes de salutation au portrait mais la grosse dame ne tourna pas la tête, toujours plongée dans sa conversation avec les autres peintures.
-Pour entrer dans la salle commune, vous aurez à dire un mot de passe qui changera environ tous les mois. Une fois dans la salle commune, ma collègue ici présente, il désigna la jeune fille à ses côtés qui regardait ses ongles d'un air désintéressé, montrera leurs dortoirs aux filles pendant que je m'occuperais des garçons.
Il s'arrêta et sembla réfléchir s'il n'avait rien oublié. Sirius impatient, lui lança une boulette de pain qu'il sortait d'on ne sait où et lui dit excédé :
-Le mot de passe ?
Le préfet sursauta :
-Ha oui, donc le mot de passe c'est « thé au jasmin ».
Le portrait s'ouvrit pour faire apparaître une large ouverture. La salle commune semblait chaude et accueillante avec comme couleur dominante le rouge. Des tables et des fauteuils étaient disposés un peu partout de façon anarchique et l'ensemble donnait une impression de joyeux bordel qui rappelait un peu la vie de famille. Le préfet nous montra notre dortoir, une pièce circulaire occupée par quatre lits et où nous attendaient nos malles puis il nous abandonna. Trop fatigués pour penser clairement, on sorti le strict nécessaire pour notre toilette et bientôt on tomba tous endormis sur nos lits.
Mmelamarquisetoutvatrèsbientoutvatrèsbien
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Bonjour les gens, je ne sais pas vraiment où je vais avec cette histoire et je ne me suis pas testée à l'écriture depuis très longtemps donc je m'excuse si c'est moyen. Aussi désolé pour les possibles fautes d'orthographes, j'essaie de faire de mon mieux. N'hésitez pas à me laisser une review, ne serait-ce que pour m'améliorer.