Bonjour à tous, et bienvenue sur ma nouvelle publication Sherlock ! Au menu, une fic de dix-sept chapitres, divisée en quatre parties de quatre chapitres (sauf la dernière qui en fera cinq, je me laisse toujours emballer...), qui va joyeusement nous occuper du 18 avril au 30 août ! (Waoh. ça me laisse le temps de vous préparer plein de trucs pendant ce temps là si je procrastine pas trop xD)

Cette fic a été écrite pour l'anniversaire de ma bêta, ma Louisalibi bien-aimée, experte en onomatopées et en points d'exclamation, qui est née en Septembre, oui, oui, tout est normal. Pour lui faire plaisir, c'est donc une fic qui se déroule durant l'enfance de Sherlock, durant les parties 1 et 2, puis son adolescence dans les parties 3 et 4. Et comme je n'ai pas pu résister, il y a un chapitre bonus-mystère à la fin ^^

Disclaimer à mes dieux habituels, Moffat et Gatiss, à sir ACD, parce que je ne touche pas le moindre centime pour ça. Vous pouvez néanmoins me rémunérer en chocolat. On n'a jamais assez de chocolat.

Gloire à ma bêta sur ce texte, ma Merveille à moi, ma traqueuse de répétitions et de tournures dénuées de sens. Je t'aime, Merveille. Je reviens dans trois mois tester la plage en été ? :3

BONNE LECTURE !


Le Royaume de sa paume

Partie 1

Chapitre 1

Sherlock avait rencontré ? un mardi soir du mois d'août qui avait suivi sa première année d'école primaire. Il avait sept ans et demi, et on ne pouvait pas vraiment dire que les derniers mois de sa vie avaient été un franc succès. Jusqu'au mois de septembre dernier, Sherlock avait vécu dans un monde merveilleux et protégé, un monde où tout le monde comprenait ce qu'il disait, un monde où personne n'avait envie de le frapper ou de l'insulter, un monde où parler trois langues et aimer la chimie, les pirates et les mystères plus que tout était normal.

Un monde où sa mère s'enfermait parfois dans son bureau des heures durant pour révolutionner le monde des mathématiques. Un monde où les mains habiles de son père taillaient dans le bois un bateau, des petits pirates pour l'animer, et découpait dans un vieux drap noir un pavillon. Un monde où son frère Mycroft avait douze ans, ébouriffait les cheveux de son cadet et lui faisait des câlins quand Sherlock en réclamait.

Le monde de Sherlock se limitait à cela : sa mère, son père, son frère.

Sa maison, la terrasse en pierre blanches, et l'immense jardin qui venait derrière, rempli de fleurs (son père avait la main verte) et d'arbres fruitiers, et l'immensité du monde qui lui tendait les bras.

Ils étaient la dernière maison de la rue. Après eux venait la campagne verdoyante d'Angleterre, puis une petite forêt, que Sherlock connaissait comme sa poche. Il y avait quelques années, Mycroft lui avait construit une cabane, à l'époque où Sherlock voulait être Robinson Crusoé. Maintenant, l'enfant préférait aller jusqu'à la rivière (qu'il pouvait traverser à pied, l'eau ne montait jamais au-dessus de ses genoux) et s'imaginer au bord d'une mer déchaînée.

Le petit monde de Sherlock tenait dans la paume de sa main : le pouce : Maman. L'index : Papa. Le majeur : Mycroft. L'annulaire : la maison. L'auriculaire : la forêt, le ruisseau, son royaume.

Il n'avait jamais rien connu d'autre.

Et puis il avait été en âge d'aller à l'école.

La plupart des enfants allaient dans des garderies, ou ce genre de choses, bien avant leur cinq ans. Cela aidait à les faire grandir, développait l'intelligence, la communication, et blablabla. Sherlock avait six ans, il parlait trois langues, savait lire, écrire, compter, connaissait ses tables de multiplication jusqu'à la table de douze, et les vingt-six premiers nombres premiers (jusqu'à 101, et il aimait bien le nombre 101). Sa mère travaillait à domicile, il n'avait jamais eu besoin d'aller à la garderie ou la maternelle.

C'est ainsi qu'il découvrit les autres enfants à l'âge de six ans et demi, alors même qu'il aurait dû déjà aller à l'école depuis un an (mais il ignorait que ses parents et les spécialistes qu'il avait vus plus jeune avait permis cette rentrée tardive, directement en deuxième année).

C'est ainsi que commença sa descente aux enfers.

Il ne comprenait pas, ne comprenait plus, ne comprenait rien. Aucun des autres enfants n'avait le dixième de son intelligence, personne ne comprenait ce qu'il disait. Les professeurs le grondaient à chaque fois qu'il donnait une bonne réponse, parce qu'il fallait laisser parler tes petits camarades, ce n'est pas à toi qu'on a posé la question, Sherlock !

- Mais il ne sait pas ! Il est bête ! répliquait Sherlock.

Et invariablement, il se faisait punir. Il ne comprenait pas, ne comprenait plus, ne comprenait rien. Les enseignants posaient des questions (au demeurant bêtes et si faciles, c'était d'un ennui !), il connaissait la réponse, la donnait, et se faisait punir ? Ça n'avait aucun sens.

Alors il ne disait plus rien. Se contentait de mourir un peu plus à chaque seconde dans sa tête, perdu, invisible.

Et il se faisait alors gronder tout pareil. Parce qu'il ne disait rien et n'était pas assez attentif.

Il ne comprenait pas, ne comprenait plus, ne comprenait rien.


Trois mois après le début de l'école avaient donc commencé les premières crises.

Sherlock avait fait des efforts, avec tout le monde : ses professeurs, ses camarades. Il avait essayé de répondre et de ne pas répondre aux questions. Il avait essayé de taper dans un ballon avec les autres petits garçons, mais il avait détesté et il avait essayé de ne pas bouger de son petit coin de la cour de récréation.

Qu'il fasse ou qu'il ne fasse pas, le résultat étaient le même : il était ostracisé, pointé du doigt, moqué. Les garçons le bousculaient, les filles ricanaient. Ils lui avaient tous donné un surnom : Le Taré. Les enseignants, de par leur cécité habituelle, n'en savaient rien. Mais dans l'école, certains désormais ignoraient son véritable nom. Ils ne l'appelaient que comme ça.

Sherlock n'en avait pas grand-chose à faire de ce qu'on pensait de lui. Du moins, voulait-il s'en persuader. Mais à chaque fois que Dylan s'écriait :

- Eh, tu viens jouer avec nous ? Ah bah non, tu peux pas, t'es taré !

Et que sa petite cour ricanait, il avait mal et quelque part dans sa poitrine, il n'y avait plus d'air.

Alors il faisait des crises. Tétanie. Angoisse. Larmes. Hyperventilation. Hurlements.

Cela pouvait survenir à n'importe quel moment. Deux minutes ou deux heures après les moqueries, cela n'avait aucune logique. Sa tête se renversait en arrière, et son corps se mettait à bouger de façon spasmodique, d'avant en arrière. Parfois sa bouche s'ouvrait et un cri muet qui ne déchirait que son âme en sortait. Parfois il hurlait vraiment, et sa maîtresse se rendait alors beaucoup plus vite compte qu'il n'allait pas bien.

Bien sûr, cela n'aidait en rien les moqueries de ses camarades. Il n'en devenait que davantage Taré dans leur bouche cruelle et leur esprit mesquin.

Ses professeurs, affolés, ne savaient jamais comment traiter les crises de Sherlock. Ils étaient seulement capables que d'appeler sa mère, qui venait alors immédiatement, quoi qu'elle fût en train de faire, et ramenait Sherlock à la maison pour la fin de la journée.

Le retour dans son monde, dans la paume de sa main, suffisait généralement à apaiser Sherlock.

- Tu dois faire des efforts, mon poussin. Essaye de te faire des copains, tu comprends ? Tu t'ennuieras moins, comme ça, disait sa mère.

Mais il ne faisait que cela, des efforts et encore des efforts et toujours des efforts.

- Je sais bien que l'école, ce n'est pas compliqué pour toi, Trésor, mais le but n'est pas que tu y ailles pour apprendre des choses, tu es bien trop intelligent pour ça de toute manière, mais que tu apprennes à connaître les gens, les autres enfants, ajoutait-elle.

Elle ne le disputait jamais pour ses crises, son travail interrompu, l'angoisse et le stress qu'il lui provoquait, se contentait toujours d'être gentille et douce, et quelque part, c'était pire encore.

C'était pire, parce que Sherlock avait conscience que son univers, son petit monde se disloquait à cause de lui. Et cela lui était intolérable.


Souvent, le soir, quand il était seul dans le noir de sa chambre, dans son bateau-lit pirate, sa veilleuse jaune en forme d'abeille allumée sur sa table de chevet, il faisait semblant de dormir quand sa mère passait le voir. Il était très fort pour ça, faire semblant.

Elle passait, l'embrassait, éteignait la veilleuse, quittait la pièce sur la pointe des pieds et refermait la porte de la chambre.

Sherlock rouvrait alors les yeux, rallumait la chaude lumière jaune, retournait entrouvrir la porte, et il attendait.

- Cela n'arrivait pas toujours, mais quand cela survenait, cela faisait systématiquement mal.

- Il est AUTISTE, Maman !

- Arrête ça, Mycroft !

- Papa, dis quelque chose !

- Mycroft, tu es un enfant, laisse-nous gérer cela !

- Maman, tu ne l'aides pas ! Il lui faut une école adaptée ! Spéciale ! Pour lui !

- Mycroft, va dans ta chambre !

- MAMAN !

- Je ne veux pas en discuter avec toi. Tu n'es qu'un enfant !

- J'ai douze ans Maman, et toi et moi savons que j'ai hérité de ton intelligence. Ne m'infantilise pas.

Mycroft avait l'âge d'entrer au collège. Il s'apprêtait à finaliser sa scolarité, préparait pas moins de dix-neuf GCSE (soit sept de plus que ses meilleurs camarades de quinze ou seize ans) et il ne faisait aucun doute qu'il les réussirait tous haut la main. Il entrerait au lycée l'année prochaine. Mycroft n'était pas comme Sherlock. Il était intelligent, plus que tout le monde, comme Sherlock, mais il n'avait pas de problèmes avec les autres. Le seul problème de Mycroft, c'était les pâtisseries de la boulangerie sur le chemin du retour du collège, et les gâteaux du dimanche midi de leur mère. Problèmes compensés par des séances de sports qui frisaient la torture. Mais le mental de Mycroft ne faiblissait pas. Jamais.

- Et tu sais donc très bien qu'aussi intelligents que nous sommes, l'école ne nous a pas tués. Elle ne tuera pas Sherlock. Alors arrête et va te coucher !

- Mais il est AUTISTE ! AUTISTE, Maman ! Il n'a pas notre intelligence ! Ce qu'il a est mille fois, dix mille fois plus puissant que nous ! Il n'a pas besoin de travailler pour réussir, il n'a pas besoin d'entraîner sa mémoire, pour lui c'est aussi facile que respirer !

- Mycroft... prévint sa mère, la voix lourde de colère.

- POURQUOI refusez-vous de le voir ? Tous les psys qu'il a vus dans son enfance confirment cette position !

C'était vrai, Sherlock avait vu des tas de gens quand il était plus petit. Mais ils ne faisaient pas partie du royaume de sa paume de main. Il n'avait plus de doigt, de toute manière. Ils étaient entrés et sortis de la mémoire de Sherlock aussi facilement que le vent fait tournoyer les feuilles d'automne.

- L'enfermer dans une case le détruirait ! Détruirait son intelligence ! Il doit grandir comme un enfant normal ! Cette discussion est close, Mycroft ! Va au lit ! Maintenant !

La discussion était close, du moins jusqu'à la fois prochaine, et le pré-adolescent montait les marches avec la lourdeur d'un éléphant pour signifier sa colère. Sherlock éteignait alors précipitamment sa veilleuse et se retournait de l'autre côté. Mycroft passait forcément devant sa chambre pour rejoindre la sienne. Il s'arrêtait toujours, écoutait la respiration calme et endormie de son petit frère, et soupirait.

Il n'avait pas encore assez de pouvoir pour le protéger comme il aurait dû. Un jour, il le ferait. Un jour, il aurait le pouvoir du monde dans ses mains, il se l'était promis. Et ce jour-là, il protégerait son frère comme il aurait dû être protégé depuis le jour de sa naissance. Mycroft se l'était promis.

Une fois son aîné reparti dans sa chambre, Sherlock rallumait la veilleuse (ses parents avaient leur chambre au rez-de-chaussée, Mycroft avait sa propre salle de bains attenante à sa chambre, plus personne ne passerait dans le couloir) et se répétait la scène qui venait de se dérouler plus bas dans sa tête.

Autiste, disait Mycroft.

Différent, disait sa mère.

Reconnaître le diagnostic, disait Mycroft.

Ne pas le mettre dans une case, disait sa mère.

Tous ces mots s'inscrivaient dans la chair du petit garçon comme des brûlures invisibles qui le faisaient suffoquer. Il n'aimait pas tous ces mots, qui n'avaient qu'un seul et même sens : anormal.

Il était anormal.

Et ça faisait mal.


Sherlock avait continué de faire des efforts. Mais ça n'avait rien changé. La seule légère amélioration, c'était qu'il parvenait parfois à dissimuler ses crises au fond de lui, et personne ne se rendait compte de rien. Cela lui donnait juste un air éteint, d'après ses professeurs, mais ça ne changeait pas beaucoup de d'habitude, quand il s'enfermait dans sa tête.

Mais c'était dur, si dur. Il était fatigué. Fatigué de tous ces gens, tout ce bruit, toute cette vie qui tournait au ralenti autour de lui.

C'était comme ça qu'il avait décidé de se choisir lui-même sa case dans laquelle rentrer. Mycroft disait autiste, Papa et Maman différent, ses camarades Taré. Il ne voulait rien de tout ça. Il n'avait qu'à se choisir sa case à lui. Et il pourrait alors répliquer. Utiliser son propre diagnostic.

Par chance, il y avait plein de livres sur plein de sujets, chez eux. Sherlock aimait beaucoup toute l'étagère de sa mère, sur les sciences et la nature. Il ne les avait pas encore tous lus (il y en avait vraiment beaucoup), mais c'était ceux qu'il préférait, assurément. Ensuite il y avait l'étagère de son père, sur les affaires classées non élucidées. Sherlock n'avait jamais très bien compris ce que faisait son père dans la vie, mais ça avait un rapport avec ça. Il n'était ni scientifique, ni policier, mais son job constituait à collecter toutes les données possibles et imaginables sur une affaire non élucidée, et remettre ses conclusions à la préfecture de police, laquelle enclenchait ensuite la machine judiciaire, et suivait les recommandations de son père : fallait-il classer l'affaire ou non.

Son père n'était pas un flic, il ne cherchait pas à élucider les crimes. Il était un archéologue et avait des diplômes en sciences humaines, et il exhumait preuves et soupçons, indices et fuites, collectait le tout, reliait des points pour dessiner des schémas, et disait si ça servait encore à quelque chose de dépenser l'argent du contribuable en laissant les affaires ouvertes.

Alors bien sûr, les cas non élucidés étaient monnaie courante dans leur maison, et c'était probablement la raison pour laquelle Sherlock aimait autant les énigmes, les casse-têtes insolubles, les puzzles.

Mais autant il aimait cette étagère, autant ce n'était pas celle qui l'intéressait cette fois.

C'était la dernière. Celle du bric-à-brac, tous les bouquins qu'on ne savait pas où caser, qui étaient vaguement rangés par thème, mais alors très vaguement. Il y avait des livres de cuisine (mais sa mère ne les ouvrait que très peu, elle ne faisait que de la cuisine "mathématiques", c'est à dire qu'elle décidait ingrédients et quantités selon ses propres théorèmes créés pour l'occasion), des livres de mécanique, des livres d'astronomie, et ce qui intéressaient Sherlock, des livres de sciences humaines et sociales. Des vieux bouquins de son père. Personne ne s'aperçut qu'il en avait subtilisé plusieurs et qu'il les compulsait frénétiquement, dans le silence de sa chambre.

Le jour de son septième anniversaire, en janvier de sa première année d'école, Sherlock finit par trouver ce qu'il cherchait : Trouble de la personnalité antisociale.

Deux sous-chapitres : Psychopathe. Sociopathe. Il n'aimait pas le premier.

Mais le deuxième mot était doux, drôle.

- Sociopathe, murmura-t-il.

Ça roulait sous sa langue, c'était chaud. Comme un cocon protecteur. Socio-pathe. Il ne savait pas ce que voulait dire -pathe, mais c'était très joliment écrit. Il aimait beaucoup le t derrière le h. ça rappelait le mot thé, et Sherlock adorait le thé, depuis toujours. Le thé noir, surtout, que sa mère lui préparait tous les matins depuis qu'elle avait cédé de guerre lasse et cessé de dire que ce n'était pas pour les enfants.

Et puis pa, ça rappelait papa. Sherlock aimait son Papa. Il aimait peut-être encore plus sa Maman et Mycroft, mais il aimait son Papa. C'était un membre de son royaume du creux de sa paume.

Alors -pathe, c'était très bien. Il aimait bien.

Et puis socio, c'était les autres. C'était exactement ce qu'il lui fallait. Un mot bouclier contre les autres. La douceur de son petit monde contre les autres. Sociopathe. Ce serait ça.

Il était ravi, et un grand sourire anima ses traits.

- Sherlock Holmes, sociopathe. Pas Taré, pas autiste, pas différent, pas anormal. Sociopathe.

Il sourit encore un peu plus largement, ses petits doigts tournant les pages pour en arriver plus précisément à la page concernée (les premières pages du chapitre traitaient de la psychopathie, et ça il trouvait ça très moche, il n'en voulait pas, jamais).


Il était assis dans l'alcôve de son rebord de fenêtre, emmitouflé dans une couverture, et il commençait doucement à neiger ce jour de janvier où il lut les caractéristiques du sociopathe, et prit la résolution de toute faire pour y coller le plus possible, pour justifier cette étiquette :

Charismatique (il fallait travailler sur la question), aucun ami proche (ça c'était facile, et il n'en voulait pas, de toute manière), s'ennuie facilement (oh que oui !), intelligence supérieure (personne ne pouvait en douter), menteur et manipulateur (ça ne devait pas être bien compliqué. Il faisait déjà semblant les trois quarts du temps), incapacité à se conformer aux normes sociales (il n'avait jamais très bien compris pourquoi il y avait des normes. Ce n'était certainement pas pour lui. Il était au-dessus de ça), irritabilité (ses crises en témoignaient), impulsivité (ça ne devait pas être bien compliqué, ça non plus), mépris de sa sécurité, mépris des autres, absence de remords.

Sherlock trouvait le portrait parfait. Peu flatteur, bien sûr, mais cela permettrait sans doute d'éloigner tout le monde de son passage et de son royaume, et ce serait merveilleux.

- Sherlock, descends mon poussin ! cria sa mère.

Il avait sept ans aujourd'hui, il neigeait pour la première fois de l'année, et en sautillant dans l'escalier, tout heureux, il découvrit le plus beau cadeau d'anniversaire de sa vie : tout petit et malingre comme lui, des grands yeux noirs qui transpercèrent les siens avec un amour indicible, Barberousse venait d'entrer sa vie.

Il en fut enchanté. Le chien devint immédiatement son meilleur et seul ami. Cela allait dans le sens de l'étiquette qu'il avait choisi de prendre : il ne devait pas avoir d'amis, n'en voulait pas. Mais il avait Barberousse. C'était normal, c'était parfait.


Je profite de cette nouvelle publication pour vous faire part d'une petite requête !

L'autre jour, j'ai voulu relire une fic que j'avais adoré il y a de ça des années (et que je relis régulièrement, comme toutes celles de son auteure), j'ai découvert que le profil était vide. Je ne sais pas s'il s'agit d'une suppression de l'auteure ou autre, mais j'ai été extrêmement peinée, parce que cette auteure avait un talent un million de fois supérieur au reste du monde. Ses histoires étaient magiques et belles à pleurer. J'en avais sauvegardé certaines, mais pas celle que je voulais relire cette fois.

Cette fic, en l'occurrence, était un recueil d'UA. Alors pour ne pas me laisser abattre, j'ai décidé d'aller au-delà de mes limites et me lancer ce défi : écrire moi aussi un recueil d'UA (sur Sherlock). C'est là que vous intervenez. Parce que je veux en faire un projet collaboratif, qui viendra normalement dans quelques mois, donc j'ai besoin de vous ! Rien de très compliqué, rassurez-vous, simplement me donner des IDEES D'UA !

N'importe quel type d'UA : réinventez leur profession, leur rencontre, leur époque, leur relation… Vous aimeriez lire John artiste peintre, une rencontre alors que John est marié à Mary depuis 10 ans, une époque victorienne, deux musiciens célèbres, des sportifs qui s'affrontent, du parent !lock ? De l'angst, du drame, du fluff, de la poésie (non en fait ça non) ? Alors dites-le ! ;)

Vous voulez me donner plus de fil à retordre ? C'est le but, que je repousse mes limites, alors demandez moi d'écrire au présent, à la deuxième personne du singulier, de faire commencer chaque paragraphe par les lettres de l'alphabet dans l'ordre, n'importe quoi qui vous passerait par la tête ! Soyez imaginatifs, sadiques, ne vous limitez pas ! (J'aime souffrir).

Quelques petites choses à savoir :

- Pas de cross-over. Pas de gender swap.

- Vos idées, thèmes, défis, prompts, etc. doivent être exploitables sous la forme d'un OS (plus ou moins long). Si c'est trop compliqué et que je sens que je pourrais écrire une fic entière de trois parties et trois cent pages, je ne le ferais pas parce que je n'aurais pas le temps ^^

- Je garde toute latitude d'exploiter ou non les idées et désidératas que vous me soumettrez ^^

- Les OS produits seront probablement ratés de T à M. Le K+, vous savez bien que ça ne me va pas xD

- Je déteste l'UA, en fait, mais depuis que je me suis rendue compte que j'avais plein de petites idées, alors autant les développer dans des longs OS et en faire un recueil qui inclurait aussi vos propres idées plutôt que ne jamais les écrire !

- Vous pouvez me soumettre autant d'idées que vous voulez, par review ou MP. Je me garde le droit de les retenir ou non, vous demander des précisions et vous informer si oui ou non je vais écrire vos idées ou non ^^

- Vous pouvez me proposer du JohnLock, du MyStrade, mais également d'autres pairings si ça vous intéresse. Je serais sans doute beaucoup plus frileuse (et je n'écrirais JAMAIS de SherlOlly), mais qui ne tente rien n'a rien… Peut-être que ça m'inspirera.

Pour info, j'ai déjà des idées également, dont John artiste peintre dont Sherlock est la muse ; Sherlock patineur artistique (ou danseur ?) ; Sherlock qui joue du violon dans le métro que John prend tous les matins ; peut-être un cross over (le seul et l'unique !) avec HP… ça vous tente ? ;) Et vous, vous voudriez quoi ? ;)


Prochain chapitre le Me 26/04/2017 ! Reviews ? :)