Hello :)

Voilà mon nouveau bébé, je ne sais pas trop ce que ça va donner, je n'ai pas l'habitude d'écrire ce genre d'histoire. C'est un UA qui se passe dans le monde moldu.J'avais envie d'essayer un Tom/Harry un peu original et ce texte me trottait dans la tête depuis quelques temps. Puis Tom, c'est mon petit chouchou :)

Bonne lecture, j'espère que vous aimerez !

Rien ne m'appartient, le monde de Harry Potter est à JK Rowling.


Résumé : Fraîchement diplômé d'une école de journalisme réputée, le jeune Harry Potter rêve de rejoindre la Renommée, un journal aussi célèbre que prestigieux, mais pour cela il doit d'abord faire ses preuves, en l'occurrence, interviewer le pianiste séduisant mais impénétrable Tom Jedusor.


Prologue

OoOoOoO

« Donc, si j'ai bien compris, Mr Potter, vous voudriez rejoindre notre équipe ? »

Harry hocha la tête, tentant de ne pas paraître nerveux devant Miranda Jones, une femme d'une cinquantaine d'année, actuelle rédactrice en chef de la Renommée et qui dardait sur lui un regard inquisiteur. Cela faisait au moins quinze minutes qu'il était dans ce bureau, à être reluqué, sondé, jaugé, comme un animal de laboratoire. Peut-être que c'était une sorte d'examen pour tester la confiance et la nervosité des futures jeunes recrues, quoiqu'il en soit c'était franchement désagréable. S'il ne tenait pas autant à ce travail, cela ferait longtemps qu'il aurait pris ses jambes à son cou. Il était un être humain, merde, pas une souris sur le point d'être disséqué !

« C'est vrai que vous avez une belle écriture » poursuivit Miranda en jetant un coup d'œil sur les articles qu'il avait écrit durant ses études et qui étaient maintenant posés sur le bureau de la rédactrice. « Vous avez une plume acérée, spontanée, synthétique, et vous aimez aller droit au but, ce que nous recherchons généralement. Votre esprit critique est assez bon, bien que pas totalement impartial."

Harry se tendit, il y avait toujours un "Mais" généralement après ce genre de compliments. On commence par être aimable, puis on démonte pièce par pièce le candidat, enfin la pauvre victime, pour être plus précis.

"Mais vous n'avez aussi aucune expérience, mise à part quelques stages effectuées à droit à gauche» ajouta-t-elle comme Harry ouvrait la bouche pour se défendre. «Essayez d'abord d'avoir un bagage solide, avant de retenter votre chance ici. La Renommée n'est généralement pas un journal pour débutant »

Et voilà, c'est fichu, se dit sombrement le jeune homme alors que la rédactrice lui offrait un vague sourire d'excuse, même s'il lui paraissait plutôt hypocrite. Je me demande pourquoi je me suis donné la peine de venir en personne. J'aurais dû envoyer un CV, une lettre de motivation et quelques articles, comme les autres, le résultat aurait été le même.

« Allons ne faites pas cette tête là, Mr Potter» fit Miranda Jones alors qu'elle se levait et se dirigeait vers la porte de son bureau, signe que l'entretien était terminé. «Vous avez du talent, et dans quelques années, vous ferez certainement un candidat potentiel. Et dans ce cas, je reconsidérerais votre demande. »

Ou pas...

La femme aux tempes grisonnantes lui donna une poignée de main ferme avant de refermer la porte derrière lui. Harry soupira, regardant avec envie les autres journalistes s'activer devant lui. A l'autre bout du couloir, il pouvait entendre des éclats de rire, des sonneries de téléphone, des papiers qu'on froissait et qu'on déchirait. Un monde merveilleux qui lui semblait, au fil des jours, de plus en plus inaccessible.

Mon vieux Harry, il va falloir être patient, pensa le jeune garçon alors qu'il passait devant un bureau entrouvert, il entendit tout à coup une voix l'interpeller : « Ça alors, c'est bien toi, Harry ? »

Il se retourna et, non sans surprise, aperçut Dean Thomas, son ancien camarade de classe, un jeune garçon à la peau sombre et au regard espiègle et chaleureux..Tous deux avaient passé leur jeunesse au pensionnat Poudlard, avant d'intégrer la même école de journalisme. Une école élitiste et très difficile qui leur avait fait passer des nuits blanches. Harry n'avait pas eu de nouvelles de son ami depuis quelques mois.

« Dean ? Ça fait un bail ! »

« Au moins dix mois » répondit ce dernier en l'invitant à entrer dans un petit bureau décoré d'affiches sportives, de petites figurines de joueurs de base-ball, de cricket ou encore de football. Il y avait même une écharpe du West Ham United FC accrochée à un mur et un taille-crayon en forme de ballon posé dans un coin. Son ami était toujours aussi accro au sport visiblement « Qu'est-ce que tu deviens ? Vu ta tête, j'ai l'impression que t'a rendu visite au grand Manitou, non ? Elle fait toujours cet effet là aux candidats qui ont le courage de la voir. »

« Tout juste » soupira Harry en s'asseyant dans la chaise que lui indiquait Dean. « Je pensais pourtant qu'elle me mettrait au moins à l'essai, vu que je suis sorti major de notre promo, mais c'est loupé... »

« Miranda a toujours été une femme exigeante et très stricte » fit son ami en lui offrant un sourire compatissant. « C'est une bonne rédactrice-en-chef, mais ce n'est pas toujours évident de travailler avec elle »

« Comment as-tu fait pour trouver un travail ici ? » fit Harry en fronçant les sourcils. « Elle m'a dit que la Renommée ne prenait pas de débutants. »

Le sourire de Dean devint gêné. « Mon père travaille dans les locaux, il est rédacteur-en-chef adjoint...c'est grâce à lui si je peux m'occuper de la rubrique sportive. »

Je vois, se dit Harry avec amertume. En somme, soit il faut avoir de l'expérience, soit être débutant avec un réseau...Vive le monde du travail. A ce rythme, je serais pigiste durant des années. C'est pas aujourd'hui que je vais décocher un CDD, et encore moins un CDI.

« Tu as essayé d'autres journaux ? » tenta Dean devant la mine sombre de son ami. « Tu as la Gazette du Sportif qui est sympa et le rédacteur-en-chef est un chic type ! »

« Ils croulent tellement sous les demandes qu'ils ne répondent même plus aux candidatures. »

« Et Miss Potin ? »

Harry grimaça. « C'est un magazine plutôt féminin. Je ne pense pas que ce soit vraiment mon domaine. Et en plus, il est dirigé par Rita Skeeter et cette femme est juste- »

« - Horrible et horripilante » compléta Dean en grimaçant à son tour. « Tu as aussi le Hurluberlu, c'est Xenophilius Lovegood qui en est le rédacteur-en-chef. Même si les rubriques de ce journal sont un peu...étranges »

C'était un euphémisme. Les articles du Hurluberlu étaient plus extravagants les uns que les autres, parlant de créatures qui n'existaient pas (lui et sa fille Luna auraient apprivoisé Nessie, le monstre du Loch-Ness et le cacheraient dans une grotte sous-marine à l'abri des regards), ou encore de complots extra-terrestres. Xenophilius était en effet convaincu que le Premier Ministre était un Martien chargé d'observer la population terrienne et qu'il envoyait un rapport au gouvernement de sa planète tous les mois. Mais les divagations de Lovegood ne s'arrêtait pas là. Le rédacteur-en-chef était en effet persuadé qu'il descendait des mythiques Atlantes et ne cessait de répéter que l'Angleterre serait engloutie par les flots dans une cinquantaine d'années. Il s'était donc mis en tête de conseiller ses lecteurs avant qu'ils ne soient submergés...

« Je préfère encore être pigiste » marmonna Harry. « Je ferais peut-être mieux d'y aller » dit-il alors qu'un silence embarrassé suivait ses paroles, son ami ne sachant apparemment pas quoi lui dire pour lui remonter le moral. « Je ne voudrais pas te déranger davantage. »

Alors qu'il s'apprêtait à se lever de sa chaise, une lueur traversa le regard de Dean et il lâcha brusquement : « Attends, Harry, j'ai peut-être un tuyau pour toi ! »

Il ouvrit un tiroir de son bureau et se mit à farfouiller à l'intérieur. « Où est-ce que je l'ai rangée ?...Je l'avais mise de coté pour Ginny vu combien elle est fan...Ah ! La voilà ! »

Il tendit une affiche à Harry qui s'en empara, le regard intrigué. Celui-ci la parcourut rapidement des yeux et fronça les sourcils : « Le célèbre pianiste Tom. Jedusor en concert ? Tu es sûr que tu ne t'es pas trompé, Dean ? En quoi cela va m'aider ? Je ne suis pas très musique classique en plus. »

« Moi non plus » fit Dean. « Sauf que là, il s'agit de Tom Elvis Jedusor. Le Tom Elvis Jedusor. Ce n'est pas n'importe qui, sa renommée est mondiale, tout le monde s'arrache les places. Certaines sont revendues dix fois leur prix initial. Ce type a un vrai don. J'ai eu l'occasion d'écouter une de ses musiques- notamment La Sonate du Serpent- parce que Ginny en est dingue, et c'est vraiment magnifique. C'est hypnotique, sombre, presque terrifiant. Les notes résonnent dans ta tête durant des heures et des heures, même quand la musique s'arrête.»

Harry observait son ami d'un air intrigué. Il n'avait jamais entendu parler de ce Jedusor, lui, il était plutôt attiré par le rock, il faudrait sans doute qu'il mette sa culture musicale à jour, après tout c'est le propre d'un journaliste de s'intéresser à toutes sortes de choses, y compris par ce qui l'appréciait le moins. Il baissa à nouveau les yeux sur l'affiche, on pouvait y voir la silhouette d'un jeune homme vêtu d'un smoking noir devant un piano à queue. Mais il eut beau plisser les yeux, Harry n'arriva pas à discerner les traits de son visage, il restait dans l'obscurité.

« Et ce n'est pas tout » poursuivit son ami d'une voix presque extatique, le sortant de ses pensées. « On ne sait rien de ce type. Il refuse toute interview, on dit même qu'il brûlerait les lettres de ses fans... »

Charmant, se dit Harry en haussant les sourcils.

« Rita Skeeter en était obsédée à un moment donné. Apparemment, à chaque fois qu'il donnait un concert, elle l'attendait dans les coulisses dans l'espoir de pouvoir l'interroger ou plutôt de lui sauter dessus. Tu connais sa réputation, cette femme est une teigne qui ne veut jamais rien lâcher. Elle sort ses griffes et son stylo à la vitesse de l'éclair. En général les rédacteurs en chef ne s'occupent pas de ce genre de tâches, mais Rita Skeeter ne fait jamais rien comme tout le monde...»

« Mais tu as dis « était » » releva Harry. « Est-ce qu'elle a abandonné ? »

« Ouais » confirma Dean en faisant tourner un vieux crayon entre ses doigts. « Ça fait quatre mois qu'elle a lâché « l'Affaire Jedusor ». C'est sa rédactrice adjointe qui l'a dit à mon père qui me l'a dit. Venant de Skeeter, ce n'est pas une attitude normale. D'habitude ce sont les célébrités qui abandonnent et qui finissent par lui donner une interview, histoire qu'elle leur fiche enfin la paix. Mais là, c'est l'inverse, elle n'en parle même plus. Alors qu'auparavant, elle prononçait son nom pratiquement toutes les heures avec un regard énamouré. Ça frôlait même l'obsession. Et maintenant, plus rien...silence radio. Bizarre, non ?»

« Peut-être que Jedusor l'a menacée d'avertir les flics si elle continuait à le harceler » suggéra Harry.

« Tu plaisantes ! » s'esclaffa Dean. « Les flics, elle les a tous à ses pieds ! Ou alors Rita Speeker s'en moque...Non, à mon avis il a dû se passer quelque chose avec Jedudor...un truc pas très net. Quoiqu'il en soit, Harry, si tu arrives à rencontrer Tom Jedusor et à l'interviewer, je peux te garantir que Miranda t'embauchera direct, que tu sois débutant ou non. »

Harry eut une moue dubitative« Si d'autres journalistes n'ont pas pu l'approcher, je ne pense pas que j'aurais beaucoup de chances, tu sais. »

« Tu peux toujours essayer et tu n'as rien à perdre» répliqua Dean en arrachant une page d'un bloc note et en griffonnant dessus avec son vieux crayon mâchonné. «Tiens, je te mets l'adresse de Jedusor. Ce n'est pas très loin de Londres, à une vingtaine de kilomètres à peu près, il y a une forêt juste derrière sa maison je crois.»

Dean lui tendit la feuille, Harry la prit et lut l'adresse qui y était indiqué avant de fourrer le papier dans sa poche. Son ami avait raison, il n'avait rien à perdre et cette interview pourrait lui changer les idées. Il en avait assez de rester cloîtré dans son minuscule appartement, à rédiger des CV ou à écrire des articles pour tel ou tel quotidien parfois jusqu'à quatre heures du matin, histoire d'avoir de quoi payer son logement. Il avait besoin de se changer d'air et de travailler un peu sur le terrain. Lui qui rêvait d'être un reporter détective partant aux quatre coins de la planète, muni d'un appareil photo, d'un bloc-note et d'un stylo quand il était petit...Ce Jedusor tombait à pic.

Même s'il restait toutefois à l'approcher.