Tout d'abord, merci à vous tous pour vos coms, comme vous pouvez le voir j'essaie d'y répondre à chaque fois mais malheureusement je ne peux pas toujours et il y a des fois ou je suis un peu débordée. Bon je vous présente donc mon dernier bébé, ATTENTION, cette fic est un énorme PWP, mais en entière, je veux dire vraiment ! Donc attention aux âmes sensibles. De plus, et c'est un peu une première pour moi, je suis partie dans un registre légèrement différent voir même un peu sm avec des jeux de rôles et donc des tenues féminines lors des divers ébats, attention je suis restée assez soft, tout d'abord parce que ce n'est pas mon domaine (oui je l'avoue sans problème) donc je ne vais pas faire en sorte d'assembler des morceaux d'idées qui n'auraient aucun sens. En revanche et vu que comme je l'ai dis je ne suis pas experte dans ce domaine, j'ai fais beaucoup de recherches, la fic est divisée en 4 chapitres et à chaque chapitre, il y a des objets différents qui entrent en jeu, je vais donc faire un recap à chaque début de chapitre pour donner quelques explications, histoire que tout le monde puisse suivre sans demander à Google des explications lol

La fic est donc terminée, elle est en cours de correction, c'est une première pour moi mais ça sera donc une publication différée, sachez néanmoins qu'elle est belle et bien finie et que donc la suite arrivera dès que je l'aurai moi même.

Comme je vous l'ai dis c'est un PWP géant donc je réitère mon avertissement.

Sinon j'espère vraiment que vous prendrez autant de plaisir à la lire que j'en ai pris à l'écrire alors bonne lecture à vous tous.

Objet utilisé pour le premier chapitre

Œuf vibrant télécommandé, c'est un petit œuf que l'on peut introduire dans divers orifices et dont le partenaire peut activer les vibrations grâce à une télécommande.

Tous les autres objets sont des trucs classiques.

J'ai aussi utilisé une musique : Ernead it Weeknd (générique de 50 nuances de gray alors oui c'est limite niveau imagination mais j'aime bien la musique et c'était au choix celle-là ou le générique de 50 nuances plus sombres)

Et bien sûr comme toujours les persos ne sont pas de moi mais l'histoire oui alors bonne lecture :)

Chapitre 1 Initiation

On ne peut pas passer des années à se faire poursuivre, à échapper à un tueur sans en garder des séquelles. Je suis différent c'est vrai, je ne suis plus l'enfant plein d'espoir qui vient de découvrir que la magie existe avant de réaliser que même cet art a sa part d'ombre. Je ne suis plus celui qui voulait à tout prix exister auprès de ces amis, ou de Dumbledore. J'ai changé, grandi, j'ai vu trop de personnes mourir sans que je ne puisse rien y faire, j'ai passé trop de nuit hanté par des visions qui ne m'appartenaient pas. J'ai perdu cette innocence qui faisait de moi un enfant et j'ai compris que non, on ne peut pas parvenir à tout obtenir si on le souhaite vraiment, je suis devenu un adulte trop tôt alors que normalement, j'aurais encore eu quelques années pour m'amuser et rester insouciant. Mais je ne suis pas le seul, cette guerre, cette année entière à Poudlard sous la directive des Mangemorts en a changé plus d'un et qui pourrait nous blâmer d'être dorénavant différent ? La majeure partie des élèves sont revenus en cette rentrée mais les chaises vides ne font oublier à personne les absents bien trop nombreux. C'est sous ce climat assez morose, que la rentrée s'est déroulée et après trois mois de cours je me demande si je ne ferais pas mieux de partir sans attendre plus longtemps. Je m'ennuie et si avant les éclats de rires retentissaient dans les divers salles communes, maintenant le calme y est trop présent. Alors que cette année aurait dû être la plus tranquille et à vrai dire la seule quasi normale, elle s'avère en fait n'être qu'un fantôme dont l'humeur nous fait un peu glisser dans les tréfonds de nos souvenirs pas si lointains que ça.

Même avec mes amis rien n'est plus pareil, nous passons de moins en moins de temps ensemble, à croire que nous retrouver ne fait que nous rappeler nos échecs, tout ce en quoi nous avions espoir et que finalement nous avons perdu en l'espace d'une fraction de secondes. Je peux constater que c'est à peu près la même chose dans chaque maison, tous ceux qui, avant, passaient des heures et des heures à déambuler dans le château en riant, en s'amusant, s'éloignent et finalement même si nous avons gagné cette guerre, le prix est probablement trop lourd à porter et c'est toute une génération qui sombre dans la profondeur de la nuit et qui n'essaye même pas d'en sortir. Je sais qu'on est très loin de nos débuts, des grands discours de Dumbledore sur le fait que l'amour triomphe toujours et que l'amitié est une des plus puissantes forces qui existe mais je crois qu'au final on a tous un seuil de tolérance et qu'une fois atteint, on a plus de retour en arrière.

Du coup chacun réagit à sa façon : Hermione accumule les aventures avec des filles, je ne l'en blâmerais pas, je sais qu'elle cherche juste à se sentir vivante dans les bras d'une personne qui ne lui rappelle aucun mauvais souvenir, aucun ratage, ses notes ont baissé mais bon elle reste malgré tout la meilleure élève de la classe, du moins du peu d'élèves qui restent. Ron, lui, s'est lancé dans la musique, il s'est acheté une guitare avec ses économies et passe de longues heures à s'entraîner, je pense que c'est pour lui une façon d'extérioriser ce qu'il ressent et il s'en sort plutôt bien, si j'ai bien comprit on lui a même proposé d'aller jouer pendant les prochaines vacances dans un bar de Pré-au-Lard et les filles lui courent après, à croire que la légende dit vrai : les musiciens plaisent aux filles. Neville, lui auparavant si peu sûr de lui, s'est affirmé et en l'absence de Rogue s'est découvert un talent certain comme élément perturbateur de la classe. Moi, je suis plus comme Hermione, sauf que j'ai l'impression de n'être jamais satisfait et fini même par trouver les orgasmes fades, tristes et sans saveurs, j'ai essayé les filles, les garçons, les plans à trois mais rien n'y fait alors j'alterne entre périodes de frénésie sexuelle et calme plat. Chacun de nous espère finalement que cette année se termine le plus rapidement possible et chaque jour est un combat qu'aucun de nous n'a vraiment envie d'affronter.

C'est après un match de Quiditch que les choses basculent, je sors du terrain après une partie lamentable, je ne me suis même pas battu, j'ai laissé le vif d'or filer et Drago ne se lasse pas de me le rabâcher jusqu'à ce que nos équipes se séparent pour aller dans nos vestiaires respectifs. Je n'essaye même pas de discuter avec le reste de mon équipe et les laisse se préparer pour retourner au château. La porte se ferme et je crois être le seul encore présent mais Dean est resté un peu à l'écart et sans que je l'y invite, vient s'installer sur le banc à mes côtés.

- Tu sais, si tu ne veux plus jouer, tu devrais peut être laisser ta place à quelqu'un d'autre.

- C'est bon j'ai foiré un match pas la peine d'en faire une montagne non plus.

- C'est pas ce que j'ai voulu dire. Ton regard est éteint Harry. Y a plus cette étincelle que tu avais avant. On dirait que tu es juste là parce que c'est là que tu dois être. Tu n'y prends aucun plaisir, rien alors pourquoi continuer ?

- Peut-être parce que je pensais qu'en jouant je ressentirais encore quelque chose.

- Tu vois, c'est exactement de ça que je parle, c'est comme si tu n'étais plus qu'une coquille vide Harry, regardes Malefoy t'a chambré pendant tout le retour jusqu'aux vestiaires et rien, pas une parole, pas un regard, pas une vanne, rien.

- Et pourtant je crois que j'ai pas fini d'en entendre parler.

- C'est sûr. Tu sais moi je dis ça pour toi, mais peut-être qu'il faudrait que tu trouves quelques choses de plus stimulant, quelque chose qui te ferait vibrer.

- Si tu parles de cul autant te dire que c'est mort, j'ai essayé les filles, les mecs, les deux et rien.

- Je parlais pas forcément de sexe Harry, mais si tu veux aller sur ce domaine, je doute que du haut de tes dix-neuf ans tu connaisses tout en matière de sexe. Tu as essayé certaines choses certes, mais certainement pas tout.

- Pitié, j'ai vu assez de trucs dégueu dans ma vie pour n'avoir aucune envie de me taper une grand-mère ou un truc du genre. Il me faut un minimum de stimulation quand même.

- Tu sais quoi, puisqu'il semblerait que ton esprit ne s'arrête qu'à ce genre de stimulation comme tu dis, laisses-moi te faire une surprise. Considère que c'est un cadeau de Noël en retard ou ce que tu veux OK ?

- Écoutes t'es sympa comme mec mais là je suis pas vraiment d'humeur à baiser dans les vestiaires.

- Abruti je te parle pas de moi. Fais-moi confiance et si je me trompe pas tu pourrais même apprécier.

- Comment je pourrais apprécier un truc dont j'ignore tout.

- Laisse-moi faire. Écoutes, vu l'heure pour ce soir c'est mort, mais je devrais réussir à t'organiser ça pour demain. Je viens te voir pendant le petit déj' et je te donne les détails.

- Je comprends rien à ce que tu me racontes Dean. Bon je suis crevé, je vais rêver de cette défaite pendant des mois alors je vais essayer d'aller me coucher en évitant l'autre connard blond qui, j'en suis sûr, va surgir de derrière un mur comme un diable de sa boîte.

- Il doit être en train de fêter ça avec les autres t'inquiètes pas. Oublies pas, demain matin je viens te voir dans la grande salle.

- Ouais ouais c'est ça à demain.

Je ne fais pas vraiment attention à ce qu'il m'a dit et me dirige d'un pas lourd vers le château. Bien sûr je tombe sur Drago qui ne peut pas s'empêcher de venir me narguer. Je fais comme si je ne l'entendais pas et me dirige vers ma chambre sans passer par la salle commune, pas besoin d'en rajouter, je sais que j'ai été minable sur ce match. Je ne tarde pas à m'endormir sans repenser à ma discussion avec Dean. Ce n'est que le lendemain matin, quand je le vois se diriger vers moi alors que je prends mon petit déjeuner un peu à l'écart des autres que je me rappelle de ses mots. J'avoue que je suis un peu curieux sur le coup mais pas suffisamment pour que je manifeste un intérêt particulier à son arrivée.

- Bonjour Harry.

- Salut Dean.

- J'espère que tu as profité de ta nuit pour te reposer ?

- Surtout pour rêver de l'humiliation que je vais subir jusqu'à la fin de mes jours.

- C'est qu'un match, on gagnera le prochain.

- Mouais.

- J'ai préparé ton cadeau et j'espère que ça va te plaire et raviver la flamme en toi.

- Écoutes c'est sympa de ta part de vouloir me remonter le moral mais je crois que je vais plutôt continuer à déprimer pendant un moment.

- Ou alors tu laisses ton esprit vif et curieux se demander ce que j'ai bien pu trouver et tu acceptes mon offre sans préjugés, en te laissant juste guider. Tu sais j'ai dû faire jouer mes relations pour parvenir à organiser ça en si peu de temps, il a fallu que je me montre vraiment persuasif. Ça me ferait de la peine de voir que tu ne veux pas accepter un cadeau que je me suis donné tant de mal à te préparer Harry.

- Je rêve ou tu essayes de me faire une sorte de chantage affectif ?

- Je me disais juste que si je te prenais par les sentiments tu voudrais peut-être bien accepter. Tu t'ennuies, y a plus rien qui t'excites et si j'en écoute les bruits de couloirs tu t'es quand même tapé une bonne partie des élèves en âge de passer dans ton lit. Alors tu comptes faire quoi ? Rester jusqu'à la fin de l'année en attendant juste que ça passe ? C'est notre dernière année, malgré tout ce qui s'est passé on aura plus l'occasion de revivre tout ça. Dis-toi que c'est le bon moment pour faire de nouvelles expériences. Sérieux, je me suis vraiment donné beaucoup de mal et si ça te plaît pas tu le prends pas. Essaie au moins. Qu'est-ce que tu risques ?

- J'avoue que le fait que tu insistes autant m'intrigue.

- Donc tu veux bien ? Après ça, je suis sûr que tu en redemanderas.

- OK mais au moindre truc louche dis-toi que j'ai pas loin à faire pour aller te chercher.

- T'inquiète pas je te dis. Aie confiance, c'est le nouveau truc à la mode au château en ce moment. J'avoue que ça m'étonne un peu que tu n'en aies jamais entendu parler. Bon maintenant écoute. Dans la journée, tu vas trouver une carte dans une de tes poches, me demande pas pourquoi c'est comme ça que ça fonctionne. Dès que tu tiendras la carte dans ta main, un message s'affichera, tu découvriras le lieu du rendez-vous. Tu peux aussi y découvrir une liste avec un mot clé. Joues le jeu, procures-toi ce qu'on te demande. Aie confiance je te dis. Après, rappelles-toi, c'est un jeu, rien de plus qu'un jeu, le mot clé te sert à tout arrêter, retiens le bien, n'hésites pas si tu en as besoin ou si tu ne te sens pas à l'aise. Mis-à-part ça, j'ai fait en sorte que tu ais rencart avec la crème de la crème alors fais une petite sieste dans l'après-midi, prends des capotes et amuse-toi bien Harry.

Je le regarde s'éloigner soudain inquiet. Qu'est-ce que c'est que cette histoire de carte et de mot clé ? Pourtant je suis aussi légèrement intrigué. La journée se déroule aussi normalement que possible, j'essaye de ne pas trop traîner là où je pourrais tomber sur un Serpentard mais c'est peine perdue et finalement avant le milieu de l'après-midi, je décide de fuir à l'extérieur. L'air frais est vivifiant mais rapidement je frissonne et en glissant mes mains dans mes poches, je sens une carte. Mon cœur s'emballe l'espace d'une seconde et finalement je prends le petit morceau de carton et vois les lettres apparaître.

« Je suis donc ton cadeau pour ce soir mais en retour tu es aussi le mien. Tu découvriras avec moi un univers que tu ne connais pas mais pour ça tu dois connaître quelques règles. Je peux tout demander et tu n'as qu'à obtempérer. Laisses le jeu t'envahir pour y prendre du plaisir. Je maîtrise tout, il ne t'arrivera rien mais pour une nuit tu seras mien et dans ce laps de temps je serais ton tout et tu m'accepteras comme tel. Si tu as peur de jouer, ne me fais pas perdre mon temps, mais si en revanche tu veux te laisser tenter alors saches que tu ne le regretteras pas. Retrouve moi ce soir à vingt-deux heures dans la Chambre des Secrets. Pour notre petite soirée tu auras besoin de quelques objets. Retournes la carte et tu verras la liste s'afficher. Mais avant que ça ne commence tu dois connaître le mot « Choixpeau » : si à un moment tu veux quitter la partie, tu n'as qu'à prononcer ce mot et alors tu retourneras à ta vie insipide. »

De plus en plus étrange surtout lorsque je vois la liste s'afficher et que chaque demande me fait un peu plus douter du bienfait de ce cadeau.

Bandeaux

Bougies à la paraffine

Tenue de soubrette (complète)

Menottes

Un livre quelconque de préférence érotique

String

De la musique que tu aimes, langoureuse.

Je regarde les quelques mots et me demande si c'est une blague ou s'il y a une caméra cachée quelque part. Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire tout ça et puis un déguisement de soubrette ? Non mais le monde serait pas devenue fou par hasard... J'essaye en vain de trouver Dean pendant quelques heures et finalement partagé entre l'inquiétude et la curiosité, je me décide à jouer le jeu et me procure le matériel demandé sur cette liste. Le soir venu je n'ai aucun mal à m'extirper de ma chambre et me dirige vers les toilettes des filles du deuxième étage, celles-là même où j'y ai passé des heures pour préparer le polynectar en deuxième année, jusqu'à ce que je découvre qu'elles abritaient l'entrée de la Chambre des Secrets. Je prononce ces petits mots en fourchelang et je finis par me laisser guider même si je connais déjà le chemin. J'ai pris un sac qui contient tout ce qui m'a été demandé et finalement je finis par arriver face à cette immense porte ornée de serpents. Une feuille y est accrochée, feuille qui m'est destinée et que je prends du bout des doigts avant de la lire fébrilement.

« Tu es arrivé jusqu'ici et donc tu es conscient qu'une fois la porte passée tu seras entièrement à moi. Laisses tout tes préjugés dehors, laisses ta fierté dehors, laisses tes illusions dehors et pénètre dans cet antre où tu n'obtiendras du plaisir que si tu acceptes de complètement t'abandonner. Ce n'est qu'un jeu, un simple jeu, mais si tu y joues sincèrement laisses-moi te dire que tu ne seras plus jamais le même »

Je pousse un profond soupir en trouvant toute cette mise en scène un peu exagérée mais bon maintenant que je suis là autant voir de quoi il s'agit. Je demande à la porte de s'ouvrir et cette dernière coulisse pour laisser place à quelque chose de complètement différent de ce que j'ai connu. La pièce est entièrement refaite et a été réaménagé, il y a tout le nécessaire que l'on pourrait trouver dans un appartement : un lit, une table, des fauteuils et même une cuisine. C'est hallucinant comme ça n'a plus rien à voir avec la pièce froide et vide que j'avais découverte en deuxième année. Rien sauf peut-être les colonnes recouvertes de serpents et les diverses torches qui parsèment la salle. Je suis seul et commence vraiment à me demander ce que je fous ici jusqu'à ce qu'une silhouette enroulée dans une cape ne se détache de l'ombre. Je ne parviens pas à identifier la personne dissimulée et je suis prêt à lui demander qui il est jusqu'à ce que sa voix se fasse entendre.

- Je vois que finalement la curiosité a été plus forte que le reste Potter. Parfait, on va donc pouvoir commencer.

Je ne reconnais pas mon interlocuteur, sa voix est modifiée, sûrement par un sort. J'essaye de m'approcher pour le voir mais il ne me laisse pas faire et sa voix claque pour commencer à me donner des ordres qui étrangement me font frissonner.

- Rappelles-toi, je suis ton cadeau mais tu es aussi le mien et sauf si tu te décides à dire ce petit mot, tu me dois une totale obéissance. On va passer la nuit ensemble, seuls et tu feras tout ce que je te dirais. Tu en éprouveras plus de plaisir que tu n'en n'as jamais eu et c'est de toi-même que tu reviendras me voir pour me supplier de recommencer.

Je reste sceptique face à cette déclaration et me dit que mon interlocuteur est un peu mégalo mais je le laisse faire, tout en me rappelant ce petit mot qui peut tout stopper. Je crois que petit à petit je commence à comprendre et même si ce n'est clairement pas dans mes habitudes, j'ai bien envie d'essayer de me laisser faire.

- As-tu apporté tout ce que je t'ai demandé ?

Je fais un signe de tête pour lui dire que c'est le cas et lui montre un sac qui contient tous les objets de la liste.

- Parfait. Autant te dire que s'il y a une limite à ne pas franchir c'est le moment de le dire, sinon je vais t'énoncer les règles. Dans cette pièce je ne veux entendre ta voix que si je te le demande. Tu obéis et tu réfléchiras plus tard. Tout ce qui se passe dans cette pièce, reste dans cette pièce, je ne divulguerais jamais rien et il vaut mieux pour toi que tu fasses de même. Tu ne peux jouir que si je t'y autorise et surtout ici, tu m'appelles Maître. Est-ce que tu as bien compris ?

Là encore je fais un signe de tête pour lui dire que j'ai compris mais ce n'est pas ce qu'il attend de moi et sa voix retentit, plus forte, plus froide que précédemment. J'inspire profondément en priant que jamais personne ne soit au courant de ce qui va se passer ici et lui réponds :

- J'ai bien compris Maître.

- Parfait, tu apprendras que je peux être bon si tu obéis mais qu'en revanche, si tu me contraries tu en payeras le prix. Pour commencer et vu que je suis sûr que tu veux faire plaisir à ton Maître, tu vas vider ton sac sur un fauteuil et tu vas te changer. Il me semble que je t'ai demandé d'emmener une tenue particulière alors tu vas aller au fond de la salle derrière le paravent et quand tu reviendras je veux que tu sois une magnifique petite soubrette obéissante et dévouée à son Maître. Est-ce que tu peux faire ça ou tu as trop peur et tu veux déjà fuir en prononçant ce petit mot qui te délivrera de moi mais aussi de tous les plaisirs que je pourrais t'offrir ?

C'est dingue, j'ai beau savoir que ce n'est pas sa vraie voix, je me sens fébrile, mon corps tremble alors que je réalise que je vais être ridicule dans cette tenue mais en même temps je me sens excité de me laisser aller sans être capable de voir avec qui ça va se passer. Je me demande si je vais finir par voir son visage ou s'il le fait juste exprès pour laisser monter la pression. Conscient que mon corps trahit déjà mes craintes, je souffle à voix basse.

- Je ferais ce que vous attendez de moi mon Maître.

Je prends les diverses pièces de mon déguisement et me dirige vers le fond de la salle. J'ai peine à me glisser dans ces vêtements et me trouve ridicule avec cette robe beaucoup trop courte, ces bas qui me grattent les jambes et ces talons qui même s'ils ne sont pas hauts sont extrêmement inconfortables. J'ajoute la dernière pièce, un ras du cou et remercie Merlin qu'il n'y ait pas de miroir afin que je n'ai pas à voir la triste allure que je dois avoir. Il semblerait que je sois un peu trop long puisque déjà la voix revient à la charge.

- Ton Maître n'a aucune patience et rappelles-toi de ce que je t'ai dit au niveau de ta fierté. Alors magnes-toi avant que ça ne soit moi qui vienne te chercher et que tu regrettes amèrement ce déplacement.

Je sursaute en l'entendant et finalement fait un pas puis un deuxième jusqu'à être découvert et enfin à portée de vue de cet homme. Je ne suis pas à l'aise et ça doit être plus que visible, je suis même à deux doigts de fuir alors que je contemple le sol. Mais des bruits de pas m'informent qu'il s'approche et quand enfin il est si proche de moi que je peux presque sentir sa chaleur, il me souffle au creux de l'oreille.

- Tu ne devrais pas te sentir mal à l'aise. Cette tenue te va très bien et je te mentirai si je te disais que ça ne me fait rien de te voir ainsi. On ne fait que jouer Harry, rien ne sortira d'ici alors laisses-toi aller, Dean a fait des pieds et des mains pour obtenir ça de moi, profites-en. On va en profiter ensemble, toi et moi. Est-ce que tu es d'accord Harry ?

Je fais un signe de tête mais ce n'est pas ce qu'il veut et sa main vient donner une tape sur mes fesses pour me rappeler à l'ordre.

- Je suis d'accord Maître.

- Parfait. Tu sais ce qu'est le rôle d'une soubrette n'est-ce pas ?

- Servir son Maître.

- Exactement.

Je l'entends s'éloigner et s'installer sur un fauteuil avant de me demander de lui apporter à boire. Il m'explique que je trouverai tout : un plateau, une bouteille de Whisky, un verre et je m'exécute, non sans risque de tomber en essayant de marcher avec ces stupides talons. J'essaye de faire de mon mieux mais le plateau tremble et lorsque je m'approche de l'autre, et que je suis prêt à me pencher pour le déposer sur la table basse, ce dernier passe une de ses mains sous ma robe et pince légèrement mes fesses. Je sursaute légèrement mais ne vacille pas et continue mes mouvements en déposant le verre sur la table. Je constate qu'il s'est mis à l'aise, qu'il a ouvert sa cape et que même si je ne peux pas encore voir son visage, je vois la bosse qui déforme son pantalon. Je ne suis probablement pas assez discret car je me fais vite réprimander.

- Hé bien, penses-tu que ce soit une manière pour une soubrette de regarder son Maître Harry ?

- Je… Désolé Maître, je ne voulais pas vous offusquer.

Avant qu'il ne me réponde, il y a comme ce petit son, ce léger grognement que je parviens à entendre, bien que mon cœur batte tellement vite qu'il risque d'exploser à chaque instant. Puis il reprend.

- Alors dis-moi, que vas-tu faire pour te faire pardonner de cet affront ?

Soudain paniqué, comprenant que nous rentrons dans le vif du sujet, je ne sais plus vraiment quoi dire et ma respiration est laborieuse mais une fois de plus il prend les choses en mains et me guide.

- Je… Je...

- Un simple jeu Harry, laisses-toi aller.

- Très bien Maître.

- Donc que vas-tu faire pour te faire pardonner ?

- Ce que vous désirez Maître.

- Ce que je désire tu dis ? Tout ce que je désire ?

- Je… Oui mon Maître, tout ce que vous désirez.

Je vois alors sa main saisir le verre que je viens de lui donner et en renverser une partie sur son entrejambe avant de me dire.

- J'ai bien peur qu'il te faille nettoyer tout ça, après tout c'est ton rôle. Seulement je t'interdis d'utiliser tes mains.

- Bien Maître, je ferais comme il vous plaît.

Je regarde alors la tache humide sur son vêtement et me penche en plaçant mes mains derrière mon dos. L'odeur de l'alcool est puissante mais même à travers le tissu je peux sentir l'odeur de son corps. Je tends ma langue et viens happer le tissu, m'imprégner de cet alcool, le goût se répand en moi et, alors que je m'applique pour passer sur la totalité de la tâche, la respiration de mon Maître vient de changer et petit-à-petit je passe sur cette bosse qui avait attiré mon attention. Je me sens de plus en plus à l'aise dans mon rôle et finalement j'abandonne mes préjugés pour me laisser aller à ce jeu. À l'aide de mes dents je défais le premier bouton du pantalon et laisse ma langue courir sur cette parcelle de peau claire.

- As-tu envie de nettoyer cette tâche plus en profondeur Harry ? Parce que si tu me le demandes peut-être que je pourrais accéder à ta requête et ainsi je te donnerai ce que tu désires.

- Maître, je pourrais mieux vous nettoyer si seulement vous acceptiez de retirer ce vêtement humide qui vous couvre.

Alors que je m'attendais à ce qu'il continue ce jeu de rôle et qu'il me réponde sur le même ton, il se rapproche de moi et me murmure à l'oreille : « Tu n'imagines pas comme j'aime te voir comme ça et encore plus me parler comme ça. Lorsque l'aube se lèvera tu n'auras plus assez de voix pour parler Harry et je vais apprécier chaque minute de cette nuit qui ne fait que commencer. » C'est plus fort que moi, je tremble en l'entendant me parler de la sorte alors qu'il se replace et le jeu reprend. Sa main vient claquer mes fesses en parties dénudées alors que sa deuxième main vient détacher le reste de son pantalon. Il me laisse un accès limité, toujours à travers un fin tissu mais cette fois, je peux sentir son membre rouler sous mes lèvres et je sais qu'il peut percevoir la chaleur de ma langue sans aucune difficulté. Après quelques minutes à le lécher avec de plus en plus de soin, il agrippe mes cheveux pour me retenir et me dire.

- C'est vraiment très bien seulement je pense que malgré tout tu mérites une légère punition pour avoir osé me regarder de la sorte. Qu'en penses-tu Harry ?

- Que je ne suis pas digne de vous mon Maître et qu'il va de soi que vous devez me punir si c'est ce que vous jugez bon de faire.

- Dans ce cas-là tu vas baisser ta culotte et remonter ta robe avant de t'allonger sur mes genoux.

- Bien mon Maître.

Je m'exécute et même si je me sens vulnérable, je fais glisser mon sous vêtement au sol avant de remonter ma robe un peu honteux de découvrir ainsi ma verge dressée. Je me positionne sur ses genoux et retiens à peine un gémissement quand mon sexe se pose contre sa jambe.

- Hé bien, hé bien. Qu'avons-nous là ? Une petite soubrette qui se laisse un peu trop émouvoir par son Maître ? Ça n'a rien de très professionnel tout ça dis donc. Imagines ce que je peux bien penser de toi à cet instant.

- Je suis vraiment désolé mon Maître, vraiment désolé.

J'ai à peine fini de prononcer ces mots que sa main vient claquer mes fesses, une fois, puis deux, puis trois et encore une fois. À chaque moment où sa peau heurte ma chair, je me sens frotter un peu plus contre lui et même si je sais que je vais avoir de légères marques, je n'en éprouve pas moins de plaisir et petit-à-petit le désir monte en moi.

- Comprends-tu que tu ne peux pas regarder ton Maître de la sorte ?

- Oui mon Maître.

- Et pourtant je ne suis pas sûr que ce soit suffisant.

Alors qu'il y a quelques instant je subissais ces claques avec délices, maintenant il malaxe mes globes de chaires et les séparent pour avoir une meilleur vision sur mon intimité. Je le laisse faire et quand son doigt vient me titiller, je ne retiens pas un gémissement. La sanction est immédiate et aussitôt je reçois une claque plus forte que les précédentes.

- On ne gémit pas tant que je ne te l'autorise pas Harry.

- Bien mon Maître.

Un liquide froid glisse sur mes fesses et avant que je puisse réagir un objet ovale me pénètre. Je suis surpris, il faut dire que je n'ai pas vraiment l'habitude d'être en dessous si vous voyez ce que je veux dire, mais la sensation est loin d'être désagréable et la taille modeste de l'objet m'aide également.

- Maintenant tu vas te relever et te déshabiller. Tu vas prendre le livre que je t'ai demandé d'apporter et tu vas le lire sans bouger pendant que je ferai tout ce que je veux.

Je pensais pourtant que c'était moi qui devais prendre soin de lui et je reste perplexe face à sa demande. Ma lenteur doit probablement l'irriter car avant que je ne m'exécute, je sens l'objet introduit en moi vibrer avec force ce qui m'arrache un gémissement que je retiens avec peine entre mes lèvres. Je comprends alors qu'il s'agit d'un œuf vibrant et qu'il tient la télécommande pour faire de moi ce qu'il désire. Je me redresse lentement, cet objet dans mon antre me procure des sensations nouvelles et étranges, à chaque mouvement que je fais je dois serrer les dents pour ne laisser filtrer aucun son et quand je suis visiblement un peu trop lent, ou que je tremble un peu trop pour continuer, mon Maître s'amuse à augmenter la puissance des vibrations. Il me faut au moins dix minutes pour réussir à retirer cette stupide robe et au moment où je compte retirer les bas qui vont avec, mon tortionnaire amplifie tellement la puissance de l'œuf, que je finis par tomber à genoux face à lui. J'ai du mal à ne pas me tortiller pour continuer à chercher ce plaisir qui me ronge de l'intérieur et avant que je ne puisse réfléchir à quoique ce soit d'autre, il m'attrape le bras et me redresse.

- Tu vas garder les bas et les talons, j'avoue que je te trouve très sexy comme ça.

- Bien Maître.

Il me guide jusqu'au milieu de la salle et me tend le livre.

- Lis et essaye de ne pas te perdre.

- Je… bien Maître.

- Quelque chose ne va pas Harry ? Tu préfères peut-être arrêter ? Parce que je n'ai pas entendu le mot magique.

- Non, je ne veux pas arrêter Maître, c'est juste que je me demande...

- Qui je suis vraiment n'est-ce pas ?

- Oui Maître c'est ça.

- Ne t'en fais pas, tu vas le savoir je compte juste faire monter encore un peu la température avant.

- Très bien Maître.

- Alors cette lecture...

Et avant même que je ne lise la première page, l'œuf vibre de plus belle. J'essaye de me concentrer sur les lignes, les mots, alors qu'il tourne autour de moi. De temps à autre ses mains se posent sur mon corps, caressent ma peau, tâtent mes fesses qui se tendent volontairement vers lui. Même si je ne distingue pas son visage caché sous sa capuche, je sais qu'il doit sourire de me voir aussi soumis et offert. Il s'amuse à exciter mes sens, m'effleure juste par moments alors qu'à d'autres il se colle littéralement à moi. Lorsque ses doigts caressent à peine mon sexe, je n'arrive pas à retenir un gémissement et la seconde d'après l'objet en moi vibre si fort que j'ai l'impression de le sentir à travers la totalité de mon corps. Mes jambes tremblent, j'ai du mal à rester debout mais je n'ai pas le choix, dès que je m'arrête, je reçois une légère tape sur les fesses qui intensifie la sensation de l'œuf en moi. Puis je ne le vois plus, je le sens derrière moi mais je ne vois pas ce qu'il fait jusqu'à ce que je sente sa langue courir sur la base de ma nuque, descendre petit à petit le long de ma colonne vertébrale et de s'arrêter net à la naissance de mes reins. Je ferme les yeux un instant, juste une seconde mais c'est suffisant pour qu'il comprenne que je ne lis plus. Une claque retentit, un peu plus fort que les autres et automatiquement je reprends ma lecture en espérant qu'il continue.

- Penches-toi.

Je ne cherche même pas à réfléchir, j'obéis, et me penche en continuant à lire ce foutu bouquin. Je sais que dans cette position, je suis complètement offert mais je laisse les choses se dérouler comme il le souhaite. Puis soudain, je la sens, sa langue chaude et humide qui redessine mon anneau de chaire, qui le titille en prenant un malin plaisir à augmenter les vibrations au passage. Ma voix n'a plus rien de calme, de posée, mais je continue malgré tout à lire alors que petit-à-petit mon sexe pulse de plus en plus. J'ai l'impression de que je vais devenir fou et que mon corps me brûle mais je ne fais rien et j'apprécie pour une fois de ne pas avoir à prendre de décisions. Le fait d'être soumis a ce petit côté excitant quand on a dû tout maîtriser toute sa vie et j'aime cette sensation. Puis aussi soudainement que tout a commencé, tout s'arrête et il continue à tourner autour de moi jusqu'à ce qu'il se stoppe face à moi et me demande de suspendre ma lecture.

- Dis-moi, comment tu te sens là maintenant ?

Je me demande si je dois répondre honnêtement ou si je dois continuer à jouer le jeu. Il doit voir que je suis perplexe, et reprend.

- Dis-moi comment tu te ressens avec moi maintenant Harry. Comment tu perçois ces nouvelles sensations.

- Je… c'est étrange mais je suis pas aussi mal à l'aise que ce que j'aurai pensé au début de ce petit jeu.

- Et tu veux toujours savoir qui je suis ?

- Je… je crois que oui, je me demande pourquoi tu te caches comme ça, pourquoi tu ne veux pas me laisser te voir, à moins que ça fasse partie du jeu.

- Non ça ne fait pas partie du jeu.

Au moment où il me dit ça, sa main se pose sur mon sexe et entame de lents va-et-viens alors que je fais tout mon possible pour me retenir d'émettre le moindre son. Je le sens satisfait de ma réaction et rapidement il reprend.

- Tu sais toi et moi on pourrait passer de longues heures à se donner mutuellement du plaisir vu comment tu réagis et comme jusque-là tu as été sage et que je suis sûr que tu n'as aucune envie que ça s'arrête au vu de ce que je tiens dans ma main, je vais donc te montrer qui je suis.

Je l'entends murmurer une formule pour retrouver sa voix puis une autre qui fait disparaître sa cape. Puis je le vois, le seul que je hais depuis le jour même où je l'ai rencontré. La blondeur de ses cheveux, l'intensité de son regard me perturbe légèrement mais sa main qui saisit de nouveau ma virilité me fait oublier le reste l'espace d'un instant. Je le déteste c'est un fait mais ce qu'il me fait, la façon dont il s'y prend pour obtenir ce qu'il désire, me force à ne pas fuir, à ne pas tout arrêter maintenant. Je le regarde avec intensité, attends la suite.

- Tu ne vas pas fuir Harry ?

- Je n'ai pas prononcé le mot magique Maître.

Cette fois c'est lui qui frissonne en entendant mes mots, je n'imagine même pas l'effet que ça peut lui faire de me voir ainsi soumis alors qu'on se cherche depuis des années et qu'il est très loin d'avoir le dessus à chaque fois.

- C'est exact alors puisque tu n'as rien dit on va donc continuer à jouer. Déshabilles-moi Harry.

- Avec plaisir mon Maître.

Je me rapproche de lui et il en profite pour actionner un peu plus l'œuf en moi. Mes doigts déboutonnent sa chemise, je fais glisser le morceau de tissu sur sa peau opaline et la laisse tomber au sol avant que je ne me place à genoux pour continuer à enlever son bas. Plus je m'approche de lui et plus il accélère les vibrations si bien que je me demande combien de temps je vais encore pouvoir tenir s'il ne baisse pas le rythme. Une fois entièrement nu je me redresse et l'observe, son sexe est aussi érigé que le mien mais je ne m'attarde pas à le regarder, j'ai retenu la leçon et je ne cherche pas à le provoquer. Je reste face à lui en attendant sagement la suite. Puis il s'éloigne de moi et prend une chaise sur laquelle il s'assoit.

- Tu te rappelles que je t'ai demandé de prendre de la musique langoureuse, un bandeau et des menottes, n'est-ce pas ? Apporte le tout.

- Bien Maître.

Je me dirige vers le fauteuil où tout est posé et prends les derniers objets sauf les bougies. J'avance vers lui et arrivé à sa hauteur il me dit.

- Retournes-toi et penches-toi.

Une fois encore j'obéis, je me laisse guider. Il retire cet œuf qu'il a laissé en moi durant de longues minutes et après une légère tape sur les fesses me demande de me retourner. Je suis conscient qu'ainsi mon sexe est beaucoup trop près de lui et que je ne peux rien faire d'autre que d'obtempérer en attendant le prochain ordre.

- Tu vas diffuser la musique que tu as choisie. Je vais te bander les yeux et t'attacher les mains dans le dos et tu vas danser sur moi, te frotter à moi comme si tu me faisais une lape danse. Tu ne pourras pas me toucher mais en revanche moi, je pourrais faire tout ce que je veux. Je te préviens tu n'as le droit de jouir que si je t'en donne l'autorisation et uniquement si je t'en donne l'autorisation. Est-ce que tu m'as bien compris ?

- Oui Maître, je ferais ce que vous désirez, tout ce que vous désirez.

Étrangement le fait de savoir que c'est lui me pousse à approfondir le jeu et à chaque fois que je vois ses yeux briller d'avantage, je me sens de plus en plus excité. Je lui tends le bandeau et les menottes et laisse la musique emplir la pièce grâce à une petite enceinte que j'ai apportée avec moi. (Ernead it Weeknd pour la musique)

- Assieds-toi sur mes genoux Harry.

Je m'exécute et me place sur ses cuisses chaudes. Presque aussitôt, nos sexes se frôlent et mon corps se tend sous cette caresse inédite. Il me regarde, tremble également mais reste calme et me sourit d'une façon provocante avant de se rapprocher de moi et de saisir mes poignets pour les passer dans mon dos et les attacher grâce aux menottes. Au passage, il dépose un baiser sur mon épaule et nos regards se croisent une dernière fois alors qu'il place le bandeau sur mes yeux et que je ne distingue plus rien d'autre que la musique et son corps sous le mien. Je fais ce qu'il m'a demandé, je danse sur lui, j'ondule mes hanches au rythme de la musique et alors que je fais en sorte de ne pas laisser de son filtrer, cette fois c'est lui qui me laisse entendre sa voix. Je frisonne encore plus quand il embrasse mon torse et que ses mains agrippent mes hanches avec force alors qu'il ondule en rythme avec moi. J'essaye de faire ce que je peux pour l'allumer avec mon corps, pour l'inciter à me toucher, pour l'obliger à perdre pied comme il arrive lui-même à le faire avec moi. La musique est de plus en plus forte et les accords m'incitent à approfondir mes gestes, à me frotter d'avantage contre cette colonne de chair qui palpite de plus en plus. Ma respiration est décousue et quand il saisit nos sexes ensemble, je n'arrive pas à me retenir et je gémis malgré moi. Aussitôt une claque se répercute sur mes fesses et je dois avouer que je suis limite tenté de recommencer juste pour avoir le plaisir de subir à nouveau une punition sortie tout droit de son imagination. Il lâche mon sexe et une fraction de secondes plus tard, je sens un gel froid se répandre sur moi. Je sursaute légèrement mais continue mes mouvements en accord avec la musique et si sa main revient rapidement se poser sur nos sexes, ses doigts glissent entre mes fesses et me pénètrent. J'aimerais m'agripper à lui de toutes mes forces mais je ne le peux pas alors je m'empale sur ses doigts, lentement au rythme des accords et je l'entends grogner avant qu'il ne dévore la peau de mon cou. J'ai de plus en plus de mal à garder le contrôle et à ne pas enfreindre les règles de ce jeu et quand il retire ses doigts je me sens légèrement frustré.

- Tu es vraiment très beau comme ça.

Je ne suis pas sûr de savoir si je dois lui répondre et d'ailleurs qu'est-ce que je peux bien lui dire ? Que oui Dean a eu une bonne idée mais que malgré tout j'ai des doutes sur ce qui se passera demain. Mais là encore je n'ai pas vraiment le temps d'y penser plus car sa voix retentit à nouveau.

- Dis-moi de quoi tu as envie Harry. Qu'est-ce que tu veux maintenant ?

J'essaye de reprendre mon souffle et d'inspirer profondément avant de pouvoir lui répondre mais quand il serre un peu plus fort mon membre contre le sien, je sais que c'est peine perdue.

- Je veux vous sentir en moi mon Maître. J'aimerais tellement vous donner du plaisir et que vous m'utilisiez pour parvenir à vos fins.

- Tu veux juste que j'ai du plaisir ou tu veux en avoir aussi ?

- Votre plaisir est plus important que le mien mon Maître et je sais très bien que je ne pourrais pas en obtenir si vous ne me l'autorisez pas.

- Tu es vraiment très doué Harry.

- Vous êtes trop bon mon Maître mais je ne vous arrive pas à la cheville.

- Vraiment très doué.

Et alors que je ne m'y attends pas, il me redresse légèrement et s'enfonce en moi lentement. Vu qu'il a passé beaucoup de temps à me préparer je n'ai quasiment pas mal mais je mets quand même un certain temps pour m'habituer à sa présence. Une fois que je suis complètement assis sur son membre, je prends une minute pour essayer de me ressaisir mais ça c'est sans compter sur Drago qui n'envisage pas les choses de la même manière.

- Tu es tellement serré Harry, tellement étroit.

Sa voix est plus rauque et plus sexy et j'aime l'entendre me dire ce genre de choses. Je me demande l'espace d'une seconde si je dois continuer à jouer le jeu ou si je peux juste me lâcher mais cette situation m'excite plus que je n'aurai pu l'imaginer alors je décide de profiter à fond de mon cadeau.

- C'est par ce que vous êtes le premier mon Maître. Il n'y a que vous qui puissiez vous frayer un chemin en moi.

À l'entente de mes mots je le sens stopper ses caresses avant de reprendre et de bouger son bassin pour me forcer à onduler. Dans cette position je n'aurai aucun mal à trouver cette zone que j'ai souvent cherché à atteindre chez mes partenaires et en effet en à peine quelques aller-et-retour son membre percute ma prostate et je cris sans pouvoir me retenir.

- Alors ça aussi c'est une première n'est-ce pas ?

J'aimerais pouvoir lui répondre, mais je n'en suis pas capable et quand il me prend par les hanches pour me forcer à continuer, je suis juste en mesure de lui faire un signe de tête pour lui faire comprendre que oui, cette sensation est une première pour moi et j'avoue que j'adore ça. Je sens les menottes se détacher et il me soulève sans se retirer de moi. Instinctivement mes jambes se nouent à sa taille alors que mes bras agrippent son cou dans la crainte de tomber. Je sens qu'il marche et à chaque pas, mon sexe frotte un peu plus contre son ventre. Je suis à deux doigts de lui dire que je veux qu'il en finisse, que j'ai besoin de jouir, que ça en devient presque douloureux mais j'ai accepté de m'en remettre à lui et jusque-là, je n'ai pas eu à le regretter. Alors je ne dis rien et le laisse faire jusqu'à ce qu'il m'allonge sur un fauteuil au vue de la sensation du tissu et qu'il ne continue ce qu'il avait commencé en posant mes jambes sur ses épaules. Je mords ma lèvre violemment pour ne pas crier à tue-tête et quelques perles de sang coulent sur ma langue. Ses coups sont puissants et précis, trop certainement pour que ça ne dure pas trop longtemps et avant que je ne puisse lui faire comprendre, il s'arrête tout en restant en moi. Mes jambes retombent de chaque côté de son corps et il se penche sur moi, ses cheveux effleurent mon visage et son souffle est si proche que j'ai l'impression qu'il n'est qu'à quelques millimètres de moi.

- Dis-moi ce que tu ressens Harry. Dis-moi que tu aimes ce que je te fais.

- J'aime ça. C'est tellement bon mon Maître que je voudrais que ça ne s'arrête pas.

- Tu sais qu'on a la nuit entière n'est-ce pas ?

- Je le sais, je suis entièrement à vous pour toute la nuit mon Maître.

- J'aime t'entendre me dire ça. Pour te féliciter de ton comportement je t'autorise à exprimer ton plaisir. Je veux t'entendre gémir, crier quand c'est trop intense, m'appeler pour que je continue.

Je fais un mouvement de tête pour lui dire que je suis d'accord et la seconde d'après il percute à nouveau cette zone en moi et cette fois je me laisse aller à exprimer ce que je ressens. Il reste couché sur moi, si proche de moi et étrangement à cet instant je n'ai qu'une envie, l'embrasser. Mes hanches suivent les siennes et je l'agrippe du mieux que je peux tout en me cambrant au maximum afin qu'il aille toujours plus loin. Ses gémissements se perdent à travers les miens et je sens très bien qu'il est dans un état similaire à moi même si je ne peux pas le voir. Ses mouvements sont plus rapides, et une de ses mains agrippent mes cheveux avec de plus en plus de force.

- Tu as envie de jouir n'est-ce pas ?

- Oui Maître mais pas sans vous.

- Ne t'en fais pas, j'en ai aussi envie.

Et avant que je ne puisse lui répondre, ses lèvres viennent dévorer les miennes et quand sa langue chaude vient se glisser contre la mienne, je me laisse aller et jouis entre nous deux. Je sens que je me contracte autour de son membre et il grogne comme un animal au moment où à son tour il se répand en moi. Je peux sentir son sperme chaud couler le long de mes fesses alors que nous reprenons notre respiration petit-à-petit. Je voudrais enlever ce bandeau mais je me surprends à me demander si je peux le faire ou pas et finalement je décide de le laisser prendre cette décision, après tout je viens d'avoir l'un des meilleurs orgasmes de ma vie alors il mérite bien que je le laisse faire encore un peu.

Après quelques minutes de repos, Drago se relève en m'ordonnant de rester allongé. Je ne comprends pas vraiment si ça vient du fait que c'est lui ou si c'est juste la situation qui fait ça mais sa voix me fait frissonner et je lui obéis sans discuter. Je l'entends s'éloigner puis revenir près de moi.

- Tu peux retirer ton bandeau Harry.

Je m'exécute et retire le morceau de tissu, aussitôt mon regard s'attarde sur lui, sur son corps parfait, son sexe encore dressé, sur cette fine toison blonde qui orne ce membre qui m'a donné autant de plaisir et quand mon regard remonte, je suis troublé de le voir si beau même si je l'ai toujours su. Dans ses mains il tient le string qu'il m'a demandé d'apporter ainsi qu'une bougie et l'œuf qu'il a utilisé au début. Le sourire qu'il arbore me montre clairement qu'il n'en n'a pas fini avec moi et au vu de mon sexe qui palpite de nouveau, je sais qu'il a compris que je suis complètement opérationnel pour continuer. Alors je deviens plus entreprenant, joue à fond sans barrière, sans préjugé. Je me redresse alors et me place à genoux avant de lui demander.

- Que puis-je faire pour votre plaisir mon Maître ?

C'est comme si un éclair passait dans son regard au moment où il m'entend prononcer ces mots mais rapidement il reprend le dessus et me dit.

- Tu vas prendre l'œuf et le placer toi-même, bien sûr tu vas faire ça de façon à ce que je ne loupe rien du spectacle et après tu enfileras le string.

- Bien Maître, installez-vous sur le fauteuil pendant que je prends place au sol.

Je me lève, et sa semence coule le long de mes cuisses. Je sens son regard sur moi alors que je lui tourne le dos et que volontairement j'ondule mes hanches juste pour faire quelques pas. Je m'installe alors à quatre pattes de façon à ce qu'il ait une vue parfaite sur mon anneau de chair et avant d'y introduire l'œuf, je le caresse, le titille et le pénètre rapidement avec mes doigts ce qui fait encore plus couler le sperme que j'avais encore en moi. J'entends sa respiration devenir de plus en plus forte et quand l'œuf glisse en moi, il n'attend même pas que j'ai retiré ma main pour l'actionner et le faire vibrer à son maximum. Mes hanches ondulent légèrement mais je sais que je ne peux pas me laisser aller s'il ne m'en donne pas l'autorisation alors, après avoir bien écarté les fesses pour qu'il les voit encore mieux, je finis par me redresser et enfile le string alors que je porte toujours les bas de mon déguisement de soubrette. Il s'amuse à faire baisser l'intensité des vibrations avant de les augmenter puis de les stopper net. La torture est délicieuse et au vu des sons qui s'échappent de ses lèvres, je me doute qu'elle l'est également pour lui.

- Retournes-toi.

J'obéis et me tourne lentement, je le vois alors se donner du plaisir et mes yeux n'arrivent pas à se détacher de cette main pâle qui glisse sur son membre dressé.

- Tu aimes ce que tu vois Harry ?

- Oui mon Maître, seulement je me dis que vu votre stature ce n'est pas à vous de vous en occuper. Je suis là pour ça Maître.

- Très bien, tu as été obéissant alors je vais te laisser faire mais attention, je t'interdis de te toucher pendant tout le temps que ça durera. Tu as bien compris ?

- Bien sûr Maître, je ferais tout ce qu'il faut pour votre plaisir.

Et à ces mots, je me place à quatre pattes et avance lentement en bougeant les fesses de gauche à droite. Mon regard ne le quitte pas et je me sens devenir de plus en plus chaud à mesure que je m'approche de son sexe. Une fois arrivé à sa hauteur, je commence par embrasser l'intérieur de ses cuisses, par le mordiller au fur et à mesure que je m'approche de ses bourses. Une fois qu'enfin je les ai atteintes, je laisse ma langue les dessiner, en découvrir les contours et quand je l'entends gémir, je sais que je suis sur la bonne voie et que je peux continuer mon chemin. Je remonte alors en prenant soin de ne pas l'effleurer jusqu'à ce que j'arrive à hauteur de son gland et qu'après l'avoir humé, je l'aspire goulûment pour notre plus grand plaisir. Drago m'encourage en agrippant mes cheveux, me force à le prendre toujours plus profondément en bouche jusqu'à ce que l'œuf ne se remette à vibrer si fort que je suis à deux doigts de crier. Mais je n'en fais rien, je me retiens de laisser échapper le moindre son, mais en revanche mes hanches bougent d'elles-mêmes et je me sens onduler en même temps que je continue mes mouvements sur le sexe de Drago. Ma langue s'enroule autour de cette colonne de chair qui palpite entre mes lèvres et plus je continue plus je peux l'entendre gémir son plaisir. Après quelques minutes, et alors que l'œuf vibre toujours en moi, il me demande de me relever.

- Retournes-toi et penches-toi, tu n'as toujours pas le droit de te toucher.

- Oui Maître.

Je fais ce qu'il me dit et en une fois en position, il pose ses mains sur mes fesses et les écarte avant de laisser sa langue tourner autour de la base de l'œuf. Je ne me touche pas certes mais j'ai du mal à retenir mes gémissements alors quelques sons parviennent à sortir de mes lèvres et à chaque fois les vibrations se font plus fortes. Je ne suis plus en mesure de me contrôler et essaye de lui faire comprendre.

- Maître...

- Tu veux quelque chose Harry ?

- Je sais que je ne suis pas en mesure de vous demander quoi que ce soit mais...

- Mais ?

- J'ai tellement envie de vous sentir en moi. Je vous en prie Maître, c'est tellement bon que je vais devenir fou.

- Supplies-moi encore.

- Pitié Maître, je vous en prie prenez-moi, servez-vous de moi pour obtenir du plaisir. J'en ai tellement envie, tellement, pitié.

Je bouge mes hanches à chacune de mes paroles, je lui montre à quel point ce que je dis est vrai. Il claque mes fesses et retire l'œuf avant de s'enfoncer en moi jusqu'à la garde.

- Crie autant que tu le veux Harry mais tu ne te touches toujours pas OK ?

- Oui Maître.

Et je ne me retiens pas, j'hurle à chaque fois qu'il percute ma prostate, quand il mord si violemment ma nuque que je suis sûr que j'aurai une marque pendant plusieurs jours. Je crie mon plaisir à chaque fois qu'il me dit qu'il aime ma façon de me déhancher, qu'il aime la courbe de mes fesses et que pour appuyer ses dires, il les gifle sans vergogne. Je murmure son prénom en essayant de retrouver mon souffle mais à chaque poussée, je me perds un peu plus. Ses mains m'agrippent, ses ongles me griffent par moment et je lui crie un peu plus mon plaisir. J'ai une furieuse envie de me toucher, de saisir mon sexe mais je ne peux pas, je n'en n'ai pas le droit alors je l'implore de me libérer, de me toucher.

- Pitié Maître, touchez-moi. Je vous en prie. Pitié.

Et enfin sa main me saisit. Il va aussi vite sur mon sexe qu'en moi et quand je le sens trembler contre moi, avoir de plus en plus de peine à se contrôler je lui dis.

- Videz-vous en moi Maître. Je veux sentir votre sperme couler en moi, le long de mes cuisses. S'il-vous-plaît Maître laissez-moi avoir cet honneur.

- Ensemble cette fois.

Et en moins d'une seconde, nous sommes tous les deux parcourus d'un long spasme avant d'être dévastés par l'orgasme. Je m'effondre sur le sol et Drago me couvre de son corps. C'est étrange mais après tout ce qu'on vient de faire, je suis toujours aussi mal à l'aise. Il est là, celui que je déteste le plus depuis des années mais c'est également celui qui vient de me faire découvrir un nouvel univers de plaisir. Et pourtant le fait de le sentir toujours en moi, de sentir sa peau sur la mienne éveille mes sens. Je me demande un peu comment c'est possible de pouvoir en avoir encore envie alors qu'on vient juste de le faire deux fois. Mais je n'y réfléchis pas plus longtemps car déjà je peux sentir ses mains me toucher et sa langue retracer les contours de la morsure qu'il m'a faite un peu plus tôt.

- Il me semble qu'on a parlé de toute la nuit et que de toute façon vu que c'est le week-end ça n'a pas vraiment d'importance si on est pas vraiment en forme demain matin.

- Il me semble qu'en effet on a parlé de toute la nuit.

Et le reste de la nuit se déroule de la même manière. J'obéis à ses ordres, je découvre même que la cire de bougie peut être très érogène quand elle est utilisée à bon escient. C'est étrange mais en une nuit j'ai l'impression d'avoir vécu plus de choses que dans ma vie. Puis alors que l'aube se levait certainement, et que nous étions morts de fatigue, et que nos corps étaient moites de sueurs et que je dégoulinais de son sperme, il s'est endormit. Je l'ai observé, de longues minutes, à dormir paisiblement, plus beau que je ne l'avais imaginé. C'est dingue comme il ne ressemble pas à celui que je croise dans les couloirs, à celui que je hais plus que tout, à celui avec qui je me bats à la moindre occasion. Je m'habille le plus discrètement possible et laisse juste une note à côté de lui avant de repartir et de passer ma journée à dormir.

à suivre...