Hey! C'est Pouna!

Je publie ce soir une nouvelle idée de mini-fiction/OS je ne sais pas trop encore comment je vais mener mon histoire.

Merci à MicroFish qui me l'a rapidement corrigé pour que je puisse la publier 3

Bonne lecture!


La barrière de la langue avait toujours été un problème pour exprimer chaque chose. Aucun mot et aucune langue ne pouvaient définir comment la Vie avait été créé. Ce n'était pas une chose qu'on racontait, c'était une chose que l'on vivait. La création de la vie était un mystère pour l'Humanité. Et pour cause, aucune personne présente lors de ce déroulement n'avait été capable de l'expliquer. Car ils étaient restés sans voix. Ils avaient seulement observé pour comprendre. Il n'y avait que les yeux mais surtout, le cœur, qui avait été capable de parler au nom de toutes les personnes présentent lors de cette naissance. Tout avait alors pris un sens plus important.

Le souffle de la vie a été chuchoté à l'issue de l'amour de l'Echo et de l'Abysse. Tout le monde idéalisait ce phénomène comme une explosion désastreuse et chaotique. Mais c'était tout le contraire. La tendresse était présente. Ce n'était qu'un murmure dans le noir, qui se reflétait dans chaque recoin de l'immensité de l'univers. C'était l'espoir et le besoin. L'Abysse en était fou amoureux et chaque seconde, l'Echo gémissait des poèmes pour pouvoir charmer l'Abysse. Il ne pouvait pas y répondre, il semblait si loin, si profond, qu'il avait perdu la conviction d'un amour possible.

Durant des années et des années, l'Echo réveillait les étoiles et rassurait l'Abysse qu'un jour, oui, ils s'aimeront et seront ensemble pour toujours. L'Echo n'avait pas eu besoin d'entendre une réponse de la part de l'Abysse car il savait au fond de lui que cet amour était réciproque.

Le jour où l'Echo et l'Abysse rentraient finalement en contact pour s'aimer et s'épanouir ensemble, les scientifiques humains avaient nommé ce phénomène comme le Big Bang. L'Echo et l'Abysse aurait pu en être vexée. La voix de l'Echo aurait pu s'élever dans les airs. Mais le silence qu'offrait l'Abysse la faisait taire à tout jamais. Comme constamment enlacé dans les bras l'un de l'autre, incapable de murmurer pour exprimer. La barrière de la langue s'était sûrement crée à cet instant.

Et aux yeux de Castiel, ce n'était pas le seul enfantement. Cette rencontre signifiait la toute première création de l'Amour ainsi que des Âmes-Sœurs. Le spectacle avait été d'une beauté sans nom et le souffle n'avait pas seulement crée la Vie mais aussi la Passion et la Beauté. Et à son tour, il avait été créé. Il avait été baptisé Destin. Durant des millénaires, il se demandait comme la vie avait pu se dérouler sans lui. Il semblait être constamment en retard, il fallait qu'il note, qu'il rédige et qu'il ficèle toutes les histoires. Il déposait dans son carnet tous les noms de chaque personne sur terre pour pouvoir prévoir à l'avance les choses qui leur étaient réservés. Il s'occupait même des générations futures sur une lignée qui ne s'arrêtait que très peu, pour la plus part.

Castiel était empli d'imagination. Il aimait apercevoir l'encre qui coulait sur son papier. Il ne comptait plus le nombre de carnet qu'il avait eu, il était vivant depuis la nuit des temps. Destin avait dû se placer en contact étroit avec Gabriel, alias Karma, qui l'aidait souvent à offrir à tout le monde ce que chaque personne méritait. Destin ne voyait pas la différence entre le Bien ou le Mal, il devait seulement inscrire ce qu'il lui était dicté d'écrire. Karma lui, ne voyait pas de gris, tout était blanc, tout était noir. Il s'était demandé durant un moment comment il observait la Vie qui se déroulait sous ses yeux.

Il faisait froid dans les rues de New York, oui, étonnant, le Destin se baladait dans chaque rue, chaque ville, chaque village et même chaque rue. Il n'y avait pas un endroit dans ce monde que Castiel ne connaissait pas. Il aimait tous les endroits, plus particulièrement quand il savait qu'il était celui qui avait organisé les pas de chaque personne dans chaque centimètre que cette Terre offrait. Il la trouvait belle, la Nature avait fait un magnifique boulot et continuait de le faire. Mais Nature n'aimait pas Castiel. Elle n'était pas dans l'anticipation, elle préférait la spontanéité. Mais Castiel en était effrayé, il se devait d'être constamment en avance, peut-être même plus que le Temps lui-même. La raison pour laquelle la Nature détestait été simple, elle disait qu'il imposait aux hommes des événements et des actions qui détruisaient la beauté de la terre et leur libre arbitre. Mais l'Echo et l'Abysse lui avaient donné un boulot et il allait exécuter ce pour quoi il avait été créé.

Castiel était chargé de ficelé chaque histoire de chaque personne. Le Karma était censé punir ou récompenser les gens selon leur action. La Mort arrachait l'âme des vivants qui avaient alors été créé par la Vie. Le Destin était étroitement lié avec le Karma et ils étaient devenus des amis au fur et à mesure de chaque instant passé sur cette terre.

En courant contre l'air frais de la ville, Castiel fronça les sourcils quand il s'aperçut que son nom figuré dans son livre. Il ne se souvenait même pas de l'avoir écrit et c'était une action bien particulière. Il n'avait jamais été impliqué dans des histoires, du moins, pas constamment. Son nom n'avait figuré dans son livre qu'avant sa rencontre avec Gabriel et Naomi (Nature). Bien trop focalisé sur ce qu'il allait lire, il s'écrasa contre un passant, faisant alors tomber sur livre sur le sol humide. Il ouvrit la bouche et releva son regard sur une paire d'yeux vert qui le fixait. Il ramassa son livre et observa alors l'homme qui portait une chemise, un pantalon avec des bretelles, une cigarette au bec et un chapeau Fedora. Il avait un look typique des années 20. La touche finale et craquante était la veste, surement longue qu'il avait balancé sur son épaule. Il restait là avec un sourire malicieux sur le visage et Castiel lit alors rapidement son carnet.

Destin rencontre Coïncidence.

Il releva rapidement le regard, il devait s'assurer que l'homme était toujours là. Il était légèrement distrait, stressé à l'idée de devoir prendre du temps pour lui et ne pas organiser les prochains événements de chaque famille dans le monde. Coïncidence adressa une nouvelle fois un large sourire à Destin avant de faire tomber sa cigarette dans la plaque d'égout. Elle ne semblait avoir été que très peu fumée et ce n'était que très peu étonnant que Coïncidence fumait. Il n'était pas pressé et il déjouait ?légèrement ce que le Destin imposait. Il était nonchalant et peut-être sans soucis. Il n'était pas ami avec le Temps, pas non plus avec le Karma. Il devait l'être avec l'Amour et la Beauté. Ou peut-être était-il également la Beauté. Car il était magnifique. Echo aurait pu apprendre à Destin la maîtrise des mots. Car une nouvelle fois, il était sans voix. C'était comme revoir la création des Âmes-Sœurs.

« Qu'est-ce qu'on dit, lança Coïncidence. On ne salue pas un imprévu ? Et un qui fait plaisir, si tu veux mon avis. »

Castiel pouffa légèrement. Il n'y avait rien à dire, c'était réellement un personnage sympathique, malgré les préjugés qu'il avait pu avoir sur ce personnage. Il en oubliait le Temps mais pas sa place.

« S'il te plait, c'était écrit. »