Bonjour à toutes et à tous.

Je reviens avec un Drarry sans prétention écris vite fait parce qu'il me trottait un peu trop dans la tête. Au départ j'avais dans l'idée de le commencer dans le Poudlard express, je voulais réécrire le moment ou Draco surprend Harry qui l'espionnait et changer le fait que ça soit Draco qui lance le sort. Je n'oublie pas l'idée de l'écrire, ça me hante un peu mais je ne me voyais pas réécrire tout le tome 6 alors j'ai opté pour un autre passage. Celui des toilettes, ce n'est pas original, il y en a eu beaucoup mais je voulais essayer. Au départ ça devait juste être un OS et c'est devenu un petit pavé de 150 page.

L'histoire est déjà terminée, je posterais un chapitre tous les mercredis.

Disclaimer habituel : L'histoire et les personnages d'Harry Potter apartiennent à J. K. Rowling Je ne fais que réécrire un de ses romans à ma sauce tout en extrapolant le futur.

Ma correctrice est toujours Titou Douh, merci à son travail exemplaire même dans la souffrance.

J'espère que ça vous plaira. Bonne lecture.

PROLOGUE

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Avril 1997

Draco Malfoy sortit de la salle sur demande et, sans jeter un seul regard à Crabbe et sa balance, traversa le couloir, le visage livide. Son ami, camarade ou larbin ne se pressa pas de le suivre, sûrement trop heureux de se cacher jusqu'à ce que le polynectar cesse de faire effet.

Absolument rien ne se passait comme il le voulait. Tout partait en vrille. Il s'arrêta un moment et tenta de ravaler les larmes qui venaient. Il leva les yeux sur la cage des oiseaux et resta quelques secondes à observer le dernier oiseau qui y restait. Il fallait qu'il trouve une solution il lui fallait plus de temps et ce temps filait à une vitesse affolante entre ses doigts. Son cœur se serra violemment et il posa la main contre sa poitrine. Il reprit sa marche accélérant le pas.

Enfin, il aperçut les toilettes des garçons et, s'assurant que personne ne se trouvait dans les environs, il en poussa la porte et se figea instantanément en entendant une voix.

- … J'ai demandé s'il pouvait revenir sous la forme d'un fantôme mais Nick m'a dit qu'il fallait le vouloir pour le rester. Alors s'il n'est pas revenu…

- C'est qu'il avait accepté la mort, Harry.

Draco retint sa respiration et se plaqua dos à une cabine en fixant la porte. C'était Harry Potter. Potter qui discutait avec Mimi Geignarde. Il savait qu'il aurait dû déranger ce moment gênant avec une moquerie ou avec une insulte, lui rappeler la mort de ses parents pour bien l'enfoncer. Mais dans son esprit, l'image de l'oiseau mort ne voulait pas s'en aller. Il aurait très bien pu sortir des toilettes, aussi... Faire demi-tour, retourner s'occuper de cette chose qu'il devait faire.

Cette chose qui devait lui sauver la vie, sauver celle de sa mère et éviter plus de peine à son père. Quelque chose qui lui vaudrait la reconnaissance du maître. Mais Draco Malfoy ne bougea pas d'un cil et il écouta.

- Tout ça, c'est de ma faute. Tout ce qui s'est passé est arrivé uniquement parce que je n'ai pas écouté Dumbledore... S'il m'avait expliqué les choses... Et moi, je me suis laissé emporter et maintenant plus personne ne parle de lui ! J'ai croisé Tonks et c'était comme si autre chose la tracassait et Remus… Ils étaient amis, pourtant…

- Tu sais, Harry… La mort ce n'est pas une fatalité. Demande-toi pourquoi ton parrain n'est pas revenu.

- Parce qu'il n'avait plus rien dans ce monde.

- C'est dur à accepter mais…

- Non, je comprends. Je comprends ça, répéta-t-il plus doucement.

Draco fit un léger par sur le côté de peur de ne plus suivre la conversation. Il était à mille lieux de tous les événements qui avaient fait de lui l'ennemi de Potter. Même son coup d'éclat dans le train ne traversait plus son esprit. Parce qu'il écoutait Potter d'une autre façon. C'était une voix inquiète, légèrement chevrotante. Ce n'était plus son ton farouche et déterminé.

- Quand Voldemort est arrivé au ministère… Si Dumbledore n'était pas intervenu, je serais mort...

- Parce que tu ne pouvais pas te défendre !

- Non : parce qu'à ce moment là, ça n'avait plus d'importance. Je voulais mourir. La fin de la prophétie venait d'être détruite. Malgré toute la douleur, j'ai été incapable de jeter un impardonnable à Bellatrix et Sirius était mort. Je n'avais… Tout ça n'était plus important quand je l'ai vu mourir. Je me suis dit que je pouvais mourir aussi et que, peut-être, je retrouverais Sirius et mes parents. Si la mort n'est pas une fatalité, je l'aurais accepté, j'en suis sûr. J'étais prêt à le faire mais Dumbledore est intervenu.

- Tu le regrettes ?

- Oui…

Draco écarquilla les yeux et mit sa main devant sa bouche.

- Non… Je ne sais pas. Je sais juste que j'ai regretté d'être là. Je donnerais n'importe quoi pour avoir de nouveau Sirius. Il était tout ce qu'il me restait de ma famille... Il était ma dernière famille. Tout ce que je voulais, tout ce que j'ai toujours voulu, et j'ai tout gâché…

- Mais ce n'est pas de ta faute, Harry. C'était de la faute de… Tu-sais-qui.

- Et après ? Le résultat est là. Je n'ai plus personne.

- Tu as tes amis. Tu as Weasley et cette fille un peu hautaine.

Draco entendit le rire étouffé d'Harry et son cœur fit un bond dans sa poitrine.

- Ils ont tous quelqu'un. Ils sont plus occupés à se tourner autour qu'à s'inquiéter de quoi que ce soit. Mais ça aussi, je peux le comprendre ; leurs vies n'ont rien à voir avec la mienne. Si tu savais comme je les envie... Je donnerais tout, absolument tout ce que j'ai pour avoir leurs vies. Pour avoir un père et une mère… Je voudrais que Sirius revienne. Si quelqu'un d'autre venait à mourir… Je crois que je ne m'en remettrais pas. Si Dumbledore mourrait… Je serais tout seul.

La dernière phrase s'acheva dans un sanglot et termina d'abattre une barrière inconnue dans le cœur de Draco. Ce ne fut que quand il entendit des pleurs étouffés qu'il se rendit compte qu'il pleurait aussi. Il passa le dos de sa main sur ses yeux et se mordit les lèvres pour ne pas pleurer totalement à son tour mais c'était trop tard. Les larmes dévalaient ses joues silencieusement et Draco, pour la première fois de sa vie, fut heureux de partager autre chose qu'une haine sauvage avec Harry Potter.

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Avril 2003

La place à côté de lui était vide. Il n'avait pas besoin de tendre le bras pour s'en rendre compte mais il le fit tout de même. Sa main se posa à sa droite et il caressa les draps encore imprégnés de la chaleur de la personne qui aurait dû se trouver là.

Draco Malfoy ouvrit les yeux et constata qu'il faisait encore nuit. Il devait probablement être vers les cinq heures du matin.

Il se sentait encore fatigué mais n'avait plus envie d'être dans ce lit si c'était pour y être seul. Il poussa les couvertures et s'étira avant d'enfiler le premier pull à sa portée. Il porta la manche à son nez et en respira l'odeur avec plaisir.

Il sortit de sa chambre pieds nus et se dirigea silencieusement vers les escaliers qu'il descendit à pas feutrés. Vers la fin des marches, il vit la lumière de la cuisine filtrer à travers la porte entrouverte.

Harry était assis au bar de la cuisine, une tasse de thé dans la main et le journal dans l'autre. Il avait déjà mis sa tenue d'auror une robe bleue nuit qui serrait son corps comme une combinaison. Ses cheveux noirs avaient perdu leur coté désordonné et se retrouvaient plaqués en arrière pour être ramassés en une petite queue de cheval. Il avait cessé de les couper court depuis que Draco lui avait dit qu'ils étaient plus faciles à discipliner quand ils étaient un peu plus longs. A présent, Harry les laissait pousser jusqu'à ce qu'ils atteignent à peu prés le milieu de sa nuque mais les coupait rapidement dès qu'ils dépassaient cette ligne, prétextant que plus longs, il finissait par avoir le même aspect que Severus Rogue.

Draco le rassurait d'un baiser : il était indéniablement plus beau que leur ancien professeur de potions.

Il pouvait voir ses yeux parcourir rapidement les nouvelles derrière ses lunettes carrées à monture noire, cadeau de ses amis Gryffondor lors de sa dernière promotion.

- Tu vas rester debout encore longtemps ?

Harry avait parlé sans lever les yeux mais ses lèvres affichaient un sourire amusé. Draco avança dans la pièce et s'approcha d'Harry par derrière. Il enlaça la taille du brun et posa sa tête dans son cou.

- Ça t'embête que je te regarde ?

Harry ne répondit rien. C'était toujours comme ça quand il partait en mission. Il évitait de le réveiller mais Draco finissait toujours par descendre. Il n'arrivait juste pas à rester au lit quand Harry n'y était plus. Hermione avait supposé que c'était une sorte de névrose due au sentiment d'abandon qu'il avait ressenti et Draco ne pouvait pas être plus d'accord avec elle. Ça marchait aussi dans l'autre sens : Harry n'allait jamais se coucher si Draco n'était pas dans le lit.

- J'ai fait un rêve, dit-il en embrassant son cou.

- C'était agréable ?

Draco se détacha d'Harry et alla s'asseoir en face. A la lumière, il se rendit compte qu'il portait un des fameux pulls Weasley.

- Je ne sais pas si on peu dire ça... En fait, c'était plus un souvenir.

Harry reposa sa tasse et plia le journal pour regarder Draco dans les yeux. Le cœur du blond s'emballa immédiatement. C'était une chose qu'il aimait plus que tout chez Harry. Le brun l'écoutait toujours attentivement.

- A propos de quoi ?

- A propos de nous.

Il se mit à rire doucement et Draco avança la main pour jouer avec ses doigts.

- Il y en a plein des souvenirs à propos de nous et ils ne sont pas tous agréables...

- Ils ne sont pas tous désagréables non plus.

Harry porta la main de Draco à ses lèvres et embrassa sa peau.

- Alors, ce souvenir ?

- Tu ne t'es jamais demandé pourquoi je t'ai donné rendez-vous, devant la salle sur demande ?

Le brun haussa un sourcil et Draco récupéra sa main.

- Non. Je me suis juste dit que tu devais avoir la frousse. Que tu ne supportais pas la pression.

- Je ne la supportais pas, en effet. Mais j'étais prêt à aller jusqu'au bout.

- Alors pourquoi ?

- Parce que je t'ai entendu. Dans les toilettes, tu discutais avec Mimi Geignarde. Tu…

- Je pleurais.

Draco leva les yeux sur Harry qui regardait ailleurs. Draco avait compris au fil du temps que c'était sa façon de réfléchir sans rougir lorsqu'il était gêné.

- Tu pleurais, oui… Alors je me suis dit qu'on était pareil.

- Tu ne m'as jamais demandé pourquoi j'ai accepté de venir te voir si facilement.

- J'ai supposé que ta curiosité malsaine l'avait emporté. Ta folie et ta témérité.

- Toutes ces choses que tu adores chez moi, en somme...

- En effet… Pourquoi, alors ?

- Parce que je le savais. Je savais que tu y venais aussi et que ça ne se passait pas bien.

- Pourquoi on ne s'est pas dit ça avant ?

Harry se leva et ramassa le journal. D'un coup de baguette, il nettoya la tasse et la rangea. Draco se leva en même temps que lui et le suivit dans le salon. Harry s'arrêta devant la cheminée puis se tourna vers Draco. Ce dernier croisa les bras et s'appuya sur la pierre du foyer.

- Ce qu'on ne sait pas dit avant n'est pas important. On a tout le temps pour continuer à se le dire. Même si je pense, Harry fronça légèrement les sourcils, je pense qu'on devrait laisser certaines choses derrière nous.

- Tu le penses mais tu ne le fais pas...

Harry rigola.

- Non, en effet, mais tu sais que je suis mauvais pour donner des conseils.

Draco amena une main contre la joue d'Harry et le brun se rapprocha pour le prendre dans ses bras.

- Tu sais que n'importe qui appellerait ce que tu me fais 'une scène' ?

- Je ne jette pas de vaisselle à travers la maison. J'appelle ça un au revoir larmoyant.

- Tu ne pleures pas.

- Je n'ai plus besoin de pleurer pour que tu trouves ça larmoyant, Harry.

Harry leva les yeux vers Draco. Leur différence de taille se voyait de plus en plus mais Draco continuait à voir Harry comme étant quelqu'un d'aussi grand que lui. Pourtant, il dut se pencher pour capturer ses lèvres dans un doux baiser. Harry ramena ses mains sur le torse du blond et le poussa doucement pour rompre le baiser.

- Draco…

- Harry ?

L'auror baissa les yeux et s'éloigna un peu.

- Je rentre dans quatre jours ; c'est moins long que ma dernière mission.

- C'est moins long qu'une moitié d'année sans nouvelle.

- Tu sais que je ne vais nulle part.

- Non, Harry : tu vas toujours quelque part. Mais c'est ce qui rend tes retours plus passionnants !

Harry fronça les sourcils.

- Tu es ravi que je parte de la maison ?

- Je ne suis jamais ravi quand tu t'en vas.

- Tu ne seras pas fatigué de m'avoir presque tout le temps sur le dos quand je serai à la retraite ?

- En vérité, j'aimerais t'avoir sur le dos presque tout le temps.

- D'accord, Malfoy... C'est maintenant que je te quitte.

Draco fit un sourire amusé.

- Harry… Je t'aime.

Harry fit une tête étrange qui fit agrandir le sourire de Draco. Le brun grogna quelque chose d'incompréhensible puis reposa un regard sérieux sur Draco.

- Quand…

- Oui ?

- Non, laisse tomber. Je te le dirai quand je rentrerai.

Harry tira Draco vers lui pour un dernier baiser puis disparut dans les flammes. Draco resta devant la cheminée un petit moment avant de remonter d'un pas traînant dans la chambre. Il se laissa tomber sur le lit, serra l'oreiller d'Harry contre lui et en respira l'odeur à plein nez. Lui ne commençait le travail que dans quatre heures, mais il savait déjà qu'il aurait du mal à se rendormir.

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A suivre

Et voilà pour aujourd'hui, ça ne montre pas grande chose de la suite mais je vous promets que ça bouge dès le prochain chapitre. Pour ceux qui viennent d'arriver je vous dis à mercredi prochain et pour ceux qui viennent patienter en attendant RETOUR, je vous dis à vendredi. Koeur sur vous.