BONSOIR LE MONDE !

Bon je fais encore une petie pause pour poster une toute petite histoire qui sera en trois chapitre. Une fois n'est pas coutume c'est un Drarry.

Donc relation entre homme, notre Harry Potter international et notre torride Draco Malfoy.

Rating M et disclaimer habituel, tous les personnages appartiennent à J.K. Rowling...

Bonne lecture les agneaux.

FORKOMKATROM

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Ça aurait pu être des vacances formidables… Ou du moins, des vacances normales. Mais il fallait croire que sa chance était relative. Pourquoi avait-il fallu qu'il prenne ce couloir ? Pourquoi avait-il décidé de faire un détour ? Ah, oui… Pour éviter Ginny Weasley.

- Harry, est-ce que ça va ?

- Tu vois bien que non, Ron…

Dans sa précipitation à fuir des problèmes qu'il voulait éviter, il avait foncé droit sur une armure. Il se retrouvait à présent au sol, écrasé par le poids d'un corps de métal. Peut-être qu'il était temps de revoir les priorités de sa vie. Se laisser mourir définitivement ici, incruster son squelette dans une des armures de Poudlard et hanter les lieux en radotant sur la façon dont il avait mis fin à la vie de Voldemort... Ça semblait être un bon plan. De cette manière, il n'aurait pas à affronter le monde, ni…Ses sentiments.

Ses pensées se déchirèrent lentement quand il vit Ron sortir sa baguette.

- T'inquiètes vieux, je vais t'aider.

- Ron, tu sais qu'on ne peut pas lancer de sort sur les armures...

- Je le sais, c'est sur toi que je vais lancer le sort. Pour que tu puisses la dégager.

- Oh, c'est une brillante idée, dit-il en soupirant. J'ai hâte de voir quel sort formi…

- FORKOMKATROM !

Harry sentit un picotement agréable parcourir tout son corps. Il appuya sur l'armure et celle-ci glissa sur le côté comme une plume. Harry écarquilla les yeux. Il se releva d'un bond, se sentant envahi d'une force nouvelle. Un immense sourire étira ses lèvres.

- Incroyable, Ron ! D'où sort ce sort ?

- Et bien, c'est Fred et George qui me l'ont appris… Il est encore en bêta test et…

Mais Harry n'écoutait plus, il était en train de remettre la lourde armure à sa place. Il avait l'impression que le monde n'attendait que lui. Son cerveau bouillonnait ; tout était clair.

- Ron ! Tu es un génie, vraiment ! Tu sais, j'en ai douté durant un long moment... Un très long moment même !

Ron se décomposa. Les cheveux d'Harry étaient devenus encore plus ébouriffés, comme chargés d'électricité statique, et son sourire s'agrandissait encore plus.

- Harry ?

- Tu sais, quand tu m'as lâchement laissé tomber après que mon nom soit sorti de la coupe de feu !? Je te le dis franchement, j'ai trouvé que tu te comportais comme un sacré connard !

Il parlait sans méchanceté, le sourire aux lèvres, mais le pauvre Ron grimaça violemment face aux mots de son meilleur ami qui ne semblait pas en avoir fini avec lui.

- Alors que j'avais dit que j'y étais pour rien. Franchement, est-ce que je t'avais déjà menti ? Et puis quand tu nous as encore laissés tomber, Hermione et moi, là aussi mec… Tu m'as tellement déçu. Et les trucs que t'as dits, c'était vraiment horrible et méchant ! Mais tu pensais qu'à Hermione et tout...

Ron vira au vert, au bleu, au rouge et au mauve. Il n'arrivait pas à suivre un traître mot de ce que disait Harry, mais ce n'était pas beau à entendre.

- Mais ça va, maintenant ! Je t'ai pardonné et là tu viens de m'aider avec brio. Je revois mon jugement mec : sans rancune, on reste potes. D'ailleurs, vu qu'on est en pleine confidence, il serait peut-être temps que je fasse amende honorable aussi.

Ron secoua vivement la tête.

- Mec… C'est pas la peine.

- Si, si, si j'insiste. Tu sais pourquoi on est passés par là ?

Ron ne savait pas mais il ne voulait pas savoir non plus. Il n'était curieux de rien à cet instant.

- C'était pour éviter ta sœur. Sans offense, Ron, Ginny est jolie comme un cœur et mon cœur a battu pour elle sans problème. Mais faut voir les choses en face : je me tape un sacré complexe d'Oedipe, tu ne crois pas ? Et puis, on s'est mis ensemble au mauvais moment de notre vie. La guerre, les morts, tout ça ! Est-ce vraiment un moment pour se mettre en couple ? La vérité, c'est que j'avais peur de mourir pucea…

Ron se jeta sur Harry et plaqua sa main sur sa bouche.

- STOP ! Harry, quoique tu allais dire, je ne veux pas l'entendre ! Je ne sais pas ce qui se passe mais tu vas clairement mal. Alors on va se rendre à l'infirmerie et…

- A l'infirmerie ?! Oh non, Ron, je t'assure : je me sens parfaitement bien ! Je me sens… Comme un lion ! C'est ça ! Je crois que j'ai trop tardé à tout dévoiler.

Et c'était vrai, Harry se sentait merveilleusement bien. Fort, brave et courageux. Il se sentait téméraire et prêt à braver les tempêtes pour affronter ses peurs.

- Je vais le faire, Ron !

- Tu vas faire quoi ? dit-il incertain de vouloir vraiment savoir.

- ROMPRE AVEC TA SŒUR !

Ron glapit de terreur. Mais pas parce qu'Harry était fou, parce qu'il était déjà triste pour lui, vu ce qu'il se passerait sûrement ensuite. Mais c'était trop tard : Harry était reparti en courant, ses cheveux noirs ébouriffés, sa cravate encore plus mal attachée qu'avant, son pantalon trop grand qui descendait sur ses hanches de façon débraillée. Il avait l'air sauvage, prêt à faire des choses sauvages. Ron ne voyait plus qu'une seule solution : convoquer Hermione et ses frères. Parce qu'il était sûr que quelque chose clochait.

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GRYFFONDOR CŒUR COURAGE

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Harry traversa les couloirs à la vitesse de la lumière. Agile comme félin, un sourire carnassier dévoilant ses dents et des canines un tout petit peu plus longues qu'avant, ses cheveux ébouriffant son visage. Il dérapa comme un pro dans un virage et quand les portes de la grande salle se montrèrent, son sourire se fit encore plus grand.

Il ouvrit les portes en grand et sans prendre le temps de faire attention aux regards étranges que l'entièreté de la salle lui lançait, il marcha comme un roi déterminé vers la table des Gryffondor.

- Ginny Weasley, j'aimerais que l'on discute !

Sa voix avait peut-être été tonitruante. Il n'en savait rien et il s'en fichait, à vrai dire. Ginny se leva en souriant et il lui sembla que toute la table avait un sourire aux lèvres. Étaient-ils tous heureux de savoir qu'il allait rompre ? Harry ne s'en formalisa pas plus que ça.

- Veux-tu qu'on parle ici, Harry ? Ou en privé ?

- Peu importe, ça ne prendra pas trop de temps ! Qu'est ce qui te convient le mieux !?

La jeune fille gloussa et ça aurait dû mettre la puce à l'oreille d'Harry d'être un peu plus diplomate. Mais il n'en fit rien, restant planté devant elle, les poings sur les hanches. C'était peut-être son sourire trop grand qui les mettait tous dans l'erreur.

- Tu peux me le dire ici… Je pense.

- Comme tu voudras, Ginny !

La jeune fille fit un clin d'œil à ses amies qui gloussaient comme des dindes bruyantes un jour de Thanksgiving. Harry toussa.

- Ginny, j'aimerais qu'on se sépare !

- Oh oui, Harry, moi je veux t'épou…. QUOI ?!

- QUOI ?! Répéta Harry.

Les cheveux de Ginny semblèrent s'animer de la même électricité qu'Harry. Par instinct, Harry protégea son entrejambe. Puis une claque plutôt violente atterrit sur son visage. Harry avait toujours un immense sourire, parce qu'il n'avait rien senti. La rousse le bouscula et partit en courant. Deux autres filles se levèrent et le giflèrent aussi puis un sort de chauve-furie attaqua sa tête, mais les animaux grillèrent dès qu'ils touchèrent ses cheveux.

Harry passa une main dans ses cheveux et leva la tête, les joues brûlantes, les lunettes cassées mais son sourire carnassier toujours présent.

- Voilà une très bonne chose de faite !

Harry s'empara d'un scone et le mâchouilla en faisant un tour de la grande salle du regard. Il sentait qu'il avait beaucoup de choses à rectifier.

- Harry ! Mais qu'est ce qui t'as pris !?

C'était Hermione Granger qui le regardait, horrifiée, et de nouveau la brume de son cerveau s'évapora. Harry prit sa main et entoura la taille de la jeune fille et, devant toute la salle ébahie, l'embrassa sur les lèvres. Il se détacha d'elle.

- Hermione ! T'ai-je déjà dit que tu étais la meilleure personne de ce monde ? Non ? Alors je te le dis ! Ne laisse jamais personne te faire croire que tu ne vaux rien ! Tu es la plus brillante, la plus cool, la plus chouette sorcière que je connaisse ! Même si tes manières de miss-je-sais-tout étaient vraiment chiantes à supporter et ton coté « je te l'avais dit » était vraiment insupportable par moments, je me rends compte que sans toi, je serais sûrement mort plusieurs fois. Ah, ça fait du bien de le dire !

Il se détourna d'elle et commença sa ronde de la vérité.

- Neville, mec, merci mille fois d'avoir éradiqué ce serpent pour moi ! Crois-le ou non, j'aurais eu pitié de lui, parce que tu sais, en vrai, les serpents je les aime bien !

Neville bafouilla bêtement.

- Seamus, t'as été un véritable petit enculé de pas me croire mais ça va je te pardonne. Par contre… La prochaine fois que tu te fais littéralement enculer par Dean, jetez un sort de silence, par pitié !

Seamus devint plus rouge que le cul d'un babouin et Neville ajouta un « ouais les mecs, ça serait cool, vraiment. ».

- Luna, ma Luna. T'ai-je dit que j'adorais tes boucles d'oreilles et tes lunettes de toutes les couleurs ?Je suis accro aux recettes de cuisine qui sont publiées dans le chicaneur et franchement, les sombrals, c'était une idée parfaite !

- Oh, je te remercie beaucoup Harry ! dit-elle avec un grand sourire.

Harry marcha vers la table des professeurs et tous se rétractèrent comme des anémones de mer prises en flagrant délit de danse chaloupée dans les courants marins.

- Directrice McGonagall, je vous aime énormément, je vous admire beaucoup aussi. Vous avez toujours pensé que j'étais un attrapeur hors-pair mais il faut que je vous le dise parce que ça me pèse sur le cœur depuis le début : j'ai toujours détesté ça ! Je voulais être batteur ! J'aimerais que vous en teniez compte pour les prochains prodiges que vous dénicherez !

La vieille femme remit correctement ses lunettes sur son nez.

- Et bien, Potter, si je l'avais su, je vous aurais laissé choisir votre poste.

- Ne vous en faites pas, je me suis bien amusé quand même !

Harry sourit et se tourna vers Hagrid.

- Hagrid, savez-vous que vous êtes celui que je préfère parmi tous ? Ce n'était pas contre vous si j'ai abandonné les cours de soin aux créatures magiques, mais vraiment ! J'en avais vu assez. Une licorne morte, des centaures violents, un chien à trois têtes, un magyar à pointe tueur, un basilic, une araignée géante… Je comprends que vous les aimiez énormément mais, malgré tout l'amour que je vous porte, Hagrid, trop c'est trop !

Hagrid épongea une larme au coin de son œil.

- Oui, je comprends, Harry.

Harry sourit, satisfait, et marcha droit sur Rogue. Son sourire s'effaçait pour devenir un visage refroidi par la colère. Rogue resta totalement impassible, ennuyé par ce nouveau Potter. Il réfléchissait déjà à une réplique cinglante pour envoyer paître le Gryffondor.

- Je vous déteste ! Je vous déteste de tout mon être mais ça, vous le savez et vous partagez mes sentiments. Donc je vais faire court : ce n'est pas parce que mon père a été une enflure durant son enfance que je le suis aussi. Vous n'avez pas une seule fois remis votre comportement en question, vous ne vous êtes même pas demandé pourquoi ma mère, cette femme formidable, vous avait friendzoné. Que vous me détestiez parce que je suis le fils de mon père passe encore. Mais qu'a fait Neville pour mériter tant de haine ?! Qu'a fait Hermione, à part être intelligente, pour que vous soyez aussi déméritant à son propos ? Est-ce que parce qu'elle ressemble à ma mère !? Il est temps de cesser de vivre dans le passé, professeur Rogue. Je vous estime pour ce que vous avez fait et que j'ai mis longtemps à comprendre mais RIEN, vous m'entendez, RIEN ne justifie votre comportement affreux envers tous les élèves de Gryffondor. Ils ne sont pas TOUS James Potter ou Sirius Black et juste pour que vous le compreniez bien, je vais prendre sur moi et vous rappeler qu'ils sont morts ! Et que vous êtes en vie !

Rogue ouvrit la bouche, la referma, l'ouvrit de nouveau. Tourna la tête vers les autres professeurs qui le regardaient, la mine sombre. Puis le professeur baissa piteusement la tête.

- Vous avez raison. Pardonnez-moi. Mais rien ne me fera penser que vous n'êtes pas le portrait craché de votre père.

- Ah oui ? Je sais faire une potion de Felix Felicis et j'ai enfin réussi à être un animagus… Alors, auquel de mes parents je ressemble le plus ?

Rogue n'avait plus rien à répondre. Harry leva le nez, satisfait, quand quelqu'un l'interpella.

- Hum, hum… Vous m'avez oublié, mon petit Harry, il me semble.

Harry se tourna vers Slughorn et leva un sourcil.

- Non… Je n'ai juste rien à vous dire.

Il bondit de l'estrade et refit le tour des tables. Tous semblaient ployer sous le futur jugement dernier, l'échine courbée face au regard scrutateur d'Harry Potter qui avait de plus en plus l'air d'un lion sorti d'une cage. Tous sauf quelques irréductibles Serpentard. Harry se dirigea rapidement vers eux.

Draco Malfoy, Pansy Parkinson, Blaise Zabini lui lancèrent un regard noir tandis que Gregory Goyle continuait à jouer avec sa nourriture, les yeux baissés.

- Zabini.

- Potter.

Aucun mot de plus ne fut échangé et les deux garçons parurent satisfaits. Harry darda un regard intense sur Pansy Parkinson et son sourire revint immédiatement. La jeune fille tressaillit mais continua à le regarder avec méchanceté.

- Parkinson... J'ai encore du mal à croire que tu aies trouvé le culot de revenir après ta folle idée de vouloir me vendre. Tu aurais dû savoir en bonne Serpentard que c'était parfaitement inutile d'ouvrir la bouche à ce moment-là - il leva la main pour lui intimer de ne pas répliquer- cependant, j'admire ça. Tu ne te laisses pas marcher sur les pieds quand on t'insulte et malgré ce qui est arrivé, tu es toujours digne. Et je dois avouer…

Cette fois-ci le regard d'Harry se mua en quelque chose de plus prédateur, comme s'il avait senti l'odeur d'une proie.

- Que tu es une fille pleine de surprises et plutôt plaisante à regarder.

Pansy devint livide, Blaise la regardait, effaré. Harry pivota légèrement et se tourna vers Goyle.

-Goyle ?

Le garçon leva un visage fatigué sur Harry.

- Oui, Potter…

- Je suis désolé.

Le Serpentard observa Harry mais le brun avait l'air tout à fait sincère. Il secoua les épaules maladroitement.

- Merci.

Harry récupéra un visage souriant et posa son regard sur Draco.

- Oh pitié, Potter, épargne-moi ça, s'il te plaît. C'était couru que recevoir autant d'impardonnables finirait par endommager ton cerveau malade mais là, c'est du n'importe quoi. Je n'ai pas besoin de tes remerciements.

- Je ne comptais pas en faire, Malfoy. Je vais éviter de dire tout ce que tu sais déjà. Tu sais, sur la haine commune et tous ces trucs stupides que tu as faits pour attirer mon attention. Je vais me contenter de te dire… Que nous sommes quittes.

Harry respira un bon coup et se détourna de la table des Serpentard, ravi d'avoir accompli une tâche trop longtemps repoussée. Il sortit en grande pompe de la grande salle.

- Qu'est ce que ça veut dire ? dit Blaise.

- Il est devenu marteau…

- Il a prévu de se suicider et avant il voulait faire ses adieux.

Tous jetèrent un regard à Hermione qui était resté figée depuis le baiser. Pansy aussi semblait avoir la tête ailleurs puis elle se leva d'un bond.

- Pansy, où vas-tu ? demanda Draco

- Je… J'ai…. Un truc…. Enfin voilà quoi !

Elle ne tenta pas de s'expliquer plus que ça et s'enfuit de la grande salle tout en bousculant un Ron Weasley excité comme un pinson.

- HERMIONE ! On a un GROS problème ! Hermione… Ça va ? Hey…

Mais Hermione ne bougeait plus et Ron se rendit compte qu'il avait plus qu'un gros problème. Il prit la jeune fille et la traîna hors de la grande salle. Il allait devoir tout régler lui-même.

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Fred et George arrivèrent tels des paons colorés dans une cours de paons décolorés. Engoncés dans leurs costumes multicolores, ils se dirigèrent vers l'infirmerie, pressés de savoir quelles nouvelles affriolantes ils allaient découvrir.

Ils y entrèrent accompagnés d'un fond sonore fort agréable : le nouveau tube de Celestina Warbeck, « Weasley mon roi », et trouvèrent Ron faisant les cents pas devant un lit où se trouvait une Hermione Granger dans un état catatonique.

- Oh, serait-ce une nouvelle attaque d'un basilic zombie ?!

- Avons-nous raté les cours de nécromancie ?! Quelle affligeante nouvelle !

Ron les fusilla du regard.

- Tout ce qui arrive est de votre faute !

Fred et George mirent la main sur leurs cœurs, outrés par les fausses accusations de leur petit frère. Derrière, Madame Pomfresh donnait une fiole de potion revigorante à Hermione.

- A cause de vous, Harry est devenu complètement maboule !

- Tu veux dire à cause de Voldemort…

- …. Et de Dumbledore…

- … Et d'Ombrage…

- … Et du ministère….

- … Et de Poudlard…

- Non, de vous et entièrement de vous !

- Allons, petit frère. Calme-toi et dis à tonton George ce qu'il s'est exactement passé.

- Ce qu'il s'est passé !? Je vais vous le dire, moi, ce qu'il s'est passé !

Ron continuait de faire les cent pas et levait un doigt rageur au dessus de sa tête.

- Harry s'est fait écraser par une armure alors je lui ai jeté le sort « forkomkatrom » !

- Et ça a marché ? demanda Fred les étoiles plein les yeux.

- Oh oui… Ça a marché !

- Et bien c'est formidable ! Donc tu devrais nous remercier !

- Non ! Parce qu'ensuite il a commencé à se mettre à parler comme un fou, à dire des choses complètement dénuées de sens à propos de choses importantes à dire. Il a fait pleurer trois filles. Seamus est tombé dans les pommes. Goyle a été retrouvé en train de serrer une photo de Crabbe en pleurant et remerciant Potter d'être compréhensif ! On a trouvé Rogue hurlant qu'en vérité il avait toujours été amoureux de James Potter et que c'est pour ça que son patronus est une biche ! Ginny est en train de créer une poupée vaudou à son effigie et elle va s'en servir pour lui trancher la tête. Et il a embrassé Hermione ! EMBRASSE !

Fred et George avaient un immense sourire aux lèvres.

- Cela va au-delà de nos espérances !

- Par Saint George, oui, c'est clair !

- Non mais vous ne comprenez pas !? Votre sort l'a détruit complètement !

- J'aimerais savoir quel genre de sort c'est.

Les trois hommes se tournèrent vers Hermione qui se relevait tant bien que mal.

- Hermione, bon sang, tu vas mieux ?!

Elle agita la main, agacée, et fixa Fred et George furieusement.

- Ce sort ?

- Le sort « formomkatrom » permet de rendre quelqu'un fort comme quatre hommes…

- C'est temporaire, évidement.

- Et ce sort a été testé et approuvé par le ministère ?

- Et bien, il semblerait que qu'Harry soit notre premier cobaye...

Ron défaillit. Hermione se massa les tempes.

- Il faut qu'on le retrouve !

- Nous venons avec vous !

Toute la petite troupe se mit en route, cherchant Harry en fonction des gens traumatisés qu'il laissait dans son sillage. Peeves pleurait dans un coin en disant qu'Harry était un monstre sans cœur. Mimi Geignarde avait décidé de cesser de hanter les toilettes, prétextant avoir trouvé la paix intérieure et sous leurs yeux ébahis, disparut totalement.

De l'autre coté du couloir, une autre personne cherchait Potter.

Draco Malfoy.

Il n'était pas question d'être quittes avec Potter ! Depuis quand se permettait-il de décider qui était quitte de quoi que ce soit !? Depuis quand se permettait-il d'être aussi déterminé et de l'envoyer balader comme ça ? Harry et Draco ne seraient jamais quittes ! Il y avait beaucoup trop de choses pour que ça se termine sur un petit « sans rancune ». Potter n'allait pas s'en tirer comme ça ! C'était Malfoy qui décidait si oui ou non ils devaient cesser tout échange, aussi peu amicaux soient-ils !

Il trouva Hermione, Ron et les jumeaux se dirigeant vers un placard, une carte en main.

- Weasley, où est Potter !? cria t-il.

Le quatuor se figea devant le placard et observa Draco, incertain. Le blond avait compris que revenir dans cette école de fous atteindrait sa santé mentale mais il n'avait aucune envie de passer à côté d'une dernière année à embêter Harry, même si c'était le dernier souvenir qu'il devait lui laisser. Même s'il aurait aimé lui en laisser d'autre.

Mais ça, c'était une autre histoire.

- Je dois lui parler ! Cette espèce de balafré croit qu'il va se débarrasser de moi comme ça ! Il ne sait pas ce qu'un Malfoy peut…

Avant qu'il n'ait terminé sa phrase, Fred ouvrit la porte du placard et tous purent voir ce qu'il s'y passait.

- PANSY ! s'étouffa Draco.

- Oh… Coucou Draco.

- Salut Fred ! Salut George !

- Salut Harry !

Harry leur fit un sourire puis reposa ses yeux sur la fille qui entourait sa taille de ses jambes, ses mains à lui attachées à ses fesses. Pansy gloussa légèrement. Les yeux de Draco descendirent sur le pantalon baissé d'Harry. Le brun tendit la main.

- Vous permettez ?

Il referma la porte du placard. Ron allait faire une syncope. Hermione se massait les tempes. Fred et George pariaient sur le nombre de minutes qui allaient s'écouler avant qu'Harry ouvre la porte et Draco… Draco s'étouffait de colère.

Comment cette truie de Parkinson se retrouvait là où lui avait toujours voulut être ? Par quelle magie, par quel sortilège, par quel foutu hasard !? Toutes ses années à attirer l'attention, et maintenant il allait juste devenir un type avec qui on était quitte !? Et en plus de ça, sans avoir pu poser sa main sur les fesses de Potter ! Non, un Malfoy savait marquer les esprits.

Il tambourina à la porte.

- POTTER ! Ouvre cette porte ! Pansy, je te jure que si je te trouve encore dans une situation indigne de nous…

La porte s'ouvrit sur une Pansy énervée. Elle avait réajusté sa jupe et sa chemise.

- Ce que tu peux être gonflant, Draco...

- Gonfl… Draco s'étouffa avec ce mot. Je ne suis pas gonflant ! Et toi, qu'es-tu pour t'abaisser à coucher avec Potter !?

- Potter a eu l'intelligence de faire table rase du passé et de pardonner les erreurs de certains, dit-elle d'un ton affable. Il serait temps, mon cher, de cesser de t'étouffer avec ta rage.

C'en fut trop. Les yeux de Draco se révulsèrent et de l'écume sortit de sa bouche. Il était bel et bien en train de s'étouffer de rage. Pansy se tourna vers Harry, toute sourire, et se pencha vers lui.

- On se retrouve plus tard, Harry chou.

Harry écarquilla les yeux.

- Hum, sans offense, Pansy. On s'est bien amusés mais je viens de comprendre un truc incroyable.

- Quoi donc ? Ronronna-t-elle.

Harry fit claquer ses doigts.

- Je suis GAY !

- QUOI !?

- Mais si ! Gay. Vous savez, homosexuel ! J'aime les mecs, maintenant j'en suis sûr. Désolé, Pansy, tu es jolie et tout, mais tu as trop de seins, tes fesses sont molles et dégrafer ton soutien-gorge était un calvaire. Je crois que mon truc, c'est définitivement les mecs. Je crois que sucerais bien une belle bi…

Ron plaqua de nouveau sa main sur la bouche d'Harry.

- Quoi que tu allais dire, ne le dis pas ! PLUS JAMAIS DEVANT MOI !

Harry haussa les épaules. Draco essuya la bave qui lui coulait au bord des lèvres et sourit, triomphant de voir le héros se prendre bientôt une claque monumentale, mais rien ne vint.

- Oh, bon… Si tu le dis. Mais si tu veux recommencer, tu sais où me trouver.

- Merci, Pansy !

La jeune femme s'éloigna en sifflotant. Quelle importance de ne pas recommencer, elle l'avait eu une fois. C'était plus que n'importe qui dans cette école !

- Malfoy, tu voulais me parler ?

- Tu… Potter ! Il n'est pas question que tu m'ignores ! Je suis un Malfoy et par conséquent, je ne serai pas juste un type que tu mets sur le côté ! Nous avons encore beaucoup de choses à régler !

Harry le regarda sans comprendre.

- Tu attends quoi au juste ?

- Que tu me regardes !

- Je te regarde.

- Que tu me parles !

- Je te parle.

- ET QUE TU ACCEPTES D'ÊTRE MON AMI !

- J'accepte.

Cette fois-ci, ce fut au tour de Draco de se figer. Au bout d'un certain moment, quand ils virent qu'il n'avait plus l'intention de bouger, ils l'emmenèrent à l'infirmerie.

- Bon, Harry, dit Hermione. Quelque chose ne va pas chez toi ! C'est comme si tu avais pris une énorme dose de veritaserum, tu t'en rends compte ?

Harry secoua la tête.

- Je crois plutôt qu'elle m'a donné le courage de dire ce que je pensais au fond de moi et qu'accessoirement, elle m'a rendu fort.

- Tu te rends compte que tout ça aura des conséquences ?

- Ont-elles l'air désastreuses ?

- Bien sûr qu'elles le sont, cria Ron. Tu as mis l'école sans dessus-dessous… Et tu as embrassé HERMIONE !

Hermione se mit à rougir.

- Ce n'est pas le plus important ! Il nous faut un contre sort.

- Ne t'inquiète pas, Hermione, dit Fred, ce n'est que temporaire. Dans quatre jours, ça sera fini. Trois, vu que le soleil se couche à présent.

- Oui, enfermez-le durant trois jours… Ou prêtez-le nous durant trois jours, qu'on voit ce que ça donne.

- Ou restons ici pendant trois jours, dans ce nid à cobayes, pour voir ce que ça donne.

- Très bonne idée, Fred !

- Je te remercie, George !

Ils se serrèrent la main avec un grand sourire aux lèvres.

- Je n'ai fait de mal à personne…

- Tu viens d'accepter d'être ami avec Malfoy, piailla Ron.

- Ah, oui. En vérité, c'était peut-être une chose que je voulais faire depuis longtemps.

- QUOI ?!

Ron et Draco avaient crié en même temps et Harry haussa de nouveau les épaules.

- Franchement, si j'avais accepté cette poignée de mains, on aurait évité plus de problèmes. J'ai peut-être déconné.

- Enfin tu l'avoues…

Draco se leva d'un bond du lit et sortit en courant de l'infirmerie les mains sur le visage.

- Qu'est ce qu'il lui prend ?

- On s'en fiche de ça. Finite encantem !

Le sort toucha Harry et les gens le regardèrent bizarrement.

- Alors ? demanda Hermione.

- Mhhh… Je ne sens rien.

- Que penses-tu des jumeaux ?! tonna Ron.

- Ils sont cool.

- Ça ne prouve rien.

- Hermione, tu as jeté un « finite » donc c'est bon… C'est bon vieux ?

- Je pense que c'est bon.

Ce fut bon jusqu'au lendemain.