Auteur: moi-même (felli46)
Pas de bêta.
Oui je sais, ENCORE une fanfic publiée alors que mes autres rament...Quand j'ai dit que j'avais du mal à me concentrer sur une unique histoire je n'ai pas dit ça à la légère malheureusement. Mais c'est aussi surtout parce que à part pour Héritages que je N'ABANDONNE PAS, les autres sont partis sur une seule idée au début, alors que là j'ai un plan. Et j'avais vraiment envie de faire partager cette histoire avec vous !
C'est un peu un remake de Second Heartbeat, une autre de mes fanfics avec un Harry enceint qui ne me plaît plus et dont je n'ai plus d'idées. Elle est complètement différente, mais celle-ci à un plan solide et j'ai pas mal d'idées. J'ai 5 chapitres de bouclés déjà!
Disclaimers: Romance entre hommes comme le pairing le suggère ;
Harry indépendant, mais tout de même proche de sa famille ;
Persos un peu OCC dont Hermione qui est une connasse qui ne pense qu'à elle, Ron a vaincu sa jalousie maladive envers Harry donc c'est un bon ami et Harry est plus sûr de lui, intelligent, puissant et indépendant ;
Et les hommes peuvent (rarement) tomber enceint.
Voilà je crois que c'est tout. Bonne lecture et dites-moi ce que vous en pensez :)
Harry's family chapitre 1
Harry frissonna de désir, la tête rejetée en arrière alors que l'homme qui le surplombait entrait encore une fois en lui avec fougue. Il gémit, les joues rougies et les yeux fermés. Son amant pinça un de ses tétons sensibles, suçotant sa clavicule avec passion. Ils ne savaient pas tous les deux comment ils en étaient arrivés là, ni depuis combien de temps ils faisaient l'amour dans cette salle de classe abandonnée. C'était juste arrivé, comme ça, peut-être une fantaisie du destin. L'érection bien tendue en lui buta sa prostate d'un mouvement plus abrupte et il se cambra, criant son plaisir, tout son corps frissonnant contre son amant qui le tenait bien serré dans ses bras. Une vague de feu ravagea ses reins et un autre cri passa la barrière de ses lèvres. Il entrouvrit les yeux et tomba sur la chevelure blonde, presque blanche, de l'homme qui lui faisait l'amour avec tellement de fougue, de passion et en même temps avec une tendresse qu'ils ne comprenaient pas.
Sa main fourragea dans cette chevelure si unique alors qu'il crispa son autre main sur le dos musclé du blond, égratignant la peau sous son plaisir incontrôlable. L'homme, ou plutôt le jeune adulte à peine majeur, releva la tête de son cou où plusieurs suçons étaient visibles, témoins de leur ardeur, et plongea ses yeux mercure dans ceux d'un émeraude envoûtant. Ils auraient pu jouir rien qu'à se regarder dans les yeux, rien qu'à voir toutes ces expressions qu'ils n'avaient jamais vu dans le regard de l'autre. Le mercure habituellement si froid et indifférent était en fusion, brillant d'un feu nouveau, étrangement attirant et magnifique. De même, les habituelles prunelles émeraudes quelques peu naïves et expressives étincelaient de désir et de quelque chose d'autre que le blond n'arrivait pas à définir, mais qui faisait battre son cœur plus fort et mordait ses reins d'excitation. Harry se cambra brusquement, criant le nom de son amant, alors que celui-ci poussa un sourd gémissement en se répandant, leurs yeux toujours accrochés l'un à l'autre. Ils jouirent pour la énième fois depuis le début de leurs ébats.
Harry se réveilla en sursaut, en sueur et les joues rouges. Il baissa les yeux sur son bas ventre et sourit d'un air désabusé en voyant la bosse sous ses draps. C'était loin d'être la première fois qu'il se réveillait dans cet état en rêvant de sa seule nuit de débauche avec Draco Malfoy. C'était il y a plus d'un mois, lorsqu'il n'était pas encore rentré chez les Dursley. Ils se promenaient tous les deux pour une balade nocturne dans l'école, les seuls moments où ils pouvaient s'isoler de la présence parfois étouffante de leurs proches et ils s'étaient croisés par hasard. Au début ils s'étaient contentés de se fixer, trop fatigués, trop perturbés pour s'engueuler comme ils en avaient l'habitude. Et sans comprendre, sans savoir comment, Harry s'était retrouvé assis sur une table de cours, sa bouche se faisant dévorée par celle du blond.
Après cette nuit là, ils s'étaient ignorés, mal à l'aise et confus, car ils devaient l'avouer, même s'ils ne le diraient jamais tout haut, que ça n'avait pas été qu'une baise violente pour se vider les couilles. Ils avaient été tendres, s'étaient longuement embrassés, caressés, découvrant leurs corps. Alors ils s'étaient ignorés sous les regards étonnés de leurs amis et de toute l'école qui ne comprenaient pas cette trêve silencieuse. Harry n'en avait parlé à personne, d'une part parce qu'il ne voulait pas entendre les commentaires certainement loin d'être agréables que Ron, Hermione ou même Sirius lui auraient envoyés en pleine figure, et d'autre part parce qu'il ne voulait que personne ne vienne mettre son nez là-dedans, qu'ils ne diffament cette nuit magique qu'il avait passé. Harry n'était pas vierge lorsque le blond l'avait pris, ce n'était que son deuxième amant. Même ça il ne l'avait dit à personne. Il se savait secret envers ses proches, mais il n'y pouvait rien. Ils étaient parfois si étouffants, voulant toujours savoir ce qu'il se passait dans sa vie et se targuant de tout connaître de lui alors qu'il n'en était rien. Les voir parfois le regarder avec une certaine condescendance, comme s'ils savaient exactement ce qu'il pensait et ce qui était bon pour lui le mettait dans une rage folle. Il les aimait, mais parfois il avait juste envie de s'éloigner le plus loin possible d'eux.
Il soupira en secouant la tête pour chasser ses pensées désagréables. Cette fois ci il ne passait que deux semaines chez sa tante, étant majeur à la fin du mois. Sirius et Remus viendraient donc le chercher dans deux jours. Il attrapa un short en jean noir et un haut large qui dévoilait une de ses épaules rondes et alla s'enfermer dans la douche. Il avait commandé plein de vêtements autant sorciers que moldus en cachette il y avait quelques mois. Il avait découvert grâce à une lettre de Gringotts qu'il était plus que riche de part son statut d'héritier de l'ancienne famille Potter et de celle des Black de part son statut de filleul qui faisait de lui le dernier membre recevable des Black, Sirius étant un évadé déshérité par ses parents, Andromeda également déshérité de même que sa fille, Bellatrix une évadée ainsi qu'une Lestrange et Narcissa une Malfoy tout comme son fils. Dans leur mariage, une clause disait clairement que les femmes devaient abandonner leur famille d'origine, donc l'héritage, pour se consacrer uniquement à la famille de leur mari. Il ne restait donc que Harry, le hissant ainsi même devant les Malfoy en terme de puissance financière brute. Parce que quoi qu'on en dise les Potter ainsi que les Black étaient deux puissantes et très anciennes familles. Harry avait été très énervé et s'était senti trahi lorsqu'il avait découvert que personne ne lui en avait jamais rien dit. Il l'avait gardé pour lui, mais suite à ça il avait décidé de se détacher quelque peu de ses proches, ne se laissant plus faire lorsque quelque chose ne lui plaisait pas.
Habillé et propre, il se regarda un instant dans le miroir. Depuis qu'il s'était refait une garde robe, qu'il avait échangé ses lunettes contre des lentilles en attendant d'aller chez un médicomage pour se faire corriger la vue, qu'il avait appris des sorts de coiffure et qu'il prenait soin de lui il était devenu beau. Même très beau et sexy, avec un côté androgyne qu'il ne cachait plus. Il était plutôt petit, mais pas trop, 1 mètre 68, avec un corps svelte et élancé, finement musclé par le quiddich, mais contrairement à Ron ou à son amant blond ses muscles ne se voyaient pas tellement. Il grimaça en sentant son haut frotter contre ses tétons devenus désagréablement sensibles. Il ne savait pas pourquoi, mais depuis quelques jours ceux-ci le tiraillaient étrangement par moment. Il haussa les épaules et descendit préparer le petit déjeuner de sa famille. Les Dursley n'étaient plus si infect avec lui que les premières années où il allait à Poudlard, mais ce n'était toujours pas l'amour fou, bien qu'il ait quelques fois des conversations avec sa tante. Ils ne lui hurlaient plus dessus au moins et s'étaient calmés pour les tâches ménagères. Sa tante se leva un moment plus tard alors qu'il surveillait la cuisson du bacon et des œufs au plat.
-Ah bonjour tante Pétunia, est-ce que tu peux surveiller la poêle le temps que j'aille aux toilettes s'il te plaît ?
-Bonjour Harry, bien sur. C'est moi où tu y vas un peu trop souvent ces derniers temps ?
-Je ne sais pas ce que j'ai, j'ai des envies pressantes qui arrivent d'un coup. Pourtant je ne bois pas tant que ça.
-C'est un peu étrange en effet. Tu n'as rien d'autre ?
-Euh...Mes tétons me font un peu mal, mais c'est tout. Tu crois que je suis malade ?
Sa tante le regarda étrangement.
-As-tu...As-tu des nausées ?
-Des nausées ? Euh...Hier un peu, mais je n'ai pas vomi et ça va beaucoup mieux aujourd'hui. Pourquoi ?
Elle le regarda avec hésitation.
-Harry tu...Non rien, ça ne doit être rien ne t'inquiète pas. Peut-être est-ce dû à la chaleur ?
-Oui sûrement.
Il partit aux toilettes, un peu confus du comportement étrange de sa tante qui semblait lui cacher quelque chose. Après le repas que son oncle et son cousin dévorèrent il héla sa tante.
-Tante Pétunia, est-ce que je peux utiliser la cuisine cette après midi pour faire des gâteaux ?
À ça, Dudley se redressa, les yeux pleins d'étoiles.
-Tu vas faire des gâteaux Harry ?!
-Oui, j'aimerais. Des cupcakes et des fondants au chocolats. J'ai envie de sucré.
Encore une fois sa tante le regarda étrangement, puis acquiesça. C'est ainsi qu'ils passèrent tous les deux l'après midi à faire des pâtisseries. C'était ça qui les avait petit à petit rapprochés sa tante et lui. Ils s'étaient découvert des points commun comme la cuisine ou le jardinage et passaient parfois plusieurs heures à en discuter autour d'un thé. Au début, son oncle avait vu leur rapprochement d'un mauvais œil, mais s'y était finalement habitué. Avec son cousin, leurs rapports s'étaient aussi améliorés, surtout parce que Dudley adorait sa cuisine et toutes les pâtisseries qu'il faisait. Il passa deux jours assez reposant, puis Sirius et Remus vinrent le chercher. Il les attendait devant la porte d'entrée avec sa malle et Hedwige endormie dans sa cage lorsqu'ils s'avancèrent dans l'allée à 10 heure tapante.
-Harry ! Ça fait plaisir de te revoir ! S'exclama Sirius en l'enlaçant.
Il lui rendit son étreinte, puis enlaça le loup garou à son tour.
-Moi aussi je suis content de vous voir, dit-il avec un peu moins d'enthousiasme tout de même, ce que ne manqua pas de remarquer Remus au contraire de l'animagus.
Le fait qu'ils lui avaient caché son héritage était toujours en travers de sa gorge.
-Tu es très beau, complimenta le loup-garou en jetant un coup d'œil à son pantalon en toile blanche et à son haut noir dévoilant une épaule qui avaient l'air d'être neufs.
-C'est vrai, renchérit Sirius. Tu es bien mieux sans tes lunettes.
Harry leur fit un petit sourire assez crispé.
-Viens, on va transplaner à l'abri des regards.
-On va à Grimmault ou au terrier ?
-Au terrier dans un premier temps.
Ils allèrent derrière des buissons, à l'écart de la barrière autour de la maison qui ne leur permettait pas de transplaner, puis ils réapparurent devant une grande étendue d'herbe. Alors qu'ils s'avançaient en silence la maison biscornue apparut soudainement et ils franchirent les barrières. Lorsque Sirius poussa la porte, des têtes rousses se tournèrent vers eux.
-Harry ! S'exclama Molly en accourant vers lui. Comme je suis heureuse de te revoir !
Elle le serra contre elle jusqu'à l'étouffer sous les rires de Ginny, Arthur, Charlie et les jumeaux. Ils lui souhaitèrent tous la bienvenue, le complimentant sur sa nouvelle apparence tandis que Remus le fixait étrangement, pensif. Lorsque Harry ne fut plus enseveli sous une horde de rouquin il se baissa pour fouiller dans sa malle et en ressortit une boîte avec plusieurs petits gâteaux.
-Tenez, j'ai fait quelques gâteaux hier et il en restait.
-C'est toi qui les a fait ? Demanda Molly avec étonnement.
Tout le monde le regardait avec surprise et il en fut un peu énervé. Harry adorait la cuisine et cette surprise montrait bien qu'ils ne le connaissait pas si bien que ça.
-Eh bien oui, je cuisine tout le temps pendant mes vacances, répondit-il un peu sèchement.
Ce n'était pas la première fois qu'il le disait pourtant.
-Oh, eh bien merci d'avoir pensé à nous Harry, dit Molly, un peu déstabilisée.
Ils se mirent autour de la table de la cuisine avec un thé et dégustèrent ses gâteaux, Harry assit entre Fred et Sirius, Remus en face de lui.
-Alors Harry, elle ne t'a pas trop fait chié ta famille moldue pendant ces deux semaines ? Demanda Fred.
-Non, on s'entend mieux qu'avant, surtout avec ma tante, c'était plutôt agréable en fait.
Ils le regardèrent tous comme s'il avait deux têtes.
-Oh, c'est surprenant, dit Sirius avec hésitation.
Le sourcil du petit brun tiqua.
-Pas vraiment, je vous l'avais déjà dis l'année dernière.
-Ah oui peut-être.
Est-ce qu'ils l'écoutaient quand il parlait ? Se demanda-t-il avec agacement.
-Bref, Hermione doit venir ces vacances ?
-Oui elle sera là à ton anniversaire et restera pendant une ou deux semaines elle ne sait pas encore, lui répondit Molly.
-Ah d'accord et où est Ron ?
-Il y a des formations théoriques pour futur auror au ministère. Ça dure trois jours et Ron y est allé, dit-elle comme si de rien était.
Encore une fois une vague d'irritation le traversa même s'il n'en laissa rien paraître. Pourquoi son meilleur ami ne lui avait rien dit ? Et pourquoi personne n'avait eu l'idée de le lui proposer ? Avec la guerre qui se profilait ce genre de chose seraient bénéfiques pour lui, non ? Après tout ce n'était pas lui peut-être qu'on allait jeter en première ligne ?!
-Je vois, grinça-t-il discrètement sous le regard de Remus.
Soudain la porte d'entrée s'ouvrit.
-Harry ! S'exclama Bill en rentrant dans la cuisine.
Harry se leva avec un grand sourire et Bill l'enlaça avec joie.
-Ça me fait tellement plaisir de te revoir ! Comment tu vas ?
Harry remarqua que c'était la première fois qu'on lui posait la question depuis son arrivée.
-Ça va, j'ai été un peu malade, mais je vais mieux.
Les sourcils du roux se froncèrent, de même que ceux des autres.
-Malade ? S'inquiéta-t-il en jetant un coup d'œil à sa cicatrice.
Harry secoua la tête.
-Juste quelques nausées, rien de bien méchant.
-Tant mieux alors, dit Bill avec soulagement, puis il se tourna vers sa famille.
-Vous auriez pu me dire plus tôt que Harry ne restait que deux semaines chez sa famille ! J'ai dû me dépêcher de finir mon travail pour pouvoir l'accueillir !
-Oh...Hum...Bégaya Molly avec étonnement. Je ne pensais pas que tu voudrais tant le voir tout de suite.
Bill la regarda avec stupéfaction.
-Évidemment que je veux le voir, il est comme mon petit frère et ça fait plus d'un an que je ne l'ai pas vu ! C'est quoi cette idée ?
N'attendant pas la réponse il se tourna vers les gâteaux.
-Oh tu as refait tes délicieux cupcakes ?!
Les autres les regardèrent avec étonnement, ne s'attendant pas à les voir si proche.
-Oui, je me suis amélioré depuis l'année dernière.
Bill en enfourna un dans sa bouche et en gémit de plaisir sous le rire de Harry.
-Mmf, délicieux ! J'adore ta cuisine Harry, surtout tes pâtisseries !
-Eh bien merci. Bon, euh...Je vais aux toilettes.
Harry monta l'escalier menant à l'étage et s'enferma dans la petite pièce. Il se soulagea rapidement et soupira. Il était content de tous les revoir, surtout Bill, mais la conversation qu'ils avaient eu plus tôt lui laissait un goût amer sur la langue. Il était maintenant plus qu'évident que ceux qui se disaient sa vraie famille ne le connaissaient pas du tout. Ils n'avaient même jamais remarqué qu'il était proche de Bill et qu'il lui envoyait régulièrement des lettres lorsqu'il était à Poudlard. Lorsqu'il redescendit, la table avait été débarrassée et Molly préparait le repas du midi.
-Tu veux de l'aide Molly ? Demanda-t-il.
-Non merci, c'est gentil.
-Tu es sur ? Tu sais que j'aime cuisiner, alors ça ne me dérange pas.
-Oui, oui, mais va plutôt t'amuser avec les autres, lui répondit-elle distraitement.
L'irritation le gagna encore une fois, mais il ne dit rien et alla au salon. C'était ça qu'il n'aimait pas chez Molly. Elle voulait toujours tout contrôler, tout faire comme elle elle l'avait décidé et ça concernait donc aussi la cuisine. Harry comprenait qu'elle ne veuille pas laisser un invité tout faire ou qu'elle ne veuille pas que quelqu'un d'autre soit trop imposant dans son sanctuaire, mais refuser à chaque fois qu'il demandait été un peu trop. Si ça faisait plaisir à Harry, pourquoi refusait-elle ? Parfois ça lui faisait penser qu'il n'était vraiment qu'un invité alors qu'ils se disaient sa famille. Mais il se calmait lorsqu'il voyait qu'elle ne laissait pas non plus son mari ou ses enfants l'aider à faire les repas. Avait-elle peur qu'on lui vole sa capacité à faire de délicieux repas ? Harry ne savait pas, mais ce comportement l'ennuyait. Pour lui, cuisiner pouvait être un moment de complicité et d'échange, comme avec sa tante, et cela le peinait un peu de ne pas pouvoir faire ça avec Molly. Dans le salon tous les canapés étaient pris, la pièce n'étant pas très grande, alors, sans gêne aucune et sous les regards surpris, il s'assit en travers des genoux de Bill. Celui-ci lui sourit et le serra contre lui. Leur relation pouvait paraître ambiguë mais elle n'en était rien. Pour Bill Harry était son petit frère câlin et pour Harry Bill était son grand frère protecteur et compréhensif. Après un instant de surprise les conversations reprirent et le petit brun se tourna vers Charlie, ne lâchant pas le cou de Bill.
-Alors Charlie, comment vas-tu ? La dragonne dont tu t'occupes est de nouveau sur pied ?
Le dragonnier le regarda avec une surprise non feinte.
-Il m'a demandé de tes nouvelles par lettre alors je lui en ai parlé, expliqua l'aîné des Weasley.
-Oh, et bien merci Harry, dit Charlie, agréablement surpris.
Depuis que le survivant était entré dans leur famille il restait la plupart du temps avec Ron ou parfois les jumeaux et avec son travail Charlie n'avait pas beaucoup eu l'occasion de lui parler. Ils n'étaient pas vraiment proches, donc Charlie était heureux qu'il ait demandé de ses nouvelles, lui qui le considérait tout de même comme un petit frère de cœur. Il reprit :
-Je vais très bien et la dragonne aussi. Ça a été un peu difficile comme c'est une race très sauvage et qu'elle a un caractère de cochon, mais on a finalement réussi à soigner son aile et elle est reparti dans les montagnes.
-Ça ne te fait jamais de peine quand un dragon repart alors que tu t'es occupé de lui ? Demanda Harry avec curiosité.
-Quelques fois oui, mais on s'habitue.
Ils discutèrent ainsi pendant longtemps, Harry ne cessant ses questions sur son métier, sa vie, la Roumanie et les dragons. Ça ne dérangeait aucunement Charlie de lui répondre, au contraire il était ravi de son intérêt. Bill participait un peu, mais les regardait le plus souvent, content, puisqu'il savait que le dragonnier avait toujours hésité à aller vers Harry, ne pensant pas qu'il s'intéressait à lui. À un moment les yeux de Harry se fermèrent tout seuls et il blottit son visage dans le cou de Bill.
-Il s'est endormi ? Demanda doucement Charlie.
Bill acquiesça.
-Il n'avait pas l'air si fatigué pourtant...
-Je ne sais pas, Harry sait très bien cacher son jeu et il est parfois difficile de voir s'il va bien ou non. J'espère juste que ce n'est pas à cause de sa cicatrice.
Charlie hocha sombrement la tête. Il ne pouvait même pas imaginer ce que devait ressentir son petit frère de cœur pour être parfois dans la tête du plus dangereux mage noir psychopathe de l'époque et ressentir ses émotions. Un désagréable frisson lui hérissa les poils rien qu'en y pensant. Harry ne dormit qu'une vingtaine de minutes, bercé par les bras protecteurs de Bill.
-Mmm, gémit-il en papillonnant des paupières.
Il frotta son nez légèrement froid contre le cou du rouquin, sa bouille mignonne faisant sourire tout le monde d'un air attendri, à part Ginny qui lançait des regards noirs à son frère aîné. Apparemment elle n'avait pas abandonné son béguin pour le survivant.
-Bien dormi ? Demanda doucement Bill.
-Oui, murmura le brun en s'accrochant à l'épaule à sa portée. Tu es tout chaud...
Le rouquin rit légèrement.
-Ron est rentré au fait.
Harry se frotta l'œil et se décala un peu. Il vit qu'en effet Ron était assis dans un fauteuil en face de lui et lui souriait.
-Salut Harry.
-Salut Ron, alors comment c'était la formation ?
Il cacha son irritation à ce sujet et s'installa pour être en face de son ami, ne quittant pas les genoux de Bill. Ron fit une moue un peu gênée.
-C'était intéressant. C'est dommage qu'il n'y a pas de pratique, mais bon on apprend pas mal de trucs. Tu viendras avec moi demain ?
Harry fut sincèrement surpris qu'il lui propose.
-Je pensais que vous ne vouliez pas que j'y aille puisque personne ne m'en a parlé.
Ron parut embarrassé et un peu en colère.
-J'ai bien dit à Maman et Dumbledore que toi plus que quiconque devait y aller, mais ils ont juste dit que ça ne serait pas prudent, gnagnagna, maugréa-t-il. N'importe quoi franchement, le ministère est bien gardé et on y va directement par cheminette. Je ne comprend vraiment pas leur comportement avec toi, ils devraient pourtant tout faire pour t'entraîner le plus possible.
Harry fut touché de sa colère et de son indignation.
-Merci Ron, moi non plus je ne comprend pas. Peut-être qu'ils veulent me préserver ou que sais-je, mais ils ne se rendent pas compte que c'est trop tard pour ça. Ça ne me rend pas service de me laisser les vacances chez ma tante ou de m'empêcher de m'entraîner quand je suis ici ou à Grimmault. Il y a pourtant des moyens pour contourner la trace du ministère, surtout dans un manoir ancestrale comme celui de Sirius. Même à Poudlard, Dumbledore ne bouge pas le petit doigt. C'est vraiment étrange, pour un peu je penserai qu'ils veulent m'envoyer au front sans préparation. Ça me rend fou, surtout qu'ils refusent de m'écouter, même Sirius s'y met !
-C'est vrai que c'est étrange, c'est comme s'ils voulaient repoussé la guerre au maximum...
-En tout cas, j'en ai marre, grogna Harry. Un coup ils me traitent comme un enfant et un coup ils me font des leçons de morales comme quoi je dois être plus mature et blablabla. J'en ai ras le bol de leur regards condescendants comme s'ils savaient ce qui était bon pour moi alors qu'ils sont à des années lumières de le savoir. Ils oublient un peu vite qu'avant d'entrer à Poudlard je me suis toujours débrouillé seul, et même à Poudlard, franchement je n'ai pas souvent eu besoin d'adulte pour régler mes problèmes, on était juste trois gosses à combattre. Tu n'es pas d'accord Ron ?
-Si tu as raison. On s'est toujours débrouillé à Poudlard. La pierre philosophale, la chambre des secrets, la rencontre avec Sirius et l'histoire avec Buck, le tournoi des trois sorciers, le désastre du ministère et Ombrage...Il n'y a que notre sixième année qui était plus ou moins tranquille. Mais à chaque fois je ne me rappelle pas qu'il y est eu des professeurs pour nous soutenir. Ils nous ont souvent laissé régler leurs problèmes. Et ils oublient un peu facilement qu'on a déjà combattu contre Voldemort et ses mangemorts plusieurs fois. Tu as toujours eu des problèmes parce que Voldemort et les mangemorts étaient après toi, mais ils ne t'ont jamais protéger ou juste prévenu. Je trouve ça dégoûtant toutes les choses qu'ils te cachent alors que tu es le premier concerné !
Harry sentit une vague d'affection et d'amour fraternel gonfler son cœur et il se leva pour se jeter au cou de son meilleur ami qui le réceptionna avec surprise.
-Merci Ron, souffla-t-il, les yeux fermement clos pour retenir ses larmes d'émotion.
Le rouquin lui sourit et le serra contre lui.
-C'est normal Harry, tu n'as pas à me remercier. Tu es mon meilleur ami.
Harry lui fit un sourire resplendissant, puis retomba en arrière en s'affalant sur Bill qui rit légèrement.
-Tu as des nouvelles d'Hermione ? Demanda le brun.
Ron secoua la tête, soudain plus sombre.
-Je ne sais pas si tu l'as remarqué, mais Hermione nous évite un peu ces derniers temps.
-Si je l'ai remarqué. Je crois que mon statut de survivant lui pèse plus qu'elle ne le dit. Elle a ses propres ambitions après tout et avec tous les problèmes qui me tombent dessus ce n'est pas facile pour elle.
-Peut-être mais ce n'est pas de ta faute !
Harry lui fit un petit sourire triste que Ron détesta. Il détestait quand son frère de cœur était triste.
-Mais bon, dit Harry avec un peu d'hésitation. Elle ne me manque pas tant que ça. Je commençais à ne plus en pouvoir de ses leçons de morales et de ses jugements. Avec elle c'est toujours fais pas ci fais pas ça. C'est chiant à la longue et elle n'arrête pas de nous hurler dessus lorsque quelque chose ne lui plaît pas.
Ron acquiesça, complètement d'accord. Si le comportement de la jeune fille était plus comme une mère ou une grande sœur soûlante encore ça pourrait passer, mais ce n'était même pas ça. Elle les prenaient juste pour des idiots et passait son temps à leur faire des leçons de morales ou à tout vouloir savoir de leur vie, particulièrement de celle d'Harry. Par exemple, dès que le survivant recevait une lettre elle lui posait un tas de question et exigeait presque de la lire. Elle faisait une véritable crise lorsqu'il ne voulait pas lui dire. Pour Ron c'était normal que son ami tienne à son jardin secret, surtout qu'en général dès qu'il lui arrivait un truc toute l'école le savait et parfois les journaux en faisaient leur une. Vraiment, Hermione devenait de plus en plus agaçante.
Il était environ 17 heure lorsque Harry décida d'aller s'isoler dans le jardin. Même s'il adorait être avec ses amis, il aimait aussi avoir quelques heures de solitude dans la journée. Il s'assit sur un banc en bois sous le perron et ouvrit son livre de médicomagie. Il se souvenait avec exactitude du jours où il s'était découvert un penchant pour ce métier. C'était lors de sa 4e année alors qu'il cherchait des livres pour l'aider avec le tournoi. Il était au fond d'une rangée parmi les nombreux livres poussiéreux de la bibliothèque lorsqu'un ouvrage avait retenu son attention. C'était un gros grimoire à la couverture usée et il avait découvert avec stupéfaction qu'il avait été écrit à la main par le mari de Rowena Serdaigle, le plus grand médicomage jamais égalé dans l'histoire. Sur la première page, il était écrit que seul une personne ayant un don naturel pour cette matière, ainsi qu'une intelligence qui mériterait d'avoir un tel livre pouvait le lire, les pages restant blanches pour les autres. Le livre avait sondé sa magie et son esprit dès qu'il l'avait touché pour voir s'il le méritait ou non. Depuis, Harry ne l'avait plus quitté et n'en avait parlé à personne. Il ne l'étudiait que lorsqu'il était seul ou chez sa tante.
Aujourd'hui il lisait un livre de médicomagie accès sur les plantes et potions, plus récent que son vieux grimoire. Grâce à Neville qui lui donnait quelques cours de botanique de temps en temps il s'était beaucoup amélioré dans cette matière. Le seul problème était les potions, même s'il s'était amélioré, le professeur Snape le déstabilisait toujours en cours ou alors des serpentards mettaient un ingrédient dans son chaudron et ruinait sa potion. En théorie par contre ses notes avaient beaucoup augmentées et sa directrice de maison l'avait félicité. Il n'avait pas montré son bulletin de sa sixième année à ses proches à part Bill et Ron. Hermione s'en fichait, trop concentré sur ses propres notes, et les autres ne le lui avaient pas demandé ce qui avait beaucoup blessé Harry même s'il n'en avait rien dit. Même Sirius, Remus, Dumbledore, Arthur ou Molly ne lui avaient pas demandé son bulletin, comme si rien d'autre ne les intéressait à part son fichu rôle dans cette guerre, comme s'ils se fichaient de ses notes tant qu'il pouvait combattre Voldemort. Et ça ça faisait souffrir Harry, parce que même s'il voulait prendre part plus activement dans la guerre et s'entraîner, il restait un étudiant qui allait à l'école, qui avait des devoirs à rendre et que sa « famille » se fiche de ses résultats scolaires le blessait énormément. Il en était là de ses sombres pensées lorsque la porte d'entrée s'ouvrit et Remus vint s'asseoir à côté de lui.
-Harry tu vas bien ? Je te sens assez triste et énervé depuis ce matin, dit-il d'une voix douce, les yeux plein de considération.
Harry soupira, il avait oublié les sens de loup-garou de Remus qui lui permettait de capter l'humeur des gens, ainsi que son incroyable sens de l'observation.
-Ça va, c'est juste...
Il ne continua pas, se mordillant la lèvre d'hésitation.
-Tu peux me parler tu le sais n'est-ce pas ? Je serais toujours là pour toi. Est-ce que ça à à voir avec la conversation que tu as eu avec Ron tout à l'heure ? Je suis désolé, j'étais juste à côté.
Harry secoua la tête pour lui signaler qu'il ne lui en voulait pas.
-Il y a de ça. Dis Moony, tu...
Il rougit, s'attirant un regard curieux du loup-garou.
-Tu...Est-ce que tu voudrais bien voir mon bulletin ? Demanda-t-il d'une traite, les yeux fuyants et les joues bien rouges.
Et là Remus comprit ce qui traversait la tête de son filleul de cœur et il se traita d'idiot.
-Je ne savais pas si je pouvais te le demander en fait...Mais oui ça me ferait énormément plaisir.
Les yeux étincelants, Harry se leva et entra dans la maison pour aller le chercher dans sa malle. Remus se morigéna intérieurement. Il pouvait à peu près comprendre ce qu'avait dû penser Harry lorsque ceux qu'il considérait comme sa famille ne lui avait même pas demandé ses notes. Il avait dû penser qu'il s'en fichait, que peut-être il ne l'aimait pas assez pour s'y intéresser, alors que ce n'était pas ça du tout. Remus y avait pensé évidemment, mais il n'avait pas assez confiance en lui pour savoir si Harry le prendrait bien ou s'il le prendrait plutôt comme une intrusion dans sa vie personnelle. Mais apparemment ce silence avait blessé l'adolescent et Remus le comprenait parfaitement. Le petit brun revint deux minutes plus tard avec un parchemin dans la main. Rougissant et hésitant, les yeux brillants, il lui tendit et le loup-garou put voir clairement à quel point ça comptait pour lui. Il le prit et le lut, ses sourcils se haussant de surprise.
Bulletin de notes de Harry James Potter, sixième année, regroupant les notes théoriques et pratiques des trois trimestres :
Botanique théorie : Optimal
Botanique pratique : Optimal
Soin aux créatures magiques théorie : Optimal
Soin aux créatures magiques pratique : Optimal
Défense contre les forces du mal théorie: Optimal
Défense contre les forces du mal pratique: Optimal
Potion théorie : Effort exceptionnel
Potion pratique: Acceptable
Arithmancie : Effort exceptionnel
Enchantement théorie : Optimal
Enchantement pratique : Optimal
Etude des runes : Effort exceptionnel
Métamorphose théorie : Optimal
Métamorphose pratique : Optimal
Histoire de la magie : Acceptable
RAPPEL :
Notes de réussite:Optimal (note maximale), Effort exceptionnel (bonne note), Acceptable(note moyenne).
Notes d'échec : Piètre(à revoir); Désolant (note basse) Troll (très mauvaise note)
Moi, Minerva McGonagall, directrice de la maison Gryffondors et responsable des bulletins des Gryffondors, je félicite grandement Monsieur Potter pour ses très bonnes notes qui lui ont fait largement validé l'année. Monsieur Potter a augmenté petit à petit ses notes pour arriver à ce très bon niveau et a travailler très dur. Monsieur Potter se classe 2e du classement des sixième année de Gryffondors derrière Miss Granger et 3e des sixième année de l'école derrière Monsieur Malfoy et Miss Granger, Monsieur Malfoy étant premier. En espérant que son niveau restera stable ou s'améliorera encore durant l'année prochaine.
To be continued...
Alors, alors? Reviews please ?!