Une mention spéciale à Fantomette34 et à Eladora, mes bêtas et amies… Je vous embrasse, à bientôt.
Chapitre 30 : Epilogue
Albus avait eu la gentillesse de me décharger de mes cours jusqu'à la rentrée scolaire, le huit janvier. Je pus prendre en charge la petite entre les tétées, pour permettre à Lola de se reposer et de récupérer.
Notre fille semblait avoir un caractère souple. Par contre elle avait un grand appétit. Lola lui donnait le sein la journée mais le soir, elle ingurgitait un biberon en complément. Si bien qu'au bout de deux semaines, elle fit des nuits de sept heures, ce qui soulagea grandement sa maman.
Au fil des mois, Marie-Eileen grandit et s'éveilla de plus en plus. Moi qui n'avais jamais été en contact avec des nourrissons, je m'émerveillais des progrès de ma fille. Elle avait mes yeux et mes cheveux ainsi que la constitution menue de sa maman.
Son grand frère et son parrain Vittorio la gâtaient horriblement et ils lui mangeaient dans la main. Elle le savait et en profitait allègrement, déjà maligne et Serpentarde dès l'âge de deux ans.
Ses facultés magiques ne firent aucun doute quand, à trois ans, elle fit voler les boules de cristal de Sybille à travers la chambre de la divinatrice car celle-ci refusait de lui donner un Chocogrenouille. La pauvre femme courait à travers la maison en criant, faisant hurler de rire la fillette, avant que Lola n'intervienne. La chipie eut la bonne grâce de paraitre désolée et s'excusa auprès de Sybille. La sorcière fondit devant la gamine et lui donna tous ses Chocogrenouilles…
Des histoires comme celle-ci, je pourrais en raconter mille, tellement tout notre entourage était aux pieds de cette enfant. Heureusement, malgré toutes les farces qu'elle pouvait faire à son monde, Marie-Eileen était une petite fille polie, respectueuse et obéissante. Elle était juste espiègle, sans méchanceté et nous craignait tout de même, sa mère et moi.
Son entrée à la maternelle fut un grand moment. Lola se sauva pour ne pas lui montrer ses larmes, me laissant gérer le moment. J'eus quelques difficultés à la laisser au milieu d'étrangers mais elle ne montra aucune peur ni appréhension. Pour tout dire, en voyant les autres enfants et tous les livres et jeu rangés dans la salle, elle ne s'occupa plus de moi et me fit un signe de la main distrait quand je lui dis « À ce soir ma chérie ».
L'institutrice l'intégra tout de suite en moyenne section de maternelle, ce qui aurait pour incidence qu'elle ferait son entrée à Poudlard alors qu'elle n'aurait pas dix ans.
Lola était heureuse à la pensée que sa fille aie un jour son père pour professeur même si elle savait qu'elle ne bénéficierait d'aucun favoritisme.
Nous nous étions mariés, Lola et moi, alors que Marie-Eileen avait un an, en même temps que son baptême. Matthieu, Emilie, Minerva et Albus furent nos témoins et Manon et Vittorio la marraine et le parrain de notre fille.
Notre fils et Manon, eux, avaient convolé en juste noce cinq ans après nous. La fête s'était déroulée en Champagne, malgré le fait qu'ils vivaient et travaillaient à Londres. C'était la première fois que Lola retournait dans le village de sa famille et l'émotion fut grande. Ils firent de nous d'heureux grands-parents un an plus tard, d'un petit garçon assez fripouille pour s'entendre à merveille avec sa jeune tante…
Nous avions déménagé de chez Minerva. Pas très loin, pour nous permettre de nous retrouver chaque semaine, à quelques rues. Nous avions installé notre nid dans un « mews », ces petites rues bordées d'anciennes écuries, restaurées en ravissantes maisons, agréables et fonctionnelles. L'endroit calme, sans voiture, était le lieu parfait pour Marie-Eileen qui était la coqueluche de tous les voisins, presque tous retraités. Elle naviguait d'une maison à l'autre, au gré de ses envies et des attentions que les papis et mamies lui prodiguaient. Nous ne manquions jamais de nounous quand nous en avions besoin.
Aujourd'hui, le premier septembre, j'étais à la table des professeurs, comme à chaque rentrée et pour la première fois de ma vie, j'attendais avec impatience l'entrée des premières années. Exceptionnellement, Albus avait permis à Lola de participer à ce repas d'ouverture et à la répartition des élèves.
Je saisis sa main alors que les grandes portes s'ouvraient sur l'impulsion de Minerva. Lola me regarda, les yeux brillants d'émotion et je portai ses doigts à mes lèvres pour les embrasser. Je vis notre fille faire son entrée dans la grande salle, les yeux levés, admirative du plafond enchanté. Quand la directrice adjointe appela son nom, elle se redressa, alla s'asseoir sur le vieux tabouret et Minerva posa l'antique chapeau sur sa tête.
— Mademoiselle Snape ! Je sens en vous le courage et la ténacité de votre père ainsi que son honneur et son intelligence. L'ambition et la ruse vous caractérisent et vous savez vous imposer, mais toujours avec Grandeur et Noblesse. C'est pourquoi vous serez à… Serpentard !
Un immense sentiment de fierté m'envahit. Je sentis Lola presser ma main et je me tournai vers elle pour déposer un léger baiser sur ses lèvres.
Ses yeux bleus étincelaient d'amour, cet amour qu'elle me portait et qui n'avait jamais faibli en onze ans. La passion et la tendresse étaient la base de notre relation et me rendaient la vie belle. Cette Française annoncée par Sybille avait fait de mon existence un monde de bonheur et de douceur qui durerait toute notre vie, tout comme les sentiments qui nous animaient.