Bonsoir à tous. Nous somme le 1er janvier 2017 et j'espère que vous avez toutes et tous passé un excellent nouvel an. Je vous souhaite une merveilleuse nouvelle année, pleine de canon et de fanfiction intéressante, de joie et de bonheur. Bref que du bon pour vous.
Avant de commencer, je voudrais remercier toutes les personnes qui ont commentés mes dernières histoires et en particulier ma béta Titou douh qui débute l'année avec moi :D et qui corrigera ce nouveau récit. Qui sera long, plus long que mes autres fics. Je ne peux donner d'indication sur quand elle se terminera je peux vous dire qu'elle est déjà bien avancée et que je ferais au mieux pour qu'elle soit toujours continuée.
C'est un petit challenge, il semblerait qu'il faille passer par un petit retour dans le temps pour faire bonne mesure. Un petit message pour une Guest qui a un jour posté quelque chose sur Harry et Tom Jedusor et bien Tom sera là XD.
Ensuite pour ceux qui ont lu Summertime madness et qui ont vu ma petite note à la fin qui disait que globalement ces histoires seraient des drarry. Je vais rectifier le tir, cette première partie ne sera définitivement pas un drarry. Mais ne vous arrêtez pas à ça d'accord…s'il vous plait XD.
Maintenant ce qui diffère de l'histoire :
Les maraudeurs sont, de ce que j'ai lu parmi mes recherches, devenus des animagus en cinquième année, j'ai avancée ça d'un an pour que ça soit cohérent avec l'âge qu'aura Harry à ce moment là.
La sale face de serpent qu'est Voldemort devient extrêmement moche dès qu'il se sépare de morceau de son âme mais pas dans cette histoire, il gardera ce physique de beau gosse m'voyez.
Je pense que j'ai tout dis…sauf les recommandations habituelles donc :
C'est une fanfiction à caractère homosexuel, donc homophobes s'abstenir, elle sera totalement classé M parce que voilà quoi. A priori il n'y aura pas de violence, pas d'abus en tout genre. Je ne peux pas promettre que ça ne sera pas une deathfic, je veux dire des gens vont mourir c'est sûr. Mais pour le bien de l'histoire cela est totalement nécessaire (mais on en est pas encore là).
En revanche ça ne concerne pas les personnages principaux. Après j'espère que je vais réussir à vous tirer les larmes des yeux et vous émouvoir (c'est le but, moi j'adore m'émouvoir).
Voilà donc je vous souhaite à tous une très bonne lecture. Et encore merci Titou Douh !
Koeur sur vous les agneaux.
LIVRE I
JE MEURS CE SOIR
« I would die for you, that easy to say. »
Ride. Twenty one pilots
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2 mai 1998
Harry Potter releva la tête de la pensine, le visage blême.
Severus Rogue l'avait protégé. Et ce depuis le début.
D'un pas chancelant, il se recula de la vasque et se cogna contre le mur. Son professeur de potions, qu'il avait passé toutes ces années à haïr, avait nourri un amour inconditionnel pour sa mère. Un amour qui avait traversé sa haine à l'encontre de James, un amour tellement puissant qui l'avait poussé à protéger Harry malgré son animosité pour lui et sa ressemblance flagrante avec son père... Malgré sa tristesse et sa colère. Et tout comme lui, Severus s'était laissé guider, piéger, manipuler par Dumbledore. Tout comme lui, il avait bu ses paroles, obéi à ses ordres, suivi ses explications parfois déconcertantes et ses demandes difficiles.
Et maintenant, Severus était mort. Sans amour, sans soutien. Sûrement aussi seul et désespéré que l'était Harry à présent.
Il allait mourir pour sauver le monde sorcier, il allait mourir pour sauver des gens qu'il ne connaissait pas, des gens qui n'avaient pas pris la peine d'écouter les mises en garde de Dumbledore. Il allait mourir et personne ne saurait que Severus avait toujours été du bon côté. Il allait mourir pour ces gens alors que tout ceux qu'il aimait, tout ceux qui l'avaient protégé, guidé et tout ceux qui étaient réellement importants étaient morts.
Le Gryffondor ferma les yeux et se força à ne pas pleurer. Il devait sacrifier sa vie parce qu'en lui vivait une partie de Voldemort.
Harry sortit du bureau sans se soucier de la bataille qui faisait rage entre les murs de Poudlard. La figure pâle et la démarche lente, il se dirigea vers un autre bureau : celui de Minerva McGonagall. La pièce était ouverte parce qu'un des murs avait été détruit, tout les portraits étaient vides de leurs occupants. Harry passa au-dessus des débris et entra. Il sortit sa baguette, ou plutôt celle de Draco Malfoy. Il se mit en milieu de la pièce et ouvrit la bouche.
- Accio retourneur de temps.
Harry entendit de petits cliquetis contre un mur. Il s'avança dans la direction du bruit. Une des pierres semblait factice, il prononça un Alohomora et la pierre s'écarta. Harry s'empara d'un geste vif du précieux objet et rejoignit la bataille. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, il était mort de peur. Il repensa à Severus et sa haine au point de déchirer une photo de Lily et de jeter la partie où étaient James et lui. Si Harry avait su tout ça, son comportement en faveur de Roque aurait-il changé ? Aurait-il été plus sympathique à son égard et fait en sorte que Rogue s'adoucisse et voit en lui plus de Lily que de James ?
Harry mit le retourneur de temps autour de son cou, contre la bourse où se cachait le vif d'or. Il se recouvrit de la cape d'invisibilité et marcha dans les couloirs de Poudlard, passant devant les ruines et les corps. Devant Ginny, qui réconfortait une fille qui pleurait. L'envie de s'approcher et de la prendre dans ses bras se fit tellement puissante qu'il resta un moment à la regarder, mais il ne pouvait plus faire marche arrière, à présent. Enfin, il aperçut Neville dans un coin et se dirigea vers lui, à l'écart des autres.
- Neville, chuchota Harry.
- Harry, bon sang ! Tu m'as fais peur… Qu'est-ce que tu fais ?
- Je… Je dois faire quelque chose.
- Tu n'as pas l'intention de te rendre ?
- Non, bien sûr que non.
Mensonge.
- Ah bon…
- Il faut que tu fasses quelque chose pour moi. Tu vois le serpent de Voldemort ? Il s'appelle Nagini.
- J'en ai entendu parler.
- Ron et Hermione le savent mais au cas ou… Il faudra…
- Tuer le serpent ?
- Tuer le serpent, oui.
- Harry ?
- Oui, Neville ?
- On va se battre, tu sais.
- Oui.
Harry remit la cape et repartit en direction de la forêt. Se battre et prendre le risque de tuer encore plus de monde, de perdre encore plus de personnes... Harry ferma les yeux. Il fouilla dans la bourse autour de son cou et prit le vif d'or.
« Je m'ouvre au terme. »
Harry souffla dessus et la pierre tomba dans sa main, s'échappant du vif d'or coupé en deux. Il la fit tourner trois fois dans sa main et des silhouettes apparurent tout autour de lui. Il n'avait pas besoin d'ouvrir les yeux pour le savoir mais il le fit tout de même. Sirius, Remus, James et Lily étaient près de lui. Comme des ombres bleutées, des sortes de patronus. Harry ne prononça aucun mot, il les regarda tour à tour. Ils lui souriaient tous.
- Est-ce que ça fait mal ? Mourir ?
- Non, Harry.
- S'il y avait un moyen… Oh, si seulement il y avait un moyen...
- Ne t'inquiète pas, Harry. Nous serons avec toi.
Harry en était sûr mais la peur continuait de dévorer ses entrailles. Il allait mourir. Il continua de marcher, entouré des émanations fantomatiques à l'image de ceux qu'il avait aimés. Puis il arriva à l'endroit où se trouvaient tous les mangemorts. Il en reconnut une bonne partie. Yaxley, Dolohov, Bellatrix, Lucius et Narcissa Malfoy. Ces deux derniers avait l'air pétrifié et perdu.
- Il n'est toujours pas là, Maître. Ça fera plus d'une heure, bientôt.
- J'étais sûr qu'il allait venir, pourtant.
- Et je suis là.
Harry retira sa cape d'invisibilité et se présenta devant Voldemort. Entre eux crépitaient les flammes d'un feu rougeoyant. Tout autour de lui, il entendit les cris des géants, les rires des mangemorts mais seul comptait ce qu'il avait en face des yeux. Puis Voldemort leva sa baguette et, au même moment, Harry porta ses doigts contre le retourneur de temps.
Dès l'instant où l'éclair vert le frappa, le sablier tourna.
OoooOoooO
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31 Juillet 1973
Il était étendu face contre terre, écoutant le silence autour de lui. Il ouvrit les yeux et ne vit aucune différence, il faisait terriblement sombre là où il était. Il se redressa et constata qu'il se trouvait contre l'herbe de la forêt interdite. Il n'y avait plus de feu en face de lui, il n'y avait plus de mangemort, il n'y avait plus de Voldemort non plus.
Harry se redressa et quelque chose coula contre son dos. Il porta sa main à son cou et trouva de la poussière. En fait, tout autour lui s'étalait de la poussière. Harry se souvenait tenir sa baguette et sa cape d'invisibilité et maintenant, il n'y avait plus rien. Tout avait disparu, sauf lui. Par chance, il lui restait ses vêtements et ses lunettes, qui s'étaient tout de même cassées une fois de plus.
Il tenta de se relever complètement et sa jambe plia sous son poids. Il s'écrasa de nouveau au sol et poussa un cri étouffé. Il se tourna sur le dos et tenta de reprendre sa respiration. Son cœur s'emballa à une vitesse incroyable et il se sentit gagner par la panique. Il était mort... Mais ça ne pouvait pas être ça, la mort ! Juste lui dans la poussière et l'herbe, dans une forêt. Il ferma les yeux et gémit douloureusement avant de s'évanouir.
Quelque chose broutait ses cheveux. Ça sentait délicieusement bon, d'ailleurs. Harry battit des paupières pour se retrouver nez à nez avec un cheval au pelage étincelant, qui semblait briller dans la nuit. Il se poussa de l'animal et constata que ce n'était pas un cheval mais une Licorne. Harry se redressa d'un coup et la bête fantastique fit quelques pas sur le côté. Cette fois-ci, il réussit à se lever et à tenir debout sans que ses jambes ne flanchent, même si elles tremblaient. La licorne s'approcha et Harry s'appuya sur elle. Puis, elle avança doucement, entraînant le brun dans sa marche. Il se laissa porter.
Elle l'abandonna à la lisière de la forêt. Devant lui se trouvait le lac, et au-dessus le château. Harry se tourna vers l'animal et tenta de lui dire merci, mais un gargouillis étrange sortit de sa bouche. Il resta longuement immobile devant le château : il n'arrivait pas à croire qu'il était de nouveau là. Voldemort avait-il abandonné son corps dans la forêt ? Mais alors, où étaient tous les géants, les rafleurs, les mangemorts, les statues qui devaient protéger Poudlard ?
Harry se mit à croire qu'il était bel et bien mort et que c'était son enfer ou son paradis. Il se pinça le bras à plusieurs reprises mais rien n'y fit : il était bel et bien là. Il monta en direction du château aussi vite que son corps le lui permettait. Tout était vide. Il n'y avait aucun bruit dans le château. Harry pénétra par la porte principale. Les quatre sabliers comptant les scores des maisons étaient vides. Le souffle court, il se mit à monter les escaliers comme un fou. Passant devant les tableaux endormis, l'envie fut un moment tentante d'en réveiller quelques uns pour avoir des réponses mais il avait peur de ce qui pourrait se produire s'il le faisait.
Il se dirigea vers le seul endroit qui lui semblait logique. Le château était dans un très bon état, rien n'était détruit, pourtant l'ambiance était étrange. Harry se força à ne pas se soucier de ça pour le moment. Quand il se retrouva devant la statue du bureau de Dumbledore, il soupira de bonheur. Il eut envie de pleurer sans pour autant savoir si ce qu'il trouverait l'aiderait réellement. Mais voir cet endroit lui faisait du bien. Toujours.
Puis il se souvint qu'il n'avait pas le mot de passe. Alors, il s'allongea devant la statue et s'endormit, épuisé de sa course le cerveau brouillé par mille et une questions.
- Hé bien, jeune homme, ce n'est pas un endroit habituel pour s'endormir.
Harry sursauta et leva la tête. Le fantôme de Nick-quasi-sans-tête se trouvait au-dessus de lui. Harry se frotta les yeux, ne pouvant y croire.
- Vous êtes ici !
- Et bien, où voulez-vous que je sois ? Je n'ai pas l'impression de vous avoir déjà vu…
- Harry ! Ne me reconnaissez-vous pas ?!
- Ma foi, des Harry, il y en des tas. Devrais-je vous connaître ?
Harry secoua la tête, totalement sonné. Il essaya de rassembler ses esprits.
- J'aimerais entrer, mais je suppose que vous ne connaissez pas le mot de passe.
- Je le connais mais je doute que Dumbledore soit heureux que je fasse entrer un élève - si vous en êtes un - dans son bureau à une heure aussi avancée de la nuit. Votre présence ici est très étonnante : les cours ne commenceront que dans deux jours.
Harry s'étouffa avec sa propre salive. Il digéra difficilement la nouvelle.
- Mais... Et la guerre ? la bataille ? Dumbledore est mort !
- C'est moi qu'on appelle Nick-quasi-sans-tête mais c'est vous qui avez perdu la vôtre. Dumbledore, mort ? Ça nous ferait une belle jambe ! Vous m'avez l'air bien perdu. Comme vous ne devriez pas être ici, je vais faire une exception. Attendez là.
Le fantôme disparut et Harry grogna.
- Je ne peux pas aller ailleurs, de toute façon...
Il ramena ses jambes contre son torse et enfonça sa tête entre ses genoux. Dumbledore, vivant... Mais où était-il tombé ? C'était inespéré. Il attendit de longues minutes, le cœur battant, essayant de contenir sa joie pour ne pas être déçu si tout ça s'avérait être une mauvaise blague. Puis, la statue tourna et Harry releva la tête. Albus Dumbledore en robe de chambre apparut dans l'ouverture, son éternelle paire de lunette en demie-lune posée sur son nez, devant ses yeux bleus qui regardaient Harry avec étonnement.
Le visage d'Harry s'illumina et un immense sourire se dessina sur ses lèvres. Il se releva d'un coup, vacilla légèrement, mais se reprit. Il fit un énorme effort pour ne pas lui sauter dans les bras. Il n'était plus un enfant. Mais ses yeux se baignèrent de larmes sans qu'il puisse faire quoi que ce soit. Avant de pouvoir prononcer un seul mot, il s'évanouit de nouveau.
Quand Harry rouvrit les yeux, il était allongé dans un canapé, enveloppé d'une douce chaleur et baigné dans une lumière orangée tout à fait apaisante. Il se rendit compte que c'était en fait la lueur d'un feu de cheminée qui éclairait la pièce où il se trouvait.
- Vous êtes réveillé ?
Harry se tourna et vit Dumbledore qui s'approchait de lui avec une tasse. Il la tendit à Harry et le brun s'en empara rapidement. Il but le liquide qui n'était pas brûlant, mais tiède comme il fallait. Il termina la boisson d'une traite.
- Et bien, vous aviez soif.
Harry porta son regard sur le directeur qui l'observait, amusé. Dumbledore remplit d'un coup de baguette sa tasse et Harry but de nouveau.
- Bien, comment vous sentez-vous ?
- Mieux.
Harry se redressa et détailla l'homme qu'il avait en face de lui.
Rien n'avait changé, c'était plus ou moins le même à part d'infimes détails. Rien ne trahissait de réels changements. Harry se rendit compte de quelque chose d'exceptionnel : il voyait ses deux mains mais aucune ne portait de bague ou avait l'air moisie. Dumbledore suivit le regard du garçon.
- Elles ne sont plus très jeunes mais je vous assure qu'elles me sont très utiles.
Harry releva les yeux vers l'homme.
- Excusez-moi, c'est juste que… Je n'en reviens pas de vous voir… Je n'y crois pas ! C'est insensé !
- Pourquoi cela ?
- Parce que la dernière fois que je vous ai vu… Vous étiez mort.
Dumbledore fronça légèrement les sourcils.
- Mort ? Rien que ça… Bien, et si nous commencions par le principal ? Quel est votre nom ?
Harry ouvrit la bouche puis se rappela que le fantôme ne l'avait pas reconnu. Que devait-il faire ? Mentir ? Non il ne pouvait pas mentir à Dumbledore.
- Je m'appelle Harry Potter.
- Vraiment ? Je ne savais pas que James Potter avait un frère...
Harry parut soulagé mais resta partagé entre l'étonnement et la consternation.
- Monsieur, je ne suis pas son frère… Je suis son fils.
Dumbledore le fixa et Harry fut incapable de déchiffrer ce qu'il y avait sur son visage.
- Monsieur, je ne suis pas son frère… Je suis son fils.
Dumbledore le fixa et Harry fut incapable de déchiffrer ce qu'il y avait sur son visage.
- Pardonnez-moi jeune homme mais je suis extrêmement confus.
Le directeur de l'école fronça les sourcils.
- Vous vous retrouvez dans l'enceinte du château, alors que les cours sont loin d'avoir débuté, sans qu'aucune protection ne se soit déclenchée. Vous réussissez à venir jusqu'à mon bureau avec une histoire farfelue à propos de ma mort... Je vous avoue être fortement décontenancé.
Harry se mordit la lèvre et ses yeux s'agrandirent de terreur. A quel moment avait-il cru que ça serait aussi simple ? Harry l'avait cru parce que c'était Dumbledore, celui qui leur avait confié le retourneur de temps pour sauver Sirius et Buck, celui qui pouvait le mieux comprendre une chose aussi étrange que ce qui venait de lui arriver.
La bouche d'Harry trembla, essayant de savoir par quoi il devait commencer, et la voix de Dumbledore se fit de nouveau entendre.
- Donnez-moi une bonne raison de ne pas vous confier aux Aurors.
- Je peux vous en donner plusieurs. Je sais pour les Reliques de la Mort, je sais pour votre sœur, je sais pour Tom Jedusor.
Harry avait parlé d'une voix précipitée et terrifiée où transparaissait l'urgence de la situation. Cette fois-ci, tout le visage de Dumbledore sembla se froncer. Il croisa les doigts sous son menton caché derrière sa longue barbe et resta un long moment silencieux. Harry tenta de rester impassible mais son cœur battait la chamade et il sentait le stresse et la fatigue le gagner. Son seul espoir reposait sur son directeur. Il fallait que lui le croit. Qu'il l'éclaire comme il l'avait toujours fait.
- Dites-moi, si vous le voulez bien. Quelle est la dernière chose dont vous vous souvenez ?
- J'ai fait tout ce que vous m'avez dit, j'ai trouvé les horcruxes et j'allais me rendre à Voldemort… Et puis j'ai… Il allait me tuer, alors j'ai utilisé le retourneur de temps.
- Qu'avez-vous fait ?!
Harry écarquilla les yeux. Il ne savait pas exactement ce qu'il attendait de ce geste. Il avait eu dans l'espoir de profiter de sa propre mort comme diversion pour tuer Nagini. C'était un geste de pure folie mais il l'avait fait en désespoir de cause.
- J'ai utilisé le retourneur de temps… Professeur, en quelle année somme-nous ?
- Nous sommes en 1973. Le 31 juillet pour être précis.
Harry se sentis enveloppé par une sensation glaciale et une envie soudaine de rire. Mais pas parce que la situation était drôle, mais uniquement parce qu'elle était purement ironique. Quel âge avait-il alors ? Revenir à une date où il n'était pas sensé exister le jour de son anniversaire. Il y avait vraiment de quoi rire et pleurer en même temps.
- Comment est-ce possible ?! Comment ai-je pu remonter aussi loin !?
- Mon garçon, il va falloir me raconter toute l'histoire, en commençant par le début. Tout ce que vous me dites est parfaitement décousu.
- Vous ne me croyez pas !?
Dumbledore le regarda de ce petit air malicieux qui le caractérisait tant et Harry fut soulagé de l'avoir près de lui.
- En une seule phrase, vous avez évoqué trois secrets que très peu, vraiment très peu de personnes connaissent. Je serais bien bête de ne pas vous croire.
Harry acquiesça. Il raconta tout. Sa naissance, la mort de ses parents, les Dursley, Poudlard. Il raconta le miroir du Risèd, le professeur Quirrell, le professeur Rogue. La pierre philosophale, la coupe de feu , le retour de Voldemort et les horcruxes.
- Je suis désolé de vous avoir révélé votre mort, Monsieur.
- Ne vous en faites pas, Harry. Il faut bien mourir un jour. Au moins, c'est moi qui l'ai choisi.
- Je ne peux pas croire que nous soyons en…. Oh ! Mais alors, ça veut dire... Mes parents sont vivants ! Ils sont en vie !
Harry se sentit déborder d'une joie immense. James et Lily était en vie, mais Sirius, Remus et Rogue aussi ! Dumbledore posa une main sur son épaule.
- Harry… Vous rendez-vous compte que ce que vous avez fait est bien au-dessus des lois de la magie et de la vie ? Si vous êtes encore là, c'est uniquement parce qu'il y a un potentiel futur où vos parents finiront ensemble, mais votre venue peut changer tout ça. Ce que vous avez fait est extrêmement dangereux, vous êtes peut-être coincé ici pour toujours. Si vos parents ne finissent pas ensemble, vous risquez de disparaître.
Harry ouvrit la bouche pour répliquer puis la referma pour réfléchir à cette question. Ensuite, il releva un regard déterminé vers Albus Dumbledore.
- Monsieur, j'aurais déjà dû mourir trois fois. Peut-être même plus... Ça n'est jamais arrivé. J'étais prêt à mourir, hier. Vous voyez, je ne suis pas mort. J'ai pu revenir ici, la magie a accepté ça. S'il y a une chance, une infime chance de sauver plus de gens, je ne vais pas passer à côté. Je me fiche de disparaître, à présent. Votre plan pour sauver le monde sorcier impliquait ma mort depuis le début, alors s'il faut que je meurs, je le ferais. Il parait que ce n'est pas si terrible, après tout.
Dumbledore secoua la tête.
- Je ne sais pas ce que mon futur moi a traversé, mais sacrifier un enfant n'est pas digne d'un Directeur.
- C'était la seule solution. Je ne vous en veux pas.
- Et quand bien même vous ne m'en voulez pas... Moi, je m'en veux terriblement. Je me reconnais bien dans cet acte. Harry, vous vous rendez bien compte que Voldemort est en vie en ce moment, n'est-ce pas ?
- Oui. Mais si on trouve les horcruxes, on pourra le détruire !
- A votre époque, avez-vous eu des indices sur l'endroit où ils se trouvaient ?
- Non, mais Rogue le sait et Lucius Malfoy le sait sûrement aussi. Il fait partie de ses mangemorts.
- Harry, Rogue n'a que quatorze ans, je doute qu'il ait quoique ce soit à voir avec les mangemorts, du moins pour le moment. Si nous nous attaquons aux horcruxes, comme vous le dites si bien, il faut être sûr de ce que l'on va faire et je ne laisserais pas un enfant comme vous s'occuper de cette tâche.
- Mais je ne suis pas un enfant !
- Vraiment ? Harry, regardez vous.
Dumbledore prit le bras du jeune et le força à se lever pour qu'il puisse se regarder dans un miroir. Harry poussa un cri de stupeur : il avait de nouveau quatorze ans. Il était de nouveau ce petit garçon maigre aux cheveux en bataille. Il porta la main à son visage.
- Non… J'avais dix sept ans… Je ne comprends pas.
- Harry, regardez-moi.
Harry se tourna vers Dumbledore, le visage livide.
- Si vous êtes là, c'est que vous avez la possibilité de sauver plus d'une vie. Et je veux bien vous laisser faire dans la mesure où vous semblez en savoir beaucoup plus que moi. Seulement, je dois vous avertir. Si vous avez l'intention de chercher les horcruxes, ça ne sera pas simple.
- Que voulez-vous dire ?
- Comme vous n'avez aucune indication temporelle, rien ne dit que ses horcruxes sont déjà prêts. Si nous nous rendons dans cette caverne, par exemple, nous prenons le risque de tomber sur Voldemort et de nous faire tuer. Nous prenons le risque de lui apprendre que des personnes veulent détruire ce qu'il fait et changer le futur, j'entends par là tous les emplacements des horcruxes.
- Suggérez-vous d'attendre qu'il s'attaque à moi ?
- Harry, selon vos dires, Voldemort s'est attaqué à vous parce qu'il a entendu une prophétie. Or, cette prophétie n'a pas encore été révélée. Par conséquent, pour le moment, il n'y a aucun risque qu'il vous attaque. Vous me dites qu'après la mort de vos parents, Tom a fabriqué deux horcruxes : l'un en vous, et l'autre un serpent.
- Oui.
- Ça signifie qu'à notre époque, il n'a que son journal, la bague, la coupe de Poufsouffle, le médaillon de Serpentard et le diadème de Serdaigle et qu'il cherche des endroits où les cacher.
- Oui. Je sais où se trouvent le diadème et le journal ainsi que le collier, mais la bague est dangereuse, monsieur. Seul Rogue a réussi à vous protéger du sortilège, mais ça vous a tout de même tué.
- Qu'est-ce qui est le plus à portée de main ?
- Le diadème, la bague et le médaillon. Non, en fait, je n'en suis pas sûr… Juste le diadème. Il se peut qu'il n'ait pas encore caché le médaillon de Serpentard, et il doit garder le journal avec lui. Vous avez raison, on ne peut rien faire tant qu'on est sûr de rien...
Le visage d'Harry se décomposa. En vérité il n'avait aucune certitude sur le lieu ou Voldemort aurait pu cacher ses précieux objets.
- Ne vous en faites pas, Harry. Vous avez en votre possession assez d'informations pour déjouer les plans de Tom Jedusor et réduire le nombre de ses partisans. Il restera caché aussi longtemps qu'il le faut mais son ego le fera sortir de son trou.
- Alors, que dois-je faire en attendant ?
- Vous allez faire ce que tout sorcier de quatorze ans est supposé faire : aller à l'école.
- Mais, comment ? Je ne devrais même pas exister ?!
- N'oubliez pas, mon cher Harry, que je suis directeur. Par contre, il faudra faire quelque chose pour vos cheveux, vous ressemblez beaucoup trop à votre père.
Harry eut du mal à se retenir de lui sourire franchement et Dumbledore inclina la tête en faisant de même. Il était de nouveau chez lui.
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A suivre...