Titre: Je vous déteste
Résumé: Le monde Sorcier marche littéralement sur la tête. Je l'avais su dès le départ. J'avais tout fait pour ne pas me retrouver mêlé à tout cela.
Pourtant, j'étais sur ce champ de bataille plus mort que vif... YAOI
Pairing: Yaoi/M/Secret
Disclamé: L'univers n'appartient pas à Noyr Desyre sinon Harry Potter aurait eu plus de jugeote que dans les livres...
Chapitre 1
J'avais toujours dit qu'aller à cette école ne m'intéressait pas du tout.
Encore et encore j'avais refusé de m'y rendre, utilisant toutes les excuses possibles et imaginables pour que mes parents se rangent de mon côté. Sans jamais le moindre succès.
Pourtant, je leur avais dit que cela ne me rapporterait rien si ce n'était une éducation désuète, inutile et stupide. Mais il est bien connu que les parents, ou les adultes en général, sont persuadés d'avoir toujours raison. Même quand ils ont tort. Lorsque quelque chose commence à mal tourner c'est toujours la faute de l'enfant.
Ce qui c'était passé dans mon cas.
Jessy Aniel, seize ans, né Moldu qui n'avait rien demandé à personne si ce n'est de ne pas aller à Poudlard.
Bien évidemment, mes parents m'y avaient trainés tout à fait émerveillés par ce monde nouveau. Les professeurs avaient ignoré ma mauvaise volonté persuadée que je finirais par comprendre la magie de leur monde. Et, les élèves ne m'appréciaient guère car j'osais dire tout haut ce que je pensais, surtout le fait que leur monde marchait sur la tête.
Je l'avais vu en cinq années d'études à Poudlard.
Rien ni personne ne réussira à me faire croire que les aventures de Harry Potter n'étaient pas dénuées de sens. Pour moi une école doit protéger les enfants à tout prix, c'est ainsi que le monde doit marcher. Si les adultes décident pour nous ils doivent nous protéger de leurs décisions, mais en fait c'est tout à fait le contraire chez les sorciers.
Harry Potter, une célébrité, un pauvre orphelin qui a risqué sa peau année après année face à un foutu Mage Noir : Voldemort. Le tout sous le regard bienveillant de notre Directeur Albus Dumbledore qui ne levait pas un doigt pour l'aider.
A mon arrivé les exploits de cet enfant n'avaient pas tardé à parvenir à mes oreilles, même si j'avais tout fait pour me tenir loin de lui et de sa bande d'amis tous plus fou que les autres.
La pierre philosophale, un Basilik, un prisonnier, le Tournoi des Trois Sorciers, une folle du Ministère, le presque assassina du Directeur, et la disparition de Harry ainsi que ses amis.
Tous ces faits connus sur la scolarité de Potter me faisaient un peu plus ronger mon frein sur la stupidité du monde sorcier. Les sorciers ne connaissaient pas la demi-mesure, ils étaient incapables de raisonner intelligemment ou logiquement.
C'est ce qui me conduit aujourd'hui à lancer tous les sorts que je connais pour ma survie dans cette Guerre qui n'était pas la mienne. J'avais tout fait pour l'éviter, mais encore une fois les adultes savaient mieux que les enfants, et les adultes avaient décidés que Poudlard était le meilleur endroit pour se battre.
Oui, dans ce lieu ampli d'enfants qui ne souhaitaient pas connaître l'horreur de la Guerre.
Depuis ce matin, le début de cette bataille, j'avais vu mon lot de mort, mon lot de sang. J'étais fatigué, épuisé même, mais surtout furieux.
Furieux de me retrouver mêlé à tout cela. D'avoir l'impression d'être le seul à ne trouver aucun sens à cette boucherie. Peu importe où mon regard se posait je ne voyais que mort et désolation. Des enfants, des Hommes masqués à terre, mort.
L'odeur du sang emplissait mes poumons, le goût de celui-ci était dans ma bouche. Je me trainais avec peine dans le champ de cadavre, poisseux de boue, de sang, et peut-être même de morceau de corps suite à certains sorts immondes. Mes habits n'étaient que lambeaux, ma vue se brouillait par moment alors qu'une douleur diffuse irradiait le long de mon flan droit.
Enfin, mon regard se verrouilla sur une foule qui formait un cercle, j'entendais vaguement des sorts criaient. Je continuais mon chemin, bousculant toute personne sur mon passage, peu assuré sur mes pieds. A un moment je voulu utiliser ma baguette mais je ne la trouvais pas, je l'avais certainement perdu sans même m'en rendre compte. Mais peu importait car je me trouvais au premier rang pour observer le combat entre Harry Potter et Voldemort.
Les deux irradiaient de puissance, tous les deux aussi beaux que mortels. Pas de Face de Serpent pour le Mage Noir, les rumeurs avaient tout faux.
Je m'en fichais.
Peu m'importait à présent, j'en avais marre.
Alors qu'ils levaient à nouveau leur baguette je puisais dans mes forces pour me jeter en plein milieu du combat.
-Cela suffit stupide Sorciers ! Criais-je de toutes mes forces, certainement peu crédible au vu du sol qui vacillait sous mes pieds. Assez !
Relevant mes yeux, je les figeais à tour de rôle dans ceux de Potter puis le regard rouge de Voldemort. Mon cri eut le mérite de les stopper net, ou peut-être mon intervention plutôt étrange.
-Comment oses-tu…Commença Voldemort en relevant sa baguette, un sort vert bien reconnaissable au bout de celle-ci.
-Comment j'ose ? Comment j'ose ? Hurlais-je en le coupant. Je le pointais du doigt puis Potter, ma voix proche de l'hystérie.
Ce serait plutôt comment VOUS osez mêler des enfants à cette foutu Guerre ?
Comment osez-VOUS vous battre ici, obliger des né Moldu qui n'ont rien demandés à voir ces horreurs.
JE ne voulais pas venir ici et connaître votre monde de fou.
JE n'ai rien demandé à personne.
JE n'ai pas demandé à voir mourir des gamins sous mes yeux.
JE n'ai pas demandé à me retrouver mêlé à votre stupide Guerre qui n'a ni queue ni tête.
VOUS êtes en tort ! VOUS et tous les stupides adultes ici présent, peu importe le camp. Et TOI Potter, TU es responsable. TOI et ton stupide syndrome du héros, persuadé de devoir vaincre le méchant, alors que notre Directeur aurait pu le faire. TOI et tes idées à la con pour entrainer des gamins dans cette histoire.
Je vacillais un instant, manquant de tomber, mais ma fureur était telle que je réussis à rester debout, mon doigt pointant tour à tour les deux Sorciers. J'entendais des bourdonnements dans mes oreilles, des cris lointains, et j'avais l'impression que les lèvres de Voldemort et Harry bougeaient, mais je n'entendais rien de distinct.
Peu m'importait.
Personne n'avait encore fait le moindre pas pour m'arrêter, aucun sort de m'avaient atteint, je comptais bien déverser toute ma haine jusqu'au bout.
Je dû prendre trois profondes respirations avant d'avoir assez de souffle pour reprendre mon dialogue de sourd.
-Magie Blanche, Magie Noire, vous n'avez que ces foutu mots à la bouche !
J'ai l'impression de voir des gamins se battre comme des chiffonniers, se fichant totalement des cadavres qui s'amoncellent à leur pied.
Si un camp dit « Droite » l'autre va forcément hurler « Gauche » par pur esprit de contradiction.
Et après on me demande comment j'ose ?
Je ne savais même plus si je regardais dans la bonne direction. Tout ce que je voyais c'était de vagues formes entre des papillons noirs et mes larmes que je sentais couler sur mon visage. Je n'entendais même plus ma propre voix, peut-être que je n'avais même pas réussi à les prononcer et que tout cela se passait dans ma tête.
Peu m'importait, essayant de calmer mon cœur qui résonnait dans mes oreilles je repris en espérant que ma voix n'était pas qu'un murmure que seul moi pouvait entendre.
-Vous ne savez pas faire de compromis.
Aucun d'entre vous.
VOUS ne voyez que ce que vous voulez.
Mais QUI, QUI, a crû que se battre dans une école était l'idée du siècle ?
QUI, QUI a pensé qu'embarquer des gamins dans une bataille sanglante était la meilleure chose au monde ?
Je vous ai entendu vous plaindre que le monde sorcier avait peu de naissance, et voilà que vous tuez vous-même le peu d'enfants qui naissent. Et pourquoi ? Pour des idéaux stupides, une histoire de sang encore plus ridicule, et la parenté de certain.
Il ne vous ait pas venu à l'esprit, Ô êtres suprêmes que vous êtes, vous les adultes, que nous n'avions rien demandé ? Que l'on ne choisit pas sa famille ?
Nous ne sommes pas de la chair à canon !
Je clignais des yeux, remarquant d'un seul coup que j'étais à genou, les mains plaquées contre le sol, le regard tourné vers celui-ci. Mon corps tanguait, ma tête dodelinait.
Quand étais-je tombé ?
Quand avais-je arrêté de les regarder, de les pointer du doigt ?
Quand est-ce que mes larmes avaient arrêtés de couler ?
Je ne me sentais pas bien… non très mal.
Mon corps tout entier tremblait, mes doigts serraient compulsivement l'herbe, j'avais mal.
J'avais envie de vomir, de me rouler en boule, de ne plus bouger, plus jamais.
Les papillons se faisaient plus présent, me laissant de moins en moins de vision entre leur ailles. Mon cœur était le seul son que j'entendais.
-Je vous déteste…
Ce furent très certainement les derniers mots que je murmurais avant de me sentir partir.
Noyr Desyre espère que ce premier chapitre vous aura plus.
La suite arrivera lentement mais surement comme pour Chevalier Servant.