Note

Bon.. Pour Noël je devais initialement écrire sur Frozen et faire un beau petit couple entre Elsa et Jack Frost. Mais mon texte prend dangereusement le chemin d'une fanfiction alors plutôt que de poster quelque chose qui n'est pas terminé j'ai préféré écrire ceci.

Oui je suis passé à un couple un peu moins... conventionnel on va dire !

La chanson qui est incluse dans le texte est un cover de « Sainte Seïa » sur Youtube, je vous invite d'ailleurs à l'écouter lors de votre lecture.

Je vous souhaite une bonne lecture et de bonnes fêtes.


Yandere-chan

Ayano avait du mal à y croire, le corps de Megami brûlait dans l'incinérateur depuis dix minutes. Et depuis dix minutes, elle avait enfin atteint sa dernière cible, repoussée au loin et pour toujours cette rivale. La bougresse n'avait pas été simple à éliminer, elle aussi s'étant révélée une Yandere et particulièrement coriace avec ça.

Le pouls de la jeune femme était rapide et après avoir vérifié que personne n'était aux alentours, elle explosa de rire. Le bruit hystérique raisonna un moment avant qu'elle ne reprenne contenance, son masque de jeune fille parfaite à nouveau en place.

Elle se dirigeait à présent près du cerisier en fleurs où son ancienne rivale avait donné rendez-vous à son senpai. Arrivée sur place, elle remarqua qu'il était déjà là, mais avec quelqu'un d'autre.

– Senpai ? murmure-t-elle alors que le monde semble s'effondrer autour d'elle.

Il là remarque évidemment, et se retourne vers elle embarrassé.

– Aishi-san ? Qu'est ce que tu fais là ?

Mais elle ne répond pas. Il sait qu'elle à remarqué sa chemise un peu défaite et les chaussettes ainsi que la jupe de celle qui l'accompagne qui sont froissée.

Le côté Yandere prends le dessus, et tout devient rouge.

Je n'ai pas voulu t'en parler

tes écrans de fumée m'ont jamais trompée

s'il-te-plaît ne crie pas sur moi

mais, j'ai très bien compris, tu vois

la vérité qui pourrit là.

Tu aurais dû le dire avant

car moi j'ai toujours su quels étaient ses plans

c'est juste une allumeuse tu sais ?

Tu penses qu'elle t'aime, alors qu'en vrai

c'est juste ton âme qu'elle veut voler

I'll save you

Ayano fait glisser le scalpel caché dans sa main, la tête baissée, elle laisse échapper un petit rire qui angoisse les deux autres. Soudain plus rapide que l'éclair, l'autre jeune femme n'a que le temps d'apercevoir un éclat brillant avant que sa gorge ne soit tranchée.

Un gloussement échappe à la tueuse qui révèle son véritable visage à son senpai. Ce dernier est horrifié de voir celle qu'il sait avoir un crush étrange sur lui couverte de sang.

Tu devais rester près de moi

tu devais m'épouser quand on aurait l'âge

tu étais le premier à dire

ces mots qui m'ont tant fait languir

et maintenant elle vient tout détruire !

Et ce regard…

penses-tu que j'ai franchi les limites, ce soir ?

son nom oublie-le,

si tu joues mon jeu

elle pourrait s'en sortir indemne…

I love you

– Senpai, dit-elle d'un ton timide qui ne lui sied guère alors qu'il vient de la voir égorger une camarade sous ses yeux. Je t'aime.

Elle se dandine sur elle même, le sang tâche un peu plus ses vêtements mais elle ne lâche pas pour autant son arme.

Lui à peur, il comprends enfin. La disparition d'Osana n'est pas anodine, sa meurtrière est devant lui. Certainement à t-elle mis fin aux jours de toutes les autres.

Je ne demande rien

je veux juste ton coeur

Je ne veux pas être deuxième

vas-y dis que tu m'aimes !

prends ma main dans la tienne et dis que je resterai la seule

sans toi ma vie est illusoire

dis-moi juste que tu m'aimes, ce soir !

Et si tu mens

elle paiera le châtiment.

Ayano sourit, ses yeux semblent aussi rouges que le sang à leurs pieds, souillant l'herbe verte. Cachés par la colline personne ne peut les voir. Si elle le voulait, elle pourrait très bien le tuer lui aussi. Mais elle ne le fera pas, après-tout il s'agit de Senpai.

Reprenant ses esprits, elle essuie le liquide carmin sur son visage et lâche son arme.

– Excuses-moi Senpai, je me suis un peu emportée..

Pardon j'ai perdu mon sang froid

J'ai été pas mal occupée, comme tu vois !

J'ai appelé de ton portable

donné rendez-vous, seules sur place,

pour qu'on puisse parler face-à-face...

Et ce regard...

penses-tu vraiment que je vais trop loin ce soir ?

tout c'que tu dois faire c'est rester sincère

promets-le et je la libère.

Taro ne sait pas quoi faire, il se sait pris au piège et que crier ne servira à rien. Ils étaient venus ici pour n'être ni vus, ni entendus après tout. Il ne porte pas une grande importance au cadavre qui gît à quelques pas d'eux. Il ne peut pas se le permettre, même s'il est révulsé par les actions d'Ayano, il n'a pas le choix. Il tente le tout pour le tout.

– Aishi-san… Je… Je t'aime aussi, dit-il difficilement, ce qu'elle prend pour de la timidité.

Ne mens pas.

Non, je ne me laisserai plus avoir

par tes écrans de fumée car je peux voir

qu'au fond je suis celle que tu aimes

oublie tous les mensonges qu'elle sème

Je vais t'en libérer moi-même !

Je ne demande rien

je veux juste ton coeur

je ne veux pas être deuxième

jt'en prie, dis que tu m'aimes !

Prends ma main dans la tienne et dis que je resterai la seule

sans toi ma vie n'a aucun sens

dis-moi c'que tu ressens

Les mots de Senpai, lui donnent les larmes aux yeux. Il fait un pas vers elle mais la yandere comble la distance entre eux et le serre contre elle. Les bras autour de son cou elle est collée à lui, maculant son uniforme d'hémoglobine.

Lui aussi la serre contre lui. Sans savoir quoi faire d'autre, il est en pilote automatique et ferait tout ce qu'elle voudrait pour en réchapper. Il tremble tellement fort qu'elle finit par le remarquer. Ayano relève son visage vers lui et demande :

– Quelque chose ne va pas Senpai ?...

Allez c'est quoi l'problème

arrête de pleurer et relève toi,

je sais qu'elle représentait rien,

laisse-moi t'aimer enfin

Prends mon âme, mon coeur et mon corps,

oui ça n'est rien que pour toi !

Et si tu n'en veux toujours pas,

tu le regretteras !

Tout ça ne m'amuse pas

mais tu me mets hors de moi !

Est-ce qu'enfin tu m'appartiens ?

Puisqu'elle est hors du chemin !

Avant qu'elle n'ait pu réagir, il l'embrasse, priant intérieurement pour que cela court-circuite le cerveau de la jeune femme assez longtemps. Puis, alors qu'il la sent baisser sa garde, la repousse et se jette sur le scalpel au sol.

Il lève l'arme vers elle, qui encore sous le choc, ne réagit pas tout de suite. Quand enfin elle reprends ses esprits, elle explose de son rire caractéristique. Cela lui fait froid dans le dos mais il se sent plus puissant alors qu'elle roucoule :

– Oh Senpai… Tu ne voudrais pas me faire du mal n'est-ce pas ?

Sans répondre il se jette sur elle, mais elle n'a pas son expérience. Ce n'est pas lui qui a éloigné menaces après menaces, toutes les rivales pendant des semaines. Il ne faut à Ayano que deux coup bien placés pour il faire lâcher son arme puis le faire tomber au sol.

Elle se jette sur lui et sort une seringue de il ne sait où et lui plante dans le cou. Aussitôt, il sent les ténèbres le happer alors que la voix d'Ayano résonne dans sa tête.

– Il n'y a rien que je ne ferais pas pour toi Senpai.

Lorsqu'il se réveille, Taro est dans ce qui semble être une cave, il est solidement attaché à une chaise et remarque un enregistreur de cassettes sur une table un peu plus loin.

Puis Ayano sort de l'ombre, en tenue de ville et immaculée du sang qui la recouvrait, lui aussi à été changé. Elle s'approche de lui jusqu'à le frôler et se baisse à son oreille. Elle vient mordiller son lobe et un gloussement lui échappe alors qu'elle lui murmure :

– Bienvenue à la maison, chéri.