Coucou tout le monde !
Me voilà de retour ce mois-ci pour... *tintintin*... pour un OS de Noël !
Haha, oui, certains ragent sûrement en se disant « et tes fictions en cours ? grr *tape sur Slytheerin* » parce que j'ai mis en pause Lazarus ces derniers mois pour me concentrer sur ce petit récit (^^'), mais soyez indulgents (sivouplé): c'est un OS que j'avais en tête pour le Noël dernier et qui me tenait à cœur mais dont le temps me manquait pour l'écrire à l'époque !
Cet OS est LONG. Très long. Plus de 25000 mots au compteur, voire même bien plus, mais comme je ne veux pas vous effrayer je m'arrête là. En tout cas, c'est pour cette raison que je l'ai découpé en trois parties:
- Une que je publie cette semaine.
- La seconde qui verra le jour la semaine de Noël.
- Et la troisième et dernière qui viendra entre Noël et le Nouvel An.
Comme ça, ça vous donne le temps de respirer entre deux... et moi je vous torture un peu (naoooon je ne suis pas sadique !).
Je vous préviens quand même de certaines petites choses, qu'on ne me les reproche pas après (voui voui, je vous vois là-bas dans le fond !):
- Je ne prends pas en compte la dernière génération et l'après-guerre (genre les couples, métiers, enfants, etc), je bidouille ça comme je le sens.
- C'est romantique (un peu OC ou cheesy peut-être pour les plus durs d'entre vous) because it's NOËL, un peu d'amour et de douceuuur dans ce monde de brutes ça ne fait pas de mal.
- Pas de troisième point, juste: ENJOY!
Bonne lecture à tous !
-Les personnages et l'univers d'Harry Potter appartiennent évidemment à J.K. Rowling-
UN INVITÉ CHEZ LES WEASLEY.
Part. 01: L'empreinte dorée.
La jeune femme redressa son sac à main sur l'épaule, compta une énième fois les petits paquets dans ses sacs et sortit de la boutique. La rue principale du Chemin de Traverse était aussi bondée que le centre ville moldu de Londres. Affublés de robes de sorciers plus extravagantes les unes que les autres pour l'occasion, les piétons s'entassaient en une foule compacte et impatiente. Au dessus de chaque tête, des décorations vivantes, colorées, sur le thème de Noël ornaient les environs. Partout où elle se promenait, le brouhaha la suivait inlassablement.
Hermione reprit son souffle en avisant la cohue avant de finalement la rejoindre à contrecœur. C'était bien sa veine et elle en était responsable... Si plongée dans son travail, la fin d'année était arrivée si vite. Beaucoup trop vite. Elle s'était réveillée le matin précédent en jetant un coup d'œil habituel à son calendrier et, avait réalisé avec effroi le jour, le mois, et l'absence total de paquets au pied du sapin, excepté le cadeau pour Molly Weasley qui, lui, était trop bruyant pour être dur à oublier.
Hier, nous étions le vingt-deux décembre.
Aujourd'hui, le vingt-trois.
Sa journée fut rythmée par les achats et un repas pratiquement écourté lors du déjeuner. Être autant en retard ne la rassurait pas, même s'il lui restait encore quelques heures devant elle et la journée du lendemain pour tout finaliser. Faire les magasins n'avait jamais été plaisant et les faire à cette période était une véritable corvée. Elle n'avait qu'une hâte: celle de rentrer et de s'allonger dans le sofa avec un bon livre dans la main.
Hermione reprit ses esprits. Le temps n'était pas aux rêveries. Elle lâcherait du lest uniquement après avoir complété sa liste... Et encore, peut-être se calmerait-elle une fois les fêtes passées seulement ! Car, pour la toute première fois, elle redoutait le dîner chez les Weasley qui se tiendrait vingt-quatre heures plus tard.
La nouvelle était tombée et était venue de Ginny, non pas du concerné lui-même : Ron Weasley avait une nouvelle copine. Et au détour de la conversation, son amie lui avait également appris que son frère comptait faire les présentations lors du Réveillon.
Hermione n'était plus amoureuse, leur relation avait cessé deux années auparavant sous des différents qu'ils n'avaient pu résoudre. Le jeune homme était fleur bleue et insouciant, rêvant d'enfants et de mariage, là où la Gryffondor était plus terre à terre et n'avait pas les mêmes projets. Néanmoins, cette annonce lui avait fait tout drôle et avait ébranlé sa petite quiétude.
Les questions s'étaient ensuite succédé et ne l'avaient plus quittée. Qui était cette mystérieuse jeune femme ? Hermione devait-elle toujours se rendre chez sa famille d'adoption pour le traditionnel repas de Noël ? Comment se comporter ? Et si la rencontre était une catastrophe ?
Si la Gryffondor avait tranché pour ne pas se désister, les doutes persistaient. Dotée de sentiments tout à fait humains, elle ressentait un certain embarras, et un picotement au cœur aussi pour être honnête. Jalouse... Un petit peu, oui, peut-être. Hermione avait tourné la page et c'était une certitude, mais des deux, elle restait celle qui s'était réfugiée corps et âme dans son métier, oubliant quelque peu sa vie sociale et surtout occulté le privilège de tomber sur un homme charmant.
Depuis la rupture, Ron, quant à lui, avait eu plusieurs rendez-vous et plusieurs liaisons. Les soirées en petit comité chez Ginny et Harry avaient toujours été source de révélations croustillantes et de ragots, et le rouquin n'avait jamais tenu sa langue. Jusqu'à il y a quelques temps... sans que personne ne soupçonne quoi que ce soit. Cette petite amie n'avait jamais été évoquée, ce qui laissait devinait que c'était différent cette fois-ci.
C'était une grande première, pour tout le monde. Hermione en était perturbée. Pas même elle ne connaissait son nom, ni ne savait depuis combien de temps ces deux jeunes gens se fréquentaient, ou même s'ils s'entendaient bien...
La nouvelle lui était tombée dessus. Littéralement. Un choc, une surprise, une remise en question. Tout d'un coup, il y avait des secrets, là où il n'y en avait jamais eu.
Serait-ce parce que cette fois-ci, c'était La bonne... ?
Hermione flâna, la tête ailleurs, les pensées dérivant vers ce dîner qui l'intriguait autant qu'il l'effrayait. Il lui manquait précisément un seul paquet. Celui destinée à cette inconnue.
La jeune femme était formelle. Elle ne voulait pas de mésentente, de quiproquo, elle ne voulait pas que cette nouvelle petite amie la prenne pour une menace ou ne se sente pas accueillie. Dans sa bienveillance naturelle, Hermione ne se voyait pas offrir quelque chose à chacun des invités, sauf celle-ci. Qu'importe si elle était toute nouvelle dans cet entourage familier, qu'importe si une certaine jalousie la titillait malgré tout, Hermione avait été élevée dans la politesse et le respect.
Elle s'arrêta devant une boutique de vêtements et inspecta l'intérieur. Que prendre ? Une écharpe ? Un pull mignon ? Une jolie robe comme celle qu'elle avait réussi à dégoter pour Ginny, peut-être ? Malheureusement, il lui était impossible de deviner les goûts de cette invitée de dernière minute. Surtout en matière de style vestimentaire.
La jeune femme continua son chemin et s'arrêta machinalement devant l'animalerie où, des années plus tôt, elle avait adopté son vieux Pattenrond. Secouant la tête, elle se détourna. Un animal était encore plus absurde.
Ses pas la menèrent face à des vitrines diverses et variées, parfois elle entra, sans pour autant trouver son bonheur. C'était un casse-tête. Chaque objet, relique, livre, était un possible présent, susceptible de plaire ou au contraire, d'embarrasser. Si seulement Ron leur avait dit quoi que ce soit à son sujet ! Cette mystérieuse inconnue aimait forcément quelque chose, avait des films favoris ou des activités quelconques.
Hermione soupira et ralentit le pas devant une nouvelle boutique. Le bâtiment semblait rénové depuis récemment et le toit sombre faisait ressortir l'entête en toutes lettres lustrées : « A l'empreinte dorée ».
La brune jeta un regard curieux à la vitrine ornée de bijoux de toute sorte. Les présentoirs mettaient en valeur de discrets colliers comme d'imposantes panoplies de boucles d'oreilles, de pendentifs et de bracelets.
Ce qui attira l'œil de la jeune femme furent aussitôt la fourchette des prix. La boutique semblait s'adresser à un large panel de clients. Il y avait des parures complètes et scintillantes, au même prix abordable qu'un simple collier en or. Elle pouvait également apercevoir de très jolies et discrètes boucles d'oreilles rivalisant de peu avec l'immense diadème, qui prenait place dans la partie supérieure de la vitrine –Hermione faillit en faire une syncope. Ces deux derniers valaient au moins son poids en gallions, si ce n'est plus.
Curieuse, Hermione passa tout de même la porte. L'intérieur reflétait le nom de l'échoppe. Les vendeurs portaient de brillants costumes dorés, et les tables d'essayage où étaient attablées quelques clientes bavardes avaient revêtues les mêmes couleurs. C'était clair et lumineux.
- Bonsoir madame, puis-je vous aider ?
La jeune femme avisa le séduisant homme qui lui proposait ses services. Impeccablement coiffé et souriant de toutes ses dents. Il lui donnait envie de rire ; On aurait dit un mannequin de cire tant son visage était crispé par le maquillage et par l'expression de bienvenue qu'il ne semblait vouloir lâcher.
- Merci, je ne fais seulement que regarder, déclina-t-elle non sans se mordre la joue pour s'empêcher de pouffer.
Elle sentit son regard quand elle se tourna en vue de la vitrine la plus proche. Quel endroit singulier ! Si les bijoux étaient plaisants, le personnel avait une plastique à l'allure complètement fausse.
Hermione fut rapidement emportée par ces contemplations. De la babiole au solitaire de luxe, la bijouterie présentait des pièces qui lui donnaient, elle-même, envie d'acquérir des bijoux. N'étant pas une femme très portée sur les accessoires, non pas car ceux-ci ne lui plaisaient mais parce qu'elle avait la fâcheuse manie de les oublier dans un tiroir, elle se laissa pourtant rêver quelques instants. Que dirait Ginny si elle la voyait avec un tel collier au tour du cou ?
Elle rougit. Elle pouvait déjà entendre sa meilleure amie s'extasier et la pousser à sortir faire de nouvelles rencontres. Le prix la fit rougir encore plus. Ce n'était peut-être finalement pas un pendentif pour elle...
Ses yeux dérivèrent. Mais, maintenant qu'elle était ici et qu'il lui manquait un paquet, peut-être pouvait-elle dénicher quelque chose pour l'invitée de Ron ?
L'idée fit très vite son chemin. La jeune femme cessa presque instinctivement de chercher pour elle, et regarda les bijoux d'un autre œil. Il lui fallait quelque chose qui soit passe-partout, ni petit ni trop voyant. Pas de bagues, pas de boucles d'oreilles. Un bracelet serait absolument parfait.
- Besoin d'aide ? fit une voix par-dessus son épaule.
Le souffle du vendeur lui caressa la joue et elle sursauta. Était-ce la politique de la maison de se tenir aussi proche de ses clients ? Quelle éthique douteuse !
Elle se retourna et observa l'inconnu. Son costume différait totalement de ces collègues... Un trois pièces noir et gris, rehaussés d'une cravate bleue nuit. Et son visage n'arborait pas ce sourire figé qu'elle avait surpris chez le précédent homme. A vrai dire, les traits de son visage était parcourut d'un certain amusement authentique. Un sourcil semblait même l'interroger.
A mesure qu'elle l'examinait, Hermione réalisa que ce n'était finalement pas un vendeur. Et que ses yeux lui étaient drôlement familiers. Sans parler de la couleur de ses cheveux... Après une hésitation, elle retrouve l'usage de la parole:
- Malfoy ?
- Eh bien, enfin ! Je commençais à me demander si la célèbre Miss-Je-sais-tout avait perdu la mémoire.
C'était étrange... de le revoir. Et qu'il soit venu aussi naturellement vers elle. Elle ne sentait pas, chez lui, cette animosité qui l'avait toujours animé à son égard. La dernière fois qu'elle avait été confrontée à lui, elle avait quoi ? Dix-neuf ans ? Tant d'années, presque une décennie maintenant, les séparaient de leur dernier tête à tête...
Elle le dévisagea une nouvelle fois. Comment avait-elle pu ne pas le reconnaître d'emblée ? Si ses traits avaient certainement mûri, il n'était qu'une réplique exacte et plus âgé de l'adolescent qu'il avait été. Des cheveux blonds savamment domptés, des manières distinguées, et, un rictus taquin sur les lèvres.
- Alors, Granger, que cherches-tu ? Je ne pensais pas que tu aimais déambuler dans ce genre de boutiques.
Il passa derrière le comptoir et la jeune femme se retrouva face à lui.
- Il me semble que tu n'es pas vendeur... ?
- Pourquoi ? Est-ce que ça t'étonnerait ?
- Un peu, oui. Mais de toute manière, je n'y crois pas : tu n'as pas l'uniforme de la maison.
Malfoy esquissa un sourire.
- Toujours aussi observatrice. Mais tu as raison, je ne suis pas vendeur. Je possède l'établissement alors si j'ai envie de m'occuper d'un client en particulier, et en l'occurrence ici une cliente, je ne me priverais pas de ce plaisir.
- Je n'ai toujours pas dit que j'avais besoin d'aide, répondit Hermione. J'ai d'ailleurs rembarré un de tes employés un peu plus tôt.
- Ah, le pauvre.
Ses doigts pianotèrent sur la vitrine tandis que la jeune femme s'efforça de revenir aux bijoux. L'ignorer était difficile. Il avait une prestance indéniable. Et puis, ses yeux la suivaient, la détaillaient, et ce n'était pas un regard qui la mettait mal à l'aise.
Il l'observait avec une curiosité flatteuse.
Hermione n'arrivait pas à croire qu'elle se nourrissait d'un tel sentiment. Il s'agissait de Malfoy, après tout. Elle aurait dû être embêtée, dérangée, avoir envie de le fuir, lui demander même des comptes sur leurs altercations d'autrefois... Mais toutes ces options lui semblaient déplacées, et dépassées. Elle revint lentement à lui.
- Il se pourrait qu'effectivement, je cherche quelque chose. Pour quelqu'un.
- Comme les trois quarts des clients qui rentrent ici. Dis-moi en plus. Qui est cette personne par rapport à toi ?
- C'est-à-dire..., hésita-t-elle.
Elle ne pouvait tout de même pas lui raconter sa vie !
- Serait-ce pour une amie ? proposa le jeune homme. Hum, à en voir ta réaction, non. Un parent ? Un fiancé ? Un amant alors, peut-être ?
- Non ! répondit-elle un peu brusquement, surpris par son indiscrétion.
- Ah, c'est pour un amant ? Intéressant.
- Mais non, ne te méprends pas ! C'est pour la nouvelle petite amie de Ron !
Malfoy étouffa un rire, avant de remarquer l'air sérieux d'Hermione. Cette dernière commençait à être gagnée par la gêne.
- Vous n'êtes plus ensemble, constata-t-il.
- Depuis au moins deux ans, si ce n'est un peu plus. Ce n'est pas nouveau.
- Navré.
- Et pourquoi l'es-tu ? C'est du passé.
- Évidemment.
Il en doutait. Elle le voyait bien. Et ça l'énervait, franchement. Si même lui pouvait avoir cette impression, alors qu'en serait-il de cette invitée surprise ? C'était fâcheux, terriblement fâcheux.
- Je cherche donc quelque chose pour sa nouvelle petite amie, répéta-t-elle, le ton froid. Un bracelet, plus précisément.
- Bien sûr. Suis-moi.
Sa voix était devenue soudainement plus professionnelle, neutre. Pour la première fois, elle regretta avoir été brutale avec Malfoy –ce qui était fort ridicule. Elle le suivit jusqu'à une autre vitrine, tentant de croiser une nouvelle fois son regard, mais le jeune homme restait maître de lui-même et lui présenta un assortiment de bracelets sans quitter des yeux ces derniers.
- J'ai ceci.
Hermione observa les bijoux avec une grimace. Se moquait-il brusquement d'elle ? Devant elle, des bracelets bas de gamme en tissu et en cuir. C'étaient, à en déduire, les modèles les plus abordables et les plus laids de toute la boutique.
- Euh... Et tu n'as rien de plus élégant ? En argent, par exemple ?
- Et tu ne souhaites tout de même pas l'accueillir à bras ouverts, cette nouvelle petite amie ?
- Bien sûr que si ! (Elle lui renvoya son regard, outrée. Il se redressa, sceptique.) Je souhaite qu'elle soit à l'aise, ajouta Hermione. Qu'elle se sente chez elle.
- Ah. Et c'est sûr que venant de l'ex, elle le prendra bien.
Malfoy toucha une corde sensible. Dans la poitrine d'Hermione, une petite douleur. Le jeune homme réveillait ses craintes. Depuis l'annonce de la nouvelle, soit trois semaines, elle se convainquait chaque jour que tout se passerait bien, Ginny et Harry la rassuraient également à ce sujet... Et voilà que tout d'un coup, tout se brisait, parce qu'une tierce personne disait tout haut ce qu'elle pensait tout bas.
- Et si... Et si ce dîner se passait si mal que la famille Weasley en venait à faire un choix ?
- Si tu y tiens, j'ai autre chose, se radoucit le blond.
Elle le suivit en pilote automatique. Hermione pouvait à peine imaginer à quoi ressemblait cette nouvelle petite amie, pourtant elle pouvait visualiser à la perfection la moindre de ces expressions. Jalousie, suspicion, ou même colère. Par inadvertance, la Gryffondore était tétanisée à l'idée de provoquer une situation malencontreuse.
Certains réagissaient très bien aux anciennes relations, comme Harry avec Dean, ou même Ginny et Cho avec les années.
Mais elle... Son cas était différent. Ce n'était pas comme si elle était peu présente, elle faisait littéralement partie du décor. Hermione était restée si proche de toute la fratrie Weasley. Suite à la perte de mémoire de ses parents, ils étaient devenus sa famille de substitution, un cocon réconfortant dans lequel se ressourcer chaque fois qu'elle en ressentait le besoin. Même après la rupture, ils étaient tous restés là pour elle, à la soutenir autant qu'ils soutenaient Ron.
Malfoy parla, lui présentant de nouveaux bracelets cette fois bien plus jolis, mais la jeune femme ne l'entendit pas. Les bijoux étaient d'avantage dans ses cordes, avec des motifs et de belles gravures, mais elle ne les vit pas.
- Et si elle ne m'accepte pas ? fit-elle brusquement en agrippant le bras de Malfoy. Et si ce Réveillon tournait au drame ?
Le blond haussa un sourcil sous la réaction d'Hermione et cette dernière, suivant son regard, le relâcha en s'excusant. Mortifiée. Elle avait pensé tout haut. Son angoisse avait subi un pic incontrôlable.
- Si je peux me permettre, y vas-tu seule, Granger ? Sans vouloir me mêler de tes affaires, je ne pense pas que ta présence ou un cadeau la ravira, mais si tu es accompagnée, ça peut déjà la rassurer.
- J'y vais seule, confessa-t-elle. Harry et Ginny disent que ça ira.
- Et depuis quand Potter et Weaslette sont synonymes de vérité générale ? J'ai un autre avis, ça devrait te suffire pour envisager toutes les options.
Elle leva un regard inquiet vers lui.
- Mais j'envisage déjà, toutes les options.
- Alors dans ce cas, invite aussi ton petit ami et affaire réglée, haussa-t-il les épaules.
- Si tu ne l'avais pas compris, je n'ai pas de petit ami. Alors oublie cette alternative.
- Invite un de tes amis qui d'ici demain peut se libérer et endosser le rôle.
- Ha, ha, ironisa-t-elle.
Hermione se mit pourtant à réfléchir. Ce n'était finalement pas une si mauvaise idée de venir également accompagnée. Si cela ne rassurait pas l'invitée de dernière minute, cela la rassurait au moins, elle. La Gryffondore passa en revue ses connaissances... Mais dû rapidement se rendre à l'évidence : entre ceux qui étaient déjà en couple et ceux qui connaissaient Ron, c'était plié. Il n'y avait personne.
Son attention se focalisa de nouveau sur les bijoux. Elle devait se concentrer sur le cadeau premièrement, elle verrait pour le reste, ensuite.
Elle passa en revue les bracelets que lui présentait Malfoy. Un, en particulier, l'attira aussitôt. Une myriade de roses d'argent attachées les unes ensemble afin de créer un bijou d'une discrète beauté.
- Je prendrais celui-ci, opta-t-elle sans prévenir, surprenant même son interlocuteur.
- Et ton dilemme ? Rangé soudainement aux oubliettes ?
Hermione sourit, même si le cœur n'y était pas.
- Je ne sais pas. Mais si Ron tient à nous la présenter, c'est qu'elle ne doit pas être mauvaise. C'est sûrement quelqu'un d'agréable.
- Si tu le dis.
La jeune femme fronça les sourcils mais ne rebondit pas sur le commentaire. Elle paya, Malfoy encaissa, et prépara à l'aide de sa baguette un emballage de Noël aux couleurs dorées de la boutique avant de le lui tendre. Hermione se sentit fébrile. C'était pesé et emballé. Elle avait fait un pas et n'avait rien à se reprocher.
Elle inspira profondément. C'était à cette mystérieuse femme de faire un pas en retour, maintenant. Hermione n'avait pas besoin d'être accompagnée, ou, si elle devait l'être ce ne serait pas pour jouer un rôle aussi ridicule.
- Merci.
- Ta bienveillance est enviable, Granger, fit Malfoy. Mais elle peut te faire plus de mal qu'autre chose.
- Que veux-tu dire par là ?
- Que ce n'est pas parce que tu es dotée de bonnes intentions qu'on te les renverra obligatoirement. Weasley a probablement choisit cette femme, mais cette femme ne t'a pas choisi, toi. Sa réaction peut être imprévisible et ce, même si c'est quelqu'un de bien. Je te souhaite donc bonne chance, je pense que tu en auras besoin. Ah, et aussi de bonnes fêtes.
Il sourit, sans moquerie, avant de la saluer et de se diriger vers la porte de derrière, brusquement pressé. La Gryffondore secoua la tête en encaissant ses paroles, pestant contre le jeune homme. Son regard avait été doux, comme s'il la prenait en pitié et elle avait sincèrement du mal à le supporter. De quoi se mêlait-il ? Certes, elle s'était retrouvée à s'épancher auprès de lui, mais elle ne s'attendait pas à ça.
La jeune femme resserra son écharpe autour de son cou et prit la direction de la sortie.
Les températures étaient beaucoup plus fraîches qu'avant son entrée dans le magasin. Un coup d'œil au clocher qui dépassait toutes les bâtisses lui apprit que les minutes avaient défilées bien plus vite qu'elle ne l'aurait cru. Les boutiques allaient fermer, il était l'heure de rentrer chez soi et de dîner, les ruelles étaient même un peu moins encombrées.
Cependant, Hermione ne bougea pas. Elle repensa malgré tout à ce que lui avait dit Malfoy.
Il était vrai que la jeune femme se préoccupait des autres d'une manière qui n'était pas toujours très réciproque. Elle s'inquiétait souvent plus que de raison, voulant bien faire, et son angoisse pouvait prendre des mesures exagérées. Même si Hermione se souciait peu de son image, elle n'aimait pas blesser, que ce soit intentionnel ou non. Et c'était ce qui lui prenait particulièrement la tête depuis quelques jours.
Ron avait forcément jeté son dévolue sur une femme intéressante. S'il avait vécu des aventures quelques peu loufoques, il n'avait pas spécialement mauvais goût. Elle était forcément intelligente, aussi. Mais ces traits ne protégeait ni l'inconnue ni Hermione d'une jalousie incongrue, et Malfoy avait raison.
Elle se retourna vers la bijouterie. Les lieux se faisaient vides et le personnel commençait à ranger les pièces les plus importantes de leur collection. Ils fermaient. La jeune femme hésita, mais passa pourtant la porte une seconde fois, s'attirant des regards ennuyés.
- Je n'en ai pas pour longtemps, s'excusa-t-elle. Je cherche Draco Malfoy.
- Monsieur est occupé, répondit le vendeur le plus proche, mais je peux vous aider.
- Malheureusement, non. C'est personnel.
- Je suis désolé, il y a de fortes chances qu'il soit finalement déjà parti, bredouilla-t-il.
Un collègue qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau lui adressa une petite tape derrière la tête.
- Espèce de bêta, ce n'est pas quelqu'un qui lui cherche des ennuis. Madame et lui se parlaient à l'instant, tu ne fais donc attention à rien ?
L'homme soupira, laissant l'autre dans l'embarras le plus total, et s'éclipsa à l'arrière. Hermione rougit en regardant le gaffeur s'éloigner pour ranger l'espace, tout aussi gênée que lui, quand Malfoy réapparut devant elle.
- Encore besoin d'aide, Granger ? Ne me dis pas que tu veux déjà échanger le bracelet ?
- Non. Je me demandais si tu étais libre demain soir ?
Il y eu une seconde de flottement, où Malfoy réalisa la portée de la question et où Hermione se félicita elle-même de sa soudaine assurance, dont elle avait emprunté la voix à ces heures de travail en tant qu'avocate.
- En réalité, j'ai un fabuleux dîner en tête à tête avec moi-même, dit-il. Suivi d'un vingt-cinq décembre à Azkaban.
- Oh, je ne voulais pas...
- Quelle est ta proposition ?
Lui-même venait d'enrôler la voix d'un businessman au bord d'un marché important à passer. Il croisa les bras sur le comptoir et Hermione le trouva tout d'un coup bien charismatique.
- Je repensais à ton idée d'être accompagnée qui n'était pas mauvaise en soi..., répondit Hermione sans flancher. Néanmoins Ron, et même Harry, ou Ginny, ou les Weasley, bref, tout le monde connaît mes amis. Personne ne pourrait jouait le rôle sans que ces derniers se demandent pourquoi une telle relation a été cachée et surtout pourquoi ils n'ont rien vu jusqu'à aujourd'hui.
- Et ?
- Et ce ne serait pas crédible. Pour aucune des personnes que je fréquente. Par contre...
- Par contre...
- Toi, ils pourraient comprendre. Je veux dire, tu n'es pas le genre de fréquentation que j'annoncerais si facilement.
La conversation était embarrassante. Elle regarda le Serpentard lâcher un rictus amusé et la jeune femme se mordit instinctivement les lèvres.
- Et nous serions crédibles, tu crois ? fit-il.
- A vrai dire, l'image n'a pas eu le temps de m'effleurer l'esprit.
Il rit.
- J'accepte.
- Pardon ?
- Tu m'as bien entendu, j'accepte. Tu te doutes bien que mes projets n'ont rien de réjouissant. Par contre, un spectacle comme tu m'en promets depuis tout à l'heure, je suis sincèrement intrigué. Ce dîner m'a l'air d'une véritable catastrophe et si je peux y assister...
- J'espère bien que ce n'en sera pas une !
Il sourit et lui tendit un morceau de parchemin accompagné d'une plume.
- On verra. Note-moi ton adresse, je viendrai te chercher.
- A dix-sept heures, dit-elle en s'emparant de la plume et la trempant dans l'encrier à portée de main. Pas une minute de plus. Il y a deux heures de route, jusqu'à là-bas.
- Ou on peut prendre des transports à la pointe de la magie, Granger.
- Il y a des cadeaux qui ne supporteraient pas ce genre de voyages.
Elle lui renvoya son regard sans se laisser intimider. S'il était exact que l'un des présents ne pourrait sortir réellement indemne d'un trajet magique, la jeune femme avait surtout besoin de temps pour se faire à l'idée du dîner. Deux heures de conduite avant de gagner le Terrier lui paraissait idéal pour se vider un minimum la tête.
Peut-être que Malfoy déclinerait, finalement, pensa-t-elle en attendant une quelconque réponse. Il n'était pas du genre à apprécier tout ce qui était moldu ! Avec toute cette étrange sympathie, elle avait réussi à l'oublier...
- Entendu, la surprit-il. S'il y a moyen d'avoir de la musique.
- Ma voiture capte toute les radios sorcières, si c'est ce que tu insinues.
- Alors c'est parfait, à demain.
Elle hocha la tête, concluant l'affaire, et se retourna pour sortir du commerce devenu un peu moins bruyant, voire totalement silencieux où une mouche, une seule, aurait pu provoquer un vacarme. Elle croisa le regard du vendeur maladroit, celui d'un autre, la dévisageant sans la moindre gêne. Quand Hermione ferma la porte, elle eut tout juste le temps d'entendre Malfoy ordonner :
- Dois-je vous rappeler que vous avez du travail ou vous voulez finir plus tard, aujourd'hui ?
Pattenrond se frotta à ses jambes à l'instant même où Hermione entra dans sa maison. Elle se débarrassa de son manteau et de ses sacs avec un long soupir, puis accorda quelques grattouilles au vieux matou qui coulait des jours tranquilles. Ils furent cependant très vite dérangés par le chiot hyperactif qui faisait office de surprise pour Molly.
Le berger allemand poussa le chat sans une once de regret et demanda affectueusement sa part de caresses avant de montrer fièrement le chemin de la nourriture. Il jappait de bonheur.
La jeune femme s'étira, éreintée par sa journée passée à faire des achats, et répondit à l'appel des deux bouches affamées qui animaient son salon. Puis, une fois qu'elle eut récupéré l'usage de ses tympans et de ses mains, elle grimpa jusqu'au grenier où logeait la chouette qu'Harry lui avait offert quelques années plus tôt.
La chouette hulotte ouvrit un œil dès qu'elle fit un pas dans la pièce, secouant déjà les ailes à l'idée de prendre l'air. L'animal vint embêter Hermione en lui grignotant l'épaule quand celle-ci chercha l'inspiration pour son mot à l'attention de la famille Weasley. Dire qu'elle ne venait pas seule était plus compliqué que prévu ; Elle n'avait pas pensé un instant à cette tâche.
C'était réel ; Finalement, elle jouerait cette mascarade grotesque qu'elle aurait dû éviter, et avait réussi à embaucher Malfoy en prime. Malfoy.
- Merlin, jura-t-elle.
Elle perdait la tête. Ce dîner allait effectivement tourner à la catastrophe, non pas à cause de possibles jalousies mais quand la table découvrirait son propre invité surprise...
Car, c'était bien ce que Malfoy était: un invité surprise. Hermione n'avait pas eu le cœur de préciser l'identité de ce dernier dans sa lettre et regarda le rapace s'envoler sans trop de regrets. Face à la réalité, elle se demanda tout de même ce qui lui avait pris de l'écouter et pire, de l'inviter.
Quand Malfoy toqua à sa porte en fin d'après-midi, Hermione l'attendait. Néanmoins, elle n'était pas tout à fait prête. La jeune femme venait de lutter contre le berger allemand afin de pouvoir orner son collier d'un beau nœud en soie, en vain... L'animal s'était réfugié entre le canapé et le mur du salon, sans possibilité de le déloger.
- Une minute ! hurla-t-elle à l'intention du Serpentard.
Elle reprit son souffle en avisant le chiot qui la défiait du regard. La jeune femme s'était défendue d'utiliser la magie quand il était question de jeunes animaux, mais n'en avait-elle pas besoin ? Ne serait-elle pas en retard ?
La jeune femme soupira en gagnant le hall d'entrée. Hermione vérifia son reflet dans le miroir le plus proche en esquissant une grimace. La course avait presque complètement ruiné sa coiffure. Elle prit sa baguette et arrangea le tout. Seulement après avoir jeté un dernier coup d'œil à ses boucles brunes et l'intérieur de sa demeure qui n'était pas tellement en ordre, elle ouvrit à Malfoy.
- Bons...
- Entre, coupa-t-elle. J'ai besoin de toi. Vite. Pose tes affaires où tu peux.
- ...soir ? J'ai connu mieux comme accueil.
Elle ne lui rendit pas son sourire moqueur, levant les yeux au ciel. Malfoy accrocha son manteau, défit ses chaussures, et ne la surprit pas en étant venue les mains vides.
- Que dois-je donc faire ?
- M'aider à attraper le cadeau de Molly.
Malfoy l'interrogea du regard mais n'ajouta rien. Il se contenta de la suivre quand elle revint au salon où le chiot n'était toujours pas sorti de cachette.
- Est-ce que tu peux avancer ce canapé ? A mains nues, s'il te plaît ?
- Quelle est cette fixette à ne pas utiliser la magie ?
- Serait-le début d'une remarque désobligeante ?
- Non, c'est de la curiosité, Hermione.
La jeune femme s'arrêta littéralement de penser. Son prénom, sorti de cette bouche, était une bien étrange surprise. Pas un instant, elle ne s'y était attendue. Elle se retourna vers lui, au ralenti. Ce qui le fit de nouveau sourire.
Il souriait beaucoup. Pour un ancien Mangemort. Pour un Serpentard. Pour un Malfoy...
... qui se tenait au milieu de son séjour.
- Ne sois pas étonnée. Il faudra bien que je t'appelle par ton prénom si nous sommes supposés sortir ensemble, non ? Ou peut-être veux-tu un surnom ?
- Non. Non, mon prénom, c'est très bien, dit-elle en secouant la tête.
- Je peux t'appeler Sucre d'orge, bébé, ou trésor, sinon, si tu y tiens.
Elle le fusilla du regard.
- Je commence à regretter ma décision.
Il semblait se délecter de son embarras. Ses lèvres ne lâchaient décidément pas ce sourire taquin qui la troublait. Draco Malfoy n'aurait-il pas dû être à des années lumières de ce charmant personnage qui ne la laissait pas tout à fait de marbre ? Hermione se détourna vers le canapé. Ce qui était doublement perturbant, c'était bien qu'elle était effectivement réceptive.
L'ancien Serpentard ne se fit pas prier deux fois, constata-t-elle. Il remonta ses manches, se positionna sur l'un des côtés du canapé et d'un geste franc, l'écarta du mur. En résultat, le berger allemand qui se pensait sain et sauf en émergea surexcité. Il jappa, surprenant Malfoy qui s'attendait à tout sauf à voir un chien, et tenta de se frayer un chemin dans le reste de la pièce.
Hermione fit un pas prudent, sans succès. Le chiot la vit, s'arrêta net, et chercha à faire demi-tour.
- Retiens-le !
Par chance, le jeune homme l'attrapa sous l'estomac et le souleva. Dans ses bras, il observa l'animal qui lui renvoya un regard hagard.
- Eh bien, mon ami, mais qu'a fait cette femme pour que tu sois traumatisé ?
Il lui tapota doucement le bout du nez avant de le complimenter d'une grattouille. Hermione en fut un instant surprise, presque attendrie, avant de se rappeler le nœud en soie dont cette scène en était la conséquence. Elle soupira et ramassa l'étoffe tombée dans un coin.
- Rien de méprisable et d'inhumain, dit-elle en lui montrant le nœud jaune. Peux-tu le tenir, s'il te plaît ?
- Bien sûr. Il n'est pas méchant... Il est trop jeune pour saisir ce qu'il se passe.
- Merci, je sais. (Sa réponse sonna plus sèche que prévue et le sourire de Malfoy s'effaça.) Enfin, je voulais dire..., bredouilla-t-elle. Navrée d'avoir parlé ainsi, ce n'était pas mon attention.
- C'est rien. Il est vrai qu'en privé, tu n'es pas obligée d'être agréable avec moi après tout.
Hermione se pencha pour nouer le ruban autour du collier du chiot, le cœur battant. La remarque de Malfoy n'était pas sans la blesser. Elle n'était pas faite pour, pourtant, mais son ton neutre et résigné avait remué quelque chose. La jeune femme ne se reconnaissait pas. Elle n'était habituellement pas sur la défensive, elle n'était habituellement pas dans une humeur aussi déstabilisante.
Le dîner avec la nouvelle petite amie de Ron y était pour quelque chose, certes. Mais la présence de Malfoy, le fait qu'il ait accepté son invitation avec une facilité déconcertante et le fait qu'elle le regrettait déjà, en était la cause principale.
Quelle mouche l'avait piquée ? Pourquoi avait-elle fait ça ? Et pourquoi, mon Dieu pourquoi, ses sourires en coin et sa nonchalance l'émouvaient autant ?
Elle finit la boucle du nœud avec soin et prit une grande inspiration pour se calmer. En vain. Le parfum de Malfoy était partout et lui rappelait sa proximité, le rôle qu'il allait jouer, et la connerie qu'elle avait faite. Hermione se releva et se recula.
- Ne perdons pas de temps. Allons-y.
Tandis que Malfoy gardait le chiot dans les bras en se rhabillant, Hermione réunit les paquets dans le hall d'entrée et les compta –Tout était bien là. Puis, en saisissant son manteau, elle jeta un coup d'œil à son reflet. L'effort ne lui avait finalement pas tant coûté, en y réfléchissant de plus près. Au pire, se dit-elle, elle était en terrain connu, personne n'y prêterait attention.
Son regard se détacha et se posa sur Malfoy. Il l'attendait en silence, les yeux sur elle. Hermione ne put s'empêcher de rougir. Et voilà qu'il devait sûrement penser qu'elle était superficielle à se regarder avant de partir... Elle secoua la tête et désigna la porte.
Ils sortirent et se dirigèrent vers la voiture dans un calme bien trop dérangeant pour elle. Elle mit les paquets dans le coffre et observa le jeune homme mettre le chiot à l'arrière du véhicule comme elle en avait eu l'intention. L'animal semblait avoir retrouvé sa tranquillité et ne se souciait plus du ruban autour de son cou, la voiture était bien plus intéressante à son goût. Hermione sourit pour elle-même. C'était un chiot franchement mignon. Il était vif, drôle malgré lui, et loyal. Molly l'aimerait.
Malfoy n'était pas laid, lui non plus, se surprit-elle à penser. Il était élégant. Toutefois, ce n'était pas ce qu'il portait qui le flattait. C'était cette sérénité assumée, ce regard franc, son dos droit qui trahissait son assurance. Il avait un charisme fou. Ce qui n'était pas sans l'étonner, sachant ce qu'il avait fait et d'où il venait. S'il y avait bien quelque chose qu'elle ne pouvait pas lui reprocher, c'était de s'être relevé pour retrouver sa dignité.
Elle s'installa au volant et respira profondément. C'était parti... peut-être pour l'un des Noël les plus étranges de son existence.
- Tu peux mettre de la musique, dit-elle. Comme tu l'avais demandé.
- N'importe quelle radio ?
- N'importe, je n'ai pas de préférences musicales..., répondit-elle en haussant les épaules.
- Vraiment ?
- Je ne suis pas très musique.
- Hum, fit-il en atteignant les radios sorcières à l'aide de sa baguette. Tentons de réparer cela, alors ! Ah, celle-ci, j'aime bien.
Le sourire était revenu. Hermione en fut sensible, rassurée même. Les notes emplirent très vite l'habitacle un morceau aux allures rock et dansantes. Ce n'était pas désagréable. Elle tourna la clef, le moteur se mit en route au rythme de la chanson, et ils partirent.
Aucun n'émit le souhait de revenir en arrière.
Ils roulèrent environ trois quarts d'heure pour seule compagnie le jeune chiot qui ronflait à l'arrière et les notes survoltées des musiques choisies par Malfoy. Alors qu'elle n'était déjà pas dans son état normal, Hermione était plus que consciente de sa nervosité. Elle laissait échapper quelques regards vers son acolyte.
La petite voiture ne lui démontrait que trop bien à quel point Malfoy était bien apprêté, qu'il était sincèrement bel homme, et qu'elle le trouvait malheureusement et définitivement à son goût. Quelle idée sordide après leur passé en commun ! Malgré tout, les souvenirs qu'elle avait de lui fondaient comme neige au soleil face à l'homme qu'il était devenu.
Elle se sentait bizarrement mal à l'aise d'être si... rustique comparée à lui et ses manières. Si elle avait sorti l'une de ses plus jolies robes, elle était loin d'être aussi distinguée selon elle. Ils n'étaient pas assortis, le stratagème se verrait tout de suite. C'était une supercherie foutue d'avance.
Malfoy coupa le son sans qu'elle s'y attende et la regarda. Hermione sentit ses yeux la dévisager et se força tant bien que mal à rester naturelle. Pourvu qu'il ne devine pas le cheminement de ses pensées... Elle se tortilla sur son siège, sans le vouloir.
- J'ai oublié de te demander. Comment les Weasley ont-ils pris la nouvelle ?, demanda-t-il.
- C'est-à-dire que j'ai omis un détail de taille. (Elle grimaça, avant de se sentir obligée de poursuivre:) J'ai envoyé un hibou pour dire que je venais accompagnée et que j'avais quelqu'un à leur présenter. Mais je n'ai pas dit qui et je n'ai pas un instant fait mention de ton nom.
Le rire qui secoua Malfoy la déstabilisa tellement qu'elle freina brusquement. Heureusement pour eux, il n'y avait personne sur les routes de campagnes, qui plus est qui menaient jusqu'au Terrier, un vingt-quatre décembre au soir. A l'arrêt, elle l'observa sans pouvoir s'en cacher.
Que son visage s'illuminait quand il riait ainsi ! Il était loin de ressembler à l'un de ces aristocrates hautains dont l'image se superposait au jeune homme sans qu'elle puisse s'en empêcher. Il n'avait plus cet air moqueur et mauvais d'autrefois. De l'adolescent qu'elle avait connu, il ne gardait que ce sourire au coin énervant –mais craquant– au coin des lèvres et son regard gris indéchiffrable, et ce n'était pas pour lui déplaire.
Se tenant les côtes, Malfoy se calma et se cala de nouveau dans son siège. Il reprit sa respiration avec un sourire pour la fenêtre. Il n'osait pas la regarder, réalisa-t-elle.
- Excuse-moi, dit-il. C'est juste que... Ça m'a surpris. Ce dîner risque d'être une telle catastrophe. Je n'ose imaginer la tête des convives quand ils me verront débarquer.
- Débarquer à mes côtés, marmonna-t-elle en repensant au fossé visible qui les séparait.
Hermione redémarra en bougonnant.
- C'est vrai, renchérit le Serpentard quelques minutes plus tard. D'ailleurs, ne devrait-on pas se préparer à la foule de questions pour être un minimum crédibles ? Nous ne savons rien de l'autre, excepté que je sais que tu n'es plus avec Weasley depuis quelques temps et que tu es en voie de rencontrer sa nouvelle petite amie.
Elle se mordilla les lèvres, puis le fusilla du regard.
- Je suis célibataire aussi, au passage, haussa-t-il les épaules.
- J'espère bien !
- Eh bien, je ne pensais pas que tu étais intéressée.
- Je veux dire, ça n'aurait pas été correct que tu endosses ce rôle sinon, répondit-elle mortifiée. Je ne l'aurais pas accepté.
Il lui sourit.
- Oh, je ne l'aurais pas accepté non plus. J'ai des principes, merci.
Malfoy remit un peu de musique, juste de quoi avoir un fond sonore, suffisamment délectable pour que le silence ne soit pas trop embarrassant.
- A part ça, il me semble que tu es avocate, non ?
- Euh, oui. Je ne savais que c'était parvenu jusqu'à toi.
- C'est Blaise qui m'en a touché quelques mots. Tu sais, quand il a eu recours à ton assistance.
- Ah oui, en effet, une moche affaire de préjugés, dit-elle en se rappelant son cas. Ancien Mangemort et homme noir, il s'était attiré les foudres d'un couple aux idées pour le moins... étriquées et racistes.
- Dois-je conclure que tu crois aux secondes chances ?
Question épineuse. Hermione fredonna sans en avoir conscience un bout de la chanson qui passait à la radio, tout en réfléchissant à cette question. Il était vrai qu'elle s'était tenue aux côtés de Blaise Zabini. Pour autant, l'homme qu'elle avait défendu bec et ongles l'avait convaincue. Et puis elle détestait l'injustice, et le racisme, et toutes ces discriminations horribles. Elle pencha la tête sur le côté sans quitter la route des yeux.
- Je suppose que ça dépend. Tout dépend des situations et des personnes. Blaise m'a paru sincère et les preuves contre lui avaient été falsifiées à un point que mon sens de la justice n'a fait qu'un tour face à ce bas manège !
- Ah, Hermione Granger, la justicière, sourit Malfoy.
Elle se mordilla les lèvres.
- Et toi ? répliqua-t-elle sans lui laisser le temps de continuer. Comme ça, tu possèdes une boutique de bijoux ?
- Plusieurs. Tu es tombée sur la plus grande et la plus florissante, mais j'en possède d'autres. A Manchester, Bath, et Edimbourg, par exemple.
- Ce n'est pas ce que je te voyais faire...
- Oh, je n'avais aucune envie de reprendre les fraudes de mon Père, lâcha-t-il avec humeur. Et j'aime ce que je fais.
Hermione tourna à un embranchement en ruminant la réponse de son passager. Le ressentiment du Serpentard n'était pas passé dans l'oreille d'une sourde et, quoi qu'elle en pensât, elle était d'une curiosité maladive...
- Cela a dû être dur, pour toi, murmura-t-elle, encourageante.
- A partir de quand estimes-tu qu'on peut donner une seconde chance ? Qu'est-ce qui te fait te décider ? Décider les gens ?
- Je ne sais pas... Je suis sensible à la force des regrets, qui se concluent par des actes, par exemple. Pour les autres, je ne sais pas.
- Les regrets et les actes n'ont pas suffit pour Blaise, Hermione. Ni pour moi, tu sais.
La conversation avait pris un tour beaucoup plus sérieuse qu'elle ne l'avait imaginé. D'un coup d'œil, elle l'invita à continuer. Elle n'osait rien dire, de peur de le voir se rétracter et se taire.
- Il a fallu tout reconstruire de zéro, repartir de rien, pour commencer. Et ensuite, prouver et reprouver chaque fois sa bonne foi, encaisser les propos, ne plus jamais avoir le droit à l'erreur, même la plus petite et singulière erreur. J'ai passé trois ans à Azkaban, ce qui m'a coûté mais le prix est trop bas pour les autres. J'ai ensuite réparé les dettes de mon Père, toutes jusqu'aux dernières, et ça n'a pas suffit une fois encore. J'ai vendu mon Manoir et tout ce qui a pu toucher de près ou de loin à Voldemort, et les gens ont continué de m'en vouloir. J'ai continué de m'en vouloir, aussi. Jusqu'à il y a peu. Maintenant ça me passe au delà de la tête, j'ai eu la seconde chance que j'attendais sans le vouloir.
Les pensées de la jeune femme étaient vides. Elle ne s'était pas attendu à ce que son ancien-camarade se livre de bon cœur et avec une telle sensibilité non-feinte. Hermione pouvait sentir sa rancœur, sa douleur, son angoisse. Elle avait étrangement mal pour cet homme.
- Il est arrivé quoi ? Il y a peu ? murmura-t-elle sans vouloir paraître désespérée de connaître la suite.
- Il est arrivé qui, rit-il. Je me suis fait des amis. Des vrais.
Il remit distraitement une boucle qui gênait la vision d'Hermione derrière l'oreille de la jeune femme avant de continuer, l'air de rien, tandis que l'air de la Gryffondore en question lui resta coincé au fond de sa gorge.
- Des moldus.
- Des moldus ?! s'écria-t-elle en réveillant le chiot à l'arrière qui aboya.
- Oui. Ne sois pas surprise et mets-toi à ma place cinq minutes. Où se réfugier ? Où trouver l'anonymat et la paix quand on est harcelé de critiques ?
- Ça fait sens... Et je comprends peut-être mieux pourquoi tu ne m'es plus si hostile.
- Je ne te suis plus du tout hostile. Je suis navré de ce que j'ai pu te faire, au passage. Sincèrement. Et je suis désolé de ce que tu peux encore penser de moi.
Il prit le chiot qui commençait à s'agiter sur ses genoux et ils échangèrent un regard où bien plus de choses furent transmises qu'en de simples mots. Hermione lui sourit timidement.
- Continue, dit-elle. Ça m'aidera peut-être à changer cette idée que j'ai de toi.
- J'ai fait une école de commerce, coupé de toute magie, avec peu de lien de mon passé hormis Blaise. J'y ai rencontré des gens que je vois encore, et je suis revenu parmi les sorciers une fois bien sûr de mes capacités. J'ai acheté quelques bâtiments, j'ai monté peu à peu mes boutiques. Mon nom n'est plus aussi mentionné qu'avant et je me fais très discret, mais ça me va. Ça me va beaucoup mieux. Et puis, ajouta-t-il, taquin, tu débarques de nouveau dans ma vie et tu me promets vraiment un Noël amusant. Que demander de plus ? C'est une des choses les plus divertissantes qui me soient arrivées ces derniers temps alors merci.
- Merci à toi, oui.
- De ? Ah ! s'exclama-t-il avec un éclair de compréhension. De t'accompagner parce qu'en quelques mots : tu as peur ?
- Non, le fusilla-t-elle du regard. Merci d'avoir été aussi honnête. Mais merci aussi pour ça.
Malfoy haussa les épaules.
- Et maintenant, dit-il. Vas-tu me confier en retour... quelle est ta couleur préférée ?
- Ma couleur préférée ?
Contre toute attente, Hermione rit. Ce trajet lui réservait d'étrange surprise et suite à la conversation qu'ils venaient d'avoir, elle ne pensait pas qu'ils changeraient si vite de sujet.
- Il faut bien que j'en sache un peu sur tes goûts, non ?
- Oui, oui, c'est vrai. Eh bien, j'aime beaucoup le violet.
- D'où la robe...
- D'où la robe, confirma-t-elle, non sans apprécier qu'il ait remarqué sa tenue. Et le bleu. J'aime bien le bleu. Et toi ?
- Tu vas me trouver si conventionnel, le vert. Après toutes ces années passées au sein de meubles et de tapisseries de cette couleur, je ne suis même pas lassé. J'adore le vert.
Ils continuèrent à se poser des questions de cette trempe pendant une partie de la route. Malfoy haussa un moment le son pour faire découvrir à la jeune femme une musique particulièrement charmante dont les paroles faisaient écho chez elle –et qui faisait apparemment partie des préférées de Malfoy. Ils parlèrent également d'art, de musique, de cinéma, et même de littérature.
Se connaître un minimum n'était pas une mauvaise idée... et la discussion avait bel et bien fini par détendre Hermione qui n'avait plus cette angoisse lancinante à l'idée de rencontrer la petite amie de Ron. A vrai dire, elle l'avait même oubliée. Elle avait oublié Ron, Ginny, Harry, et toute la famille, par la même occasion. La conversation n'était pas sans l'aider à cerner le nouveau Malfoy. Et le nouveau Malfoy n'était pas mal –pas mal du tout.
La jeune femme ralentit dans l'allée menant à la maison des Weasley. Au bout du chemin, Le Terrier se distinguait déjà par ses dizaines de fenêtres allumées et ses décorations lumineuses qui réveillaient tout le jardin. L'arbre gigantesque qui servait de parasol en été n'avait pas été épargné. Il illuminait toute la cour, c'était surréaliste. Grâce à la lumière, Hermione venait même de voir un gnome se glisser dans un buisson, affublé d'un bonnet de Noël –une idée de George, sans aucun doute.
Ils avaient vu les choses en grand cette année, sourit Hermione en réfrénant la pensée que c'était peut-être pour impressionner la nouvelle venue. C'était beau. C'était féérique. Et elle espérait quelque part également que ça en mettrait plein les yeux à Malfoy par la même occasion, lui qui avait toujours tant critiqué cette famille qui lui était chère à son cœur.
Elle se gara et se tourna vers ce dernier.
Il dormait depuis une petite vingtaine de minutes, bercé par le mouvement de la voiture. Le chien avait réélu domicile à l'arrière mais le jeune homme gardait son bras comme si l'animal était toujours là, lové contre lui. Hermione détestait ce quelque chose d'attendrissant qu'elle ressentait quand elle voyait son ancien camarade faire preuve de tendresse. Dans son sommeil, Malfoy n'avait ni remarqué que le berger allemand avait préféré regagner le siège arrière ni qu'ils étaient arrivés. Il remarquait encore moins à quel point il avait l'air si doux.
D'une main, elle le secoua. Peut-être un peu trop brusquement, comme si elle se secouait elle-même au passage.
- Nous sommes arrivés, dit-elle avant de se détacher et de sortir de la voiture.
Ah ! Un peu d'air frais. Loin de l'intérieur petit de la voiture. Loin de l'ex-Serpentard qui avait tant changé qu'elle aimait un peu trop ce qu'elle avait devant elle. Elle regarda le ciel, dont les étoiles se distinguaient à peine ce soir-là, puis son regard dériva jusqu'à l'arbre majestueux et scintillant de la cour. Cet arbre lui rappelait toujours autant de bons souvenirs...
Draco Malfoy s'étira lentement et avisa la maison devant laquelle ils s'étaient arrêtés. Il avait déjà vu le Terrier, dans le journal. Mais en vrai, il avait un certain charme coquet qui ne transparaissait pas en photo. Il sortit en prenant son temps, observant lentement les alentours, et rejoignit Hermione de son côté de la voiture.
- Besoin d'aide ?
- Non, je pense laisser les paquets dans la voiture pour le moment. On prendra seulement notre ami à quatre pattes !
Elle se tourna enfin vers son partenaire, sortie de ses rêveries. Contrairement à elle, il ne regardait ni le ciel ni les décorations, son regard était rivé sur la maison et en particulier la baie vitrée du salon.
- Qu'y a-t-il ? Es-tu stressé tout d'un coup ? taquina-t-elle.
- Pas autant que toi, je pense..., renvoya-t-il. Et pas autant que tu le seras quand je te dirais ce que je vois.
- Et que vois-tu ?
- Des curieux à la fenêtre, répondit-il avec un sourire en reportant son attention sur elle. Beaucoup de curieux.
Hermione en rougit, d'embarras ou de colère, elle ne le sut. Malfoy venait sûrement de deviner qu'elle n'avait jamais invité personne auparavant et que son geste venait d'attirer tous les regards sur eux. Comme il devait avoir envie de faire demi-tour ! Comme il devait se retenir de se moquer d'elle ! Et dans son cas, comme elle était effectivement stressée désormais !
- Je ne suis jamais venue accompagnée, chuchota-t-elle honteusement. Enfin à part, Ron. Et ils vont sûrement deviner que c'est une vaste blague en un claquement de doigts, tu verras.
- Me fais-tu confiance ?
- Est-ce vraiment une question ? Je pense que tu connais la réponse.
Elle haussa un sourcil, attendant qu'il cherche à la convaincre mais le fourbe lui adressa son fameux sourire en coin et ce sourire lui fit louper un battement de cœur. Il se pencha vers elle, s'accoudant à la carrosserie de la voiture, et elle n'eut pas la force –ni l'envie– de le repousser. Sa présence l'hypnotisait presque. Ils étaient terriblement proches, trop, au point qu'elle en avait le souffle restreint. Hermione leva difficilement les yeux vers lui tandis qu'il posa naturellement son front contre le sien.
Ce contact joueur, et pourtant intime, déclencha une ribambelle de frissons le long de son dos. Combien de temps s'était écoulé depuis qu'elle s'était retrouvée aussi proche d'un homme ? Aussi près d'une bouche aussi sensuelle ? Aussi près d'un tel regard ?
Soudain, il faisait bien chaud.
Et elle pouvait entendre la jeune Gryffondore de seize ans lui demander avec stupéfaction comment faisait-il pour la toucher avec autant de facilité ? Comment Draco Malfoy pouvait-il ainsi se tenir devant elle, après toutes les horreurs qu'il avait dit et pensé à son sujet ?
Mais la question qui primait surtout, c'était comment, elle, arrivait-elle à se laisser toucher et s'en délecter avec autant de facilité ? Comment arrivait-il à lui faire oublier, aujourd'hui, tous ces mots désagréables d'autrefois ?
Il sourit et elle défaillit en réalisant qu'il était loin, vraiment loin, d'être déplaisant.
- Me laisseras-tu t'embrasser, Hermione ?
Mouhihihihi.
Comment ça je finis sur un mini cliffhanger ? * se sent à peine coupable*
Rendez-vous la semaine prochaine pour la seconde partie ;)
J'espère que l'idée d'un OS de Noël, tout doux tout mignon, à savourer pour les fêtes vous plaît.
On se retrouve bientôt !
Slyth.