Note de l'auteure:

Eh bien, voilà, je retente un Aka/Kuro. J'espère qu'il vous plaira autant que le précédent, même s'il est différent.

Rating: M

Pairing: Aka/Kuro

Les perso n'appartiennent qu'à FUJIMAKI-Senseï.


TOI ET MOI, POUR TOUJOURS.

Chapitre 1.

Kuroko était en train de faire ses cartons. Il avait presque terminé. Il fallait dire qu'il avait un peu d'entraînement en la matière. Cinq ans auparavant, il avait dû faire la même chose pour aller vivre chez son cousin par alliance, après le décès de ses parents et de sa grand-mère dans un banal accident de la route.

La différence avec cette époque était qu'il avait moins de peine, qu'il avait moins mal. Cinq ans auparavant, une douleur insupportable avait assailli tout son être et ne semblait pas vouloir lui laisser de répit. Les larmes avaient coulé sans s'arrêter des jours durant. Il avait eu beaucoup de mal à finir ses cartons, les pleurs lui brouillant constamment la vue. Il y avait la nausée, aussi, qui ne le laissait pas tranquille, que ce soit le jour ou la nuit. Aujourd'hui encore, cette douleur était présente. Moins vive, plus sourde, mais bien réelle.

Par contre, pour son cousin, il s'était juste demandé où il allait pouvoir vivre. Il ne ressentait pas de peine pour sa mort. Il n'était jamais agréable avec Kuroko et lui demandait d'être le plus discret possible. Il lui avait clairement dit qu'il ne l'avait recueilli que parce-qu'il n'avait pas eu le choix. Et effectivement, il lui avait bien fait sentir, pendant cinq longues années, qu'il était un indésirable. Oh, bien-sûr, il mangeait à chaque repas, il avait des vêtements corrects, et il n'était pas battu. Il était simplement ignoré.

Il se rappelait parfaitement le jour où son cousin avait organisé une petite fête. Il était censé rester dans sa chambre sans en sortir, sous aucun prétexte. Mais les envies pressantes ne se commandent pas. Il avait donc essayé d'aller jusqu'aux toilettes discrètement. Il était donc passé devant la chambre de son cousin dont la porte était mal fermée. Il avait bien vu l'homme et la femme s'adonner aux plaisirs charnels sans aucune retenue, et surtout sans faire attention à lui, comme s'il n'était pas là. Peut-être l'avaient-ils vu, peut-être pas. Il ne pouvait pas en être sûr. Il était juste clair que sa présence était trop insignifiante pour que son cousin daigne fermer cette fichue porte. Mais c'est ce jour là qu'il avait réalisé qu'il était gay. Loin de l'exciter, cette scène l'avait laissé froid, et l'avait presque dégoûté. Pourtant cette femme avait l'air plutôt bien faite, mais elle le laissait insensible, alors que les corps de ses coéquipiers, à Teikō, l'attiraient plus que de raison. Il les matait même, discrètement. Surtout celui de son capitaine...

Il devait arrêter de rêvasser et finir de préparer ses affaires. Le camion de déménagement arriverait de bonne heure. Il se dépêcha donc de boucler ce qu'il restait, dîna rapidement et alla se coucher après une courte douche.


Les déménageurs arrivèrent pile à l'heure. Une fois toutes ses affaires chargées, il laissa partir le camion et monta dans le taxi qui l'attendait pour l'emmener à la gare. Lui, il prendrait le Shinkansen, bien plus rapide et confortable.

Installé pour ses 2h20 de train, il repensa aux événements des derniers jours. Tout avait été si vite. L'overdose de son cousin, la police qui frappe en pleine nuit pour lui annoncer la nouvelle. Les services sociaux qui débarquent le lendemain. La peur qu'on le place en foyer d'accueil. Aucune famille d'accueil n'accepte d'adolescent de 17 ans. Mais non. Les assistantes sociales n'étaient pas venues pour l'emmener avec elles. Elles étaient venues lui annoncer le nom de son nouveau tuteur légal, ainsi que sa nouvelle adresse. Ce fut ainsi qu'il apprit qu'il devrait se construire une nouvelle vie, dans une nouvelle ville qu'il ne connaissait que de nom. Heureusement qu'il ne serait pas tout seul. Il se demandait quand même comment son ami avait pu réussir ce véritable tour de force. C'était même carrément un miracle.

Bien-sûr, il était triste de quitter Seirin, et tous les amis qu'il avait à Tōkyō et ses alentours. Il laissait Kagami et le reste de l'équipe, mais aussi Aomine, Kise et même Midorima. Mais il était tellement heureux de retrouver son ancien capitaine, son premier amour, son premier fantasme. Son amour actuel, son fantasme vivant. Surtout depuis qu'il était redevenu lui même, après la finale de la dernière Winter Cup et le match contre Jabberwock. (Je suis sympa, je ne vous spoile pas!). Il savait que grâce à lui, il n'aurait aucun problème pour s'intégrer malgré le fait qu'il arrive après le début du semestre. Et il savait bien que c'était grâce au nom des Akashi qu'il avait été admis aussi facilement à Rakuzan. Ce n'était certainement pas grâce à ses bulletins, ni au prestige de son nom de famille. Il n'était qu'un lycéen ordinaire, de niveau moyen, orphelin et gay de surcroît. Qui aurait voulu de lui si Akashi n'était pas intervenu? Il devrait, d'ailleurs, lui demander comment il avait fait. Cette question tournait et retournait en boucle dans sa tête depuis plusieurs jours, sans jamais trouver de réponse.


La voix dans les hauts-parleurs du train annoncèrent l'arrivée prochaine en gare de Kyōto et Kuroko se prépara à descendre. Sa nouvelle vie allait commencer. Ayant mis l'intégralité de ses affaires dans le camion de déménagement, il n'avait qu'un sac à bandoulière avec lui. Il descendit sur le quai et ses yeux se mirent à chercher une chevelure rouge feu. Ils n'étaient pas très grands, ni l'un ni l'autre, mais en pleine journée, en pleine semaine, il n'y avait pas grand monde dans le train, et dans la gare non plus. Leurs regards se trouvèrent vite, s'accrochèrent et ne se lâchèrent plus. Ils venaient de se retrouver. Enfin.


*Ce chapitre est terminé. Il n'est pas très long, il manque de dialogue, mais il sert à planter le décor pour la suite. Je ne pouvais pas parachuter Kuroko à Rakuzan comme ça, sans raison. Mais la suite sera plus centrée sur la relation de nos deux amis.

Merci de m'avoir lue, et à la semaine prochaine!

N'oubliez pas la petite review, merci!

Bises.