Auteur : Zophia Maev Evans
Résumé : Après la guerre, le résultat est sans appel pour Harry. Son dernier combat avec Voldemort a endommagé son noyau. Coupé de son monde, Harry voyage. Mais c'est à Voterra que son destin va changer. Sa rencontre fortuite avec un vampire et un déjeuné écourté lui ouvrira les portes d'une nouvelle vie.
Disclamer : Rien ne m'appartient si ce n'est l"histoire. Les personnages d'Harry Potter sont à JK Rowling et ceux de Twilight à Stephenie Meyer.
Chapitre 1
Il regardait les cercueils être mis en terre, les souvenirs de ses deux amis remontant à la surface. Autant douloureux que les bienvenues, il les laissa le submerger, honorant leurs mémoires une ultime fois avant de continuer à vivre sa vie. Une fois les cercueils hors de vue, il se retourna et s'éloigna de la tombe. Le service funéraire était suivi d'un banquet au ministère afin de commémorer ces deux héros morts pendant la bataille finale. Seulement, il n'avait pas envie d'être entouré d'hypocrite qui, quelques années avant encore, dénigrait et refusait d'engager un loup-garou. Une fois la grille du cimetière passé il transplana directement dans le Hall du Square Grimmaurd. Il enleva son manteau, l'accrocha à la patère derrière la porte, retira ses chaussures, défit sa cravate et ses boutons de manchettes tout en se dirigeant vers sa chambre au dernier étage. Il était encore tôt, à peine cinq heures et demie de l'après-midi, mais depuis la bataille finale et le contrecoup de son duel il se sentait de plus en plus fatigué. Sans s'en inquiéter plus que ça, il se coucha et s'endormit presque immédiatement une fois sa tête sur l'oreiller.
C'est seulement trois heures plus tard qu'il fut réveillé par Kreattur qui lui avait préparé le souper. Groggy, il s'attabla dans le salon qui jouxtait sa chambre et mangea mécaniquement. Une fois fini et un peu plus réveillé, il remarqua le paquet de lettre qui l'attendait sur le guéridon près du canapé devant la cheminé du salon. Las, il s'assit devant le feu et commença sa lecture. Une provenait du Ministre de la Magie qui s'inquiétait de ne pas l'avoir vu lors du banquet post-funérailles. Une autre venait de Molly Weasley l'invitant au dîner dominical familial – dîner qu'il refuserait une fois de plus comme tous les précédents depuis la Bataille Finale – et la dernière venait d'Hermione. Celle-ci s'inquiétait de plus en plus de sa fatigue et de son manque de socialisation, elle avait peur qu'il ne tombe dans une déprime profonde et finisse par réaliser ce que Voldemort n'avait jamais réussi à faire en dix-sept ans. Et peut-être qu'elle avait eu raison de s'inquiéter dans les premiers temps après qu'il soit sorti du coma. La bataille l'avait moralement et physiquement drainé tant et si bien qu'il avait du mal à se projeter dans l'avenir. Dans les semaines qui suivirent, il avait plusieurs fois pensé à rejoindre ses parents. Pourtant, inconsciemment il savait qu'ils seraient un peu déçus de ne pas le voir vivre une vie pleine et heureuse après les obstacles qu'il avait traversés.
Apprendre tous les décès qui avaient eu lieu pendant la bataille n'avait pas aidé son état d'esprit mais participer et aller aux funérailles l'avait grandement fait avancer et tourner la page. Maintenant il réfléchissait sérieusement à quoi il allait consacrer le reste de sa vie. Il avait de suite éliminé Auror. Il avait bien eu assez de Voldemort pour passer le reste de sa vie à traquer des petites frappes et autres sorciers noirs voulant dominer le monde. En fait, il pensait sérieusement à un métier qui le ferait voyager et auquel il pourrait y prendre du plaisir ainsi que faire un peu de tourisme en même temps. Briseur de malédiction était pour le moment en tête de liste mais collecteur d'ingrédient ou chasseur d'artefact freelance y figurait aussi et sa dernière année à Poudlard sera décisive dans son choix final. L'année commencerait dans deux mois et le brun n'avait pas vraiment hâte de se retrouver entourer d'autant de personnes. Passer une année quasi complète avec pour seul compagnie Ron et Hermione puis jeter dans la recherche au diadème vite suivie de la Bataille Finale, n'avait pas vraiment fait de lui un papillon social. Il avait donc tout l'été pour se reposer et réfléchir ainsi que booster un peu sa sociabilité afin de ne pas être trop pris au dépourvu à la rentrer. De plus son anniversaire se tenant dans un mois, il ne pourrait alors pas éviter l'habituelle fête d'anniversaire chez les Weasley. Jetant les lettres dans la cheminée, il se perdit de nouveau dans ses souvenirs. Fixant le feu consumant le parchemin, Harry finit par s'endormir sur le canapé. Il ne sentit donc pas Kreattur le faire léviter et le coucher dans son lit.
Les semaines qui précédèrent sont anniversaire se passèrent dans un flou le plus total pour lui. Il dormit beaucoup, toujours convalescent, sortit très peu mais eut la visite d'Hermione et Ron de temps en temps. Il les soupçonnait d'ailleurs de venir le voir principalement pour vérifier qu'il était toujours en vie. Ron ayant fait sa demande en mariage pas longtemps après la Bataille Finale, ils passaient le plus clair de leur temps à planifier le mariage tout en gérant les interférences de Molly qui s'en donnait à cœur joie. Se reconcentrant sur le présent, Harry se planta devant son armoire afin de décider quel tenue porter pour sa fête d'anniversaire « surprise ». Soupirant, il finit par prendre la première à porter de main, un jean noir et un pull à col roulé noir. Il s'habilla en vitesse et avant de laisser son angoisse parler et le convaincre de rester terrer chez lui, pris la cheminette et atterrit dans la cuisine du Terrier.
À peine se fut-il remit sur ses pied suite à son atterrissage désastreux habituel qu'il se retrouva les bras plein d'une Molly Weasley heureuse de le voir.
« Harry ! Mon chéri, je suis si contente que tu sois venu ! Tu devrais venir plus souvent, on te voit à peine depuis quelques mois ! » Le tenant à bout de bras elle reprit de plus belle. « Mais regarde toi ! Tu as maigris ! Déjà que tu n'es pas bien gros, je suis sûre que Kreattur te nourris pas assez, viens donc assieds-toi je vais te donner une assiette ! »
« Vraiment, Mme Weasley, c'est pas nécessaire, j'ai bien mangé à midi. Je vais aller dire bonjour à tout le monde. Mais je suis content aussi d'être là, j'ai été occupé ces derniers temps mais j'aurais dût donner des nouvelles. »
Harry sortit de la cuisine, se hâtant pour ne pas laisser le temps à la mère Weasley de répliquer. Il se sentit un peu coupable de lui avoir mentit mais il jugeait préférable de faire un petit mensonge que de l'inquiéter avec ses problèmes. Elle avait déjà eu beaucoup de mal à surmonter la mort de Fred.
Tout à ses réflexions, Harry se dirigea vers le bruit qu'il entendait venant du jardin. La journée d'été étant belle, tout le monde profitait du soleil et du temps idéal pour une partie de Quidditch. Il fit son entrée discrètement dans le jardin, observant dans un premier temps ses amis libre de tous soucis et inquiétudes. Ron, Georges, Charlie, Ginny, Bill et Angélina disputaient un match serré, Arthur et Kingsley étaient attablés et échangeaient des nouvelles et potins sur le Ministère, Hermione, Luna et Neville quant à eux parlaient de leur projet d'avenir et de temps en temps acclamaient les joueurs. Un peu plus loin, à l'ombre d'un chêne se prélassant sur une couverture rouge et bleu à carreaux, Andromèda, Fleur et Minerva roucoulaient autour d'un Teddy ravi de l'attention si on en jugeait par la couleur de ses cheveux d'un rose vif.
Harry hésitait franchement à sortir de l'ombre et perturber la paix, la tranquillité et la joie qui régnait dans le jardin. Il n'était franchement pas d'humeur à socialiser mais si on y repensait il ne l'était pas depuis plus d'un an maintenant. Soupirant de lassitude, Harry rassembla son courage de Gryffondor qui devait traîner quelque part au fin fond de son esprit et s'avança doucement dans le jardin. Le premier à l'apercevoir fut Neville qui lui sourit doucement en se levant pour venir le saluer. Son mouvement attira l'attention des deux jeunes filles qui se tournèrent vers lui. Le sourire que lui décerna Hermione était si large et éblouissant qu'il culpabilisa de l'avoir inquiéter ces derniers mois. Celui de Luna plus discret et compréhensif le soulagea grandement et c'est le cœur un peu plus léger qu'il s'approcha de ses amis. Hermione, une fois debout, courut vers lui en criant son prénom, ce qui bien sûr interpella le reste des personnes présentes. L'attention de tout le monde se tourna alors vers lui, ce qui le mit mal à l'aise. Malgré sa popularité dans le monde sorcier, attirer l'attention était bien une des seules choses auxquels il ne s'habituerait sûrement jamais. Même entre amis, il lui était de plus en plus compliqué de ne pas se sentir hyper conscient de lui-même quand l'attention était sur lui. Toutefois il était bien conscient que les regards qu'il recevait étaient amicaux, le regard de ses proches et ceux avec qui en temps normal il était relativement à l'aise. Il soupira doucement dans l'étreinte de sa meilleure amie puis se détacha d'elle. Aussitôt remplacer par Luna qu'il considérait comme une petite sœur puis vint les étreintes plus « virile » de ses amis masculins.
Ginny fut la dernière à lui adresser la bienvenue, se contentant d'un sourire et d'un mot avant de commencer une discussion avec son frère Bill. Harry était un peu attristé de voir que leur séparation, ou tout du moins son refus de reprendre leur relation après la guerre, avait créé un fossé entre eux. Il espérait qu'avec le temps et peut-être un nouveau petit ami pour Ginny, leur relation redeviendrait ce qu'elle était sans les baisers et les moments intimes d'un couple. Les retrouvailles terminées semblèrent donner à Molly le moment idéal pour commencer les festivités. Elle les enjoignît donc tous à s'attabler et bientôt une joyeuse bousculade se fit à table. Tout le monde se passaient les plats les uns les autres dans un méli-mélo de bras tant et si bien qu'un inconnu en aurait été effrayé.
Le reste de la journée passa tranquillement, tous profitant de l'après-guerre et du sentiment de liberté plus fort qu'à l'habitude. Et même si par moment le lourd sentiment de tristesse pesait parfois sur l'assemblée au souvenir des absents, la joie n'en restait pas moins présente. Il commençait à se faire tard et Harry sentait s'engouffrer en lui un sentiment d'anxiété incompréhensible le prendre. Il savait que s'était irraisonné, tous ici étaient des personnes de confiance. Toutefois le sentiment ne fit que s'accroître d'heure en heure. Quand vint le moment de souffler les bougies de son gâteau, l'attention se focalisa sur lui. L'anxiété augmenta, ses mains se mirent à trembler. Tout le monde se mit à chanter. Sa respiration se fit laborieuse. Molly s'avança fièrement avec son gâteau maison triple chocolat. Des sueurs froides traversèrent son corps de part en part. Le gâteau fut déposé, la chanson se termina et les regards se fixèrent sur lui dans l'attente.
Ce fut soudain, personne ne compris ce qui se passa alors. Une déferlante de magie pure renversa tout le monde, sauf Harry. Harry qui en était l'origine. Harry qui n'entendait ni ne voyait plus personne. Harry, perdu dans les méandres douloureux de son angoisse. Sa magie erratique cherchant une cible physique. Puis d'un coup, plus rien. Plus de magie dans l'air, plus un bruit ne se faisait entendre. Un silence oppressant étreignit le cœur des personnes rassemblées, tous sentaient le calme avant la tempête. Plusieurs secondes s'étirèrent dans une attente insoutenable, quand brusquement un crac étourdissant retentit, brisant le silence. Accompagné d'une déferlante de magie qui saccagea une bonne partie du jardin, blessant quelques-uns des invités dans sa folie destructrice.
Lorsque le calme revint, ils fixèrent la source du désastre mais ne trouvèrent qu'une place vacante. La chaise, toujours debout, sur laquelle était installé Harry à la table du dîner, était à présent vide. Aussi indemne que lorsque Molly et Arthur l'avait acheté il a de ça plusieurs décennies. Elle détonnait face aux divers objets cassés, plantes déracinées ou personnes blessés et bousculés éparpillés autour d'elle. Mais surtout, pour tout le monde, elle était le symbole de l'absence et de la culpabilité d'Harry sur ce qui venait de se produire. Tous étaient bien sûr inquiets pour lui, mais personne ne chercha à le trouver. Ils soignèrent leurs blessés, réparèrent, jetèrent et rangèrent du mieux qu'ils purent puis se regroupèrent dans le salon pour discuter et se rassurer. La soirée se finit tranquillement, les cadeaux d'Harry, pour ceux qui survécurent, furent mis de côté. La distance qu'avait instauré Harry ces derniers mois, n'en fut alors que plus flagrante dans le comportement de chacun se jour-là. Fatigué, ils avaient presque abandonné l'espoir d'aider quelqu'un qui ne voulait pas l'être. Et ils se dirent que finalement, un peu de distance avant la rentrée aiderait peut-être.
Harry était réapparu au Square Grimmaurd, tremblant et aussi faible qu'un chaton asthmatique. Sa magie était calme, en fait, il avait du mal à la ressentir. Comme si elle était partie. Il supposa alors qu'il était magiquement épuisé, la crise chez les Weasley avait dût faire sortir la quasi-totalité de sa magie. Celle-ci, dans un dernier effort pour le protéger avait dût le faire transplaner en sécurité chez lui. Ne pouvant plus bouger, Harry appela Kreattur. Il fut mis au lit avec ordre de se reposer, ordre qui ne fut pas nécessaire puisqu'à peine la tête poser sur l'oreiller qu'il s'endormit du sommeil du juste.
Le mois d'Août se passa dans l'isolation totale pour Harry. Il n'eut aucune nouvelle de ses amis et autres connaissances. Même le Ministère le laissa tranquille, ce qui au final n'était pas vraiment étonnant puisque Kingsley était présent le jour de son anniversaire. La semaine qui suivit sa crise, il resta aussi faible que le premier jour. Toutefois sa magie revenait petit à petit. Il fallut attendre une autre semaine et demie pour qu'une nouvelle crise n'arrive. Il avait eu le temps de reprendre un peu de force et arrivait à vaquer aux peu d'occupations qu'il avait quand elle se produit. Harry avait entreprit d'aider Kreattur a remodelé la maison des Black. Il s'occupait à trier et nettoyer le grenier, jetant des sorts de nettoyage, d'allègement sur les cartons lourds et de réduction pour pouvoir plus facilement les déplacer. Tout se passait très bien, jusqu'en fin de journée. Alors qu'il nettoyait la pièce en elle-même avant d'y disposer les cartons de manière ordonné, la fenêtre qu'il visait d'un Récurvite pour la nettoyer explosa. Surpris, il eut à peine le temps de jeter un bouclier pour se protéger des éclats de verre mais le second sort ne fit qu'aggraver les choses. Et, bien que le bouclier ait l'effet escompté, il propulsa Harry à l'autre bout de la pièce en explosant aussi après quelques secondes. Laissant de nouveau Harry faible, certes moins que précédemment, mais de nouveau blesser. Le choc ayant été brutal pour sa tête, il dût rester éveiller les 24 prochaines heures pour prévenir d'un traumatisme crânien.
Ce genre de crise arriva à chaque fois qu'il utilisait un peu trop intensivement sa magie. De petits incidents arrivaient aussi de temps en temps, ceux-ci étaient toutefois plus discret et pouvait s'apparenter à de la maladresse. La rentrée approchant, il devenait de plus en plus inquiet sur les répercutions qu'auraient de telles crises à Poudlard. Il ne pouvait pas réduire son utilisation de magie le temps que tout rentre dans l'ordre. D'autant plus que les cours de 7ème année étaient beaucoup plus exigeants. S'il voulait exercer le métier qu'il voulait, il devait travailler dur. Soupirant de dépit, avec toujours aucune solution définitive en tête, il décida de ne plus s'en servir jusqu'au premier cours. C'est ainsi que le reste de la semaine avant le fatidique 1er Septembre se passa.
La locomotive écarlate répandait toujours sa fumée au-dessus de la foule lorsqu'il arriva sur le Quai 9 ¾. Harry se souvint alors avec émotion de la première fois qu'il l'avait vu. Il venait de rencontrer les Weasley et était de suite parti chercher une place libre. Il n'avait pas vraiment fait attention à quel point ce train était littéralement ce qui liait son ancienne vie à la nouvelle qu'il s'apprêtait à commencer. Et maintenant qu'il entamait convenablement sa dernière année, il en était beaucoup plus conscient. Poudlard allait lui manqué, malgré les événements qui s'y était déroulé elle était et resterait à jamais son premier foyer. C'est avec un sourire nostalgique et un brin déprimé qu'il monta dans le train se trouver un compartiment libre. Il ne chercha pas ses amis, Hermione avait décidé de faire carrière au Ministère et Ron d'aider Georges à la boutique pendant un temps avant d'entrer dans le programme d'entrainement des Aurors. Quant à Neville et les autres de son année, il avait passé leur diplôme cet été. Les seules qu'il connaissait et qu'il retrouverait cet année était Luna et Ginny, qui était sans doute ensemble. Arrivant à la fin du train, il trouva enfin un compartiment de libre, s'y installa et sortit un livre de potion pour le trajet.
C'est toujours plonger dans sa lecture que Luna le trouva plusieurs heures après le départ du train. Après quelques mots d'accueil échanger, elle s'installa avec la dernière copie du Chicaneur, dont son père avait repris la publication depuis la fin de la guerre. Le reste du trajet fut silencieux et Harry se surpris à penser qu'il serait bien seul cette année. Soupirant légèrement, il descendit du train et se dirigea vers les calèches tirés par les sombrales au côté de Luna qui avait été rejointe par Ginny. Celle-ci lui adressa vaguement un bonsoir et continua sa discussion avec la Serdaigle. Le trajet se fit dans les chuchotements légers des deux filles, et le silence désarçonné d'un deuxième année qui s'était malencontreusement retrouvé avec eux.
La Grande Salle n'avait pas changé. Bien qu'elle ait été sérieusement amochée lors de son combat contre Voldemort, la reconstruction semblait l'avoir restitué à son état originel, elle était toujours à son sens étrange et magnifique. Les milliers de chandelles étaient toujours suspendues dans les airs éclairant de leur clarté incertaine les quatre tables de maison et celle des professeurs au bout de la salle. Harry s'installa au bout de celle des Gryffondor, proche de la double porte pour quitter la Grande Salle. L'arrivé des premières années, la répartition et le discours de bienvenue de la directrice se passa dans le flou de ses pensées et c'est seulement lorsque les plats apparurent sur les tables qu'Harry reprit conscience de son entourage. Il mangea succinctement, attendit la fin du repas, sachant que pour celui-ci il ne pourrait en partir plus tôt, et soupira de soulagement quand enfin tout le monde eu fini de chanter l'hymne de Poudlard. Il s'enquit rapidement du mot de passe de la tour des Gryffondor avant d'y faire rapidement son chemin. Fatigué de sa longue journée, autant moral que physique – il ne se remettait pas très bien de ses crises de magie et avait l'impression de faiblir de plus en plus – c'est avec un soupir de plaisir qu'il se plongea dans les draps frais de sa chambre privé.
La première semaine de cours se passa sans incident important à reporter. Harry en fut vraiment heureux, même si pour le coup, la reprise avait été éreintante. Il n'avait pas pensé que trouver des excuses pour les petites crises soient plus compliqués que cela ne l'avait été. Malgré tout, il appréhendait les premiers cours pratique qui viendraient assez rapidement maintenant. Mais pour le moment c'était le week-end et Harry comptait en profiter pour réviser ses premiers cours et approfondir les connaissances – ou plutôt rattraper le retard certain des bases – qu'il avait en potion. Matière qui restait sa bête noire mais dont il avait forcément besoin que ce soit pour Briseur de Malédiction, Chasseur d'Artefacts et bien évidemment plus que nécessaire pour Collecteur d'Ingrédients. Il se dirigea d'un pas vif vers la bibliothèque, le regard perdu dans une liste mental des livres dont il aurait besoin quand il percuta quelqu'un. Le choc brusque le fit chuter et ses affaires s'éparpillèrent autour de lui.
« Fait attention où tu marches le balafré ! » s'exclama une voix glacial et trainante reconnaissable entre toute. Las, Harry releva la tête pour confirmer que c'était bien Drago Malfoy qu'il avait percuté. Sans doute possible malgré l'espoir qu'il avait tenu jusqu'à la dernière seconde, Harry se trouva face au blond qu'il avait vainement prié ne jamais croiser en dehors de repas et des cours. Il devait se douter que c'était un rêve illusoire mais il avait espéré sa rencontre avec le blond bien plus tard dans l'année. Il s'accroupit, rassembla ses affaires qu'il retourna dans son sac et se leva. Il avait l'intention de l'ignorer. Ne pas retourner dans de vieille habitude de rivalité enfantine. De toute façon il était bien trop fatigué pour se battre avec lui. Regardant devant lui, Harry était déterminé à le dépasser et se rendre à la Bibliothèque sans incident. Et il y était presque arrivé mais Malfoy en avait décidé autrement apparemment.
« Dis donc Potter, je te parle ! » l'interpella de nouveau le blond. Harry continua de marcher, persuader que le blond laisserai finalement tomber.
« Le Seigneur a mangé ta langue avant de mourir le balafré ? Ou alors tu es tellement seul depuis la fin de la guerre que tu sais plus comment faire ? ». Harry aurait dû se douter que Malfoy de toutes les personnes l'entourant serait le seul à toucher là où ça fait mal. Oh bien sûr, littéralement le blond était à côté de la plaque mais la solitude, qui avait été sa plus fidèle compagne, au final était bien présente dans le fiel du Serpentard. Et c'est là que ça faisait le plus mal. Celui qui était ni de près ni de loin un ami, avait trouvé ce qui alourdissait son moral, sa vie. Lentement, il se retourna pour lui faire face. Le regard vert d'Harry se fixa sur Malfoy. Le vide qu'elle montrait fit frissonner un instant le blond. Ne sachant que dire de plus, Malfoy attendit, regardant le brun. Un sourire crispé orna les lèvres de son rival et celui-ci s'adressa à lui d'un ton à faire frissonner les morts.
« Laisse-moi tranquille Malfoy. La guerre est finie et je n'ai aucun intérêt à ta petite vendetta infantile. » Le blond figé par la froideur de son rival ne riposta pas. Le brun se détourna de lui, pensant enfin être tranquille et repris sa route vers la bibliothèque. Toutefois, le Serpentard repris pied et furieux lança un Levicorpus sur le Gryffondor. Harry esquiva de justesse le maléfice, se retourna et d'un même mouvement lança un Petrificus Totalus sur l'ancien mangemort. Conscient qu'ils étaient dans un couloir, ils se jaugèrent du regard un instant avant de reprendre de plus belle. Un Diffindo frôla l'oreille d'Harry qui répliqua aussitôt avec un sortilège de Brise-os suivi d'un Videntraille. Malfoy esquiva tant bien que mal le second après que le premier ait brisé son bouclier.
Malheureusement, l'utilisation intensive de magie par Harry provoqua alors une nouvelle crise, celle-ci fût bien plus impressionnante et sanglante que les précédentes. Harry se plia soudainement en deux, ses bras entourant son ventre de façon protecteur. Draco désarçonné par le comportement du brun qui n'était en aucun cas sa faute pour le coup, se contenta de le regarder essayant de comprendre ce qui se passait avec le balafré. Celui-ci tomba à genoux, grognant de douleur puis dans un cri aigu soudain. Des vagues de pure magie matérialisée en long ruban mordoré et bordeaux s'abattirent sur les murs du château et toutes autres choses qu'elles pouvaient atteindre. Draco pris par surprise un des rubans en plein estomac, celui-ci le traversa tout en le projetant à l'autre bout du couloir. Heurtant de plein fouet le mur, son corps émit plusieurs bruits inquiétant indiquant plusieurs os brisés, et s'affaissa sur le sol. Draco ne bougea pas, inconscient depuis sa rencontre avec la magie brut d'Harry. La magie continua de se déchaîné dans le couloir, les murs commençaient à se fissurer sous la pression. Harry se tenait toujours au milieu de la débâcle hurlant de douleur. Le bruit ameuta plusieurs enseignants et la directrice fut avertie. Une foule commençait à se former à chaque extrémité du couloir, curieux de savoir ce qui se passait.
Les professeurs Flitwick, Babbling, Sinistra et Vector essayèrent d'endiguer la magie que déversait inconsciemment Harry. Celle-ci se faisait de plus en plus virulente au fur et à mesure que la foule s'épaississait. Lorsque McGonagall arriva, les professeurs avaient lancé un bouclier de niveau avancé que Flitwick maintenait tant bien que mal pendant que les étudiants étaient redirigés vers leur dortoir.
« Aurora, mais qu'est ce qui se passe ici ? » s'exclama-t-elle inquiète. Au même moment, elle aperçut Harry au milieu des rubans de magie, sa bouche grande ouverte dans un cri silencieux.
« Mr Potter semble avoir perdu le contrôle de sa magie Minerva. Filius, Bathsheba, Septima et moi avons mis en place un bouclier le temps de nous occuper des élèves mais la force brut de sa magie nous laisse peu de temps avant que le bouclier ne cède. Nous ne savons pas à quoi est due sa perte et nous ne pouvons pas l'approcher. Elle attaque quoique ce soit qui vient trop près de son porteur. » Répondit-elle, un brin de panique voilant sa voix grave.
« Hum, il faudrait le rendre inconscient, il y aurait des chances que sa magie se calme. Ca ou bien il faudra attendre qu'il s'épuise magiquement, ce qui avec le niveau de Mr Potter pourrait prendre un peu de temps. » McGonagall s'empressa de donner un coup de main à Filius pour renforcer le bouclier puis essaya d'atteindre Harry avec une série de Stupéfix. Malheureusement, chacun des sorts furent interceptés par les rubans de magie, certains furent absorbés et d'autres déviés. Les rubans se déchaînèrent pendant encore un certain temps quand un cri retentit provenant de derrière les professeurs.
« Drago ! Oh Merlin ! Drago ! » Hurla une voix aiguë. Filius se retourna est vit Astoria Greengrass se précipité vers eux, les yeux fixé sur un point au-delà d'Harry. Septima arrêta la jeune fille avant qu'elle n'aille plus loin et ne soit blessé. Filius regarda alors de plus près ce qui avait attiré l'attention de la blonde. Il s'aperçut qu'en effet Drago Malfoy était étendu inconscient sur le sol à l'autre bout du couloir, une flaque de sang de taille inquiétante rependu autour de sa tête.
Ils ne purent pas s'y attarder plus longtemps cependant puisque une décharge trois fois plus intense s'abattit sur le bouclier. Septima dût restreindre magiquement Astoria pour pouvoir porter de l'aide au groupe qui renforçait la barrière. Les décharges magiques continuèrent un moment avant qu'enfin Harry ne perde conscience dût à l'épuisement magique. Les professeurs McGonagall et Babbling se précipitèrent vers Harry vérifiant que malgré la perte de contrôle de sa magie il ne soit pas blessé. Flitwick et Vector quant à eux se dirigèrent prestement vers Drago Malfoy qui avait perdu une quantité inquiétante de sang. Sinistra s'occupa de libérer Astoria et de la soutenir. La pauvre fille se faisait un sang d'encre pour son fiancé. C'est avec tristesse que Filius s'aperçut que rien ne pouvait être fait pour l'héritier Malfoy qui avait succombé à ses blessures. Ils furent tous porter à l'infirmerie où Harry fut mis sous sédation et Astoria, hystérique, fut endormit d'une potion de sommeil sans rêve coupler avec une potion calmante.
Quelques heures plus tard, c'est un Lucius Malfoy dans toute sa glorieuse prestance qui prit d'assaut le bureau de la directrice exigeant de savoir ce qui se passait avec son fil.
« Calmez-vous Monsieur Malfoy et asseyez- vous, s'il-vous-plait. » McGonagall se réinstalla dans son fauteuil, le poids des années et les soucis de la guerre se montrant clairement sur son visage fatigué et triste. Lucius s'installa dans le fauteuil de mauvaise grâce et fixa la directrice d'un regard sombre.
« Puis-je m'enquérir de la raison de ma présence ici ?
- Cette après-midi, il y a eu un incident impliquant votre fils et un autre étudiant. Nous supposons qu'il y a eu une altercation qui a fait perdre le contrôle de la magie de son camarade de classe.
- Venez en au fait Directrice, comment est Drago ? S'impatienta Lucius.
- Je suis au regret de vous informer que Drago est décédé des suites de ses blessures.
- Qui ? La voix glacée de Lucius fit frissonner la directrice qui s'attendait plutôt à une crise de rage que cet air froid et stoïque.
- Je vous demande pardon ?
- Je vous demande qui a tué mon fils ! s'exclama rageusement Lucius perdant patience.
- Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée que vous le sachiez Lucius, c'était un accident, malheureux, certes. Mais ce n'était certainement pas l'intention de l'étudiant que de tuer votre fils. Madame Pomfresh effectue des tests pour savoir ce qui a causé la perte de contrôle de sa magie. Nous en saurons plus bientôt.
- Je ne porte aucune importance à votre avis Directrice. Je veux savoir qui est responsable et doit payer pour la perte de mon seul héritier !
- Reprenez-vous Lucius, votre femme va avoir besoin de vous. J'ai aussi fait appeler les Greengrass, la pauvre Astoria est dans tous ses états, nous avons dût l'endormir. Venez, je vais vous accompagner à l'infirmerie où vous pourrez voir votre fils.
La directrice se dirigea vers la porte sans attendre la réponse du grand blond qui finit par la suivre un peu à contrecœur. Le trajet à l'infirmerie se fit en silence, Lucius comprenant bien qu'il n'aurait pas de réponse de la part de la directrice. Lorsqu'ils entrèrent dans l'infirmerie Madame Pomfresh effectuait des analyses sur Harry Potter. Lucius sut alors de suite qui était le responsable. McGonagall soupira de dépit, se rendant bien compte que Lucius savait maintenant à qui incomber la mort de son fils. Elle le dirigea vers le lit sur lequel reposait son enfant et le laissa un instant seul pour qu'il puisse se recueillir en paix. La directrice alla donc s'enquérir de l'avancé des tests de Poppy sur Harry.
« Comment ça se passe Poppy ?
- Malheureusement Minerva je n'ai pas de bonne nouvelle. Apparemment le noyau magique d'Harry a été fortement endommagé lors de son combat contre Voldemort. Cela aurait pu être soigné s'il était venu plus tôt. Mais à ce stade-là, son noyau est trop instable et il est trop puissant pour que nous puissions l'aider à le stabiliser.
- Qu'est ce qui se passera si nous ne faisons rien ?
- La magie pourrait se retourner contre lui et le tuer. Le seul moyen pour qu'Harry survive serait de lier la majeur partie, voir toute sa magie. Cela dit je doute qu'il soit possible de tout lier, il semble qu'une grande partie de la magie du Seigneur des Ténèbres ait été transfert dans son noyau. Je pense d'ailleurs que c'était intentionnel de sa part, sans doute un geste de désespoir dans ses derniers instants pour tuer Harry aussi.
- Combien de temps avons-nous ? murmura tristement Minerva. Elle se sentait mal pour son élève, Harry avait traversé tant d'épreuves. Il s'était battu contre un mage noir pour un avenir dans le monde magique auquel il ne pourrait plus faire partie ou presque dans les prochains jours.
- Même pas un mois avant que sa magie commence à se retourner contre lui. Et si nous ne faisons rien avant que cela n'arrive, nous ne pourrons plus rien faire que de le voir souffrir ou le tuer pour soulager sa douleur. Ne pouvant plus se retenir, les larmes coulèrent le long de ses joues. Après toutes ses années à s'être occuper de lui après ses aventures de fin d'année et ses matchs de Quidditch elle s'y était attaché, il était un peu comme un petit-fils pour elle.
- Bien, il va falloir que j'entre en contact avec les Langues-de-Plomb, ce sont les seuls habilités à ce genre de rituel depuis l'interdiction de la Magie Rituelle à la fin du Moyen-Âge.
- J'en parlerai au Ministre Shacklebolt lorsque j'irai porter plainte au bureau des Aurors contre Monsieur Potter.
La voix dure et froide de l'aristocrate retentit soudainement derrière les deux femmes, les surprenant. McGonagall se retourna pour lui faire face, le visage figé dans une expression dure et en colère.
- Est-il bien nécessaire d'en arriver là ? Le jeune Harry n'a plus d'avenir possible au sein de la communauté magique avec le peu de magie qui lui restera après le rituel. Jugez-vous vraiment utile de l'accablé encore plus. Il aura déjà la mort de votre fils sur la conscience. Harry est un cœur pur qui s'est battu pour la communauté, il a témoigné en faveur de votre femme et de votre fils lors de leur procès après la guerre alors qu'il se remettait à peine de son combat contre votre maître !
- Il mérite Azkaban ! Il a tué mon fils, que ce soit prémédité ou pas, ce n'est que justice qu'il soit enfermé pour son crime ! La voix de Lucius tonna fort sous le poids de la sentence qu'il jugeait bon d'infliger au jeune sorcier. La colère de Minerva ne fit que monter d'un cran de plus à l'entente de ses paroles.
- Excusez-moi ? Vous osez juger Harry de la sorte ! Pour un tragique incident ! Mais rappelez-moi Monsieur Malfoy qui est en liberté alors qu'il avait été jugé d'une condamnation à Azkaban ? Qui a tué et torturé des moldus sous le règne de Voldemort ? Qui les a accueillis chez lui ? Ne venez pas condamner de bonnes personnes alors que vous devriez vous-même croupir dans les geôles d'Azkaban Monsieur Malfoy !
- J'ai été acquitté après mettre repenti et aider à attraper le reste des mangemorts en liberté. J'ai payé ma dette à la société, Directrice. Et même si la mort de mon fils était accidentelle Monsieur Potter doit être jugé comme le commun des sorciers.
Sur ces dernières paroles Lucius Malfoy se retourna et sortit à grand pas de l'infirmerie. Il se rendit promptement au Ministère. Sa première halte fut le Bureau des Aurors afin de reporter le meurtre de son fils. Une équipe d'Aurors fut envoyé à Poudlard pour récupérer le corps de Drago ainsi que recueillir le témoignage des personnes présentes. Harry, toujours sous sédation, fut lié et emmené en détention provisoire à l'infirmerie du Ministère. Lorsque le corps de Drago arriva au Ministère de la Magie, un magico-légiste déclara la mort et la cause du décès et il fut transporter à la morgue en attente de soin pour ses funérailles. Une fois cela pris en main, Lucius se dirigea vers le bureau du Ministre, son assistant l'introduisit dans le bureau et il fit face au grand noir, un air décidé et la posture rigide, prêt à défendre sa famille.
« Bonsoir Monsieur le Ministre.
- Lucius. Que me vaut votre présence dans mon bureau ? Kingsley était intrigué, ce n'était pas souvent que le Seigneur Malfoy se rendait au Ministère depuis la fin de la guerre. Celui-ci se faisait discret, attendant que le publique oublie son implication avec le mage noir et les mangemorts. Il gérait son travail depuis chez lui et s'occupait principalement de la gestion des biens et investissements de sa famille. Un patrimoine qui même si il avait été amputé d'une bonne partie en réparation de ses crimes restait tout de même assez conséquente.
- J'ai bien peur que ce ne soit pas une visite de courtoisie Monsieur le Ministre. Il y a eu un accident à Poudlard entre Harry Potter et mon fils. Monsieur Potter a perdu le contrôle sur sa magie. Mon fil fut projeté sur plusieurs mètres avant de percuter un mur et le temps que les soins arrivent il avait déjà succombé de ses blessures. L'infirmière estime que Monsieur Potter a eu son noyau magique d'endommager par son combat contre le Mage Noir. Il est désormais trop instable et puissant pour être soigner. Toujours selon elle, la magie de Monsieur Potter doit être majoritairement liée.
- Je vous présente toutes mes condoléances pour votre perte Monsieur Malfoy. Mais je doute que vous soyez venu dans mon bureau pour me tenir au courant des derniers événements à Poudlard. Qu'attendez-vous de moi ? Kingsley avait une idée où allait cet entretien et il espérait vraiment se tromper. Harry ne méritait pas ce qui allait se produire par la suite. Malheureusement un noyau instable ne pouvait que résulter à la liaison de sa magie. Mais il ne souhaitait pas l'envoyer ainsi à Azkaban parce qu'il se doutait bien que le blond ne voudrait pas laisser le meurtre de son fils impuni.
- Je vous remercie Monsieur le Ministre. En effet, je suis venu vous voir car il est venu à mon attention que seul les Langues-de-Plomb peuvent effectuer le rituel de liaison sur Monsieur Potter. Madame Pomfresh estime que la magie de Monsieur Potter se retournera contre lui d'ici un mois et qu'il ne sera alors plus possible de faire quoique ce soit que de le laisser mourir ou le tuer. Il serait donc préférable de prévenir dès que possible les Langues-de-Plombs de se préparer. Le ton de Lucius était froid et sans appel. Il ne réclamerait rien de moins qu'un jugement et une condamnation à Azkaban.
Le feu de la cheminée devint vert et la voix de Minerva s'en éleva. Kingsley poussa un soupire discret, la soirée s'annonçait longue. Il demanda à Minerva de patienter un instant et se tourna vers Lucius pour clore la conversation. Celui-ci comprit bien qu'il ne tirerait rien de plus de leur entrevue mais insista tout de même sur l'urgence de la situation avant de partir. Une fois Lucius parti Kingsley autorisa Minerva à venir dans son bureau.
« Bonsoir Kingsley, j'espère que je ne te dérange pas mais c'est assez urgent.
- Bonsoir Minerva, j'avais cru comprendre ça. Lucius était dans mon bureau quand tu as appelé.
- Je vois qu'il n'a pas perdu de temps, dit-elle d'un ton acerbe. Il t'a donc expliqué ce qui se passe.
- Oui, la situation d'Harry est plutôt complexe et Lucius s'est engagé sur le chemin de la guerre. Il ne se satisfera pas du rituel. Mais installe-toi, je pense qu'on va en avoir pour un moment. Kingsley se réinstalla à son bureau, Minerva prit la chaise en face de celui-ci. Thé ? demanda-t-il en fait apparaître un service.
- Avec plaisir, merci Kingsley, acquiesça Minerva. Le plus urgent pour le moment est de prévenir les Langues-de-Plombs et d'effectuer le rituel sur Harry. J'espère que ça peut être organisé en moins d'un mois parce qu'Harry ne tiendra pas jusque-là. »
Kingsley s'étonna de voir Minerva dans cet état. La sorcière paraissait avoir vieillit d'une dizaine d'année en quelques heures. Le ministre était toujours étonné de la tournure qu'avaient pris les événements pour Harry. Il avait bien vu que le jeune homme n'allait pas bien à sa fête d'anniversaire cet été mais il avait supposé que le brun souffrait d'un mélange du syndrome du survivant et de stress post-traumatique. Apparemment c'était plus grave que ça et il s'en voulait de ne pas lui avoir apporté son aide.
« Je vais envoyer de ce pas une missive au Chef du Département des Mystère, je devrais avoir une réponse assez rapidement, lui dit-il en sortant un parchemin et une plume. En attendant nous allons devoir parler sur la façon de sortir Harry du procès qui s'en suivra, continua-t-il tout en écrivant.
- Ca va être compliqué. Bien qu'accidentel, Harry est la cause du décès du jeune Malfoy. Même si je doute qu'Harry soit l'instigateur de la confrontation, c'est la perte de sa magie qui a envoyé volé le Serpentard. Il est coupable d'homicide involontaire. C'est passible d'Azkaban, déclara la Directrice inquiète.
- En effet Minerva, c'est pour ça que je pense qu'Harry n'assistera pas à son procès, dit-il en lançant un regard malicieux à Minerva.
- Que veux-tu dire par la Kingsley ? demanda-elle curieuse.
La discussion et l'organisation du plan du Ministre durèrent jusque tard dans la nuit et le Chef des Langue-de-Plombs les rejoignit en cours de route. Horvath leur appris que le rituel pourrait être effectué d'ici la fin de la semaine et de là ils s'organisèrent pour sauver Harry d'Azkaban.
Les jours défilèrent rapidement et la fin de semaine arriva finalement. Les préparatifs avaient été long et leur emploi du temps s'en retrouva considérablement remplit en addition de leur fonction respectif. Mais tout était fin prêt. Kingsley Shacklebolt, Minerva McGonagall, Lucius Malfoy et Horvath se tenaient tous dans une pièce adjacente à la salle rituelle qui leur permettrait d'observer le déroulement du rite. Les quatre présents seraient les seuls observateur en plus de Roszak le Langue-de-Plombs qui accomplirait le rituel. Dans la salle, ils pouvaient voir deux cercles runiques l'un à côté de l'autre, les deux étaient imbriqués dans les anneaux d'une chaîne runique formant le symbole de l'éternité. Harry serait placé dans celui de gauche, le cercle d'extraction et dans celui de droite serait placée sa baguette de Houx.
Quand l'heure arriva Harry fut transféré du département de la Justice Magique au département des Mystères toujours sous sédation et sous bonne garde. Arrivé au département des Mystères, Harry fut déshabillé et plongé dans un bain purifiant puis placé au centre du cercle de gauche. Roszak plaça la baguette dans l'autre puis se dirigea vers une petite table située dans un coin de la pièce pour ne pas gêner. Il y prit un bol en bois d'if dans lequel une potion au reflet mordoré miroitait. Il y fit coulé 3 gouttes de son sang avant de se diriger vers Harry et de faire pareil avec le sien. Une fois la légère plaie à son doigt guérit il plongea celui-ci dans le mélange. Il traça une rune pour le transfert de pouvoir sur le sternum d'Harry, là où se situait son noyau magique. Une autre fut placé sur son front pour protéger son esprit et son corps du choc dû à la perte de la majeure partie de sa magie. Deux runes identiques furent tracer sur chacune de ses plantes de pied afin de marquer la connexion à la magie de la Terre et de la conserver. Ces deux runes en particuliers étaient importantes. Elles permettraient la survie d'Harry en l'autorisant à conserver une partie infime de sa magie. Avec la puissance originelle du jeune homme additionner à celle qui lui avait été transférer par le Seigneur des Ténèbres, McGonagall et le Ministre pensaient qu'il lui en resterait un peu plus qu'à un Cracmol. Cependant, il en aurait juste assez pour faire de petit sortilège de base.
Une fois les runes placées sur Harry, il traça sur son front une rune de pouvoir et de direction. Une rune de protection à l'emplacement de son propre noyau magique. Puis les mêmes runes qu'Harry sur la plante de ses pieds nus. Il déposa ensuite sept gouttes du mélange le long de la baguette d'Harry puis finalement lui fit boire la potion. Roszak replaça le bol sur la table puis vint se placer sur la rune de lien qui liait les deux boucles du symbole d'éternité et attendit le réveil d'Harry. En effet, le rituel ne pouvait être effectué que sur une personne consciente et la dernière sédation du brun devrait bientôt se dissiper. Il avait toutefois été immobilisé d'un Petrificus Totalus pour veiller au bon déroulement du rituel. Plusieurs minutes passèrent, tendus, avant qu'Harry ne commence à se réveiller. Celui-ci, reprenant doucement conscience, finit par se rendre compte de son incapacité à bouger. La panique le prit et seulement ses yeux reflétèrent son état. Son regard se portait frénétiquement autour de lui cherchant quelque chose ou quelqu'un pour comprendre ce qui se passait. Il se rendit alors compte qu'il se trouvait dans une salle rituelle, au milieu d'un cercle et qu'une personne se tenait non loin de lui, torse nu et des runes dessinées sur lui. Il essaya de parler mais le sort l'en empêcha.
« Ne vous inquiétez pas Monsieur Potter, nous allons juste effectuer un rituel de transfère afin de résoudre votre problème de contrôle sur votre magie. »
L'homme lui faisait un sourire rassurant mais Harry n'était vraiment pas confiant. Son instinct et sa magie étaient paniqué, lui intimant de s'enfuir instamment. Il essaya de se libéré du sortilège mais sa sédation avait laissé libre court à sa magie et celle-ci ne lui répondait plus. Des larmes de désespoir s'échappèrent de ses yeux, il savait que l'homme ne lui disait pas tout. Ses crises étant beaucoup trop destructrice, Harry se doutait que ce n'était pas un simple transfert d'une partie de sa magie mais surement de quelque chose de plus drastique. En fait, il serait étonné si après ce rituel il aurait encore le statut de sorcier et puisse se servir à sa guise de sa magie.
« Bien, Monsieur Potter, essayer de vous calmez. Je vous assure que ça sera mieux pour vous si vous êtes calme. D'autant plus qu'un transfert de magie est toujours douloureux. Celle-ci est toujours récalcitrante à quitter son hôte, elle a donc tendance à s'accrocher et il me faudra la tirer. Ce sera une pure agonie. Tâchez donc d'être le plus calme possible et de vous concentrer sur votre occlumencie ça devrait pouvoir réduire la douleur. Respirez un bon coup et nous allons commencer. »
L'homme lui tapait franchement sur les nerfs. Il allait effectuer un rituel lui retirant sa magie et il lui parlait sans même se présenter. D'autant plus qu'il lui demandait de se calmer ! Il aimerait bien l'y voir, tiens ! Harry était persuadé qu'il aurait réagi bien plus violemment que lui. Dépité et las, Harry arrêta de combattre pour se concentrer sur le conseil que le gars lui avait donné. Autant s'exécuter s'il voulait souffrir le moins possible.
Voyant Harry se calmer et fermer les yeux malgré les larmes continuant de couler. Roszak commença une longue litanie en vieux norois, langue dont était entièrement composé le chant rituel. Cette première phase servait à connecter Roszak à la magie d'Harry et d'y implanter une connexion lui permettant de siphonner la magie du brun. Les premières secondes ne virent aucun changement. Puis, doucement les runes du cercle d'extraction luisirent d'une couleur mordoré de plus en plus intense et la douleur commença légèrement à prendre Harry. La litanie et la lumière continuèrent se faisant de plus en plus imposante au point où cette dernière devint une barrière, Harry devenant invisible aux yeux des autres. Le Langue-de-Plomb entama alors la prochaine phase, celle de connexion avec la baguette d'Harry. Cette phase était la moins longue du rituel puisqu'ayant déjà une connexion à la magie d'Harry. La baguette étant un objet inanimé – même si magique – Roszak aura moins de difficulté à créer le pont entre eux. Le chant dura moins longtemps que le précédent mais le résultat fut identique au premier. Une colonne de lumière se forma des runes du cercle de réception. La seule différence vint de la couleur qui reflétait celle du noyau de la baguette d'Harry où celle du cercle d'extraction reflétait la magie d'Harry. Cette phase finit, le Langue-de-Plomb prononça la phrase de vieux norois d'activation de la chaîne de transfert. Puis, commença immédiatement le chant de contrôle régulant la vitesse et la durée du siphonnage de la magie d'Harry.
Harry avait eu mal pendant la première phase, c'était douloureux mais moins qu'un doloris et donc supportable. Il ne sentit rien pendant la deuxième ou presque, juste une légère pression sur sa magie. Mais l'agonie pure que l'homme avait mentionnée vint pendant la phase suivante. Il sentait qu'on tirait sur sa magie, la sortant de son corps par la force. Celle-ci se cramponnait à chaque recoin de son corps qu'elle pouvait, irritant ses nerfs, déchirant ses organes. Elle s'étendait dans tout son corps, espérant fuir le siphon que subissait son noyau. La réaction de sa magie au rituel fut si violent qu'Harry pensa qu'il allait mourir et en un sens il l'espérait presque. Le supplice dura une éternité, enfin se fut la sensation qu'Harry éprouva. Toutefois, le retrait de sa magie pris plusieurs heures. Finalement, il s'accéléra lorsque le niveau de magie d'Harry eut suffisamment baissé pour que celle-ci ne puisse plus combattre le drainage. Roszak augmenta alors la vitesse et cela ne prit au final qu'une heure de plus pour enlever le reste de magie à Harry. Il ne lui restait maintenant qu'une infime partie de ce qu'avait été son pouvoir. Il se sentait vide et triste, les larmes de douleur qui s'étaient taris reprirent de plus belle, la tristesse se mêlant à la douleur de la perte. Après ça, Harry ne fit plus attention à ce qui se passait. Il entendit juste l'homme parler, il devina qu'il clôturait le rituel. Et c'est finalement quand il perdit conscience qu'il sut que c'était fini, le rituel l'ayant gardé conscient.
Dans la pièce adjacente, Kingsley et McGonagall soufflèrent de soulagement à l'achèvement du rituel. Voir Harry traverser une telle douleur et en connaissant la conséquence, ils compatissaient et ne purent que deviner à quel point la perte de leur propre magie pourrait être psychologiquement douloureux. Des larmes coulaient sur les joues de McGonagall, son visage restait tout de fois stoïque, ses émotions refléter par ses yeux. Kingsley quant à lui était, comme à son habitude, droit et calme mais on s'entait à sa posture tendue et ses traits du visage tirés qu'assister à l'exécution du rituel avait été aussi dure pour lui que pour elle. Lucius Malfoy, pour sa part, exsudait la satisfaction et le contentement. Il luisait presque tant il jubilait de voir le meurtrier de son fils souffrir autant. Ne restait plus qu'à l'achever en l'envoyant à vie à Azkaban. Lucius ne retint pas le petit sourire fleurissant au coin de ses lèvres alors qu'il regardait un Harry Potter inconscient être conduit dans les cellules du Ministère en attendant son procès.
Minerva et Kingsley n'avait rien raté de l'étrange expression qu'avait affiché le blond. Ils étaient inquiets et espéraient que Lucius ne tente rien avant le procès. Toutefois, il pensait que ça serait du suicide pur et simple pour la famille Malfoy qui peinait déjà à se sortir du marasme social dût à leur implication avec les mangemorts. Horvath mit une main sur chacune de leur épaule et les rassura en leur rappelant qu'il avait tout de prévu. Ils n'avaient plus qu'à attendre qu'Harry reprenne des forces et la date du procès. C'est dans un soupire collectif qu'ils sortirent tous les trois sans le moindre mot adresser au patriarche Malfoy.
Harry mit près de trois semaines à se remettre du rituel qui avait fait beaucoup de dommages internes. Plusieurs organes avaient été touchés et c'est de peu qu'il avait échappé à la mort, encore. Harry était continuellement fatigué, son corps n'ayant plus assez de magie pour le guérir parvenait tout doucement à reprendre des forces. Le brun n'avait jamais vraiment compris l'ampleur des dégâts qui lui avaient été infligé par les Dursley dans son enfance. Mais maintenant qu'il se retrouvait plus ou moins dans le même état qu'après une punition pour avoir fait de la magie accidentelle, il comprenait qu'il n'aurait jamais survécu toutes ses années sans sa magie. Elle lui manqua d'autant plus. Il se demanda ce qu'ils avaient bien pu faire de sa baguette, il n'avait pas l'impression que les Langues-de-Plomb la détruirait. D'après ce qu'il avait aperçu du rituel, sa magie serait stockée dans sa baguette elle-même et la briser reviendrait sans doute à la libérée. Elle serait sans doute enfermer dans une boite bardée de sortilèges de protection et de verrouillage. Mise de côté, oubliée de tous sauf de lui. Une tristesse et un désespoir absolue le frappèrent une nouvelle fois, il se roula en boule sur le maigre matelas dans le coin de sa cellule et pleura jusqu'à s'endormir d'épuisement autant physique que psychologique.
Ce fut le cliquetis de l'ouverture de sa porte de cellule qui le réveilla le lendemain matin. Il avait froid et était affamé, il espérait que ce soit le petit déjeuné qui lui était apporté, même si habituellement les gardes passaient son plateau à travers la chatière sur la porte. Peut-être qu'ils avaient des nouvelles à lui annoncer. Sans doute sur son procès, Harry était encore affligé que sa magie ait pu tuer Malfoy. Il méritait la prison, il le savait mais il ne pouvait s'empêcher de penser que c'était un accident et qu'il ne voulait pas mourir à Azkaban. Il n'avait aucun doute que s'il se retrouvait à la prison des sorciers c'était le sort qui lui serait réservé. Sans sa magie et avec la présence des détraqueurs il ne ferait pas long feu là-bas. Et même avec une peine à vie, elle n'y serait pas longue.
Perdu dans ses pensées moroses, Harry en avait oublié la présence qui avait envahi sa cellule. C'est une douleur dans son dos qui le ramena au présent. L'Auror, lassé d'être ignoré, lui avait infligé un franc coup de pied dans la colonne vertébrale. Avec un couinement de douleur, Harry se retourna et se redressa sur son matelas dans une position assise assez éloigné de ses geôliers.
« Allez Potter, debout ! C'est le grand jour ! » L'Auror eut un sourire narquois en sortant des liens restrictifs. Soupirant tranquillement, Harry se leva et approcha, méfiant, de l'Auror. Celui-ci ne lui inspirait absolument pas confiance. Un fois à porter de main, l'homme lui attrapa le poignet et lui tordit le bras de manière à ce que celui-ci se retrouve dans son dos. Il le plaqua brutalement contre le mur. Son menton rencontra le mur abruptement, le choque soudain fit claqué sa mâchoire et ses dents se refermèrent sur sa langue. Celle-ci s'ouvrit et un filet de sang coula à la commissure de ses lèvres. Son poignet libre fut saisit aussi et rabattu dans son dos, les liens lui furent passés puis il fut bousculer en dehors de sa cellule. Il se rattrapa comme il put pour ne pas tomber et à peine redresser son bras fut saisit par un autre Auror qui les attendait dehors. Encadré des deux Aurors, ils longèrent le couloir menant aux ascenseurs, un autre les y attendait. L'ascenseur ouvert était vide, ils s'y engouffrèrent tous les trois, une fois refermer celui-ci s'ébranla et descendit.
« Tu vas pas être trop dépaysé Potter, ils ont rouvert la même salle que pour ton procès d'i ans. » s'exclama le même Auror qui l'avait brutalisé. Il utiliserait donc cette salle, celle proche du Département des Mystères. Harry ferma les yeux sous l'afflux soudain de souvenirs. Il revit son parrain tombant dans le voile, le rire de Bellatrix. Une secousse le sortit de ses sombres mémoires. Rouvrant les yeux, il vit que l'ascenseur s'était arrêté et les portes s'ouvrirent. Il se retrouva face au couloir de ses souvenirs et dû prendre une profonde respiration afin d'endiguer le nouveau sursaut de pensée voulant s'imposer à lui. Ils parcoururent le couloir jusqu'à une porte faisant face à la salle d'audience numéro 10. Il fut conduit à l'intérieur et ses liens restrictifs lui furent ôtés par une Auror l'y attendant. Il sentit vaguement un poids léger tombé dans sa poche. Confus, il jeta un coup d'œil à la femme mais celle-ci l'ignora et sortit de la salle.
De nouveau seul, Harry mit la main dans sa poche et en sortit un pendentif représentant les armoiries de la famille Black, deux chiens encadrant un bouclier sur lequel était représenté une épée pointé vers le ciel ainsi que deux étoiles, une dans le coin supérieur droit et l'autre à gauche. La devise familiale était quant à elle écrite au verso, le « Toujours Pur » le fit grimacer légèrement. Plusieurs minutes passèrent ainsi jusqu'à ce qu'une alarme retentisse dans tout le bâtiment. Une voix s'éleva du boucan engendrer « Alerte Maximal, tous les Aurors sont priés de sécuriser le bâtiment, les barrières de protections ont été annihilés ! »
Surpris, Harry fixa la porte. Plusieurs séries de pas se précipitaient dans le couloir, approchant la salle dans lequel il était enfermé. La porte s'ouvrit à la volée, venant percuter le mur violemment. Deux Aurors entrèrent, se précipitant vers lui. Aucun n'eut le temps de l'atteindre avant que la sensation désagréable d'un crochet le tirant en avant par le nombril ne se fasse sentir. En un instant, Harry se retrouva affalé dans une immense salle luxueusement décorée.
à suivre...
Et voilà le premier chapitre de ce crossover !
L'histoire devait à l'origine être un one-shot pour le Challenge d'Aôut 2016 des Prompts de Poudlard mais... euh... elle a pris des proportions un peu trop grande pour que je puisse respecter les délais. J'en ai donc fait une mini-fic qui fera 3 ou 4 chapitres (je suis pas encore vraiment sûre). Le 2ème est actuellement en court d'écriture mais ne sera certainement pas prêt avant la Nouvelle Année (notamment à cause des fêtes où je vais être très occupée).
De plus, je me tâtes pour vous pondre ou non un Os de Noël, j'ai une trame qui me passe en boucle dans la tête depuis quelques jours... Si (et je dis bien si !) je l'écris elle portera sur l'anime/mangas -Man =)
Bref, je vous laisse mes ptits chats.
N'hésitez pas à me laisser votre avis, ça fait toujours plaisirs ^^
Bisouilles,
Zophia.