Bonsoir! Après quelques semaines d'absence, je reviens aujourd'hui avec un Fremione. Une suite est envisageable, alors si vous avez aimé, n'hésitez surtout pas à me le faire savoir!

Disclaimer : Tout appartient, évidemment, à la merveilleuse J.K Rowling.


Ses beaux yeux se perdaient dans son dos, dans ses cheveux flamboyants, dans cette allure si confiante qu'il se donnait. Perdue dans des rêves qui ne continueraient d'exister que dans son imagination, elle crevait d'envie qu'il se retourne, et qu'il daigne la regarder. Qu'elle puisse se perdre dans son regard si enjôleur, qu'elle puisse sourire bêtement en retour quand il l'aurait fait en premier, illuminant son si joli visage mutin. Elle se mordit la lèvre inférieure, resserrant son livre contre sa poitrine, revenant dans une réalité qui la rendait maussade. Jamais elle ne pourrait attirer son attention. Jamais il ne pourrait la regarder autrement que comme la meilleure amie de son petit frère. Petit frère qui justement, fit son apparition dans le champ de vision de la brune, accompagné du célèbre sorcier que la terre entière connaissait. Elle leur sourit, mais pas aussi fort qu'elle l'aurait fait si ça avait été Fred qui se serait pointer devant elle. Elle se redressa et remit ses cheveux en place, laissant ses prunelles se perdre encore une fois dans le dos du roux, qui disparaissait peu à peu avec ses propres amis.

- Je pourrais te raconter des choses sur lui qui te ferait changer d'avis en une seconde. Ron, toujours subtil, croqua dans la pomme qu'il tenait avant de détourner son regard vers son grand frère qui s'éclipsait.

- Arrête, je veux rien savoir. Elle ponctua sa réponse en levant les yeux au ciel. Qu'il était con, Ron.

Elle n'aurait pas su dire quand exactement elle avait commencé à ressentir quelque chose pour Fred Weasley. Ça lui était tombé dessus, sans qu'elle ne puisse s'en rendre compte, et surtout sans qu'elle ne puisse sortir de cette spirale infernale dans laquelle elle était tombée. Elle ne faisait que penser à lui toute la journée, et il n'y avait rien de plus pénible. Il était si inaccessible. Elle en était arrivée à un point où même les cours n'arrivaient plus à la distraire suffisamment plus de dix secondes. Elle se sentait ensevelir tout doucement, comme une avalanche l'aurait fait. Comme si un beau jour, elle avait marché sur une plaque pas trop solide, et que de là, tout s'était écroulé autour d'elle. Elle se sentait presque s'enfoncer sous la neige, dans un froid glacial. Elle avait l'impression que seul Fred en personne pourrait la sortir de là et faire fondre toutes ses craintes. C'était si dur, si pesant.

- Laisse la tranquille. Harry soupira en fronçant les sourcils, trouvant ça puéril de la part de Ron.

- Tu lui as dis pour Angelina ? Il continua de croquer dans sa pomme, désinvolte, alors qu'il venait de s'attirer les foudres de l'élu.

- Qu'est-ce qu'il y a avec Angelina ? Elle tiqua, soudainement paniquée. Elle regarda Ron, puis Harry, qui soupira une seconde fois. Il haussa les épaules, sans savoir comment lui dire.

- Rien, c'est que des rumeurs. Il ne voulait pas en dire plus.

- Pourquoi tu lui mens ? Fred sort avec Angelina. On les a surpris tout à l'heure. Le petit frère du dit Fred ne pesait même pas ses mots.

Hermione resta de marbre, pendant de longues secondes. Immobile, elle commença à serrer la mâchoire. Un coup de massue venait de s'abattre sur elle. Son cœur se serra très fort dans sa poitrine, et elle se résigna à ne pas réagir. Elle se contenta de hausser les épaules, sans lâcher le regard de ses deux meilleurs amis, bien que menteurs et cachotiers qu'ils étaient.

- Tant mieux pour eux, écoute. Elle agrémenta ce piètre mensonge par un sourire, l'air de rien.

Ron et Harry furent décontenancés par cette réaction. Ron avala difficilement le morceau qu'il venait de croquer comme s'il mangeait au ralentit. Quoi ? S'étaient-ils vraiment attendu à une autre réaction de sa part ? Quel avait été le but de Ron, bon sang ? Elle fulminait intérieurement. Elle leur fit signe puis s'éclipsa, elle avait juste envie de disparaître. Elle avait l'impression qu'elle était coincée sous des tonnes de neige, et que les quelques cris l'appelant pour voir si elle était en vie venait de s'éloigner d'elle.

- Je peux savoir ce qui t'es passé par la tête ? Harry donna un coup dans l'épaule de Ron, énervé contre lui.

- Tu crois qu'en ne disant rien tu la préserverais ? Je préfère encore lui faire comprendre la vérité que de la conforter avec un mensonge. Il fronça les sourcils à son tour. Ça n'était jamais parti d'une mauvaise intention.

Harry soupira, lui accordant ce point-là. Il se gratta l'arrière de la nuque, en se demandant si Hermione allait réellement bien.

Il fallait qu'elle prenne l'air. Cinq minutes. Que ses idées se remettent en place. Tant pis, elle arriverait un peu en retard, mais là, rien ne pourrait lui faire penser aux cours. Elle ne contrôlait plus ses jambes, elle n'était même pas sûre d'où elle allait.

« Respire. Si ça tombe ils n'ont rien vu. » Pensée complètement dérisoire destinée à la rassurer. Pourquoi auraient-ils mentit sur ça ? Pire encore ! Pourquoi ne voulait-elle pas y croire ? Foutu amour, foutu espoir, foutu Fred, foutue Angelina bien trop belle pour être réelle. Elle finit par se poser près d'une fenêtre donnant sur la cour intérieure de Poudlard, près de l'entrée principale. Elle posa son livre sur le muret avant de s'appuyer contre une colonne de pierre. Elle dégagea ses cheveux de son visage puis inspira profondément. Elle ferma les yeux. Elle s'en voulait, pourquoi se mettait-elle dans pareils états ? Ce. N'était. Qu'un. Garçon. Qui n'en valait pas la peine, qui plus est. Si, il en valait la peine. Merlin, pourquoi lui faire subir ça ? Elle tressaillit en entendant du bruit. Ses yeux se rouvrit, et elle s'immobilisa sur place.

Fred Weasley.

Mais pas d'Angelina à ses côtés. Elle fut à moitié rassurée. Elle se retourna alors, pour faire semblant de rien. Elle ouvrit le livre qu'elle avait posé puis feuilleta quelques pages. Enfin, elle faisait semblant, il fallait qu'elle passe inaperçue, ce qui n'était pas si dur que ça. Elle retint sa respiration, incapable de bouger d'un millimètre. Quand elle cru qu'il était hors de portée, et qu'elle tourna la tête pour s'en assuré, elle sentit une main se posée sur son épaule, ce qui la fit sursauter. Elle se retourna violemment, puis tomba nez à nez avec le roux. Elle regarda ses yeux, puis analysa son visage, rapidement. Elle se remit enfin à respirer quand elle se rendit compte que c'était George. De loin, et vu son état, elle n'avait pas su faire la différence tout de suite. Il esquissa un sourire, puis pencha la tête sur le côté.

- Et alors 'Mione, t'es pas contente de me voir ? Toujours aussi taquin, il la regarda longuement, les mains dans les poches de son pantalon.

- Si. George, je suis très contente de te voir. Répondit-elle, pas très naturelle. Ses yeux passèrent au dessus des épaules du roux. Là où l'un se trouvait, l'autre n'était pas très loin. Elle l'avait appris à ses dépends.

- Hmhm, je t'ai déjà vue plus convaincante. Suivant son regard, il se retourna alors, il avait l'impression qu'elle avait vu un fantôme. Tu attendais quelqu'un peut-être ?

Elle se raidit. Non, pitié non, il ne fallait pas qu'il se doute de quelque chose, surtout pas.

- Non… J'ai cru voir Peeves. Mentit-elle, sans aucune honte. George ne la croyait pas trop, mais il fit avec.

- Tu n'es pas en cours ? Il arqua un sourcil, tentant de la piéger. Il n'était pas dupe. Il la vit tressaillir, et esquissa un petit sourire en coin, vainqueur.

- Mêle-toi de tes affaires, George. Elle soupira avant de s'asseoir légèrement sur le muret. Il hocha la tête, avant de se reculer, prêt à repartir.

- Qu'à cela ne tienne. Evite juste d'aller aux alentours de la Grande Salle, tu risquerais de le croiser.

Elle ne fut pas si étonnée que ça de sa réponse. Il lui adressa un petit clin d'œil avant de s'en aller. Evidemment qu'il le savait. Elle se sentait bien idiote. Elle finit par attraper ses affaires avant de partir à son tour.

Quelques jours s'étaient écoulés, et aucun signe du couple phare. Elle n'avait aperçu Fred que quelques fois seulement, ce qu'elle jugeait n'être pas plus mal. Harry et Ron lui faisait penser à autre chose et les cours la maintenait occupée. Elle n'en attendait pas plus, peut-être que ça lui passerait, après tout. Elle se sentait remonté à la surface, petit à petit, parce que si ce que lui avait dit ses deux meilleurs amis s'était avéré vrai, elle l'aurait vu. Bien malgré elle, elle avait encore de l'espoir. Comme tous les vendredi après-midi, elle sortait de son cours de Potions, dépitée. Le professeur Rogue avait été d'une humeur massacrante, pour ne pas changer. La nuit tombait tout doucement, les couloirs devenaient de plus en plus sombres, faiblement éclairés par les torches. Elle remontait dans son dortoir pour ranger ses affaires, et puis elle irait probablement diner.

Longeant les couloirs, seule, parce que ses amis étaient soit déjà dans la Grande Salle, soit dans la bibliothèque pour finir un devoir. La solitude ne l'avait jamais dérangée, tant qu'elle restait temporaire. Sur le long terme, elle avait besoin d'un contact. Elle descendit les escaliers, et, avant qu'elle n'ait eu le temps de tourner sur sa droite pour rentrer dans la salle, elle vit une chevelure rousse apparaître devant ses yeux. Ginny. Cette dernière lui esquissa un sourire, avant de passer son bras sous celui de la brune.

- Il faut que je te dise quelque chose. Enfin, non. Devine ! Elle souriait à s'en décrocher la mâchoire. Hermione la regarda, puis réfléchit. Elle ne savait pas, car tout était possible avec la cadette des Weasley.

- Tu t'es remise avec Dean ? Demanda-t-elle prudemment. Voyant le regard de la rousse changer du tout au tout, elle se ravisa immédiatement.

- Non, pas du tout. Un air de dégoût traversa son visage. Allez Hermione, tu peux mieux faire ! Son visage restait illuminé.

- Je t'avoue que j'en ai aucune idée, Gin'. Elle haussa les épaules.

- Ok, je vais te le dire. Mais, tu promets de te taire ? Je ne suis censée rien dire mais je dois en parler à quelqu'un.

Hermione hocha alors la tête, promettant de se taire. Apprendre que Ginny et Harry sortait désormais ensemble n'avait pas été une énorme surprise. Ecouter ce qu'elle disait était intéressant, bien que c'était du Ginny tout cracher. Cependant, une seule silhouette avait attiré son regard, parce que pour une fois, il avait daigné se montrer. Il était assis, à la table des Gryffondor, à quelques personnes d'elle. Il l'hypnotisait, comme à chaque fois. Elle se résignait à ne pas trop le fixer et hochait la tête pour faire croire à Ginny qu'elle écoutait toujours assidument ce qu'elle lui racontait. George intercepta son regard ce qui la fit détourner la tête rapidement. Elle termina son assiette et décida de s'éclipser, avant que ça ne devienne trop gênant.

En sortant, elle se fit rattraper, et cette fois-ci c'était par Lavande Brown. La blonde l'avait appelée, et s'était rapprochée d'elle, un peu timidement. Hermione la toisa, puis esquissa un petit sourire, penchant la tête sur le côté.

- Salut, Hermione… Je peux te parler de quelque chose ? Elle triturait le pan de sa jupe, mal à l'aise. Curieuse, la brune hocha la tête. Je… Comment dire. Toi et Ron, c'est que de l'amitié, heinh ? Surprise par cette question, Hermione réprima une furieuse envie de rire. Elle se pinça les lèvres, avant de poser sa main devant sa bouche.

- Bien sur que oui ! En voyant la mine de la blonde se détendre, elle tenta de reprendre son sérieux, chose qui n'était pas facile.

- Super ! Non, vraiment. Tu crois que je devrais tenter ma chance ? Demanda-t-elle très sérieusement. Hermione fut prise une nouvelle fois d'une envie de rire, mais elle n'en fit rien et haussa les épaules.

- Tu peux toujours essa…

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Lavande était partie, toute guillerette, probablement à la rencontre de Ron. Elle se hâta de pouvoir remonter, avant qu'une autre de ses amies ne l'attrape pour lui demander conseil sur leur vie amoureuse. La sienne n'était déjà pas très glorieuse, voire inexistante, alors bon… Elle n'était pas vraiment la mieux placée pour donner des conseils. Elle croisa Harry et Ron qui descendirent diner à leur tour, l'air déphasé à cause des trois parchemins à rendre pour le cours d'Astronomie. Devoir qu'Hermione avait déjà fait deux semaines à l'avance, évidemment. Vu le calme de Ron, la tornade Lavande n'était pas encore passée. Elle avait hâte de savoir comme ça allait se dérouler… Elle en souriait d'avance.

La salle commune était bien vide, personne n'était là, ou alors ils étaient dans leurs dortoirs respectifs. Dans tous les cas, la rouge et or vit l'opportunité de se poser devant le feu de la cheminée avec un livre, dans un calme qui la rendait sereine. Les personnes se trouvant dans les cadres murmuraient, pour éviter de la déranger, et elle leur en était reconnaissante.

Elle entendit la porte du dortoir s'ouvrir, puis quelques pas se firent entendre sur le sol. Elle ne releva pas le regard, bien trop plongée dans son livre qu'elle avait ramené de chez elle, « Orgueil et préjugé » de la célèbre Jane Austen. Un classique qu'elle dévorait pour la quatrième fois. Une masse vint s'abattre à côté d'elle et elle fronça les sourcils mais resta imperturbable. Cependant, elle sentit un regard lourd et très pesant sur elle. Agacée, elle tourna la tête pour voir qui osait la déranger. Son cœur rata un battement quand elle se rendit compte que c'était Fred, qui, de son regard perçant, l'observait calmement. Surprise, elle cala son marque-page et referma son bouquin avant de sourire, légèrement mal à l'aise. Fred, quant à lui, ne bougeait pas.

Merlin, qu'il était beau.

- Tout va bien ? Elle avait l'impression que quelque chose clochait, le visage du roux était très neutre, contrairement à d'habitude.

- Pourquoi tu as arrêté de lire ? Il demanda, calmement. Elle fut étonnée de cette question, puis chercha ses mots, sans trop savoir quoi lui répondre.

- Je… Parce que tu es là ? Elle demandait, comme si elle cherchait son approbation, comme si elle cherchait à savoir si c'était la réponse qu'il avait attendu. Elle commençait à devenir maladroite. Elle n'avait pas été préparée à le voir, surtout de si près.

- Wow, je ne pensais pas pouvoir perturber Hermione Granger. Il souffla un petit rire, elle se détendit. Elle retrouvait petit à petit le Fred qu'elle appréciait.

- Tu ne me perturbe pas. Elle le tapa délicatement avec son bouquin en riant à son tour. Mais comme on ne s'est pas vu depuis quelques jours, je me demande ce que tu fais là.

Elle le vit passer sa main dans ses cheveux, comme s'il cherchait ses mots, à son tour. Elle avait l'impression de prendre le dessus sur cette conversation et ce sentiment lui plaisait. Fidèle à lui-même, un petit sourire en coin vint se dessiner sur ses lèvres et s'y figea de longues secondes avant qu'il ne reprenne la parole, se tournant un peu plus vers elle.

- Justement, ça fait longtemps. Son regard se baissa sur les lèvres de la brune, et elle ne connaissait que trop bien ce que ça signifiait. Comme s'il lisait dans ses pensées, il releva ses yeux puis se recula carrément. Elle regretta presque ce geste.

- Fred…. Elle retint sa respiration, il s'était rapproché de nouveau, sans pouvoir faire autrement, puis sa main se dirigeait lentement vers sa cuisse.

- Je pense tout le temps à toi… Il avait murmuré, très bas, ce qui fit frissonner la brune.

Elle détestait cette emprise qu'il avait sur elle. Ce n'était pas la première fois qu'il lui disait ce genre de chose, et merlin, ça avait le don de la faire fondre. Elle savait que ce qu'elle ressentait ce n'était pas juste une phase d'adolescente, non, parce que ça arrivait à chaque fois qu'il était là, près d'elle. Elle sentait son cœur se serrer et puis, tous ces papillons qui prenaient un malin plaisir à torturer son ventre. Elle était si vulnérable avec lui. Puis elle aurait vraiment aimé que quelqu'un rentre et mette fin à tout ça. Elle ne sut quoi répondre. Il y avait-il vraiment une réponse à donner à ce genre de propos ? Elle aussi elle pensait tout le temps à lui, elle avait envie de lui crier pour qu'il le sache, mais aucun son n'était capable de sortir de sa bouche. Aucun son ne devait sortir de sa bouche.

Il se rapprocha encore, parce que lui aussi, il était hypnotisé par sa beauté. Elle était si belle, et il mourrait d'envie de passer ses mains dans ses cheveux. Il déglutit un peu puis se décida à passer le bout de ses doigts sur sa joue, délicatement. Il sentit ses joues s'empourprer et ça lui donnait envie de continuer, sans plus jamais s'arrêter.

Elle perdait tout ses moyens, si bien que son livre qu'elle tenait fermement quelques secondes avant, finit par tomber par terre. Elle rapprocha un peu son visage, posant sa main sur la sienne. Elle aimait tellement ce contact… Son cœur se réchauffait, lentement, elle avait envie de plus, elle n'avait envie que d'une seule chose…

Il avait tellement envie de l'embrasser, ça devenait pressant. Ça faisait des mois qu'un petit jeu s'était installé entre eux, et il n'avait jamais voulu que ça s'arrête. Elle le complétait tellement bien, ensemble ils avaient toujours passé des moments qu'il n'aurait jamais pu vivre avec quelqu'un d'autre.

Il se rapprochait de plus en plus et elle perdait pieds, lentement. Elle se rapprocha à son tour, envieuse de le sentir un peu plus contre elle.

Il attrapa rapidement ses cuisses pour les faire passer au dessus de ses jambes, le haut de leur corps se retrouvant alors face à face. Il glissa ses mains sur ses hanches, ses yeux ne regardant plus que ses lèvres.

Elle frissonna et entrouvrit la bouche en le regardant, sentant son souffle s'accélérer. Elle posa ses mains autour de sa nuque, pour qu'il soit encore plus proche d'elle.

Il ne lui restait que quelques centimètres avant de l'atteindre. Il n'en pouvait plus d'attendre.

Elle couina un peu, d'impatience. Elle avait chaud.

Il se mordit la lèvre en l'entendant.

Elle serra ses cheveux entre ses doigts.

Il chercha ses lèvres, les frôlant presque.

Elle entrouvrit un peu plus la bouche en le voyant faire.

Il ne restait que quelques millimètres…

Elle fixait ses lèvres….

D'un même mouvement, ils se collèrent l'un à l'autre, et là, le drame, ils s'embrassèrent enfin, dans une frénésie sans nom. Elle sentit un soulagement envahir tout son corps, elle en avait tellement rêvé… Elle grimpa sur lui pour mieux l'embrasser, mieux le sentir contre elle. Leurs baisers étaient sauvages, et ils étaient habités d'une passion qui, juste avant tout ça, leur avait toujours été inconnue. Ils ne se reconnaissaient plus quand ils étaient ensemble, comme ça, et c'était ce qu'ils adoraient le plus. Cette chose indescriptible, cette bestialité qui les habitait… Il passa ses mains sous la jupe d'Hermione, allant caresser ses cuisses, même recouvert de bas, il adorait ça. Il avait tellement envie de les arracher, mais il ne pouvait pas, et puis, ils étaient quand même en pleine salle commune, ils devaient doser…

Ils sursautèrent tous les deux quand la porte s'ouvrit et que plusieurs pas se firent entendre. Ils se séparèrent rapidement et Hermione remit sa jupe correctement, les joues rouges, le souffle court, et puis Fred, ses cheveux étaient en bataille. Une flopée de Gryffondor envahit la salle, la remplissant petit à petit de bruit, et en une seconde, ils n'étaient plus seuls. Pas possible de s'éclipser, on les verrait, et pour l'instant, ce n'était pas quelque chose que tout le monde devait savoir. Fred jeta un petit regard à Hermione, souriant, puis il se leva. Il essaya de remettre ses cheveux en place avant de disparaître dans le couloir menant au dortoir.

En montant, il croisa son jumeau qui lui, descendait. Leur regard se croisèrent et il n'en fallu pas plus pour que George comprenne. Il fronça un peu les sourcils puis une fois dans la pièce, il vit Hermione en face du feu, un peu dans la même léthargie que Fred. Il soupira un peu puis alla s'asseoir dans un coin. Harry et Ron rentrèrent à leur tour dans la pièce en riant, parce que Lavande était venue voir Ron, et ça les avait bien fait rire.

- Eh, Hermione ! Tu devineras jamais. Ils vinrent s'installer près d'elle, puis en la voyant, ils arrêtèrent doucement de rire. Ils se regardèrent, et ils comprirent tout de suite. Harry se retourna et vit George plus loin, ruminant un peu. Elle n'eut pas le temps de répondre qu'il enchaîna directement. Vous avez remis le couvert ? Furieux, il fronça les sourcils.

- Je… C'est quoi votre problème, à la fin ?! Furieuse à son tour, elle se releva, indignée par la réaction de ses deux meilleurs amis. Je fais ce que je veux et avec qui je veux ! En aucun cas ça ne vous regarde ! Bonne nuit !

Elle se leva furibonde et se pressa de partir dans son dortoir, même si chaque protagoniste savait où elle allait terminer. Elle passa devant un George complètement pantois, sans même le remarquer une seule seconde. Pourtant, il ressemblait comme deux gouttes d'eau à Fred. Il ne comprenait pas, lui qui la désirait depuis si longtemps. Il avait essayé, avec Ron, de monter une histoire pour qu'elle pense que Fred sortait avec Angelina, pour qu'il puisse un peu lui montrer que Fred était plus batifoleur que lui. Il aimait son frère plus que tout, mais il restait légèrement jaloux que ce soit lui, qu'Hermione avait choisit. Il lança un petit regard à son frère cadet, puis lui sourit, le rassurant alors. Il ne se laisserait pas abattre. Après tout, George Weasley n'était pas comme ça.