Toute bonne chose a une fin ! J'ai bien aimé écrire cette histoire et surtout, j'ai aimé lire vos commentaires et vos encouragements.
Je termine cette histoire parce que j'en ai d'autres qui me titillent l'imagination...:)
Que diriez-vous d'un "Orgueil, préjugés et Vampires " ? J'ai déjà un plan et plusieurs idées pour ce genre d'histoire. Je me demande aussi où j'amène mon autre histoire "Débauche " Est-ce que je continue ? Est-ce que j'arrête ? Je ne sais pas encore.
MZelleA : Hihi oui, deux soulards ! Merci pour ton commentaire
Gwen Who: Merci pour ton commentaire empreint de sincérité. J'ai bien aimé ton honnêteté. Je suis d'accord avec toi, j'ai peut-être étiré l'histoire plus qu'il ne le fallait. Je sais que tu as été une lectrice fidèle et une commentatrice exceptionnelle pendant toute cette histoire et je t'en remercie. J'espère que je pourrais de nouveau lire tes commentaires sur de nouvelles histoires !
Vronik : tu m'as fait bien rire ! Merci pour ta fidélité ! J'espère te relire bientôt !
Caliste : Ils ont été bien surpris par cet alcool ! Merci de m'avoir encouragé si souvent ! C'était un plaisir de lire tes commentaires ! j'espère te relire bientôt !
Ariys : J'ai décidé de terminer cette histoire sur une note rigolote ! Merci pour tous tes commentaires et ta fidélité pendant toute cette série ! Merci d'avoir pris le temps de m'écrire des commentaires ! j'apprécie beaucoup!
Isabelle Delorme : Quels beaux commentaires ! Merci énormément pour le temps que tu as pris à lire cette histoire et la commenter. J'ai d'autres histoires à travailler que j'aimerais partager sous peu, j'espère qu'elles te plairont !
Ehlilou : Comme tu es gentil (gentilles ?) avec moi. Tes commentaires m'ont toujours bien encouragé à continuer. J'espère te relire bientôt dans d'autres histoires ! J'aurais bien aimé leur faire vivre plusieurs d'autres revirements, mais je crois qu'il était préférable pour nos deux tourtereaux d'enfin leur donner leur heureux dénouement.
Ale : Merci pour ton commentaire !
Darcy sursauta. Il regarda autour de lui, peinant à reconnaître les lieux.
Il glissa le regard sur le fauteuil près de lui et reconnut Mr Bennet qui ronflait.
-Bon sang! Cet alcool est traître! Murmura-t-il pour lui-même, en pétrissant son visage
Il se leva précipitamment et écarta les rideaux : le soleil était couché.
Il s'empressa de regarder la grande horloge, il constata avec stupéfaction, qu'ils avaient dormis presque trois heures.
Il toucha l'épaule de Mr Bennet pour le réveiller.
Le vieux tressaillit également, en s'empressant de s'asseoir plus élégamment.
-J'aurais dû vous avertir que cet alcool est dangereux. Un instant nous sommes vif, l'autre endormis, mâchonna Mr Bennet mi-réveillé.
Mr Bennet se déplia lentement et regarda son gendre en se grattant le haut du crane
-Avez-vous annoncé la nouvelle à votre fiancée? Peut-être l'ai-je oublié? J'ai bien peur d'avoir perdu la mémoire.
-Non monsieur. Nous avons réglé le cas de Mr Martin. Ensuite nous avons gouté à votre alcool.
-Alors dépêchez-vous, mon ami, fit le père en agitant les doigts
Darcy s'avança vers la porte quand Mr Bennet le rappela
-Mr Darcy, venez ici, fit le vieux qui s'avançait vers son genre. Votre cravate et votre veston sont tout fripés, continua-t-il en tapotant le veston de son beau-fils. Voilà. Votre fiancée vous préfèrera ainsi, fiston. Conclut-il en pressant l'épaule de Darcy
OoOoO
Mme Bennet était fébrile dans le salon.
-Je me demande bien ce qu'ils ont à discuter aussi longuement. Je n'en reviens pas comme votre père passe du temps dans ce bureau. Il est toujours enfermé! Les heures passent et repassent ! J'espère qu'il n'est rien arrivé avec votre fiancé, Élizabeth. Avez-vous fait quelque chose pour déplaire à Mr Darcy ? Je vous avais bien avertie d'être gentille avec lui et…
Élizabeth n'osait rien répondre. Trois longues heures que Mr Martin était sorti du bureau et avait annoncé à la famille leur mariage futur. Ceci avait bien créé tout un tumulte à la maison et avait occupé Mme Bennet à des hypothèses et des conseils matrimoniaux. Mais Élizabeth n'était pas rassurée.
Trois heures dans le bureau de son père. T.r.o.i.s heures.
Elle ne cessait de fixer l'horloge et le ciel s'assombrir pour la nuit.
Pauvre Darcy, se faisait-il limoger par le père ?
Quand enfin, on entendit un bruit de porte qui s'ouvrait, Élizabeth fut la première à s'approcher.
Elle observa les deux hommes aux traits tirés et fatigués.
Elle balança son poids sur ses talons, triste que les deux hommes de sa vie soient en désaccord aussi constant.
-Élizabeth, commença Darcy avec une voix basse, puis-je vous parler en privé?
Elle le suivit jusqu'à l'extérieur, où sous la chandelle du portique, il put enfin lui parler.
-Élizabeth, votre père nous donne sa bénédiction.
Elle sourit tout en le scrutant dans les yeux.
- Êtes-vous heureuse ? Questionna-t-il anxieux de sa réaction trop calme
-Je le suis parfaitement. C'est vous qui m'inquiétez. J'ai peur que mon père vous ait maltraité pendant toutes ses heures.
Darcy rit profondément
-Vous vous trompez ! Saviez-vous que votre père cache de l'alcool très fort dans son bureau ?
Élizabeth secoua la tête
-Un alcool très fort, je vous le dis. Il m'a servit quelques verres…pour célébrer notre mariage imminent. Et…
Darcy gloussa davantage
-Nous nous sommes endormis, chuchota-t-il honteux
-Endormis ? Vous avez festoyé ?
Il hocha la tête humblement
Lizzy étouffa un rire dans sa main
-Peut-être…vaudrait-il mieux…taire cette histoire ? Sourit Darcy
-Mon père était ivre ? Et vous aussi ? interrogea-t-elle désorientée
Darcy leva les yeux au ciel, coupable
-Je suis tout à fait perplexe, Mr Darcy…rit Élizabeth tendrement
-Eh bien, je vous confesse que je le suis moi aussi. L'alcool de votre père m'a surpris.
Les deux amoureux restèrent niais quelques instants avant qu'enfin Darcy revienne sur le sujet le plus important
-Quand serez-vous prête à vous marier ?
Élizabeth réfléchit quelques instants
-Deux semaines ? interrogea Darcy impatient en regardant Lizzy cogiter
-Deux semaines ! Ma mère nous fera souffrir ses nerfs des deux mariages à préparer en si peu de temps…Cependant…en vérité…je crois que c'est possible.
Darcy sourit largement
-Il n'y aurait aucune sanction si je vous embrassais maintenant.
-Mais…ce serait embarrassant…Ma mère regarde toujours par la fenêtre. Qui plus est, vous sentez l'alcool.
Darcy soupira comme seule réponse avant de continuer plus sérieusement
-Alors voici ce que nous ferons. Allez retrouver votre mère et annoncez-lui la nouvelle. Ce soir je retournerai à Netherfield Park…j'ai besoin de me rafraichir un peu… et de soigner ce…mal de tête…Et demain matin à la première heure, je me rendrai à Londres pour réserver l'Église, publier les bans et conclure les contrats de mariage. Je reviendrai très bientôt.
Lizzy accepta d'un signe de tête.
-Et dans deux semaines, vous m'embrasserez devant toute l'Église, annonça Lizzy avec le même sourire espiègle qui l'avait fait tant fondre
Darcy inspira profondément, pinçant les lèvres ne voulant pas rallonger le discours sur l'idée qu'il avait de la nuit de noces.
OoOoO
C'est certainement avec une incontestable fébrilité que Darcy remplit sa part d'engagement. Il y avait beaucoup à penser, mais l'anxiété qui l'habitait ne l'arrêtait pas. Elle le pressait d'accélérer les choses et de s'assurer que tout soit parfait, pour leur journée… parfaite.
À son retour à Netherfield Park, une heureuse rencontre ajouta à son bonheur
-Georgiana ! fit Darcy en arrivant face à face à sa petite sœur
Instinctivement, il s'avança vers elle pour la faire tournoyer. Mais il cessa son élan en voyant Mr Richard à ses côtés. La nouvelle situation de sa jeune sœur l'empêchait dorénavant d'être aussi chaleureux.
Ressaisi, il la salua en penchant légèrement la tête.
Georgiana aussi surprise de cette nouvelle salutation, éclata de rire
-Te voilà maintenant timide avec moi! Trois mois t'ont grandement transformé! Allez, mon frère, fit-elle les bras grands ouverts au grand plaisir de Darcy qui accepta l'invitation.
Mr Richard souriait de bonheur. Son épouse s'était ennuyée de son frère et se languissait de lui raconter tout ce qu'elle avait visité lors de son voyage de noces et son installation au Chawton.
Darcy secoua la main de son frère selon la loi,
-Il me semble que ma sœur est aussi resplendissante qu'avant votre mariage, taquina Darcy. Merci d'en prendre soin. Fit-il plus sérieusement
-Mon frère, je dois absolument tout te raconter. Mon époux a organisé un sublime voyage…
Georgiana avait une nouvelle habitude, celle de parler. Elle raconta avec beaucoup de détails et d'éclats ses visites dans les villages les plus éloignés, les paysages pittoresques et les aventures qu'ils avaient vécues ensemble.
-William, mon mari est un homme extraordinaire. Il est au petit soin avec moi et ne se lasse pas de s'assurer de mon confort.
Darcy aimait écouter sa petite sœur. Il ne l'avait jamais vu aussi comblée, fraîche et heureuse.
-Mais je ne t'ai pas tout dit, continua Georgiana en pinçant l'œil vers son époux. -J'attends un enfant.
Darcy n'était pas certain d'avoir bien entendu. Il figea quelques instants, se demandant comment une chose pouvait être possible si tôt dans un mariage
-Déjà ? Souffla-t-il maladroitement, en es-tu certaine ?
-Oui, je le suis. Mais c'est tout nouveau. Je commence à peine à ressentir les nausées.
Darcy se leva de sa chaise et marcha perdu dans ses pensées.
-William…il y a trois mois que nous sommes mariés… insista Georgiana inquiète du soupçon de son frère
-Oui! Fit-il finalement. Oui! J'ai perdu la notion du temps…
-Oh, je te comprends sourit Georgiana.
-Toutes mes félicitations ! Tu ne devrais pas voyager dans ton état. Gronda le frère
-Je vais très bien…gloussa Georgiana avant de questionner. Comment va Élizabeth ? Elle occupe encore toutes tes pensées ? Taquina-t-elle
Darcy rougit rapidement
-Nous nous marions la semaine prochaine
-La semaine prochaine ? Tu m'avais dis encore …quatre mois?
-Son père a changé d'idée et nous a donné la permission d'avancer la date. J'allais justement t'écrire pour te demander d'être présente. Nous nous marierons à Londres, en la cathédrale.
-Quelle joie ! Nous resterons jusqu'au mariage, n'est-ce pas Richard ? interrogea Georgiana
-Évidemment, nous ne pouvons manquer un si bel évènement, rassura l'époux
-Georgiana, tu dois savoir que Lady Catherine ne sera pas invitée. Nous nous sommes disputés.
-C'est très grave! Que dira-t-elle d'un tel rejet ?
-Elle le sait. Elle sait aussi qu'elle n'est pas bienvenue à Pemberly, tant qu'Élizabeth le désirera. Tante Catherine a dépassé les bornes et l'a honteusement manipulé.
-Demain, je vais voir mon amie, fit Georgiana en tapant dans ses mains comme une enfant au grand plaisir de son frère. Elle me manque. Je dois profiter d'elle avant que tu l'accapares pour toi-même, William ! M'accompagneras-tu, mon frère?
-Évidemment ! S'empressa Darcy, refusant d'être mis à l'écart pour de si belles retrouvailles
OoOoO
Les deux amies avaient beaucoup à reprendre. Elles discutèrent vivement pendant plusieurs heures alors que Darcy et Richard observaient ce spectacle, satisfaits du bonheur de leur bien-aimée respective.
Georgiana fut une grande alliée pour les préparatifs des deux mariages. Déjà au fait des détails les plus subtils d'une belle célébration, elle conseillait et dirigeait les conversations de telles sortes qu'elle était méconnaissable. Son épanouissement avait été entamé par son amie, mais il n'avait cessé de fleurir pendant les derniers mois.
On prépara le mariage de Lydia rapidement, et fut célébré une semaine après son surprenant dévoilement. On annonça très peu la cérémonie et on invita que quelques proches des familles.
Mr Martin et Lydia affichèrent tout de même une heureuse effigie et personne ne se douta que le mariage avait été déjà consommé et surtout, fortement recommandé par la scabreuse révélation de leur relation.
Mme Bennet fut soulagé qu'enfin, un mariage ait été conclut sans trop de peine et veillait à ce que Mr Darcy ne change d'avis moins d'une semaine avant le grand jour où il se lierait à la famille Bennet.
La vieille dame aurait bien attaché Mr Darcy à l'autel de la cathédrale, pour s'assurer qu'il ne parte pas en courant. Quoi qu'elle n'osa pas en faire la proposition, elle l'aurait bien appuyée si une tierce personne avait soumis l'idée la première.
Toutefois, elle n'avait aucune inquiétude à se faire car le fiancé en question, n'aurait pour rien au monde retardé un si bel évènement. Il trouvait son lit terriblement grand et froid, alors qu'il passait ses nuits réveillées par l'exaltation.
Les deux semaines furent bien longues et pourtant très courtes pour achever un aussi grand projet. Quoi qu'il en soit, le jour arriva où l'attente ne fit plus souffrir personne.
OoOoO
-Ma chère, ma très chère Lizzy. Murmurait Mr Bennet en caressant les cheveux de sa fille, la tête appuyée sur sa cuisse. C'est aujourd'hui un grand jour.
Lizzy avait toujours aimé cette position. Elle s'agenouillait aux pieds de son père, appuyait sa tête sur son genou et écoutait les histoires qu'il lui racontait. Elle aimait sa voix douce et calme qui la consolait et l'enseignait à la fois. Depuis son plus vieux souvenir, elle avait eu cette proximité avec lui. Il lui semblait cette fois-ci, que c'était la dernière fois qu'elle pouvait profiter d'une telle familiarité avec son protecteur.
-Papa, je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour moi. Vous avez été un père exceptionnel. Souffla-t-elle péniblement
Le père soupira profondément et fixa le plafond pour retenir ses larmes. Sa fille avait dit les mots qu'il redoutait le plus. Il avait l'impression d'être congédié, démis de sa fonction de père. Comment un remerciement pouvait être aussi cruel ?
-Viendrez-vous me voir à Pemberly ? Questionna-t-elle en gémissant
-Si vous m'y invitez, mon enfant.
Lizzy releva la tête sèchement
-Évidemment que je vous invite ! Je vous invite jusqu'à la fin de mes jours ! déclara-t-elle solennellement.
Mr Bennet railla
-J'ai bien peur que mes jours ne se terminent avant les vôtres, Lizzy.
-Je vous l'interdis, esclaffa la fille…J'aurai toujours besoin de vous.
À ces incroyables mots, Mr Bennet ne retinrent plus la larme qui combattait au coin de son œil.
-Vous avez un bon époux, vous l'avez bien choisi. Ajouta-t-il pour se rassurer lui-même.
-Je l'aime sincèrement.
-Je sais, je sais petite Lizzy. Il vous aime aussi profondément, il me l'a prouvé.
De ses deux mains, il releva la tête de sa fille préférée, encadra son visage et continua
-Maintenant, ce n'est pas une journée pour pleurer, mademoiselle. Allez vous préparer. Vous ne devez pas faire attendre votre époux. Mme Bennet en parlerait jusqu'au-delà de ma tombe. Elle me reprochera d'ailleurs ma lenteur bien même je serai retourné à la poussière, ironisa-t-il pour faire sourire Élizabeth. Je l'entends déjà maugréer sur ma sépulture : « C'est à cause de vous que Lizzy est arrivée en retard à son propre mariage » fit Mr Bennet en changeant sa voix.
Élizabeth éclata de rire en voyant son père se moquer ainsi de sa mère.
Finalement, Elle embrassa son père sur le front et s'empressa de retourner se préparer.
OoOoO
Georgiana aidait son frère à s'habiller, témoin privilégiée de l'anxiété du futur époux.
-Dis donc, ta cravate est mal placée. Ceci me rappelle le jour où nous sommes allés au théâtre avec Miss Élizabeth. Vous n'étiez pas encore intéressé l'un à l'autre, si je ne me trompe pas.
Darcy regarda le plafond une petite seconde, ce qui fit pouffer Georgiana.
-Il me semblait que tu l'observais beaucoup, conclut-elle
-Je surveillais Martin, qui était bien trop près d'elle, corrigea négligemment Darcy en se raclant la gorge
-Elle te plaisait déjà, tu n'as pas à me mentir maintenant. C'est quand même toi qu'elle épousera aujourd'hui! Je dois te gronder par contre, continua-t-elle avec une voix plus grave. Tu auras attendu trop longtemps avant de te déclarer. Tu aurais bien pu la perdre. Mr Martin et…le Colonel…Comme j'ai été déçu par notre cousin. Je n'aurais pas cru qu'il te trahirait. Et je ne te parlerai pas de Lady Maryann, laquelle je t'avais fortement recommandé de t'éloigner.
Darcy ne voulant pas rallonger la discussion sur un sujet aussi déplaisant, remonta nerveusement les épaules en se regardant dans le miroir.
-Crois tu qu'elle viendra ? Peut-être a-t-elle changé d'idée ? Taquina Georgiana en riant, voyant son frère trop agité
-Ne me taquine pas sur ce genre de chose, petite peste, rit-il
-Nous savons bien tous les deux qu'elle ne renoncerait pour rien au monde à ce mariage. Elle tient beaucoup à toi. Je le sais… elle était mon amie avant d'être ton épouse.
Georgiana soupira profondément et reprit plus sérieusement
-Quand je pense que tu la détestais quand tu l'as rencontré. Vous vous disputiez toujours, j'en étais tellement attristée...
-Je ne la détestais pas…elle me … déstabilisait…Elle avait un fort tempérament quand je l'ai rencontré…
-Elle l'a toujours ! Je ne serais pas surprise que de te défier soit un jeu perpétuel pour elle. Et tu es si épris d'elle que tu ne t'en plaindras pas. Tu aimes sa fougue, n'est-ce pas?
Darcy rougit en acquiesçant
-Tante Catherine a bien essayé de l'apprivoiser, et je suis satisfait qu'elle n'ait pas réussi.
-Tu sembles si épanoui, mon frère…Je suis contente pour toi. J'ai cru pendant un moment que tu ne te marierais jamais ! Et voilà que tu épouses…ma meilleure amie… une jolie demoiselle qui t'aime véritablement... Je sais que vous serez heureux.
-Merci Georgiana. Tu es devenue meilleure que moi pour les discours. Si je me souviens bien, à ton mariage je t'ai simplement dit que tu étais jolie.
Georgiana éclata de rire
-Ton visage en disait long ! C'était suffisant pour comprendre ce que tu voulais m'exprimer!
Georgiana fit un pas vers l'arrière, scruta son frère de haut en bas et déclara
-Comme tu es élégant, William. Miss Élizabeth rendra bien des demoiselles jalouses aujourd'hui.
On frappa à la porte
-Monsieur, il est l'heure de partir. Fit la voix derrière la porte
-J'arrive. Répondit Darcy la gorge serrée, avant d'offrir son bras à sa sœur pour se diriger vers la voiture.
OoOoO
La voiture s'arrêta devant la cathédrale et Lizzy avait du mal à respirer.
L'Église était pleine et il y avait un rassemblement de curieux sur le parvis, attendant l'élue de Mr Darcy.
-Bon sang…il y a beaucoup de monde… souffla-t-elle
-Ce sera le plus beau mariage de l'histoire du pays, Lizzy. Déclara Mme Bennet agitée. Cette journée passera à l'histoire. Aujourd'hui, tout le monde connaîtra la famille Bennet. Nous serons reconnus et invités dans toutes les belles soirées. Imaginez, mon enfant, quels époux vos sœurs trouveront. Peut-être meilleur que le vôtre. Fit la mère maladroitement
Peu importe ce que sa mère lui disait, ceci n'avait aucune importance. Qu'il soit riche ou pauvre, cet homme était celui qui la rendait heureuse.
Bien que cette église soit bondée, rien ne l'empêchera de se rendre au bras de son fiancé et de lui promettre sa vie. Les gens peuvent bien penser ce qu'ils veulent, elle sait ce qu'ils partageaient comme sentiments.
OoOoO
Les premiers pas dans la grande allée furent plutôt vaporeux, dans l'esprit de la fiancée. Élizabeth, trop occupée par ses palpitations et les regards posés sur elle, ne put fixer ses moments en sa mémoire. Au travers du voile qui couvrait son visage, elle tentait de voir Mr Darcy en avant de la grande salle. Son seul but étant de s'assurer qu'il se portait bien, malgré la nervosité.
Quand enfin, elle rencontra son visage, meurtri par l'anxiété, elle lui sourit. Elle se trouva aussitôt ridicule. Certainement, il ne pouvait pas voir son sourire au travers son voile.
Elle s'appliqua à scruter son fiancé dans tous ses détails. Son habit, ses cheveux, ses mains jointes…Elle voulait se souvenir de chacun de ses éléments. Il était incroyablement beau et il s'était préparé pour elle.
Mr Bennet et Élizabeth arrivèrent bientôt au pied de l'autel, où Mr Darcy attendait sa promise avec beaucoup de satisfaction.
Le père pinça du bout des doigts le voile qui couvrait le visage de sa fille et le remonta délicatement. Il posa un doux baiser sur son front et la guida vers son futur époux.
Mr Darcy serra fermement la main de son beau-père. Il savait comme il était difficile de se séparer de sa fille. De son autre main, il serra l'épaule de Mr Bennet pour le consoler.
-Je ferai tout pour elle, promit William à son beau-père
Mr Bennet lui répondit par le même geste familier et acquiesça silencieusement de la tête.
Élizabeth sourit en voyant son père et son futur époux si intimement lié. Elle qui avait cru qu'ils seraient toujours en conflit, elle les voyait dorénavant complice et partageant une affection chaleureuse.
L'Évêque prononça bien des mots et cita bien des versets dans les saintes écritures, mais ceux qu'Élizabeth avait envie d'entendre tardaient à arriver. Il lui semblait que toute cette cérémonie était plus un spectacle qu'un réel engagement.
Cependant, quand les fameux mots furent exigés par l'homme d'église, c'est avec une ferme certitude qu'elle acquiesça devant toute l'Assemblée.
-« …Jusqu'à ce que la mort nous sépare… » Prononça-t-elle en plongeant ses yeux dans ceux de l'homme de sa vie, qui comprit aussitôt avec quelle conviction elle les avait déclaré.
Darcy n'hésita pas un instant à lui transmettre la même ferveur alors qu'il formula aussi ses propres vœux.
Il y eut bien des soupirs et des yeux mouillés dans la salle, quand les demoiselles assistant au mariage, comprirent que leur espoir de voir un scandale interrompre le mariage, fondait devant leurs yeux.
En effet, jusqu'à ce que le religieux n'aient prononcé la formule tant attendue « Je vous déclare mari et femme » elles pouvaient espérer que la foudre s'abatte sur le bâtiment ou que la fiancée tombe gravement malade et meure cruellement devant l'assistance. Elles attendaient toutes un favorable scandale, quel qu'il soit.
Mais à la vue du regard que les deux amoureux s'étaient lancés, toutes les prétendantes réalisèrent qu'il n'y avait plus d'espoir.
Mr Darcy de Pemberly était amoureux. Mariage ou pas, le jeu était fini.
C'est d'ailleurs avec un profond dégout que toutes ces demoiselles assistèrent au baiser officiel entre époux. Elles en avaient toutes rêvées. Et bien qu'il embrassait désormais cette…Élizabeth…elles constatèrent qu'elles avaient raison de croire qu'il embrassait bien.
Sa nouvelle épouse osa avec vulgarité réclamer un deuxième baiser devant toute l'assemblée. Et son merveilleux mari, s'y soumis avec beaucoup de bonheur.
OoOoO
Mr Cook aidait son maître à se changer pour la nuit. Il voyait bien la nervosité de Mr Darcy pour sa première nuit de noces.
-Puis-je vous suggérer, monsieur ?
-Quoi donc, questionna Darcy en sortant de ses rêveries.
-Mr Darcy, votre père était plutôt nerveux le soir de ses noces. Il craignait d'effrayer sa jeune épouse… Il avait raison, si je puis le dire. En effet, il s'agit d'une étape cruciale pour le bien-être du couple. Votre père avait eu alors une idée d'une rare qualité. Il fit préparer un plateau de fruits, de fromage et de pain, ainsi qu'une bonne bouteille de vin.
Mr Cook tentait d'utiliser les mots appropriés pour ne pas offusquer le fils par les expressions choisies.
- Les demoiselles vivent de grands bouleversements en ce jour. Certainement, elles sont anxieuses et perdent l'appétit. Ce plateau pourrait parfaitement la soutenir et…comment dirais-je…calmer les angoisses de la demoiselle. La conversation soulage toujours les tensions. Trop d'empressement n'aide pas les relations matrimoniales.
Darcy était déjà rougit par l'embarras de cette conversation.
-C'est une excellente idée, Mr Cook.
-Je vous fais monter le plateau toute suite, monsieur ?
Darcy acquiesça, n'osant pas lever les yeux vers le domestique.
Mr Cook revint quelques minutes plus tard, apporter le dit plateau.
OoOoO
Planté devant la petite porte qui séparait sa chambre de celle de son épouse, Darcy attendait.
Était-elle prête ? Était-il adéquatement habillé pour ne pas effrayer son épouse ? Était-elle fatiguée? Peut-être préfèrerait-elle se reposer…
Debout devant cette porte, le plateau dans les mains, il se trouvait idiot.
Il déposa le plateau sur son lit, s'assied à côté et inspira profondément. Il avait souvent agit sottement depuis qu'il avait connu cette femme. Plus d'une fois, il se serait lui-même couronné de la palme du « plus idiot des idiots ». Encore une fois, il trouvait cette situation ridicule. Il aimait cette femme et aspirait à ces moments de solitude avec elle. Maintenant que tout était permis, il se demandait si elle l'accueillerait chaleureusement. Elle, qui avait été tant généreuse pendant leur fiançailles. Elle, qui l'aimait véritablement.
Il gloussa pour lui-même, se trouvant risible et inutilement nerveux.
Il se convint donc de frapper à la porte,
-Élizabeth ?
-Oui ? fit la jeune femme
-Puis-je…entrer ?
-Bien sûr! Acquiesça –t-elle de nouveau sur un ton qui rassura aussitôt le nouveau marié
Il traversa dans la pièce, plateau en main
-J'ai pensé…que…vous…que nous pourrions prendre un goûter… fit-il sans lever les yeux vers sa nouvelle épouse, qu'il savait légèrement vêtue.
-Quelle merveilleuse idée ! Du vin ? interrogea-t-elle en voyant la bouteille, à cette heure de la nuit ?
Darcy gloussa
-Je crois que deux nouveaux époux peuvent réglementer leur vie à leur convenance. Je ne crois pas qu'on nous mépriserait de profiter de notre nouvelle situation, répondit-il en s'efforçant de garder les yeux dans ceux de Lizzy
-Vous avez bien raison, rit Élizabeth les prunelles pétillantes, au grand bonheur de Darcy qui jugea que son épouse n'était pas anxieuse
William s'étendit sur le lit, appuyé sur son coude et pigeant dans le plat de fromage placé près de lui. Lizzy étudia pendant un instant le délassement de son époux et son allure inhabituelle.
-Je crois que je ne vous ai jamais vu ainsi installé, taquina Lizzy
Darcy pouffa devant la situation
-Alors, Mme Darcy, insista-t-il sur ces mots, cessez de m'observer et venez me rejoindre
Elle se plaça dans la même position, face à son mari.
-Ce vin est fabuleux, déclara-t-elle au bout d'un moment. Je crois n'avoir jamais bu aussi bon vin.
Darcy acquiesça à cette opinion
-Nous avons passé une excellente journée, ne trouvez-vous pas ? Questionna William
-Oui, vous avez raison. Tout était parfait. Même le soleil était au rendez-vous.
-Je suis désolé que vos appartements soient aussi délabrés. Nous corrigerons ceci dans les prochains jours.
-C'est tout à fait convenable ! s'objecta Lizzy
-Je ne vous laisserai pas me négocier sur ceci, taquina Darcy. Vous méritez mieux.
Les deux époux se regardèrent niais quelques instants avant que William, ne désirant pas alourdir l'ambiance par de longs silences, continue
-Avez-vous vu votre père danser ? Il s'est bien amusé, je crois.
-Vous voilà bien complice avec mon père, Mr Darcy. Je n'avais pas espéré aussi beau dénouement.
-Je dois vous annoncer quelque chose, continua Darcy devant les yeux interrogateurs de Lizzy. J'ai loué une maison d'été à dix milles d'ici. Votre père, ainsi que toutes vos sœurs et votre mère pourront vous visiter tout l'été.
Lizzy souffla de surprise.
-C'est très audacieux! N'avez-vous pas peur que mes sœurs créés quelques scandales?
-Votre père a eu la même réaction que vous, badina-t-il avant de reprendre plus sérieusement. Ce sont vos sœurs, Lizzy. Il ne faut pas les négliger.
-Je vous aime, William, fit Lizzy en l'embrassant
Darcy accepta cette intimité avec beaucoup de satisfaction, caressant les cheveux et le cou de son épouse avec douceur et retenue.
-Je vous aime, Mme Élizabeth Darcy chuchota-t-il en deux baisers.
Le regard de Darcy se changea si bien qu'Élizabeth comprit ce qu'il désirait le plus.
Elle déplaça le plateau qui les séparait et se blottit contre lui, de manière à lui montrer qu'elle désirait ses étreintes.
-Peut-être…préférez-vous…vous reposer ? fit l'époux et bécotant son cou. Nous pouvons attendre si vous préférez…Rien ne nous presse…
-Je ne vois pas pourquoi nous retarderions ce que nous avons attendu avec tant d'impatience... Chuchota-t-elle chaleureusement.