Coucou tout le monde, je suis enfin de retour (je suis certaine que vous aviez fait une croix sur moi mais bon). Oui, je sais, ça fait plus de trois mois, je suis vraiment désolée. Après avoir fini SugarDaddiesErebor et Changez vos étoiles, je comptais mettre d'autres histoires mais je vais vous expliquer pourquoi j'ai mis si longtemps. Voyez-vous, quand on traduit un texte, il y a (pour moi) une sorte de fluide, une chaleur qui vous aide à traduire d'autant plus rapidement le texte parce que vous avez un grand attachement à cette histoire. Attention, je ne parle pas de la qualité du texte ni même de sa longueur mais d'une sorte d'ambiance qui vous plaît. Je comptais traduire une autre histoire dont je vous avais parlé et dont j'ai d'ailleurs traduit les ¾ mais durant l'été, j'ai arrêté et je n'ai jamais réussi à me remettre dedans. Alors, j'ai cherché une autre histoire et c'est là qu'arrive Une chanson aussi vieille que le monde. Je l'avais déjà mise de côté pour la traduire et je me suis mise au travail. Et c'est allé tout seul car c'est une merveilleuse histoire qui me tient très à cœur. C'était la première histoire aussi développée de Thilbon que j'avais lu et je l'aime énormément. Seulement, j'ai pris l'habitude de poster deux histoires en même temps. J'ai fini de la traduire en septembre. Je comptais traduire une autre histoire avec presque autant de chapitres mais celle-çi, que j'aime beaucoup également, je n'avais pas ce fameux fluide qui m'aide à aller jusqu'au bout de mes traductions comme avec toutes les histoires que j'ai posté. Alors j'ai cherché une solution et j'ai décidé de poster durant Une chanson aussi vieille que le monde qui fait vingt-deux chapitres (eh oui, on en a jusqu'en mai) deux histoires plus courtes mais qui suivraient en même temps ainsi qu'une one-shot. Restait à savoir quelles histoires. J'en ai trouvé une dont l'idée était très bonne et que j'ai aussi traduit aux ¾. Seulement, il y avait un problème : il y a certaines choses que j'ai pratiquement tout le temps retrouvé dans les fics Thilbon qui m'agacent beaucoup. Par exemple, le comportement de Fili et Kili qui se mêlent de tout ou celui de Bilbon littéralement transfiguré et où il se la joue (je vous assure que c'est vrai). Un autre gros problème, le caractère de Dis qu'on fait pratiquement tout le temps passée pour une véritable emmerdeuse qui serait encore plus forte que son frère et aussi horripilante que ses fils. Et dans cette fameuse histoire, c'était hélas le cas. Voyez-vous, pour moi, Bilbon est une créature foncièrement humble et légèrement maladroit. Certainement pas quelqu'un qui peut traiter Thorin d'imbécile sans arrêt. Dans les fanfics sur le Hobbit, le caractère de Thorin est toujours mal dépeint. Ce n'est pas un reproche car après tout, c'est un personnage très complexe mais soit on le rend trop grincheux, soit il est trop sensible. Alors, après avoir cherché des centaines de fanfics (je plaisante pas), je me suis souvenu d'une histoire très intéressante où Bilbon, par d'étranges circonstances, est élevé par Smaug à Erebor et assiste à la venue des nains. Ce sera l'histoire Elevé par des dragons qui suivra La Montagne de l'Amour. Après avoir traduit Elevé par des dragons, je devais trouver une histoire d'au moins cinq chapitres (j'ai quelques one-shot en stock pour compenser) et j'ai retrouvé par le plus grand des hasards La Montagne de l'Amour que j'ai traduit vers mars et que j'avais complètement oublié. Et nous voilà, alors pour que tout soit clair, Une chanson vieille comme le monde fait vingt-deux chapitres. La Montagne de l'Amour en fait six, elle sera suivie d'une one-shot puis d'Elevé par les dragons qui fait quinze chapitres. Un chapitre des deux histoires actuelles sera postée toutes les semaines. Alors sans plus tarder, je vous souhaite une bonne lecture:)
Bilbon ajusta son sac sur son épaule et suivit le chemin de Cul de Sac, un sourire aux lèvres et un livre à la main. Les derniers écrits d'Ori Ri étaient aussi passionnants que tous les précédents. L'écrivain avait le don d'écrire les récits d'aventures les plus fantastiques. Ils avaient souvent lieu dans des pays lointains, narrant des princes déguisés accomplissant des actes héroïques. Dans celui-çi, il y avait même un dragon !
Le hobbit descendit la pente sans quitter son livre des yeux, tant les pages avaient capturé son attention. Il savait où il allait et il n'avait pas besoin de regarder devant lui pour être sûr de prendre le bon chemin.
-Mais quel étrange garçon ! souffla un des Bophin qui croisa Bilbon.
Ce dernier ignora le commentaire et préféra se concentrer sur ce que le jeune prince disait au voleur. Ce livre était bien plus amusant que le monde dans lequel il vivait, et parler à un Bophin ne valait pas la peine de faire une pause dans sa lecture. De toute façon, Bilbon savait parfaitement ce qu'il lui dirait, et il n'avait pas envie de l'entendre.
Il était parfaitement conscient que son obsession des livres épiques et fantastiques était bizarre. Il savait qu'être célibataire à son âge était bizarre. Il savait qu'adopter un jeune cousin dont il n'était pas le plus proche parent était bizarre.
Il avait passé toute sa vie à être un paria. Il ne voyait pas pourquoi il devrait commencer à s'en inquiéter aujourd'hui.
D'ailleurs, c'était l'une des rares fois où il avait le temps de lire. Maintenant qu'il devait s'occuper de Frodon et faire ses leçons, il avait très peu de temps libre à consacrer à sa lecture.
-Maître Sacquet ! appela Hamfast depuis le banc posé devant l'entrée de son smial.
Bilbon marqua la page et ferma son livre avant de le glisser dans sa poche.
-Bonjour, Hamfast. Est-ce que mon Frodon est dans les parages ?
Le vieil hobbit acquiesça et se leva avec raideur.
-Oh, non, ne vous donnez pas cette peine ! retint Bilbon en secouant la tête. Je vais aller le chercher. Il est avec Sam, j'imagine ?
-Sam lui montre comment tailler correctement un buisson, confirma Hamfast en se rasseyant avec un sourire.
Bilbon remercia le jardinier et se rendit dans le jardin.
Frodon et Sam étaient à l'autre bout du jardin bien entretenu, s'agitant sur un plant de pommes de terre. Sam avait une bêche à la main et montrait à Frodon comment enlever la terre autour de la petite plante. Frodon dit quelque chose à son ami en riant, et Bilbon sentit son coeur battre un peu plus vite en l'entendant. Drogon, son cousin, avait été un ami très cher. Il le retrouvait tellement en Frodon, surtout quand il riait. De Primula, il tenait sa nature aventureuse et sa curiosité insouciante. Perdre ses deux plus proches cousins lors d'un accident où ils moururent noyés, avait été terrible. Et pour Frodon, cela avait été encore pire. Ce ne fut guère très difficile de convaincre tout le monde de laisser Frodon à la charge de Bilbon. Cul de Sac était grand et très vide sans les parents de Bilbon. Bungon l'avait construit pour une grande famille et ces pièces avaient besoin de la douce présence d'un enfant.
-Frodon, viens, mon garçon, appela Bilbon après un moment.
Frodon leva les yeux vers lui et lui sourit immédiatement.
-Oh ! C'est déjà l'heure du dîner ? demanda le jeune hobbit en rejoignant Bilbon tout en prenant garde à ne pas écraser les plantations.
-Oui, répondit Bilbon en prenant la main de son petit cousin avant de jeter un coup d'oeil à Sam qui était en train de finir de planter ses pommes de terre. Sam, voudrais-tu te joindre à nous pour le dîner ? Il y a de la soupe aux champignons.
A ces mots, les yeux de Sam s'illuminèrent comme l'Arbre de Fête lors du réveillon de Yule et hocha joyeusement la tête.
-Oh oui, si ça ne vous pose pas trop de problème.
-Aucun, j'en ai fait assez, promit Bilbon en secouant la tête.
-Sam ! Sam ! Où est mon Sam ?! s'écria une voix pleine d'angoisse.
Instinctivement, Bilbon resserra sa main autour de celle de Frodon. Hamfast sortit par la porte arrière du smial et poussa un cri en voyant son fils. Il se précipita vers lui aussi vite que ses jambes trapues le pouvaient et le prit dans ses bras, le plaquant contre sa poitrine.
-Hamfast ? appela Bilbon en rapprochant Frodon de lui.
Des cris s'élevaient depuis le sentier qui longeait le trou de hobbit et Bilbon sentit un noeud peser sur son estomcac. Ça ne pouvait pas déjà recommencer ? Six mois s'étaient à peine écoulés depuis la dernière fois !
-Apportez tous les hobbits ! commanda une voix de l'autre côté de la maison.
Bilbon frissonna et se pencha immédiatement pour prendre Frodon qui ne prononça pas un seul mot.
Hamfast poussa un bruit étranglé et Bilbon redressa les épaules. Ils n'avaient pas encore été choisi, ils ne le seraient sûrement pas cette fois. Tout allait bien. Tout irait bien.
Il maintint Frodon près de lui, profitant de la sensation des boucles souples de l'enfant qui frôlait son menton. La marche pour sortir du smial fut hélas bien trop courte et en allant dehors, il aperçut les chefs des nains en train de compter les personnes présentes sur leur liste.
-Bilbon et Frodon Sacquet présents, annonça Bilbon avant de prendre place à côté de Saradoc et Esmeralda.
Cette dernière tenait le petit Merry par la main qui observait la procédure avec un grand intérêt. Un des nains vérifia leurs noms sur la liste. Un autre nain apparut derrière lui et sortit des bouts de papier pliés sur lesquels des nombres étaient inscrits. Bilbon vit qu'il avait eu le 15 et Frodon le 42.
Une fois que tous les hobbits eurent répondu présents et obtenu un nombre, un nain au crâne tatoué avança. Il était plus grand que tous les autres nains et avait deux énormes haches attachées sur son large dos.
-Tout le monde sait pourquoi nous sommes ici. Chaque hobbit s'est vu recevoir un numéro. Le hobbit dont le numéro sera tiré au sort fera un pas en avant et deviendra le nouveau compagnon de notre Seigneur.
C'était une pratique qui avait lieu depuis que Bilbon n'était lui-même qu'un jeune hobbit. A l'époque, ça avait lieu une fois tous les trois ans. Au cours des deux dernières années, cela s'était produit annuellement et maintenant, il semblerait que cela ait lieu tous les six mois. Les nains des Montagnes Bleues venaient dans la Comté procéder à un tirage au sort. Le "gagnant" était emmené à leur "Seigneur" dans les Montagnes Bleues et devenait son "compagnon". Personne n'avait plus jamais revu les hobbits choisis. Ils écrivaient des lettres à leurs parents et amis, décrivant les beaux endroits et les lieux conviviaux qu'ils visitaient mais finalement, les lettres avaient cessé d'affluer.
Et on ne savait pas pourquoi. C'était un simple voyage dans les Montagnes Bleues et la route n'était pas très dangereuse. La plupart des hobbits blâmaient les "élus" de garder le silence.
Les Montagnes Bleues étaient alliés avec la Comté depuis des temps immémoriaux. Ils protégeaient les frontières de leur petit pays et leur venaient en aide autant de fois que nécessaire. Ils n'avaient jamais été cruels et ils avaient aidé le commerce de la Comté à prospérer. Ils pouvaient difficilement leur refuser le droit à un compagnon.
Le nain tira un bout de papier d'un sac de toile que tenait un autre nain et le leva en l'air en criant :
-Le 42 !
Le souffle de Bilbon se bloqua et il sentit une enclume s'abattre sur son estomac. Frodon se tortilla dans ses bras et cacha son numéro à l'intérieur de sa paume. Le visage de Bilbon blêmit alors qu'il sentait son coeur se glacer.
Bilbon réagit, sans réfléchir plus longtemps. Il prit le numéro de Frodon et le remplaça par le sien avant de le confier à un Saradoc confus et effrayé.
-Prends soin de lui, ordonna Bilbon avant de s'avancer dans la foule pour lever le bout de papier.
-C'est moi ! dit-il.
Les nains regardèrent immédiatement dans sa direction. Deux d'entre eux vinrent se flanquer à ses côtés tandis que le grand nain presque chauve le jaugeait du regard. Apparemment, il aima ce qu'il vit car il esquissa un sourire.
-Très bien, préparez-vous, hobbit. Nous partons au coucher du soleil.
-Bilbon, déclara celui-çi alors que le nain haussait les sourcils face à cette déclaration impétueuse mais le hobbit ne recula pas et redressa les épaules pour se donner meilleure contenance. Je m'appelle Bilbon, monsieur.
-Très bien, Bilbon. Nous allons vous conduire dans les Montagnes Bleues au coucher du soleil, prévint le nain en faisant signe aux deux acolytes qui se tenaient à côté de Bilbon. Fili, Kili, aidez-le à faire ses bagages.
Les deux nains acquiescèrent.
-Oui, je vous remercie, déclara Bilbon en ignorant délibérément les chuchotements autour de lui.
Il n'avait d'yeux que pour son jeune cousin qui semblait sur le point de pleurer. L'enfant avait déjà versé beaucoup trop de larmes durant sa courte vie. Bilbon s'en voulait d'autant plus d'en être la cause. Il prit doucement Frodon des bras de Saradoc et ferma les yeux en sentant les bras de son petit cousin s'enrouler autour de son cou un peu trop fermement.
-Viens, mon joyeux petit garçon. Je dois préparer mes affaires et tu as des champignons à manger. Hamfast, Saradoc, voulez-vous bien m'accompagner, s'il vous plaît ?
Il se retourna et se dirigea vers le chemin de terre qui menait à Cul de Sac. Hamfast lui tint la porte et les hobbits et les deux nains pénétrèrent à l'intérieur. La soupe mijotait dans la cheminée et la douce odeur qui en émanait fit gronder l'estomac de Bilbon. Il n'avait, pour l'instant, pas de temps à consacrer à la soupe aux champignons.
Bilbon posa Frodon par terre et libéra son cou de l'emprise ferme de l'enfant.
-Mets-toi à table et mange un peu. Sam se joindra à toi et je serai là dans quelques minutes.
Le petit Gamegie regarda son père d'un oeil hésitant avant de suivre Frodon. Bilbon attendit un moment avant de faire signe à Hamfast, Saradoc et aux deux nains de le suivre.
-Bien, qu'ai-je besoin de prendre ? demanda-t-il au nain blond. Et comment vous appelez-vous ?
-Fili. Des vêtements, des bibelots et tout ce à quoi vous êtes attaché. Vous ne reviendrez pas avant au moins six mois alors, prenez assez d'affaires pour tenir un moment.
Bilbon trouvait ça plutôt cruel. Six mois, vraiment ? Personne n'était jamais revenu alors, inutile de se moquer de lui en lui promettant qu'il reviendrait.
-Bon alors, souffla-t-il en prenant quelques-uns de ses vêtements préférés ainsi que les portraits de ses parents. Saradoc, je crains de devoir te demander de t'occuper à nouveau de Frodon, jusqu'à ce qu'il soit majeur.
Saradoc hocha gravement la tête, une douleur profonde dans les yeux qui noua encore plus l'estomac de Bilbon. Il y avait trop de douleur autour de lui.
-Oui, je le traiterai comme mon propre fils. Merry sera heureux de son retour.
Bilbon sentit la culpabilité l'inonder et sa poitrine se serra en pensant à toutes les personnes qu'il quittait. Ses yeux se posèrent sur les deux hobbits. Saradoc avait l'air triste et brisé tandis qu'Hamfast tentait vaillamment de ne pas pleurer. Ils étaient ses deux plus chers amis. Pour eux, et pour les petits hobbits assis dans la salle à manger, Bilbon ne pouvait pas se laisser aller au désespoir.
Bilbon saisit une pile de papiers se trouvant au fond de son bureau et les tendit à Saradoc avant de tirer une clé de sa poche pour l'enfoncer dans la main de Hamfast.
-Ceci est l'acte de Cul de Sac. Veille à ce que Frodon en hérite. Ne laisse pas Lobélia tenter de se l'approprier, dit-il à Saradoc avant de se tourner vers Hamfast qui semblait ne pas savoir quoi faire avec la clé. Je vais avoir besoin que tu en prennes soin en attendant. Je crains que Frodon n'ait besoin d'un bon nombre d'années avant d'être assez vieux pour s'en occuper.
Il acheva de préparer ses affaires, se sentant curieusement engourdi. Il avait beaucoup trop de choses à prendre et pas assez de temps pour décider ce qui serait vraiment nécessaire. Il finit par prendre quelques vêtements, deux couvertures, ses portraits, trois livres, un cahier vierge et quelques pommes. Il remit ses affaires à Kili, le grand nain brun qui n'avait presque pas de barbe et se rendit dans la salle à manger.
-Elle est bonne, Frodon ? demanda gaiement Bilbon en servant à son cousin un autre bol de soupe.
-Délicieuse, dit-il en hochant la tête avec un sourire.
Bilbon s'assit à côté de lui et passa son bras autour du dossier de la chaise. Il ne pouvait rien dire. Il ne pouvait offrir aucun réconfort à l'enfant, à part la promesse qu'il l'aimait et que nul le lui dise qu'il allait disparaître.
Saradoc et Hamfast se joignirent rapidement à eux et Bilbon servit même un bol de soupe à Fili et Kili. Le temps passa trop vite et avant que Bilbon ne comprenne vraiment ce qui se passait, il était temps de partir.
-Non ! s'écria Frodon lorsque Bilbon se leva.
-Frodon, mon garçon..., commença Bilbon mais il fut coupé par Frodon qui attrapa le pot le plus proche pour le jeter contre le mur.
-Frodon ! gronda Bilbon alors que l'enfant se tournait vers lui avec un air de défi, les mains sur les hanches et les lèvres pincées. Ça suffit !
Bilbon ignorait comment il s'était retrouvé à jouer le rôle de l'adulte raisonnable dans une situation aussi ridicule mais il savait que c'était à lui de le faire.
Il tendit les bras vers Frodon et le tira contre lui, enroulant ses bras dans son dos. Frodon se raidit pendant une seconde à ce contact auquel il ne s'y attendait pas avant de l'enlacer à son tour pour fondre en larmes. Bilbon ne dit rien, il laissa simplement son cousin pleurer toutes les larmes de son corps alors qu'il tentait vaillamment de retenir les siennes.
Il pencha la tête vers son petit cousin, laissant tous ses instincts protecteurs l'envahir. Il ne pouvait pas laisser Frodon se blesser, il était sous sa responsabilité. Il murmura doucement à son oreille des promesses d'amour de retour et qu'il ne serait jamais seul mais qu'il allait devoir être un grand garçon parce que Bilbon devait aller voir les nains pendant un certain temps. Finalement, Bilbon recula, douloureusement conscient des deux nains qui se tenaient derrière lui. Il regarda chacun de ses amis avant de laisser son regard s'attarder sur les grands yeux bleus de Frodon.
Il ébouriffa les cheveux de son cousin et lui pinça la joue avant de prendre son bâton de marche pour suivre les deux nains à l'extérieur. Deux autres nains les attendaient, le grand nain tatoué et un nain roux qui arborait plusieurs tresses dans sa volumineuse barbe.
-Gloin, pour vous servir, salua le nain en s'inclinant.
-Bilbon Sacquet, pour vous servir, dit à son tour le hobbit en s'agrippant à son bâton de marche.
Dwalin se tourna et ouvrit la marche tandis que l'autre nain lui emboîtait le pas.
Ils marchèrent durant des heures dans la nuit jusqu'à ce qu'ils aient franchi les frontières de la Comté. Quand ils montèrent enfin le camp, Bilbon déroula son tapis de sol près du feu mais loin des nains. Il se glissa sous sa couverture et se servit de son sac comme oreiller. Il se recroquevilla en fermant les yeux, se mordant les lèvres jusqu'au sang.