Bonjour tout le monde.
Ceci est ma première fanfiction Destiel. J'essaye de bien respecter les caractères des personnages, même si je pense ne pas vraiment y arriver, surtout pour Castiel.
Cette fic est également une Mpreg, donc si vous avez du mal avec ce concept, ne la lisez pas.
Bonne lecture.
Chapitre 1
Dean regardait son ventre arrondi dans la glace et même s'il s'était fait à l'idée que tout ceci n'était pas un cauchemar, il avait toujours du mal avec sa nouvelle apparence. Comment un homme pouvait-il être... enceinte?!
Enfin, il se doutait du comment tout cela avait pu lui arriver. La seule personne qui l'avait pénétré dans toute sa vie de pure hétéro était ce fichu emplumé.
Après la mort de Sam, Dean était retourné vers Lisa et Ben. Les premiers temps, il s'était senti bien. Plus de chasse, plus d'apocalypse, plus de mort. Il avait eu, durant un moment, l'impression d'être au paradis. Mais l'absence de sa famille et de ses amis lui avait fait garder les pieds sur terre. Puis un jour, après une journée pourrie, Dean n'avait pas eu le courage de rentrer. Il avait plue toute la journée. Son patron lui avait passé un savon, car il avait pris dix minutes de plus sur sa pause du déjeuner. Et il avait craqué son vieux cuir.
Donc non, il ne voulait pas rentrer.
Soudain, comme une sorte de compassion, dont il se serait bien passé, son bébé tomba en rade. Heureusement, il était à ce moment-là dans une petite ville. Il voulut appeler Lisa pour la prévenir, mais il n'avait plus de batterie.
"Eh merde!"
Épuisé, Dean posa sa tête contre le volant et poussa un profond soupir. Il avait l'impression de ne plus exister. C'était atroce d'avoir le sentiment d'étouffer constamment. Et c'est ce qu'il ressentait, à longueur de journée. Il avait l'impression que sa vie était fade et monotone et il la regardait s'écouler lentement, le rapprochant un peu plus de la mort. La chasse ne lui manquait pas, mais voyager de long en large et en travers du pays était quelque chose qu'il voulait revivre. Ça le démangeait depuis pas mal de temps, mais il ne voulait pas faire de mal à Lisa.
Il était revenu dans sa vie un peu comme un cheveu sur une soupe, forçant légèrement le passage. Et pourtant, elle l'avait accepté chez elle, dans sa petite famille. Néanmoins, il ne pouvait plus tricher sur ses sentiments. Il en avait toujours été incapable et cela restait vrai même aujourd'hui. Il était une personne entière qui disait ce qu'elle pensait.
C'est en soupirant que Dean sortit sous la pluie pour pousser sa voiture et c'est toujours en soupirant qu'il serra les dents pour ne pas aller cogner le gros con qui se trouvait derrière lui à klaxonner parce qu'il l'empêchait d'avancer. Il lui aurait bien dit sa façon de penser, mais cela aurait signifié un aller simple en prison. Vu comme il était énervé, l'autre aurait fini sans dents.
Heureusement pour lui il y avait un parking pas trop loin, parce que mine de rien, son bébé pesait lourd. Alors qu'il faisait en sorte de garer correctement son Impala, la pluie s'arrêta de tomber et le ciel s'éclaircit. Il sourit avant de rigoler en se rendant compte que le parking appartenait à une église.
"Est-ce un message que tu m'envoies, Castiel?" demanda-t-il.
Bien sûr, il ne reçut aucune réponse, mais il avait quand même le sentiment d'être plus léger. Il observa les alentours et s'aperçut que la petite ville dans laquelle il s'était arrêté n'était pas bien différente de toutes celles qu'il avait pu traverser avec son père et son frère, puis avec son frère seulement.
Chaque fois des villes différentes, dans des États différents. Mais toujours les mêmes agencements. Toujours les même fast-food et motel. Comme si chaque ville essayait d'être le modèle de l'autre.
Dean remarqua une cabine téléphonique de l'autre côté de la rue. Heureusement que ses vieilles habitudes de chasseur l'obligeaient à garder de la monnaie dans ses poches.
Il s'approcha du trottoir, regarda des deux côtés avant de traverser et de s'engouffrer dans la cabine. La porte venait juste de se refermer lorsque la pluie tomba à nouveau, avec plus de force que précédemment.
Devait-il y voir un signe?
Il inséra les pièces et composa le numéro. Alors qu'il patientait, il vit au loin un panneau publicitaire, indiquant qu'un motel se trouvait à quelques rues d'ici.
"Allo?"
"Lisa. C'est moi."
"Dean? Est-ce que ça va? Pourquoi tu ne m'appelles pas de ton portable?"
"Plus de batterie et baby m'a lâché."
"Mince. Est-ce qu'elle est réparable?"
"Oue. À mon avis c'est juste une histoire de bougie. Depuis le temps que je devais les changer."
"Tu veux que je vienne te chercher?"
"Et laisser mon bébé toute seule dans une ville inconnue? Non, merci. Je t'appelais juste pour pas que tu t'inquiètes. Je vais rester ici pour la nuit et je rentrerais demain.
"Ok..."
"Bon... ben à demain, normalement."
"Dean, attends!"
"Oui?"
"Il faudra qu'on parle quand tu rentreras."
Dean mit un instant à comprendre ce qu'elle voulait dire.
"Lisa... si tu veux, je peux ne pas rentrer..."
"NON! Non, Dean, je ne veux pas que cela se termine comme ça entre nous. J'aimerais qu'on se dise au revoir en face à face. Pas par téléphone."
"D'accord. Pas de problème."
"Dean... c'est bien un au revoir, n'est-ce pas? Tu reviendras de temps en temps pour Ben... et pour moi?"
"Bien sûr, Lisa. Je serais toujours là pour..."
"Il ne vous reste que trente secondes de communication. Si vous souhaitez continuer cet appel, insérez une pièce."
"Lisa..."
"Oui, j'ai entendu. À demain, Dean."
"À demain."
Dean raccrocha. Il retourna à sa voiture pour prendre le sac de secours qu'il avait toujours dans le coffre. Encore une habitude de chasseur. Dedans, il y avait des vêtements propres, une petite trousse de toilette et un colt prêt à l'emploi.
Le sac sur le dos, il allait prendre la direction du motel lorsqu'il vit du coin de l'oeil une affiche collée sur le poteau d'un lampadaire. "Ouverture des chambres au public. Venez passer la nuit dans notre église pour un montant minimum de cinq dollars."
Dean hésita. Il serrait quand même mieux à l'hôtel avec la télé, de l'alcool et une bonne douche chaude. Il venait juste de penser ça, qu'un déluge s'abattit sur lui. Et seulement sur lui.
"Ça va, ça va, j'ai compris. Je vais y aller dans cette église!" râla Dean en crachant de l'eau.
Il s'avança vers le monument avant de s'arrêter en pensant à quelque chose.
"J'espère pour toi que tu n'es pas responsable de la panne de ma baby, sinon ça va chier!"
Soudain, la pluie s'arrêta aussi vite qu'elle était venue. Et Dean eut même le sentiment de sentir une douce chaleur l'envahir.
"Moue... je ne sais pas comment je dois le prendre."
Dean se dirigea donc vers l'église. Il espérait que la bouffe serait bonne et qu'il y aurait au moins l'eau chaude dans les douches. Lorsqu'il pénétra dans l'église, il frissonna. L'air était froid et avec ses vêtements mouillés, il était sûr d'attraper la crève.
"Bonsoir, monsieur."
Dean se tourna pour faire face à une soeur. Elle était jeune et possédait de banals yeux marron, mais Dean la trouva tout de même charmante.
"Bonsoir, madame. Je suis là pour une chambre."
Il eut l'impression qu'il venait de dire qu'il était Dieu tellement le visage de la jeune femme s'éclaira.
Les pauvres, ils ne doivent pas avoir beaucoup de monde, pensa Dean.
"Pourquoi vous faites ce genre de chose? Cela doit être contraignant pour vous."
"Pas vraiment. On a besoin d'argent. L'église de Saint Castiel tombe en ruine et le nombre de fidèles qui viennent diminue de jour en jour."
Dean se mordit la lèvre pour ne pas rire. Il comprenait mieux le désir de l'ange de le voir dormir ici. Il voulait lui faire les poches.
"J'en suis désolé." dit-il à la jeune soeur après avoir retrouvé son calme.
La jeune femme lui adressa un faible sourire. Visiblement, cela la touchait beaucoup. C'est uniquement pour cette raison, et non pour faire plaisir à Cass, qu'il lui donna un billet de cinquante dollars pour la nuit. Le sourire qu'elle lui rendit en valait la peine. Il remercia la jeune femme lorsqu'elle lui tendit la clé . Elle lui montra une petite pancarte en forme de flèche et lui dit de la suivre pour se rendre dans sa chambre.
Alors qu'il marchait dans les couloirs, Dean observa les lieux. L'église était... et bien, c'était une église, quoi. Elle était faite en pierre et en bois, il y faisait frais et la décoration provenait seulement des vitraux et des peintures.
En arrivant devant sa chambre, il insérera la clé avec angoisse. Il était presque sûr que sa chambre serait pire qu'une cellule de prison. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'en ouvrant la porte, il découvrit... le paradis !
Télé à écran plat, lit kingside, douche et baignoire. Il y avait même une table couverte de hamburger au bacon et de bière bien fraiche.
"Cass, j'espère pour toi que tu ne m'as pas amené ici pour une mission. Parce que j'ai tiré un trait sur la chasse et ça me va très bien comme ça."
Et c'était vrai. Depuis qu'il avait rejoint Lisa, il avait appris à vivre normalement. Il dormait la nuit et vivait le jour. Il ne se méfiait plus autant qu'avant et avait même réussi à se faire des amis. Et même s'il s'était rendu compte que la vie de famille ne lui convenait pas, qu'il préférait être sur les routes, il ne voulait plus rien avoir à faire avec le surnaturel. Celui-ci lui avait trop pris. Et il avait trop donné de sa personne.
Il se rappelait encore les paroles que l'un des cavaliers lui avait dit. Qu'il était mort de l'intérieur. Il en faisait encore des cauchemars.
"Hello Dean!"
"Nom de D..."
Dean porta la main à son coeur, tentant de réguler les battements frénétiques de son pauvre organe. Il se tourna prêt à renvoyer chier Castiel, mais lorsqu'il le vit, la joie de le revoir fut si forte, qu'il en oublia sa colère et décida de le prendre dans ses bras.
"Cass, mon pote! Ça fait plaisir de te voir."
"Pour moi aussi, Dean." dit Castiel en répondant maladroitement à son accolade.
Dean se recula et regarda son ami de plus près. Il n'avait absolument pas changé.
"Tu te sers toujours de Jimmy comme vaisseau?"
"Jimmy est mort."
"Quoi? Mais, comment?"
Dean était vraiment surpris. Normalement, rien ne pouvait atteindre le vaisseau d'un ange quand celui-ci en possédait le corps. À moins que Castiel ait rendu sa liberté à Jimmy et que quelque chose ne l'ait tué après. Mais, Dean aurait pensé que Castiel protégerait mieux son vaisseau.
"C'est la faute de mes frères et soeurs."
"Comment ça?"
Castiel soupira avant de s'asseoir sur le lit. Se laisser tomber serait même plus exacte.
"Après que Sam ait remis Lucifer en cage, là-haut, au paradis, Rafael profitait de la guerre d'en bas pour prendre le contrôle. Il racontait aux autres que j'étais un traitre et que je voulais mettre Michael dans la cage avec Lucifer pour pouvoir prendre les rênes du paradis. Qu'à cause de moi, les démons allaient pulluler sur Terre et détruire ce que notre père avait construit ! Rien de bien joli comme tu peux l'entendre."
"Quel rapport avec la mort de Jimmy?"
"Sous les ordres de Rafael, ils ont ensorcelé une arme qui permet de tuer le vaisseau et uniquement le vaisseau d'un ange. Seulement, un ange n'a pas le droit de posséder une coquille vide. Le vaisseau doit être vivant pendant la possession et il doit être rendu vivant si l'ange décide de retourner au paradis."
"Sinon?"
"L'ange est enchaîné au corps du vaisseau et ne peut plus s'en défaire. Ce qui signifie que maintenant je suis un ange dans le corps d'un mortel. J'ai toujours mes capacités, qui sont supérieures à celle de mes frères et soeurs depuis que mon père m'a ramené à la vie. Mais par contre, comme je ne peux plus me défaire de mon enveloppe humaine, je ne peux plus aller au paradis. Le seul moment où je pourrais y retourner c'est lorsque je serai mort et même à ce moment-là, je ne serais pas du côté des bureaux si tu vois ce que je veux dire."
Dean était vraiment surpris par ce qu'il venait d'entendre. Il ne put s'empêcher d'avoir de la peine pour son ami. Lui qui s'était toujours battu pour sauver ce qu'il aimait voila qu'il était chassé de ce qu'il avait voulu protéger.
"Donc tu es mortel maintenant?"
"Pas tout à fait. Disons que seul le temps aura raison de moi ou une arme d'ange." répondit Castiel en soupirant. " Parfois, j'en viens à regretter Gabriel."
"Je ne pense pas qu'il aurait été mieux que ton Rafael."
"Peut-être... mais lui mieux que quiconque connaissait la valeur du libre arbitre."
Dean se passa une main sur la nuque avant d'aller s'asseoir à côté de Cass.
"Je suis désolé, mon pote. Mais tu sais... je me rends compte que parfois le libre arbitre ça craint un peu."
"Pardon?!"
"Ben c'est vrai... ne te fâche pas, hein, mais avoue que les décisions qu'on a prises toi, mon frère et moi étaient vraiment dingues. Enfin, je veux dire qu'on a réussi, mais vraiment de justesse et... oh! Cass, qu'est-ce que tu fous?!" s'exclama Dean.
L'ange venait de le plaquer contre le lit, les mains ramenées au-dessus de sa tête, dans une position très suggestif. Peut-être même un peu trop aux yeux de Dean, qui sentit son besoin d'espace personnel revenir au galop.
"Je t'interdis de me dire que le libre arbitre est mal." déclara Castiel d'une voix basse et froide.
"Je n'ai jamais dit..."
"Tais-toi! Je ne me suis pas battu pour t'entendre me dire des billevesées pareilles, Dean Winchester! Le libre arbitre est ce qui te permet de vivre ta vie comme tu l'entends. C'est ce qui a permis à ton frère de vaincre Lucifer. Le libre arbitre est la plus belle chose que mon père vous a donnée. Et à chaque fois que vous avez fait des idioties, mon père vous a toujours sorti d'affaire. Pour moi, ça prouve bien qu'il croyait en la même chose que vous. Je crois en la même chose que toi..."
Les yeux bleus de Castiel avaient été électriques durant toute sa tirade. À tel point que Dean avait pu sentir l'énergie vibrer autour de lui. Maintenant que Castiel avait fini de parler, Dean aurait dû lui demander de se pousser, le lui dire. Le lui ORDONNER. Mais en ce moment, toutes ses pensées étaient tournées vers ses magnifiques yeux bleus chargés de savoir et de sentiments.
Lorsqu'il le regardait de cette façon, Dean avait le sentiment qu'il pouvait voir son âme.
"Elle est très belle." murmura Castiel.
Sa remarque tira Dean de ses pensées. Il cligna plusieurs fois des yeux, confus.
"Hein?"
"Ton âme. Elle est très belle."
Comprenant de quoi voulait parler Castiel, Dean se mit à remuer avec force pour se dégager de la poigne de son ami.
"Bordel, Cass! Lâche-moi. Et ne dis pas ce genre de chose!"
"Pourquoi?" demanda l'ange sans relâcher son ami.
"Parce que... c'est comme si tu disais que j'avais de beaux yeux et on ne dit pas ces choses-là à un mec. Maintenant, lâche-moi!"
Il commençait à perdre patience.
"J'ai dit ça à un homme une fois. Il s'est passé quelque chose de très bizarre par la suite."
"Il t'a mis son poing dans la figure?"
"Non, il m'a embrassé... et plus si affinité comme vous dites vous, les humains."
"Tu as... tu as couché avec un homme?" s'exclama Dean, oubliant pendant un instant que Castiel était toujours couché sur lui.
"Et une femme." répondit fièrement l'ange.
"Quoi? En même temps?!"
"Comment? Non... c'est possible ce genre de chose?"
"Bordel! Quand je pense que le jour où je t'ai amené voir une prostituée tu semblais plus intéressé par les abeilles."
"Mais j'aime toujours les abeilles. Ces petites bestioles sont vitales pour la Terre."
"Mais oui, mais oui... donc, un homme et une femme?" demanda Dean, taquin.
"Dean, je ne comprends pas pourquoi tu hausses les sourcils."
Sa remarque amusa Dean qui éclata de rire. Finalement, Cass restait Cass.
"Rien, laisse tomber. Est-ce que tu peux me lâcher par contre ? Cette position devient encore plus gênante maintenant que je sais que la gent masculine te plait."
Castiel réalisa alors qu'il était collé contre le corps de Dean et se recula précipitamment. Le jeune homme avait raison de se méfier de lui, depuis son expérience avec un homme, Castiel avait beaucoup pensé à Dean. Nu. C'était très perturbant pour lui, car il n'était pas habitué à éprouver du désir pour quelqu'un.
"Bien. Maintenant, j'attends tes excuses pour m'avoir plaqué comme un sauvage contre le lit."
À ces mots, les joues de Castiel rougirent fortement, ce qui n'échappa pas à Dean.
"Pourquoi tu rougis? Ça t'excite ce que j'ai dit?"
Évidemment, Dean plaisantait, mais lorsqu'il vit les yeux brillant de l'ange, il déglutit avec difficulté. Comme tout à l'heure, il se sentit envouter par le regard pénétrant de son ami. Et ce qu'il lut dans les yeux bleus de Castiel lui fit peur.
"Dean..."
"Ne dis rien, mec." le coupa Dean en détournant le regard. "Je préfère ne pas savoir."
Lorsqu'il regarda dans la direction de Castiel, il constata avec un mélange de soulagement, de culpabilité et de tristesse que l'ange avait disparu.
On toqua à la porte et Dean sut tout de suite qu'il s'agissait de Bobby. Cependant, il ne répondit pas. Il ne voulait pas qu'il le voie dans cet état. Même si Bobby était au courant de ce qu'il lui arrivait, il ne voulait pas qu'il voie son gros ventre.
"Dean."
"Y a personne." Hurla-t-il.
"Dean, s'il te plaît ouvre la porte."
"Non."
"Bon..."
Il y eut des bruits de pas. Puis soudain, un coup de feu et le verrou de la porte explosa. Cette dernière n'ayant plus de loquet, s'ouvrit lentement et Bobby entra, un fusil à pompe dans la main.
"Non, mais ça ne va pas la tête!" Hurla Dean une fois le choc passé.
Il attrapa en vitesse un oreiller pour le mettre sur son ventre, afin de le cacher à la vue de Bobby.
"Gamin, j'ai créé un bunker anti-démon et tu penses que c'est une simple porte en bois qui va m'empêcher de rentrer? Idiot."
"J'm'en fou." Vociféra Dean en ramenant cette fois-ci la couverture contre lui.
"Fiston..." commença Bobby, en retirant sa casquette pour se gratter le crâne, nerveux. "Je sais que cette situation est compliquée pour toi."
"Sans blague!"
"Mais ce n'est pas en faisant l'autruche que les choses iront mieux."
"Iront mieux? Iront mieux! Comment les choses pourraient aller en s'améliorant?" S'énerva Dean en se redressant.
En faisant ça, la couverture glissa légèrement laissant apercevoir le début de son ventre rond. Horrifié à l'idée que Bobby puisse le voir, il remonta précipitamment la couverture. Sauf que dans sa hâte, il se donna un coup dans le ventre.
"AÏE!"
"Idiot."
Bobby s'approcha du lit et sans laisser le choix à Dean, il souleva les draps et regarda le ventre arrondi par un bébé de cinq mois.
"Bobby, s'il te plaît, ne regarde pas." supplia Dean, les larmes aux yeux.
"Écoute, gamin. Je ne suis pas comme Sam, mais je suis sûr que s'il était là, il te dirait de voir le bon côté de la situation. Que dans ton malheur, tu as la chance de connaitre ce qu'aucun autre homme ne connaitra jamais."
"Sauf s'il se fait enculer par un emplumé." répliqua Dean, pince-sans-rire.
"Tu penses qu'un homme peut tomber enceinte d'un démon?" Demanda alors Bobby, le visage grave.
"Non, aucun risque. À mon avis, la seule chose qui peut lui arriver, c'est une chiasse carabinée." rigola Dean.
"Bref... même si tu ne le penses pas, tu vis quelque chose d'extraordinaire."
"Je ne vois pas en quoi."
"Bordel, fiston! Qu'est-ce que tu vas en faire lorsque ce gosse sera là? Tu vas l'abandonner devant la porte d'un orphelinat?!"
Dean ne savait pas quoi répondre, car il n'avait jamais envisagé la suite. Pour lui la seule chose importante c'est qu'il avait eu le rôle de la femme et qu'il l'avait encore. Il n'avait plus l'impression d'être lui même, il avait le sentiment de s'être trahi. D'avoir été trahi... Il n'avait jamais pensé que tout cela aurait une fin et qu'à ce moment-là...
"Bobby."
"Quoi?"
"Je vais être papa."
"Et c'est que maintenant que tu t'en rends compte? Imbécile."
"Qu'est-ce que je vais faire?"
"Je pourrais, avec ma grande âme, éclairer ta lanterne. Mais seulement si tu me racontes enfin ce qu'il s'est passé avec Castiel."
"C'est du chantage! Et puis, comment tu sais que c'est Cass?"
"C'est le seul ange assez timbré pour s'enticher de toi."
"Il ne s'est pas entiché de moi."
"Ben voyons. C'est un ange, pour quelles raisons aurait-il couché avec toi?!"
"Parce que je le lui ai demandé." répondit Dean d'une toute petite voix.
"Tu as fait quoi?"
"J'étais saoul. Enfin, au début..."
"Ok. Ok." coupa Bobby. " Tu vas tout m'expliquer et depuis le début."
Sa voix n'acceptait aucun refus et lorsqu'il faisait ce ton-là, il lui faisait aussi peur que son père, voir même plus.
"C'est bon, pas la peine de t'énerver comme ça." murmura Dean.
Il se mit alors à lui expliquer comment il avait revu Castiel.
À suivre...