Disclaimer : Les personnages appartiennent à J.K. Rowling mais l'histoire est de moi.

C'est classé M, il y a des relations homosexuelles explicites et petites, toutes petites notion de...viol. C'est un Drarry avec un sacré OC.

Dans le monde magique des fanfics les mst n'existent pas. Mais protégez-vous les gens.

Bonne lecture les agneaux.


.

.

.

"Quel homme est sans erreur ? Et quel Roi est sans faiblesse ?"

Voltaire

La toute première fois que j'ai rencontré Harry Potter, c'était au jardin d'enfant. Appelons ça jardin d'enfant. En ce qui me concerne j'aurai appelé ça : petit parc pour gosse de riche. Parce que c'était ça. Un petit parc, rempli de gosse de riche. De progéniture d'aristo vouait à se bécoter pour faire d'autre progéniture d'aristo. Le but de la manœuvre c'était ça, mélanger tout les gosses des familles les plus riches et s'assurer qu'on baigne dans le moule de notre future épouse ou époux. On tenait à peine debout et il fallait déjà juger quel braillard en couche culotte irait le mieux avec notre famille.

Je n'ai pas échappé à la règle, personne n'y échappe. J'avais six ans, il fallait que je m'impose ou c'était le monde qui s'imposerait à moi. C'était déjà suffisant d'avoir un père imposant je ne voulais pas plus de chose sur les épaules. J'ai pris les choses en main. C'était simple, mon nom de famille me mâchait le travail. Il y avait ce jeu vraiment fantastique qui se jouait avec des cartes. Très simple, basique, pas besoin d'être Einstein pour comprendre. Ça s'appelait le jeu du Roi. On tirait des cartes les uns après les autres et ça définissait notre rôle dans le parc. Inutile de dire que le jeu était pipé, je retirai la carte du Roi et la gardait avec moi et le reste de l'assemblée se partageait : la Reine, les trois Dames, les quatre Valets, les quatre As et la pire de toutes le Joker.

Voilà comment j'ai rencontré Harry Potter et Réha Potter. Réha était la sœur jumelle d'Harry. Ou son frère jumeaux, ou peut-être que c'était Harry la sœur jumelle. A l'époque il n'y avait rien pour les différencier. Ils étaient parfaitement identiques, de vrais jumeaux. De longues boucles noires encadraient leurs visages poupins et leurs longs cils noirs entourés de sublimes yeux verts. De toute ma vie je n'ai jamais vu d'autre vert semblable aux leurs. Comment je m'en souviens ? La question serait plutôt, comment faire pour ne pas les oublier. Harry et Rhéa était tellement semblable que presque personne n'était incapable de savoir qui était l'un et qui était l'autre quand il se tenait côte à côte. Ils avaient le chic pour faire tourner le monde en bourrique. Ça a était comme ça jusqu'au lycée. Mais j'y reviendrai, plus tard. D'abord Harry, Harry et le jeu de cartes. Comment je savais que c'était Harry, même moi je l'ignore encore. Je savais juste quand c'était Harry et quand c'était Réha.

Avant tout je tiens à dire que je n'ai jamais triché pour distribuer les cartes. A part m'octroyer la carte du roi, c'était uniquement la chance ou la malchance qui décidait pour les autres. Cette histoire c'est l'histoire d'un jeu qui a mal débuté et qui à peut-être fait de la vie d'Harry Potter ce qu'elle est devenue aujourd'hui. Peut-être que je m'accorde beaucoup trop d'importance sur l'impact qu'a eu mes décisions sur sa vie. Mais aujourd'hui quand je repense à ce que Blaise m'a dit, je ne peux pas m'empêcher de me dire que j'ai peut-être un peu brisé Harry Potter.

J'ai tendu les cartes, et tous les enfants ont tirés. Blaise Zabini, Théodore Nott, Pansy Parkinson et Astoria Greengrass ont tirés les As. Lavande Brown, Milicent Bulstrode et Fleur Delacourt ont tirées les Dames. Gregory Goyle, Vincent Crabbe, Seamus Finnigan et Dean Thomas ont tirés les Valets. Réha Potter à tirés la Reine et Harry Potter à tiré le Joker.

C'était l'ordre établi. J'étais le Roi et Réha ma Reine. Et ça me convenait parfaitement. Ce jeu à duré jusqu'à nos dix ans. Mais quatre années à faire le Roi avait fait de moi quelqu'un de vraiment peu fréquentable. Je m'étais pris au jeu, je donnais des ordres et punissait à tout va et tout le monde obéissait. Sauf Harry. C'était particulier, parce que le seul ordre qui devait régir la vie d'Harry c'était de ne pas se mêler à la cours. Le joker était le bouffon du Roi mais aussi le paria. Tout le monde se moquait d'Harry, au début parce que je l'avais demandé et puis après parce que ça amusait tout le monde. Pas une seule fois Harry ne s'est plaint. Et c'était quelque chose qui me sidérait, je m'étais toujours dit que si ça avait été moi dans cette situation il y a longtemps que je serais allé pleurer dans les jupes de ma mère. Mais Harry ne pleurait pas, Harry se faisait martyriser, puis ensuite il allait jouer seul. Ce n'est qu'au bout de deux ans que j'ai compris. Et c'est à partir de là que j'ai su repérer qui était qui.

Réha et Harry échangeait leurs places. Toutes les semaines ils tournaient. Harry était Reine et Réha Joker. Il n'avait pas besoin de se plaindre à leurs parents, ils avaient trouvés une parade. Lorsque je l'ai appris je me souviens avoir piqué une crise monumentale. Et j'avais alors juré de me venger. Personne ne savait à part moi, ni Réha, ni Harry ne s'était rendu compte que je les avais percés à jour. Alors quand Harry était la Reine j'ai commencé à lui demander des choses étranges. Je lui demandé de m'embrasser vu qu'il était ma Reine et je jubilai en voyant son air dégouté. A chaque fois que c'était lui, je ne lâchai pas sa main. Je m'amusai à caresser ses fesses à le faire embrasser mes mains et mon cou. Je le traitais comme une fille. Et lorsqu'il redevenait le Joker, je me montrai plus méchant encore. Plus violent. Pourquoi est ce que je réagissais comme ça avec Harry, moi-même je n'en sais rien.

Réha ne m'inspirait pas autant de haine, bien au contraire, j'étais une perle avec elle. Et elle me le rendait bien. Pourtant elle aurait pu être une véritable peste, vu la façon dont je traitais son frère. Même ça je ne le comprenais pas, et je ne le comprends toujours pas. Elle prenait le risque de changer de place mais aucun d'eux n'oser aller à l'encontre de mes ordres. Avec le temps j'ai réfléchi et la seule conclusion qui s'imposait à mon esprit était ma jalousie. Harry n'avait besoin de personne pour s'en sortir mais Réha l'aidait quand même. Harry ne pleurait pas, il ne râlait pas là ou moi j'aurais fondu en larmes. Harry était aussi le chouchou, pas celui des enfants, non, celui des adultes. Tout le monde aimait Harry, tout le monde le trouvait charmant et poli. Je me souviens même d'une discussion qu'avait eue ma mère avec celle de Blaise.

- Harry est un garçon vraiment adorable. Si droit, si bien élevé.

- Oui à coté Draco fait un peu pompeux.

- C'est de mon fils que vous parlez.

- Et il a tout prit de son père.

- Ma foi, ça peut me rassurer, il sera un requin comme lui et personne ne lui marchera sur les pieds.

Ça m'avait rendu furieux. Quel mal y'avait-il à ressembler à son père. Harry ressemblait bien au sien. Certaine fois je me disais aussi qu'Harry avait pitié de moi. Il n'était pas sourd, il savait ce que je les adultes pensaient de lui. Il aurait pu me dénoncer et le monde entier l'aurait cru. Mais Harry n'était pas une balance et même ça, ça me foutait la rage. On était diamétralement opposé, j'étais le Roi tyrannique et il était un fou silencieux.

Une fois au collège, il n'était plus nécessaire de tirer les cartes. Tout le monde savait qui était qui. Mais il y avait plus d'élève, plus de moyen de se fondre dans la masse. Et Harry s'était fondu. Son potentiel s'ouvrait à tout le monde. C'était un garçon joyeux, souriant, serviable. Seamus, Dean, Fleur et Astoria ont délaissé notre groupe parfaitement rodé et se sont mis à suivre Harry et Réha. Ma cour s'égrenait. Il fallait que je rétablisse l'ordre. C'est le rôle d'un roi de rappeler aux autres ou est leurs places. Surtout celle d'Harry. Alors les humiliations ont recommencées. Les insultes, les bagarres, les dénonciations. Tout ce qui était en mon pouvoir pour rabaisser Harry je l'ai fait. Puis ils ont repris leurs manèges. Aux yeux de tous. Personne n'a rien vu, sauf moi. Réha est venue en pantalon et Harry est venu en jupe. Leurs longs cheveux bouclés tombant de la même façon autour de leurs beaux visages. Leurs grands yeux verts, si purs, si merveilleux, encadrés par des lunettes rondes. Harry était redevenu la reine. Alors j'ai délaissé Réha.

Toutes les raisons étaient bonnes pour coincer Harry fille quelque part. Et l'embrasser. Je haïssais Harry en Harry et j'adulais presque Harry en Réha. C'était stupide, ça n'avait pas de sens, c'était puéril. Mais je le trouvais merveilleux. Pas qu'il s'habile en fille, non, juste qu'il ose faire ce qu'il faisait sous cette forme. Il ne refusait pas mes baisers, il ne me repoussait pas. Et dans ces moments je ne me traitais pas encore d'abrutis. Je ne me disais pas encore que si je faisais un effort, je pourrai avoir le vrai Harry prés de moi. Je pourrai en faire un ami, et rendre les choses plus faciles. Mais je savais que ça ne serait pas facile. Ce n'était pas pour rien qu'on mélangeait les filles et les garçons. Il fallait pondre des gosses de riches. Un monde avec moi et Harry ensemble ça n'existerai jamais. C'était ce que je pensais maintenant. Avant…Avant je pensais juste être en train d'humilier Harry une fois de plus. Que, vu qu'il était dans le rôle de Réha, il se devait d'agir comme une fille. Et puis il y avait quelque chose d'autres. Qui me pourrissait la vie encore plus.

Scorpius Malfoy.

L'ange que je n'étais pas. A croire que j'étais le brouillon et qu'à présent ils avaient la version définitive d'un fils Malfoy. Scorpius était un amour, gentil, silencieux, souriant. C'était un Potter Malfoy. Ne vous méprenez pas, j'aime mon frère. Je l'ai aimé dés l'instant ou je l'ai tenu dans mes bras. Scorpius avait juste deux ans de moins que moi. Avant je ne lui accordai pas l'importance que je lui ai accordé dés qu'il a mit les pieds au collège. Scorpius était fasciné, aussi fasciné que je l'avais été par les jumeaux. Il ne les quittait pas, ni des yeux, ni du corps. Il s'accrochait à Harry et Réha comme à une bouée. Et ils lui rendaient bien. Ils étaient comme deux mères poules. Scorpius était choyé et chouchouté, il avait tout ce que j'aurai voulu. Et ça c'était encore la faute d'Harry. Quel idiot j'ai été.

Plus Scorpius parlait d'eux et plus je m'acharnai sur Harry. Mes baisers devenaient des morsures, mes caresses des pincements. Mais Harry/Réha ne se plaignait pas, sa langue continuait à se frotter contre la mienne. Puis je l'ai senti. J'avais quatorze ans, Harry aussi. On était collé l'un à l'autre dans une salle de classe vide. Nos bouches ne se quittaient que pour respirer et mes mains passés et repassées dans ses cheveux, tandis qu'Harry s'accrochait à mon uniforme. Jamais avant je n'avais eu l'audace de descendre mes mains plus bas que son cou. Jamais. Mais je n'ai pas pu empêcher mon genou de venir appuyer entre ses jambes. Harry bandait. Il bandait autant que je bandais au même moment. Est-ce que j'étais effrayé ? Pire j'étais tétanisé. On était deux hommes. Deux garçons. Raisonnement idiot d'un garçon idiot. Les hommes ne font pas d'enfant entre eux. Harry n'était pas une fille, Harry était comme moi. Je l'ai repoussé, et je suis sorti en courant. Mais le mal était fait.

Ce qu'il y de chiant dans ce genre de situation c'est qu'il y a toujours quelqu'un pour foutre le nez dans les affaires qui ne le regarde pas. Et ce genre de merde a la langue bien pendue. Les rumeurs de mon couple avec Réha ont mis en joie mes parents. Les Potter étaient une famille influente, aussi riche que la notre. C'était la meilleure personne que je pouvais choisir. Bémol, je ne l'avais pas choisi. Je n'avais rien choisi en fait. J'étais juste incapable de me contrôler. Réha ne me faisait ni chaud, ni froid. Elle avait la même beauté qu'Harry, ils étaient toujours identiques, mais Harry. Harry avait quelque chose en plus. Quelque chose qui me donnait envie de le frapper, de le tabasser, de bousiller son joli petit visage. Et il avait ce truc qui me donnait envie de l'embrasser, de le prendre dans mes bras, de le caresser.

Harry bandait pour moi.

Je bandais pour Harry.

Mes parents ont invités les Potter. Un de ces dîners qui se veut tranquille et sur lequel reposait tout le sérieux de la situation. Ça parlerait mariage. Ils sont arrivés pile à l'heure. James Potter était un exemple de beauté et de charisme, il avait cet air avenant qui donnait envie de le serrer dans ses bras et de lui demander « alors mon vieil ami quels sont les nouvelles ? ». Il y avait quelque chose de sage et de plaisant sur son visage et Harry aurait sûrement cette même aura. Il l'avait déjà. J'étais juste trop aveugle pour le voir. Avant. Avant que Blaise ne me parle. Lily Potter était aussi sublime que sur les quelques photos que j'avais vue d'elle. Ce jour là j'ai pu découvrir l'origine du vert. Lily Potter avait donné ses yeux à ses enfants. Ils étaient hypnotisant. Mais chez Harry, ils étaient plus beaux. Enfin, venaient les jumeaux.

Je ne sais pas si vous avez déjà vécu ce genre de moment. Ce genre de moment ou le temps semble se suspendre dans vos souvenirs. Dans la réalité ça ne dure quelques secondes, c'est un passage sans importance. Mais dans vos souvenirs, quand vous repassez la scène dans votre tête, ça donne autre chose. Ça prend la forme d'une bande sépia, ça se pâme d'un fond sonore que vous avez choisi, ça grésille un peu sur les bords, parce que c'est comme dans un film. Ça avance au ralenti. Réha porte une chemise blanche, plaqué contre sa poitrine, plate. Un pantalon en pince noire entoure sa taille et ses jambes minces. Réha retire le manteau d'Harry, qui porte une robe empire sur des seins inexistant. Mais on ne voit pas la différence. Personne ne la voit. Lucius fait un baisemain à Harry et sert celle de Réha. Je suis le seul à comprendre. Je pourrais hurler que c'est une mascarade. Je pourrais leurs dires que ça ne fonctionne pas, que je les ais grillés. Il suffirait que je soulève la robe d'Harry pour mettre fin à la supercherie. Je ne fais rien de tout ça. J'embrasse Harry au coin de ses lèvres. Il me sourit. C'est les seuls moments ou il me sourit. Quand il est Réha, et j'aime son sourire.

Réha, Scorpius, Lily et ma mère sont allés visiter le jardin. Père et James s'entretiennent dans le salon. Ils nous ont laissés seuls. Je traîne Harry dans les couloirs. J'aimerai lui dire qu'il fait n'importe quoi. Au lieu de ça, je garde sa main dans la mienne. Est-ce qu'il sait ? Est ce qu'il sait que je sais ? J'aimerai lui demander. Et si il ne le sait pas, et si il joue toujours le jeu pour ne pas perdre la face. Et si il fait ça pour ne pas que je m'en prenne à lui en tant que garçon. Et si Harry avait peur de moi.

Je le fais entrer dans ma chambre. Je ne lui laisse pas le temps de regarder quoique ce soit. Je le plaque contre le mur et l'embrasse, ses mains entourent ma taille et j'ai le cœur qui bat à cent à l'heure. Je lèche ses lèvres, sa joue puis son cou. Il gémit. Harry gémit pour moi. J'ai envie de descendre ma main. Je le fais, je la glisse contre sa cuisse, je veux voir. Mais Harry me retient, il griffe ma peau en m'attrapant. Je le fusille du regard et il me sourit. Il m'embrasse de lui-même. Ensuite il se baisse.

Harry s'est débarrassé de ma ceinture, il a déboutonné mon pantalon et a sortit mon sexe.

Ce n'était pas la meilleure pipe de ma vie. Mais c'était la première. Harry avait été maladroit. Ses dents avaient frottés contre ma peau. Sa langue jouait nerveusement sur ma queue. Il me suçait comme on suçait un esquimau, pourtant ce n'était pas sucré. Ce n'était pas la meilleure.

Mais c'était ma bite dans la bouche d'Harry.

Alors j'ai relevé ses longs cheveux, je les ais serrés dans mon poing et j'ai tiré dessus. Je n'en pouvais plus de cette tignasse de fille. Harry me suçait et j'avais envie de voir sa queue. J'ai baisé sa bouche, comme j'aurais aimé le baiser lui. J'étais stupide, jeune et en colère. Je voulais lui faire mal, parce que son existence me faisait mal. Je voulais détester Harry. J'étais incapable de détester Harry. Je me détestais moi. J'ai éjaculé dans sa bouche. Il a tout avalé.

Harry s'est redressé, il a remit de l'ordre dans ses cheveux et il est partit. C'est lui qui m'a pompé et c'est moi qui me suis fait baiser en beauté. Je n'ai rien vu venir. Je n'ai rien compris.

Réha s'est levé en plein repas. Allait-elle portait un toast ? Voilà la phrase que je m'étais dite naïvement. Réha n'a pas portée de toast. Réha en tant qu'Harry à ouvert la bouche et tout gâchée.

-Réha n'épousera pas Draco. Je refuse que ma sœur épouse Draco Malfoy.

James à bondit, Lucius aussi. Ils sont restés bête et debout. J'ai regardé Réha dans les yeux. J'y ai vu sa colère. Réha ne m'aimait pas, elle ne m'a jamais aimé. Je lui inspiré de la haine mais elle était trop intelligente pour s'abaisser à faire les mêmes choses idiotes que moi. Elle avait choisi son moment. Ce n'était pas des croches pieds, ce n'était pas des insultes, ce n'était pas des coups. Réha utiliserait les mots. Harry lui en laissé la possibilité. Mes yeux voyagèrent jusqu'à lui. Toute la scène semblait lui passer au dessus, comme si il n'assistait qu'à une répétition. Il triturait un bout de viande avec sa fourchette. C'était maintenant qu'il fallait que je leurs disent. Mais rien ne sortait de ma bouche. Parce qu'Harry se lèverait et dirait qu'il est Harry et qu'il m'a taillé une pipe dans ma chambre. Et que j'ai aimé ça.

-Réha n'épousera pas votre fils. Parce qu'il est odieux, arrogant, sans cœur et sans principes. Réha n'épousera pas votre fils, parce qu'elle mérite mieux.

James attrapa son fils par le bras et l'emmena. Lily se leva et bafouilla des excuses. Pourquoi est ce que mes parents ne m'ont pas défendus. Parce que c'était Harry Potter qui avait parlé. Mais Lucius fulminait. C'était un affront, plus envers lui qu'envers moi. Ça remettait son éducation en question. Harry se leva finalement et se dirigea vers mon père. Mon visage s'était décomposé à ce moment là. J'imaginais bêtement que tout ce qui sortirait de la bouche d'Harry serait mon sperme chaud. Il baissa la tête devant Lucius.

-Je suis désolé , je ne veux en aucun cas vous manquer de respect. Je pense que nous sommes encore un peu jeunes pour en décider. Mon frère est vraiment très protecteur. Ne lui en tenait pas rigueur. Mais je comprendrai parfaitement si c'est le cas. Ne voyez pas ça comme une insulte. Toute notre famille vous respecte profondément.

Habile. Harry avait était habile. Lucius s'était détendu et avait avoué à demi-mot que ce repas n'était peut-être pas tombé au bon moment. Harry avait laissé sa place à Réha pour qu'elle puisse dire ce qu'elle pensait et Harry avait prit sa place pour sauver les apparences. Parce que des deux c'était lui le plus conciliant. C'était sur lui que retomberai la colère et la déception de ses parents. Harry suivit le chemin de sa mère. C'était le début des vacances.

Il m'a punit. De la pire des façons. C'est ce que je me suis dit. Avant que Blaise ne me parle.

Nous sommes entrés au lycée et Harry n'était plus Réha. Il ne le serait plus jamais. Il avait coupé ses longs cheveux noirs. Très court. Il ne portait plus leurs lunettes rondes, mais des grandes lunettes rectangulaires. La chemise de son uniforme était à manches courtes et son pantalon vert dessinait la courbe parfaite de ses jambes et de ses fesses. Harry était beau. Juste Harry. A coté de lui Réha avait deux queues de cheval qui tombaient sur ses épaules. Il ne pouvait plus cacher leurs différences. Harry avait prit quelques centimètres de plus. Nos petits jeux étaient finis. Il y avait un nouveau Roi dans le château. C'était insupportable. Pas uniquement pour moi.

Harry était brillant, Réha était brillante et je l'étais aussi. Il y avait une sorte de guerre silencieuse entre nous. Plus entre Réha et moi. Harry se foutait de tout. Ses notes étaient bonnes mais son comportement était répugnant. Je vous ai parlé de ceux qui avaient le culot de se mêler des histoires qui ne les regardaient pas et qui ensuite avait la langue bien pendue. J'ai été de ceux là. Harry m'ignorait, royalement. Il plaisantait avec sa nouvelle cours. Il faisait du gringue à toutes les filles. Je n'étais pas en reste mais Harry était mon fou. C'était mon bouffon. C'était celui qui se déguisait en fille pour éviter les brimades. C'était mon Joker. Il n'y avait plus rien de féminin en lui. Presque plus rien.

C'est fou tout ce qu'on découvre quand on reste plus tardivement dans une école. On apprend par exemple, que l'élève qu'on déteste le plus s'envoie en l'air avec son professeur d'arithmétique.

J'ai ouvert la porte. Je suis resté silencieux assez longtemps pour voir le visage d'Harry se tordre de plaisir. Assez longtemps pour voir celui de Quirell grimacer bizarrement. Puis j'ai toussé. Cet abruti de professeur s'est retiré comme un diable. Il a remonté son pantalon comme si ses jambes allaient disparaître si il ne le faisait pas. Et il s'est enfui en bafouillant n'importe quoi. Harry n'a pas bougé. Il restait stoïque face à mon regard. Je n'ai pas bougé non plus. Même là je ne voyais rien, les pans de sa chemise défaite cachaient tout ce que je désirais au fond. Il s'est rhabillé en silence. Il a passé sa main dans ses boucles brunes et m'a regardait avec air franchement fatigué. Puis il m'a sourit. Ce n'était pas le même sourire qu'il me faisait quand il était Réha. C'était un sourire dangereux, carnassier.

-Tu veux ta part Malfoy ? Tu as un peu de monnaie sur toi. Je peux te tailler la meilleure pipe de ta vie.

Ce n'était pas Harry. Il n'était pas fragile, il n'était pas silencieux, il n'était pas faible. Ou alors c'était bien Harry. Le Harry qui n'avait plus besoin de se priver de froisser un Malfoy. Le Harry qui n'avait plus peur. Avait-il au moins eut déjà peur de moi ? Il passa à coté de moi et j'attrapais son bras. Il tenta de se dégager mais je le tenais fermement.

-Ce que tu fais c'est immonde Potter. Que dirais tes parents en apprenant tes sales penchants. Tu es une véritable déception. C'est ce que tu as l'intention de faire de ta vie ? Tapiner comme une vulgaire pute de bas étages. Je m'attendais à mieux.

Réagi Potter. Dis moi que j'ai tord. Hurle-moi que tu sais que je rêve de ta bouche toute les nuits. Frappe-moi ! Défonce moi la gueule. Je t'insulte Potter. Je te traîne dans la boue. Mais Harry n'a pas réagi. Il a haussé les épaules. Ça ne lui a jamais traversé l'esprit de se dire que j'avais vu juste dans leurs petits tours de magie. Il n'y a jamais pensé. Il n'en avait pas besoin, ça le mettait à l'abri, c'est tout ce qu'il voyait. Il a prit ma main et l'a détaché de son bras.

-Que voulez-vous mon Roi. Après tout ne suis-je pas le Joker ?

Tout ça c'était avant que Blaise ne me dise de bien le regarder.

J'ai ouvert ma gueule. La rumeur qu'Harry Potter était une pédale qui se tapait les professeurs s'est embrasée plus rapidement qu'une traînée de poudre. Mais Harry ne disait rien. Là ou j'aurais fait appel à tous les tueurs d'élite du monde pour buter tous ceux qui disaient un mot de travers. Harry lui jouait l'indifférent, le pas vu pas pris. On l'insultait, il ne répondait pas. On se foutait de lui, il rigolait un peu plus fort. Là ou c'est devenu compliqué c'est quand Crabbe et Goyle ont commencé à insulter ses amis. Puis Réha.

Harry les a tabassés. Le frêle et fragile Harry. Est-ce que ma vision était biaisée ? Peut-être bien en fin de compte. Blaise et moi sommes arrivés dans la cours. Goyle était au sol son visage ensanglanté tourné conte le bitume. Et Harry frappé Crabbe, son poing s'écrasé contre son visage. Encore et encore.

Harry était beau.

Ses lunettes étaient cassées, sa bouche en sang, sa chemise n'avait plus de bouton. Elle était ouverte sur son torse. Et il frappait toujours.

Crabbe et Goyle ont finis à l'hôpital. Harry à était exclu. Il avait 16 ans. Je ne l'ai plus revu. Jusqu'à ce soir.

Ce soir ou Blaise et venu murmurer quelque chose à mon oreille.

-Regarde le bien Draco. Parce que cette fois-ci c'est la dernière fois que tu le vois.

Nous sommes le 30 juillet. Le manoir Potter à ouvert ses portes pour l'anniversaire de Réha. Tout le monde est invité. Je suis venu avec Scorpius, il trépigne d'impatience. Il m'a demandé si je pensais qu'on verrait Harry. Je n'ai pas su quoi lui répondre.

Mon père et ma mère s'amuse. Ils rient avec James et Lily. Ils ne sont pas fâchés. Ils n'on plus de raison de l'être. Je vais sans doute épouser Astoria Greengrass. Je n'aurais pas de lien avec la famille Potter. Ça me serre le cœur. Si j'avais épousé Réha, peut-être que j'aurais pu continuer à avoir Harry. En secret. Imagination stupide d'un garçon stupide. Harry me déteste. Mais je l'aurais eu à l'usure. C'est le genre de chose que j'aurais pu faire. J'aurais usé Harry jusqu'à ce qu'il me supplie de faire de lui ma chose. Si je m'y étais mieux pris.

Blaise est venu vers moi. Il m'a tiré le bras. Il m'a dit :

- Potter est là.

- Bien sûr que Potter est là Blaise, on est chez eux.

- Draco, Harry est là.

Oui. Harry est là. Réha le tiens par le bras. Elle est magnifique. Comme toujours. Elle porte une des robes de soirées qui dénude ses épaules, serrée au niveau de sa taille et s'évasant sur ses hanches et ses jambes. Elle s'arrête un peu au dessus de ses chevilles. Ses longs cheveux noirs sont rassemblés en un lourd chignon. Et ses grands yeux verts pétillent de bonheur. Comme ceux d'Harry. Il y a des étoiles qui brillent dans ce lac d'émeraude. Ils se regardent tout les deux. La très protectrice Réha est le doux Harry. Harry qui n'a jamais souffert. Il est parfait. Tout le monde les salue poliment. Ont leurs souhaitent un joyeux anniversaire. J'avais oublié.

J'avais oublié qu'ils étaient jumeaux. J'avais oublié que c'était l'anniversaire d'Harry. Je n'ai rien pour lui. Il capte mon regard. Et Blaise se penche vers moi et murmure cette phrase.

- Regarde le bien Draco. Parce que cette fois-ci c'est la dernière fois que tu le vois.

- Pardon ?

Ma gorge et sèche mais je n'arrive pas à détourner mon regard. Il ne le fait pas non plus. Blaise continue.

- Il va être déshérité. Dés qu'il aura 18 ans. C'est-à-dire dans quelques minutes maintenant. Harry Potter, ne sera plus un Potter. Il ne se mariera pas avec une des poules qui lui tournent autour. Il ne poursuivra pas le rêve de son père. C'est Réha la grande héritière. Potter n'a déjà plus le pied dans ce monde. Et c'est un peu grâce à toi.

Oui c'est grâce à moi. C'est à cause de moi. De ce jeu stupide. De cette carte stupide. Minuit sonne. J'avance vers lui. Je ne vois pas Réha qui me fusille du regard. Je n'entends pas la voix inquiète de Scorpius qui m'appelle, je ne devine pas la main de Blaise qui tente de me retenir par le bras. Ma main se glisse dans la poche intérieure de ma veste. Je la sens contre mon cœur. Je tire dessus. Je suis devant lui. Devant ses grands yeux verts. Il me sourit. Harry, le vrai Harry me sourit.

- Bonsoir Draco.

Il a tout oublié. Il a tout oublié de nous. Ou il se fiche encore de moi. Il n'en a jamais rien eu à faire de moi. Je n'existe pas dans son monde. Harry n'a pas besoin d'un Draco. Harry n'a pas besoin d'un Roi. Harry à toujours était le Joker. Il peut-être ce qu'il désire. Je ne sors pas la carte. Je lui tends la main.

- Joyeux anniversaire Potter.

Il serre ma main.

- Merci.

Puis il détourne les yeux. D'autres invités se jettent sur eux. Je suis emporté par la foule je n'existe plus.

C'est la pire soirée de ma vie. Astoria ne lâche plus mon bras. Harry a disparu. Il ne reste que Réha qui rigole avec Scorpius. Eux au moins ils s'amusent.

Je demande à Astoria de me laisser. Je sors dehors. Pas dans le jardin, sur le perron de l'entrée. Je m'y assois sur les marches. Quelqu'un s'assoit à coté de moi. Harry pose un énorme sac noir entre ses jambes. Il a changé de vêtement. Il porte un t-shirt noir sous une veste en jean, son pantalon est de la même matière. Il sort une cigarette et l'allume, il tire dessus et me la tends. Je la prends et savoure, ou croit savourer le goût de ses lèvres sur la mèche. Idée stupide d'un garçon stupide.

- Est-ce que tu me détestes ?

- Oui. Je réponds.

Il rit. Oui je te déteste Harry. Parce que tu n'as jamais baissé les yeux. Tu m'as laissé les apprendre par cœur. Tu m'as laissés me noyer dedans. Je te déteste tellement. Parce que tu t'enfuis. Qui est tu ? Ou est ce que tu vas ?

Il tire sa cigarette de mes doigts et fument aussi. Il prend ma main et glisse le mégot contre ma peau. Au loin le phare d'une moto s'approche. Harry se lève et enfile son casque. Et je comprends. Je l'ai vu venir. Harry se tire, il se barre, il décampe, il détale.

Il se lève et fait deux doigts d'honneur au manoir. Je tire la carte de ma poche et la lui donne. Il l'a regarde. Et il explose de rire.

- C'est ça mon cadeau d'anniversaire.

Non Harry. J'en ai plein d'autres des cadeaux je peux t'offrir ce que tu veux. Réaction débile d'un garçon débile. Je n'ai rien qu'Harry ne puisse déjà obtenir.

La moto s'arrête devant nous. L'homme qui l'a conduit ne bouge pas. Harry prend son sac, il avance de quelque pas vers la moto. Je reste bêtement planté là. J'ai envie de lui crier reste. J'ai envie de lui dire que…

Harry fait demi-tour. Mon cœur se gonfle. Il fonce vers moi. Son poing vient s'écraser contre mon menton. Je m'écroule au sol. Il va me frapper au ventre mais son pied s'arrête.

-Tu me fais tellement pitié Malfoy. Je vais éviter de salir mes chaussures pour une merde comme toi.

Il balance son sac sur la moto et grimpe derrière l'homme qui ne fait que rigoler. Qui c'est ce type Harry. Est-ce que tu l'aimes ? Est ce qu'il t'encule ? C'est moi qui devrais le faire. C'est à moi que tu dois tailler des pipes. C'est moi ton Roi. La moto démarre en trombe. Mais je l'entends crier.

-Merci pour la carte !

C'est ça tire-toi ! Tire-toi connard ! Tire-toi avec mon cœur ! Disparais à tout jamais ! Reviens…Reviens Harry. Je dirais à tes parents que c'est de ma faute. Je dirais que j'ai mentis.

Mensonge. Je ne dirais rien. J'en suis incapable.

Je suis le Roi de ce monde.

.

.

A suivre...