Secrets et secondes chances
Disclaimer : Cette fanfiction appartient à Dragongirl16, et je ne fais que la traduire avec sa permission. Bien évidemment, rien ne m'appartient, et l'auteure Dragongirl16 ne se fait pas d'argent avec cette fanfiction. L'univers de Harry Potter appartient à J.K. Rowling.
Cette fanfiction est la suite de The Road Not Taken, écrite par Dragongirl16, et que j'ai traduite sous le titre Une autre route à prendre. Je vous invite donc à cliquer sur mon profil pour aller la lire avant de commencer celle-ci ! :-)
Chapitre 1
Ah, les vacances d'été. Harry s'allongea dans l'herbe et ferma les yeux. La deuxième année, encore une fois. Son estomac grogna bruyamment.
Comme Harry l'avait espéré, les Dursley lui avaient donné la seconde chambre de Dudley une fois de retour chez eux, au grand mécontentement de son cousin. Ce dernier le lui avait fait chèrement payer – à la fin de la première semaine de vacances, Harry avait déjà un œil au beurre noir, que Dudley lui avait généreusement donné. Harry aurait dû le savoir, il aurait dû les menacer plus tôt avec la magie, mais ce qui était fait était fait.
Ce qui était nouveau, cependant, c'était l'ajout de cadenas et d'une petite trappe sur sa porte. La dernière fois, ça n'était arrivé qu'après l'horrible dîner des Mason. Mais là, ils avaient installé tout cela avant même que Harry ne soit de retour.
Il aurait dû deviner que le flot continu de hiboux allait accroître la peur des Dursley. C'était un nouveau changement par rapport à la première fois – personne n'interceptait son courrier. Au lieu de cela, Tante Pétunia et Oncle Vernon brûlaient les lettres devant Harry en riant.
La seule fois où Harry avait essayé de les arrêter, son oncle avait explosé de rage – mais c'était probablement aussi parce que Harry avait imprudemment essayé de leur faire peur avec de fausses formules magiques. La claque de l'Oncle Vernon sur son oreille droite avait étourdi Harry pour plusieurs heures, et une vilaine ecchymose était apparue sur sa joue. Quel mec minable. Harry repoussa ses lunettes d'une main pour frotter ses yeux. Un mec minable et stupide. J'ai tellement hâte de pouvoir utiliser la magie sans me faire traîner devant le Magenmagot. Par Merlin, c'est exactement ce qu'il me faut ! Ils me forceraient à avaler une potion de vérité et tout serait foutu, je ferais mieux de me jeter un sortilège d'Amnésie pour éviter ce chaos.
Les mois s'écoulaient lentement. Les lettres adressées à Harry se firent de moins en moins nombreuses, au point où il était chanceux d'en voir arriver une par semaine. Il reconnaissait parfois les hiboux – une lettre était même venue par la poste normale, probablement de Hermione. Tante Pétunia avait presque laissé Harry l'avoir, par accident, avant que les doigts dodus de Dudley ne l'arrache des mains de sa mère pour aller immédiatement la réduire en cendres.
Il va sans dire que Harry se rappelait quotidiennement à quel point sa vie avait pu être misérable. Et combien elle l'était à nouveau. Qu'est-ce que je ne ferais pas pour sauver le monde. Il leva les yeux au ciel à cette pensée mélodramatique. Si ça continue, je vais me draper de foulards et me comporter comme un fou, à la Trelawney. Ressaisis-toi, mon gars. Tu en as encore au moins pour quatre ans.
Harry avait terminé ses corvées de la journée et se dirigeait vers la maison quand le téléphone sonna. Il était en train de retirer ses chaussures sur le porche quand il entendit la voix de sa tante monter dans les aigus.
« Qui est-ce ? Comment avez-vous eu ce numéro ? Mon garçon, viens ici ! »
Harry se précipita à l'intérieur. Tante Pétunia avait commencé à utiliser le sobriquet donné par l'Oncle Vernon depuis le début des vacances – Harry le détestait, et c'était sûrement pour cela qu'elle continuait de l'utiliser.
Tante Pétunia essaya de lui donner un coup avec le long fil du téléphone quand il fut assez près.
« À qui as-tu donné ce numéro ?
– À personne.
– Ne mens pas, sale gosse ! cria-t-elle d'une voix perçante. Une fille – une fille – est en ligne et elle te demande, alors comment…
– Hermione ? s'écria Harry en essayant d'atteindre le téléphone, avant de pousser un petit cri de douleur quand sa tante lui frappa la main droite avec le combiné.
– Donc tu la connais ! Je parie que c'est un monstre comme toi, bouillonna Pétunia. Dis-lui qu'on ne parle pas aux monstres dans cette maison, dis-lui à elle et à tous les autres qu'ils ne doivent plus nous appeler ou nous écrire ! J'en ai assez de brûler tes déchets ! » Elle lui mit le combiné sous le nez. « Dis-lui ça tout de suite !
– Allô ? dit Harry en le prenant maladroitement de la main gauche, les yeux rivés sur sa tante.
– Harry ? demanda Hermione d'une drôle de voix.
– Oui, c'est moi.
– Oh, Harry…
– Écoute, commença-t-il en grimaçant devant le regard furieux de sa tante, il ne faut… tu ferais mieux de ne plus appeler, d'accord ? Je… Je suis désolé de n'avoir répondu à aucune lettre, mais dis à tout le monde que je vais bien, que je vais les revoir en septembre.
– Harry, attends, il y a Théo avec moi et on…
– Théodore Nott est chez toi ? l'interrompit Harry, choqué.
– Eh bien, c'est qu'il passait dans le voisinage et on s'inquiétait tous les deux de ton silence, alors…
– Mon garçon ! aboya Pétunia.
– Écoute Hermione, je suis désolé, d'accord ? S'il te plaît, dis juste à tout le monde que je vais bien… »
Il s'arrêta avec un petit cri : Tante Pétunia avait essayé de lui donner un coup, et Harry, en l'esquivant, s'était cogné contre la table.
« Harry ? Harry !
– Hermione, s'il te plaît, ne rappelle plus, insista précipitamment Harry en voyant son oncle arriver dans la pièce. Je dois y aller.
– QU'EST-CE QUE TU FAIS, MON GARÇON ? JE VAIS TE DONNER LA RACLÉE DE TA VIE, SALE BON À RIEN ! »
Harry raccrocha le combiné pendant que l'Oncle Vernon vociférait. Ses menaces étaient, heureusement, souvent vides, mais les hurlements de l'homme avaient un effet dévastateur sur les nerfs déjà fragiles de Harry.
Après ce coup de fil désastreux, Harry prit bien soin de commencer à préparer le dîner à temps. C'était une corvée que lui avait donné Tante Pétunia cet été, comme le jardinage. Cela ne lui déplaisait pas, car ainsi il pouvait subtiliser un peu plus de nourriture qu'avant, sans que les Dursley ne s'en aperçoivent. Son dîner consistait habituellement en deux tranches de pain beurrées – avec du sel, sa tante avait vraiment des idées bizarres – et un verre d'eau. Harry aurait préféré un verre de lait – Merlin savait à quel point son corps en avait besoin – mais Tante Pétunia était obstinée. Il pouvait boire autant d'eau qu'il voulait grâce au tuyau d'arrosage du jardin, mais une fois à l'intérieur il n'avait le droit qu'à un seul verre d'eau au dîner. Le matin, il ne mangeait qu'un bout de fromage avec une tranche de pain. Le reste, il devait le voler.
Je vais être encore plus petit qu'avant à ce rythme… Harry se jeta sur son lit tandis que sa tante l'enfermait à clé pour la nuit. Il n'avait jamais été grand, mais il aurait juré qu'il faisait bien quelques centimètres de plus à cet âge-là, la première fois. Sa stature avait été une source continuelle de plaisanterie chez les Aurors. Harry avait appris à vivre avec – leurs moqueries étaient loin d'égaler la méchanceté de celles de Dudley, donc elles avaient été faciles à ignorer – et, au final, sa petite taille avait souvent été un avantage dans les batailles et combats auxquels il avait participé.
Tout peut être un avantage. Il pouvait presque entendre Molly Weasley lui répéter ce dicton. Son petit sourire s'évanouit d'un coup. Les Weasley. Ginny. Par Merlin, qu'allait-il faire ?
Harry se frotta les yeux et tenta d'oublier son inquiétude. Les choses sont différentes, hein ? Il essaya de calmer la panique qui lui creusait le ventre. Peut-être que Lucius Malefoy ne va pas glisser le journal dans les affaires de Ginny cette année. Peut-être que Drago a découvert son plan, ou – ou…
Il força son esprit à se taire et chercha à s'endormir. Il avait une longue liste de corvées à faire le lendemain, et avait besoin d'être aussi reposé que possible.