Bien le bonjour tout le monde!

voici le dernier chapitre du pacte ^^ (pas très longue en effet mais bon...)

j'espère que cela vous plaira! et encore merci a tous ceux qui passent et laissent leurs avis :) c'est motivant 3

Bonne lecture!


CHAPITRE IV

Les rayons du soleil me réveillèrent le lendemain. Je ne me souvenais même pas m'être endormi. La seule chose à laquelle je pensais était Tyki sur moi, EN moi, me possédant encore et encore jusqu'à ce que je tombe d'épuisement.

Je me redressais légèrement avant de retomber sur l'oreiller, mon corps endolori recouvert de bleu m'empêchant le moindre mouvement. Je scrutais ma chambre à la recherche d'une présence, avant de me raidir au son de pas venant dans ma direction.

Un plateau entre les mains, Tyki pénétra mon champ de vision en souriant.

- Bien dormi mon lapin ?

Nerveux, je me recroquevillais contre le mur en poussant un glapissement de douleur. Il poussa un soupir las, déposant le plateau sur le sol avant de s'asseoir sur le matelas, la main tendue vers mon visage.

- Tu m'en veux pour hier ?

Blotti derrière mes couvertures, je hochais légèrement la tête, ne sachant comment il allait réagir. Sa paume caressa ma joue avec douceur.

- Désolé… Je sais pas ce qui m'a pris mais… J'aime pas savoir que t'es avec un autre mec que moi.

- Tyki…

Je soupirais, laissant le brun se rapprocher de moi.

- Les hommes ne sont pas tous gay.

- Je sais ! Mais… Je suis horriblement jaloux.

- Au point de ne plus me laisser sortir…

Son regard se plissa dangereusement. Je déglutis difficilement.

- Et laisser les pervers te mater le cul ?! Hors de question !

Il reprit d'une voix doucereuse, cajolant mes cheveux.

- Alors qu'ici tu es en sécurité… Avec moi.

Il embrassa ma tempe, récupérant le plateau qu'il disposa sur mes genoux, son sourire taquin aux lèvres.

- T'as vu ? J'ai fait le pti dej !

Mais son comportement venait de me couper l'appétit. Face à son regard insistant je picorais sans véritable envie le contenu du plateau repas.

La sonnerie de mon téléphone me fit sursauter. Je repoussais le plateau puis les couvertures, cherchant du regard le petit appareil électronique du regard. Avant même de pouvoir amorcer le moindre geste le brun récupéra l'engin pour le fracasser contre le mur d'un geste colérique.

L'objet retomba sur le sol, l'écran entièrement fissuré s'éparpillant sur le sol dans un silence de mort. Je fixais les débris avec crainte. Le brun murmura avec satisfaction.

- Et voilà. Fini les emmerdeurs.

Je commençais à étouffer, reclus dans le petit appartement comme un paria. Un mois venait de s'écouler sans que Tyki ne m'autorise à sortir. D'amant attentionné, il était devenu geôlier, empêchant avec facilité la moindre de mes tentatives.

Je n'en pouvais plus cette situation était insupportable ! Il fallait que je parte, que je prenne l'air ne serait-ce qu'un instant.

Je me décidais enfin vers le milieu de la nuit. Tyki semblait dormir à poings fermés. Le plus silencieusement possible je récupérais un pantalon et un t-shirt, déverrouillant la porte avant de partir. Un sourire épanouis sur le visage, j'appréciais la fraicheur de la nuit qui m'arrachait des frissons de plaisirs.

Je marchais quelques minutes, sans but, appréciant simplement le vent qui jouait avec mes cheveux, le silence nocturne, avant d'apercevoir l'entrée du parc. Parc dans lequel j'avais dissimulé un cadavre…

Je m'approchais du lac, effleurant la surface lisse en murmurant.

- Je suis désolé…

- Désolé de ?

Je retins un cri, apercevant une silhouette pâle près des arbres.

- Calme-toi Lavi, ce n'est que moi.

- …Allen ?

Le susnommé sourit, avant de s'approcher de moi.

- Belle nuit n'est-ce pas ?

Il s'installa comme si de rien n'était.

- Q-qu'est-ce que tu fais ici ?

L'albinos s'étira longuement.

- Je suis un démon, je fais ce qui me plait… Mais je te retourne la question Lavi. Pourquoi n'es-tu pas avec ton cher et tendre ?

Je me raidis.

- Je…

- Après tout ce que tu as fait… T'es-tu lassé de Mikk ?

- Non ! Mais…

Je ne savais quoi dire. Comment me plaindre auprès du démon qui n'a fait que répondre à mon appel ?

- Je dois y aller…

- À la prochaine, Lavi !

Et, après un sourire des plus étranges, l'albinos disparu aussi rapidement qu'il était apparu, me laissant seul dans la petite clairière. Après une dernière inspiration, je repris le chemin de la maison, pénétrant à regret ma prison sans un bruit. De retour dans le lit, je croisais immédiatement le regard doré du brun. Un regard furibond.

- Ou t'étais ?

- Q-quoi ?

Ses mains encadraient mon visage, m'acculant contre le matelas.

- Cette nuit.

- J-j 'étais ici… !

- Me prend pas pour un con !

Je sentis ses doigts se rapprocher dangereusement de ma nuque, commençant à serrer mon cou entre ses phalanges. Je paniquais.

- A-arrête !

- C'est qui ?! C'est qui le connard que t'as rejoint dans mon dos hier soir ?! C'est cet enfoiré d'asiat ?! Hein ?! Les frigides ça t'excite !

Ses mains se crispèrent sur mon cou, commençant à le tordre, me coupant la respiration. L'air commençait à se raréfier. Je gigotais, essayant de le faire lâcher prise avant de m'évanouir ! Ma vision se brouilla malgré mes efforts, mes poumons s'enflammaient à cause du manque d'oxygène. Après un dernier mouvement dû au désespoir, je sombrais dans l'inconscience.

Je me réveillais quelques heures plus tard, la gorge endolorie et la respiration sifflante. Sitôt éveillé je fus pris d'une quinte de toux. Haletant, je décidais de me masser ma gorge endolorie, avant de me raidir.

Mes mains étaient menottées au montant du lit. Je tirais dessus, n'attirant qu'un cliquetis insupportable et une légère douleur dans mes poignets.

- Enfin réveillé ?

Je déglutis péniblement, le corps tremblant face au brun. Ce dernier m'observait comme si de rien n'était, un bol entre les mains.

- Tu dois avoir faim.

- Mes… Mes mains…

Une nouvelle quinte de toux m'échappa.

- Ne t'en fais pas, je vais t'aider !

Il porta le bol à mes lèvres, me laissant le loisir de boire la soupe qu'il avait préparé. La chaleur du potage soulagea ma gorge endolorie, mais je ne pouvais ignorer les courbatures qui s'emparaient peu à peu de mes épaules et mes bras.

- Pourquoi est-ce que je suis attaché… ?

- Pour que tu arrêtes de partir loin de moi.

Il effleura mon visage avec douceur.

- Comme ça tu comprendras que je suis le seul à pouvoirs te rendre heureux, et à te satisfaire.

- Mais-

- Pas de mais.

Il déposa un chaste baiser sur mes lèvres avant de repartir, le bol entre les mains. Désespéré, je tirais encore sur les liens métalliques, espérant un bref instant pouvoir me libérer de ces bouches d'aciers. En vain.

« Au secours… J'ai mal, je n'en peux plus… » Depuis combien de temps étais-je attaché à ce lit… ? Quelques jours ? Quelques semaines ? Un mois entier ? Je ne parvenais plus à le savoir.

Tyki me maintenait attaché aux barres du lit à chaque instant, me libérant uniquement pour satisfaire mes besoins primaux. Il était toujours aussi attentionné…SI l'on exceptait le fait qu'il me séquestrait dans mon lit.

Chaque membre devenait douloureux à cause du manque d'exercice, le brun refusant même de me voir arpenter le petit loft. Il se contentait de me laisser là, dans l'obscurité de la pièce, loin du mon extérieur. Il ignorait chacune de mes suppliques, de mes pleurs, m'embrassant à chaque fois pour me faire taire en affirmant qu'il m'aimait plus que n'importe qui.

Chaque minute était une torture, je ne parvenais plus à bouger pour trouver une position confortable, trop éreinté pour déplacer le moindre muscle.

Des coups portés à la porte me sortirent de ma somnolence. Les yeux plissés je fixais un point imaginaire en direction de la porte, essayant d'entendre la personne qui venait de frapper.

Après quelques minutes, j'entendis la porte se refermer doucement. Incertain, je murmurais d'une voix cassée.

- Ty…Tyki ?

Il pénétra mon champ de vision quelques minutes plus tard, la mine indéchiffrable, avant de s'approcher de moi, murmurant d'une voix blanche.

- C'était le mec d'Allen…

- Ah… ?

L'albinos avait-il des ennuis… ? Il s'assit sur le matelas.

- Alors je me suis pas planté…

- Quoi… ?

- C'est les frigides qui t'excitent…Hein ?

- Qu'est-ce que tu racontes… ?

Il me tournait le dos, parlant d'une voix trop doucereuse pour paraître inoffensive. J'avalais difficilement ma salive.

- Tu dis des bêtises…

- Alors qu'est-ce que cette gueule de citron foutait là… ?

J'essayais d'hausser les épaules, grimaçant sous la douleur.

- T'en fais pas mon lapin…

Il se tourna vers moi, un sourire rassurant aux lèvres. Mais ses yeux…

- Je sais comment faire pour que tu sois à moi, rien qu'à moi.

Il s'installa au-dessus de moi, ses prunelles dorées me dévisageant sans que je ne puisse identifier le sentiment brillant au fond de ses pupilles. Quelque chose de glacée effleura la peau de mon ventre.

La lame d'un couteau.

Je me raidis.

- Tyki… Pose ça s'il te plait… !

- Pas question~. Grâce à ça tu seras à moi… Et à personne d'autre.

Je commençais à trembler, la lame courant le long de mon torse en une longue caresse glaciale. Je peinais à retenir mes larmes, en vain. Elles roulèrent sur mes joues. Le brun les essuya doucement.

- Ne sois pas triste, mon lapin…

Ma respiration se bloqua, mon regard fixant mon ventre, là où la lame venait de s'enfoncer une première fois.

- Nous serons toujours ensemble maintenant.

POV externe

« Flash spécial : Suite à un coup de fil anonyme, la police a découvert il y a quelques instants les corps sans vies de deux étudiants. Lavi Bookman et Tyki Mikk, âgés de 20 et 21 ans, ont été trouvés dans l'appartement du jeune Bookman, ce dernier, menotté au lit, avait reçu une dizaine de coups de couteaux dans le ventre par son conjoint qui, une fois son acte commis s'est tranché la gorge avec le même couteau. Personne ne connait les raisons de cet acte horrible et beaucoup se demande qui est le délateur ano- »

Le brun éteignit la télé d'un coup de zapette, poussant un soupir à fendre l'âme. Blotti contre lui, l'albinos murmura d'une voix endormie.

- Pourquoi as-tu éteint ? J'écoutais…

- Je suis sûre que tu pourras trouver tous les détails sordides sur internet.

Allen observa l'asiatique avec amusement. Le brun le dévisagea avec épuisement.

- Tu le savais, pas vrai ?

- Quoi donc ?

- Que si je frappais à la porte du rouquin l'autre allait le tuer…

Allen le dévisagea avec surprise.

- Comment diable aurais-je pu le savoir ?

- C'est toi qui m'as demandé d'y aller sans raisons.

Le Blandin ricana, le brun le fusillant du regard.

- J'adore quand tu es grognon. Tu l'es à chacun de mes repas. Pour ma défense je commençais à mourir de faim... J'ai juste accéléré les choses.

Kanda se redressa, une moue contrariée aux lèvres.

- je déteste te voir bouffer des innocents !

- Nous avons déjà eu cette discussion Yuu…

Le blandin se leva à son tour, avant de se blottir contre lui, murmurant d'une voix enjôleuse.

- Cela fait partie de notre marché… Je ne me nourris qu'une unique fois par an. Mais en contrepartie, je choisie ma victime. C'est toi-même qui as instauré cette limite.

Le brun grogna.

- Pour t'empêcher de commettre un nouveau génocide.

L'albinos ne releva pas, murmurant d'une voix apaisée.

- J'adore les petits couples… Cela me rappelle notre première rencontre, n'est-ce pas mon ange ?

Il baissa son regard sur la chevelure immaculée avant de soupirer, passant ses bras autour de la taille fine de l'albinos.

- Tu trouves que ces humains nous ressemblaient ?

- Assez oui. L'angelot innocent dupé par le démon au regard enjôleur… Cela ne te fait pas penser à nous ?

Flash-Back

A l'époque où les hommes vivaient de leurs récoltes, on lui avait confié la lourde mission d'identifier un démon majeur qui dévorait sans compter. Le jeune ange qu'il était à l'époque était fier de cette tâche, fier d'arpenter le monde pour le rendre meilleur. Mais alors qu'il marchait parmi les hommes, il le vit, blotti entre le feuillage dense d'un arbre isolé du reste.

Sa chevelure immaculée captait les pâles rayons du soleil, sa peau crémeuse et veloutée semblait aussi douce que la soie, et son regard anthracite emplit de douceur et d'innocence l'avait piégé à l'instant même où il l'avait croisé. « Un ange… Il ne peut être qu'un ange»

L'albinos et lui avait vécu une chaste idylle quelques temps, jusqu'à ce qu'il ne désire plus. Bien plus que de simples et doux baisers, il désirait chaque parcelle de son corps, de son âme, jusqu'à ne faire plus qu'un avec lui. Mais Kanda ne pouvait pas lui offrir sa pureté, pas s'il voulait accomplir sa mission. Pas s'il désirait rester un ange. « Yuu… Si tu m'aime, pourquoi ne pas me le montrer ? Moi je t'aime à en mourir.

- Je t'aime… Mais je n'ai pas le droit…

- Pourquoi ? »

Il n'avait pas trouvé de réponse satisfaisante, pas assez pour résister aux lèvres chaudes et pulpeuses d'Allen.

- Tu m'appartiens Yuu… N'est-ce pas ? Tu m'appartiens comme je t'appartiens.

Ses prunelles orage l'avaient dévisagé avec amour et chaleur, son corps se pressant contre le sien jusqu'à allumer un brasier dans le creux de son ventre. Il n'avait pas résisté.

- Oui…

- Pour toujours et à jamais ?

- Aussi longtemps que tu m'appartiendras...

Le pacte fut scellé d'un baiser. Il se souvenait parfaitement de leur première nuit d'amour. La chaleur de leur étreinte, la douceur de ses baisers, le plaisir de posséder quelqu'un et de partager sa couche… Jamais il n'avait été aussi heureux. Jusqu'au lendemain.

- Qu'as-tu fait pauvre fou ?!

Marie, un camarade, se tenait face à lui, son regard vide le fixant sans le voir alors qu'il venait de quitter les bras de son amour.

- Oui j'ai pêché… Mais je ne regrette pas mon choix !

Oh non il ne l'a jamais regretté, jusqu'à ce que l'autre ange ne lui ouvre les yeux.

- Avec le démon que tu pourchassais.

A cet instant l'albinos vint se blottir contre lui comme si de rien n'était, le corps à peine recouvert d'un drap léger, son regard observant Marie avec amusement.

- Trop tard, il m'appartient.

Fin Flash-Back

Le brun revint rapidement à la réalité en se sentant tomber sur le canapé, l'albinos s'installant sur son bassin.

- Yuu… Fais-moi l'amour~.

Le susnommé haussa un sourcil.

- Et si je n'ai pas envie ?

L'albinos se renfrogna, avant de se blottir dans le creux de son cou.

- Je serais déçu… Et je maudirais encore une fois la variante de notre contra.

Le brun fourragea sa main dans la chevelure immaculée, cajolant sa tête en murmurant.

- Tu m'appartiens…

- Aussi longtemps que tu m'appartiendras.


et voila... ^^ oui je sais du yullen :3 mais bon je suis dingue de ce couple...

Bon ! j'espère que cela vous aura plu, n'hésitez pas à me donner vos avis! (et si vous voulez que le démon et l'ange prennent du service dites le moi x3)

a pluche!

Neko-chan