Chapitre 1 :

Elle ne savait même plus comment elle s'était retrouvée là. Elle se souvenait vaguement d'un appel, auquel elle avait immédiatement répondu. C'était cet appel, supposait-elle, qui l'avait conduite à cet appartement qu'elle ne connaissait pas. Elle regardait ces hommes en uniforme sans même les voir. Elle les entendait lui parler, mais elle était incapable de comprendre ce qu'ils disaient. Tout ce qu'elle sentait, c'était son coeur battre à une allure insoutenable, remontant jusque dans ses tempes. Elle se sentit soulever, et sentit la morsure d'un métal froid sur ses poignets. Elle avait envie de se débattre, d'hurler qu'elle était innocente. Mais quand elle voyait tout le sang autour d'elle, sur ses vêtements, son visage et ses mains elle ne savait plus si elle était si innocente que ça. Alors elle suivit ces hommes sans aucune résistance.

Il se réveilla au son de son réveil qu'il éteignit d'une main experte. Il s'assit et passa une main dans ses cheveux indomptables. Il tourna la tête et observa la jolie brune qui dormait paisiblement à ses côtés. Ça faisait presqu'un an qu'elle faisait partie de sa vie. Un an qu'il filait le parfait amour avec elle. Il déposa un baiser tendre sur son front et se leva. Tout en se préparant une tasse de café, il nota mentalement qu'il fallait qu'il trouve un cadeau à sa copine. Même si leur anniversaire n'était que dans un mois, il savait qu'il devait s'y mettre bientôt. Il but lentement sa tasse de café et alla s'habiller. Il était tôt mais il était déjà bien réveillé. C'était une habitude qu'il aimait, lorsqu'il se réveillait pour aller au travail. Beaucoup étaient déprimés de devoir travailler, mais pour lui, c'était un plaisir quotidien.

Il poussa la porte des vestiaires et se dirigea vers le sien pour enfiler son uniforme. Il était en train de terminer de s'habiller quand il entendit des cris. Il courut vers la source du bruit. Il vit deux filles, deux détenues, qui étaient à terre et se battaient. Il se dépêcha de les séparer avant que ça ne dégénère et les renvoya plus loin. Il savait qu'il aurait dû leur en parler, peut-être même qu'elles auraient eu un avertissement, ou pire. Mais il savait que ça ne marchait pas avec elles. Alors il préféra passer l'éponge.

C'était ça son quotidien : s'assurer que l'ordre régnait dans la prison féminine. Bien que beaucoup de ses collègues s'étaient retrouvés ici sans même le vouloir, lui l'avait choisi. Il était l'un des plus respectés et il savait que certaines avaient peur de lui. Il s'en jouait pas, contrairement à d'autres collègues, mais il ne les détrompait pas pour autant car il savait que ça lui permettait d'être pris au sérieux.

Il n'avait pas toujours voulu faire ce métier, mais il éprouvait une certaine satisfaction l'exercer. Il avait l'impression de servir à quelque chose. Mais contrairement à ce que d'autres pensaient, ce n'était pas parce qu'il faisait respecter les lois ou autre. Non, c'était parce qu'il avait l'impression d'aider ces femmes à vivre malgré la dureté de la prison.

C'était sa soeur qui lui avait inspiré cette vocation. Sa si petite soeur qu'il avait toujours protégé, envers et contre tout. Peu de personnes ne comprenaient la relation privilégiée qu'ils entretenaient. Mais il savait qu'il pourrait faire n'importe quoi pour aider sa soeur. Et il avait beau essayer de ne pas y penser, mais au fond de lui il se disait que si elle se retrouvait ici, il pourrait être là. Bien sûr, il ne pensait pas que sa soeur puisse commettre quoi que ce soit qui l'enverrait ici. Mais il savait à quel point la vie pouvait être pleine de surprises. Et il savait que parfois, la justice ne cherchait pas à comprendre. Alors, il se préparait depuis toujours à la possibilité de la voir ici. Il secoua la tête pour faire sortir sa soeur de ses pensées. Il avait beau aimer Octavia plus que tout au monde, il devait rester professionnel.

Lorsque l'heure du déjeuner arriva, il se retrouva auprès de son collègue et ami, Nathan Miller. Nathan était comme lui : il avait choisi son métier, son lieu de travail. Ils avaient fait leur école ensemble, avaient postulé dans cette prison ensemble et étaient entré ici ensemble. Depuis toujours ils étaient inséprables, chacun ayant eu sa propre enfance difficile.

-Hey Blake !
-Miller. Quoi de nouveau ?
-Une nouvelle détenue arrive demain.
-Son nom ? Son crime ?
-Clarke Griffin. Vingt ans. Meurtre.
-Meutre ?
-Ouais. Elle a tué un homme avec une arme blanche.

Bellamy en resta sans voix. Il regarda longuement son dossier, se retenant de le ramener à la maison. Le nom de la jeune fille le suivit jusque chez lui. Et il fut incapable d'enlever son image de son esprit. Tout tournait en rond dans ses pensées. Comment une si jeune fille pouvait-elle se retrouver en prison pour meurtre ? Elle n'avait que vingt ans bordel. L'âge d'Octavia. Octavia aurait pu être à sa place.

Le bruit de la porte d'entrée se refermant le fit sortir de ses songes. Il se retourna pour voir Gina apparaître dans son champ de vision. Il lui sourit et déposa un baiser sur ses lèvres. Baiser qui s'intensifia rapidement. Lorsque plus tard dans la soirée, il serra la femme qu'il aimait dans ses bras, il ne put s'empêcher de repenser à Clarke. Et sans même la connaître ou l'avoir rencontrée, il se fit la promesse de toujours être là pour elle.


Elle se trouvait face à ces policiers qu'elle voyait depuis deux jours non stop. Elle n'avait toujours pas prononcé un mot et elle supposait que c'était ça qui les agaçait. Mais de toute façon, que pourrait-elle bien dire ? Elle-même ne savait pas comment elle s'était retrouvé sur le lieu d'un meurtre. A moins qu'ils aient raison et qu'elle l'ait réellement commis ? Elle ne cherchait même pas à se défendre, de toute façon elle n'avait aucun preuve. Les hommes continuaient de lui poser les mêmes questions, inlassablement. Ils n'en avaient pas marre de toujours demander la même chose ? Bon d'accord, elle ne les aidait pas en restant muette. Mais elle n'avait pas envie de parler. Elle ne savait même pas si elle avait toujours une voix. Ça faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas prononcé un mot. Enfin, deux jours. Mais pour la bavarde qu'elle était, ça faisait beaucoup.

Et comme elle n'avait pas envie de parler, elle se contentait de les regarder d'un air absent. Elle entendit le mot "transfert", ce qui eu le don de la faire remonter à la surface. Où allaient-ils la transférer ? Mais quand elle les vit s'approcher pour la ramener en cellule, elle comprit qu'elle allait être transférée en prison. Certainement le temps que son procès ait lieu. C'est-à-dire, pendant plusieurs mois. Elle ne savait pas si elle devait s'inquiéter de se retrouver en prison ou non. Mais d'un côté, si elle avait vraiment tuer un homme, ne méritait-elle pas d'aller en prison ?

Elle s'assit sur le sol froid et se demanda pourquoi elle n'arrivait pas à se souvenir de cette soirée. Tout serait tellement plus facile, elle pourrait se défendre ou avouer son crime. Alors que là, elle ne pouvait que s'enferme dans un mutisme. Elle ferma les yeux, et imagina ce que donnerait sa vie en prison.


Coucou ! Me voilà de retour avec une nouvelle histoire Bellarke moderne ! J'espère que votre rentrée s'est bien passée.

Je suis d'accord, le premier chapitre est un peu court, mais ne vous en faite pas, les prochains seront plus longs.

J'espère que ce début vous aura plu. Dites moi tout !

Pour le rating, que j'ai mis M, c'est surtout pour des épisodes futurs, et un épisode en particulier. Mais je préférais mettre ce rating, sachant que c'est un univers assez noir, puisqu'il est quand même question de meurtre, prison, etc.

Je posterai le chapitre 2 dimanche prochain, je ne sais pas à quelle heure car ce sera mon anniversaire (et celui de Jarod).

Bonne semaine à tous !