Voilà une histoire que j'avais écrite il y a bien longtemps en format manuscrit, mais que j'avais oubliée et noyée dans mes archives de cours et autres mdr. L'ayant donc retrouvée en cherchant tout autre chose ( que je n'ai d'ailleurs toujours pas retrouvé), je la poste. Peut-être qu'elle plaira, peut-être qu'elle ne plaira pas, mais voilà, c'est fait, les dés sont jetés mdr

Attention Spoiler pour ceux qui n'ont pas lu le livre 5 et 6.

Certains éléments ont été changé, je pense que vous verrez lesquels.

Contexte : Magnus a quitté Alec après qu'il ait appris que celui-ci voulait le rendre immortel avec l'aide de Camille. Ils ne s'étaient pas revue ni parlé depuis deux ans, lorsque le sorcier revient à New York….

PDV Alec

Je passais délicatement ma stèle sur les flèches de mon carquois, activant les runes qui s'y trouvaient, leur permettant ainsi d'atteindre leur cible à tous les coups. Cela faisait deux ans que nous avions éliminé Jonathan, et que notre monde était peu à peu revenu à la normale. Comme il avait fermé les portes de l'enfer, nous n'avions plus vu de démons depuis. On se contentait donc de maintenir l'ordre dans le monde obscur, notamment entre les vampires et les loups-garous. La chef du clan des vampires de Manhattan, Lily, était une vraie hystérique, mais je l'aimais bien, et je dois dire qu'elle menait bien son clan. Quant aux loups-garous, Maïa se débrouillait comme une chef. Bref, vous l'aurez compris, de ce côté-là, tout allait bien. Du côté de la Cour des Lumières, en revanche…. Les choses étaient plus compliquées. Ils en voulaient toujours autant à l'Enclave de les avoir jugés si sévèrement à l'époque. On les surveillait de près, on savait qu'un jour il finirait par attaquer, mais en attendant, on poursuivait notre vie calmement. Du côté de ma famille, et bien tout le monde était plus ou moins heureux. Jace et Clary filaient le parfait amour, malgré quelques chamailleries par-ci par-là. Isabelle avait retrouvé Simon. Ah oui, c'est vrai, vous ne savez pas pour Simon. Bon alors, pour faire court, Méliorn, le chevalier fée, avait enlevé, pour le compte de Jonathan, Catarina, Raphaël, Luke et Jocelyne, et les avait emmenés à Edom. Nous sommes donc allait les retrouver et dans l'histoire Simon est redevenu un terrestre, mais il a aussi perdu ses souvenirs dans le processus. Je vous passe les passages longs et agaçants pendant lesquels on a essayé de lui faire retrouver la mémoire. Au final, on l'a transformé en chasseur d'ombres, enfin presque, puisqu'il n'a pas encore fait son ascension, rite lors duquel un néphilim ou un terrestre suffisamment résistant , reçoit la marque qui fera de lui un chasseur d'ombres. Si je ne vous en raconte pas plus sur comment on en est arrivé là, c'est que ça me rappelle l'absence d'une personne. Absence qui se faisait sentir de plus en plus chaque jour…Car si pour ma famille et mes amis tout allait bien dans le meilleur des mondes, en revanche, pour moi, rien n'était allé aussi mal. Il y a deux ans, j'ai commis une grave erreur qui m'a fait perdre la personne qui comptait le plus à mes yeux, si on exceptait Jace et Izzy. Son absence était douloureuse, elle avait laissé un vide dans ma poitrine que personne n'arrivait à combler. Les premières semaines, je pensais qu'il reviendrait, je l'avais harcelé d'appels, de messages, mais rien. Lorsque les miens et moi avions quitté New York pour nous réfugier à Idris, après que Jonathan, le fils de Valentin, ait attaqué les Instituts les unes après les autres, massacrant tout sur son passage, ou les transformants en Obscurs, des chasseurs d'ombres dénués d'âmes, j'avais espéré qu'il viendrait me dire au revoir. Je l'avais attendu jusqu'au dernier moment, mais… rien. Catarina m'avait bien dit de ne pas espérer, qu'il ne reviendrait pas, mais je n'arrivais pas à m'y résigner. Mais le résultat est, que le grand sorcier de Brooklyn, le grand Magnus Bane, m'avait éjecté de sa vie aussi vite qui m'y avait fait entrer. Lorsque l'Enclave avait réuni le Conseil, et convoqué chaque représentant de chaque clan, il s'était à nouveau fait remarquer par son absence, y envoyant son amie de toujours, Catarina. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis écroulé contre sa porte, le suppliant de m'ouvrir, pleurant toutes les larmes de mon corps. Ce qui, bien sûr, ne servait à rien, puisque, je le savais, il avait quitté la ville depuis bien longtemps. Cependant, lors d'un voyage à Los Angeles, pour une mission quelconque qui m'avait obligé en rentrer en relation avec les Chasseurs d'ombres de là-bas, j'avais croisé Tessa. Elle y vivait depuis quelques mois avec Jem. Si vous vous demandez qui il est, sachez simplement qu'avant, nous l'appelions Frère Zachariah, mais je passerais aussi sur les détails. Pour en revenir à Tessa, elle avait laissé échapper que Magnus avait mal vécu la mort de Raphaël, accentuant un peu plus ma culpabilité. En effet, le vampire était mort pour me sauver. Mais de ça non plus je n'ai pas envie d'en parler… Tout est trop douloureux… En fait, tout ce qui touche un tant soit peu à lui, est douloureux. Je ne sais pas où il est, ni ce qu'il fait, et surtout, je ne sais pas avec qui il est. Et l'idée même que quelqu'un d'autre pouvait… Non, je ne préférais pas y penser. Je mis mon arc et mes flèches sur mon épaule, et quittais l'Institut.

New York- Hôpital Beth Israël

Appuyé contre le comptoir de l'hôpital, ma rune d'invisibilité me cachant aux yeux des terrestres, j'attendais Catarina. J'avais de plus en plus de mal à trouver le sommeil, et j'avais besoin de sa potion miraculeuse, qu'elle me préparait chaque mois depuis près de deux ans. Généralement, je passais chez elle, mais les jours où elle était de garde, comme ce soir, je venais directement à l'hôpital. Alors que je regardais avec curiosité un couple se disputer parce que la femme avait failli amputer son mari d'une jambe en voulant passer la tondeuse dans leur jardin, la voix de Catarina m'arracha à ce spectacle pitoyable. Je tournais la tête et me figeais. Un homme, de dos, discutait avec elle, discussion qui semblait plutôt animée. Mon cœur se bit à battre à tout rompre, ma respiration se fit plus saccadée. Ce ne pouvait pas être réel, je devais rêver… Les yeux de Catarina se posèrent sur moi, et il se retourna. Pendant un instant, bien trop court, son regard mordoré croisa mon regard bleu océan. Mes jambes ne me soutenaient plus, et j'étais obligé de me cramponner au comptoir. Puis il disparut. Là, comme ça, comme un mirage. Oubliant pourquoi j'étais venu, oubliant tout, je me mis à courir à l'extérieur de l'hôpital. Je bousculais des gens sur mon passage, mais je m'en fichais, tout ce qui comptait, c'était de le retrouver. J'ouvris la porte du hall de son ancien immeuble avec une telle force, qu'elle frappa contre le mur. Je montais les marches quatre à quatre et me jetais presque contre la porte de l'appartement. Je faillis pousser un cri de joie en la sentant s'ouvrir. Celui que j'étais venu voir sortit de la salle de bain, torse nu, ne portant qu'un simple jean. Ses cheveux étaient mouillés et je suivis des yeux une goutte coulée le long de son torse mat. Je me mordis la lèvre inférieure, rougissant. Mon esprit s'imaginait déjà en train de caresser cette peau, ce corps qui me faisait tant envie.

- Alec… Fit-il froidement, me ramenant à la réalité.

Je levais les yeux vers lui. Exit le temps où il me regardait comme si j'étais la huitième merveille du monde, comme si j'étais l'étoile qui brillait le plus dans son ciel. Comme si j'étais le seul, l'unique. Ce temps était révolu… Aujourd'hui, son regard était froid, si froid. De la pure indifférence… Je sentis les larmes montaient, et au lieu de lui parler, je pris les jambes à mon cou et m'enfuyais loin de lui…

PDV Magnus

Deux ans, deux longues années que je n'avais pas remis les pieds à New York. Je regardais d'un œil morose mon ancien appartement à Brooklyn… Vide… Je me posais encore souvent la même question : « Pourquoi l'avais-je gardé alors que je ne contais pas revenir ? ». Il fallait que je m'en débarrasse. Il était temps que je tire un trait sur le passé. Les barrières que j'avais construis autour de mon cœur, il y a des décennies de cela, avaient été brisé par un jeune chasseur d'ombres, le fils même de ceux que je méprisais, que je haïssais… Mais il m'avait brisé le cœur, il m'avait trahi… A l'époque, nous étions en guerre contre le fils de Valentin Morgenstern, Jonathan. Un véritable psychopathe. Sa folie a conduit à la mort de beaucoup de néphilims, adultes comme le monde de ces êtres arrogants et vaniteux, n'avait pas été le seul à être touché : le mien aussi. La mort de Raphaël, celle de Ragnor, Camille… Mettant éloigné de cette ville quelque temps, je n'avais appris que bien plus tard ces terribles nouvelles. Quant à Alexander Lightwood, et bien, il était mon passé. Je l'avais aimé, tellement fort. Pour lui j'aurais tout abandonné : les soirées de débauche, couché à droite et à gauche… Bref, j'aurais arrêté de croquer la vie à pleines dents… Quelle erreur cela aurait été… Il m'avait trahi, planté un couteau dans le dos… Rien qu'à y repenser, je sens la colère prendre le dessus : mes yeux se transforment, mes sens s'éveillent. Ma main serre un peu plus le verre que je tiens à la main. Si hier je l'ai aimé, aujourd'hui je n'ai que de la haine pour ce néphilim. Vous vous demandez sûrement ce qu'il a bien pu faire pour s'attirer ma haine ? Moi qui l'avait toujours protégé, défendu, soutenu ? Et bien, je vais vous le dire : il s'était associé à celle qui, depuis des siècles, me pourrissait la vie, Camille Belcourt. Aussi belle que cruelle, elle avait été mon amante des décennies avant que je ne rencontre Alec. Immortelle comme moi, dirigeante des enfants de la nuit de Manhattan, elle aussi m'avait brisé le cœur. Je l'avais vu commettre des horreurs. Perfide, égoïste, manipulatrice. Trois adjectifs qui la décrivaient à la perfection. Elle avait été tué. Comment ? Je n'en savais rien, et je m'en fichais. Mais avant cela, elle et Alec avait monté un plan contre moi pour me rendre mortel. Il m'avait menti pendant des mois, me regardant droit dans les yeux lorsqu'il m'inventait de fausses excuses pour expliquer ses absences à répétition. Mais un jour tout se sait. Je crois que je n'avais jamais ressenti une aussi grande fureur que le jour où j'ai appris qu'il s'était allié à elle, à celle qui avait juré de faire ma vie un enfer… Je l'avais quitté, et depuis ce jour, malgré ses appels et messages à répétition, je ne lui avais plus parlé, ni ne l'avais vu. J'avais quitté la ville, voyagé aux quatre coins du monde. Bien sûr des rumeurs concernant la guerre mortelle était arrivés jusqu'à mes oreilles. C'est d'ailleurs comme cela que j'avais appris pour Ragnor, Raphaël, et Camille. Si les deux premières m'avaient profondément attristé, la dernière, en revanche, m'avait soulagé. Oui, ce n'était même pas du bonheur, juste du… soulagement. Elle ne ferait plus de mal maintenant… A personne… L'horloge de mon salon sonna, me faisant sursauter. J'avais rendez-vous avec Catarina, ma fidèle amie. Je ne pouvais pas venir à New York, et ne pas passais la voir. J'avalais mon verre de vin d'un trait, enfilait une veste noire sur ma chemise bordeaux, ouverte jusqu'au-dessus de la ceinture de mon pantalon noir. Je sortis, direction Beth Israël. Mon amie étant occupée avec un patient dans une des chambres, je l'attendais dans le couloir. Lorsqu'elle eut fini, et qu'elle me vit, elle me serra dans ses bras. Ses cheveux blancs étaient attachés en une queue-de-cheval, et sa peau, habituellement bleu, était rendue blanche par un sort de dissimulation. Je ne comprenais pas pourquoi elle s'obstinait à travailler dans cet hôpital de terrestre, obligée de cacher sa vraie nature, alors qu'elle pourrait tirer un bon profit de ses dons médicinal.

- Magnus, je suis contente de te voir ! Tu te fais rare ces derniers temps !

- Je sais, je suis beaucoup occupé ! Avec la vente du loft, et tout ça…

- Hum, alors tu le vends ? Tu es sûr de toi ?

- Certain !

- Allons Magnus, où iras-tu lorsque tu viendras à New York ou dans les environs ?

- Chez toi, ma chère !

- Oh, je vois ! Et qui te dit que je suis disposée à t'accueillir ?

- Parce que tu m'aimes !

- Ben tiens !

- Bon, quand finis-tu ton service ?

- Dans deux heures !

- Parfait, je passerai te prendre et on sort faire la fête ! J'organise ma dernière soirée au Pandémonium ce soir, et je compte sur toi pour être présente !

- Tu te débarrasses aussi du club ?

- Non, je le mets en régence pour le moment… Je verrais plus tard…

- Bien…

Fin PDV Magnus

La sorcière regarda sa montre, et se crispa. Alec n'allait pas tarder à arriver, et si Magnus et lui se croisaient…

- Tu devrais y aller…

- Pourquoi ? Tu en as déjà marre de moi ? Je croyais que je t'avais manqué ?

- J'ai rendez-vous dans moins de cinq minutes avec Alec !

Le visage du sorcier changea du tout au tout, passant d'un air joyeux, à une profonde colère.

- Qu'est-ce que tu fais avec lui?

- Oh je t'en prie, ne me fait pas ta crise de jalousie ! Ton néphilim n'arrive pas à dormir, et tu sais comme moi les risques que ça implique pour un chasseur d'ombres ! Tu ne voudrais quand même pas qu'il se fasse tuer parce qu'il manque de concentration, si ?!

- Je m'en fiche ! Et ce n'est pas mon néphilim !

- Ose me dire que ça ne te toucherait pas si tu apprenais sa mort ?

- Ça ne me ferait ni chaud, ni froid !

- Mais bien sûr oui… Je te connais, je sais que…

Elle s'arrêta. Ses yeux venaient de se poser sur une personne qui se tenait contre le comptoir, le regard tourné vers eux. Elle vit son visage se décomposer. Magnus la regarda en fronçant les sourcils, et se tourna pour voir ce qu'elle fixait comme ça. Pendant un instant, il eut l'impression que son cœur s'était arrêté de battre. Ses yeux… Il avait oublié à quel point l'intensité de son regard pouvait le transpercer. Visiblement, il était plus facile de haïr une personne lorsque celle-ci n'était pas sous vos yeux. Mais tout cela fut de courte durée, car ensuite la colère reprit le dessus, et il disparût. Arrivé chez lui, il se précipita sous la douche. Tout son corps tremblait : la colère, la peine, tout lui revenait. Il frappa dans le mur face à lui, dans une avalanche de flammes bleues, faisant se craqueler les briques. Il avait envie de hurler, de hurler très fort jusqu'à ne plus avoir de voix. Son rythme respiratoire s'était dangereusement accéléré, il avait l'impression d'étouffer. Les battements de son cœur étaient douloureux. Il fallait qu'il se calme. Il ferma les yeux, les mains posées à plats contre la surface froide de la douche. L'eau glacée coulait sur sa peau nue. Malheureusement, cela lui rappelait des souvenirs qu'il s'efforçait d'oublier, des souvenirs de lui. Cet être qu'il avait pensé si pur, si innocent. Cet être qu'il avait laissé entrer dans sa vie, le découvrir, voir derrière le masque. Cet être qui avait réussi à le mettre à terre… Il entendit la porte d'entrée s'ouvrir. Il ouvrit les yeux, ses mains se crispèrent. Que faisait-il là ? Il arrêta le robinet d'eau, se sécha rapidement, enfila le bas de ses vêtements, et sortit, tombant nez à nez avec l'objet de ses moroses pensées. Il vit son regard glisser le long de son torse nu, et encore légèrement humide de la douche qu'il venait de prendre. Il sentait les gouttes d'eau froides tombaient sur son cou et glisser le long de sa clavicule, avant de finir leurs courses sur son torse.

PDV Magnus

Je le vis rougir et se mordre la lèvre inférieure. Apparemment, je lui faisais toujours autant d'effets. Malgré moi, cette idée me réjouissait.

- Alec… Lui fis-je froidement.

Il leva ses yeux bleus saphir vers moi. Ils s'emplirent bien vite de larmes. J'eus un sourire cruel. Je ne sais pas s'il l'avait vu, mais en tout cas il partit aussi vite qu'il était venu, sans un mot. Ça valait bien la peine de me déranger….

PDV Alec- Institut

Lorsque je pénétrais dans l'Institut, je fus soulagé de constater que le hall était vide. Je pus gagner ma chambre discrètement. Je la fermais à clé, et m'écroulais sur le lit, laissant mes larmes se déverser. Je serrais les draps de mes mains. Mes pleurs ne s'arrêtaient pas, j'étais fatigué, épuisé… Cette haine dans ses yeux… Pourquoi était-il revenu ? Pourquoi n'était-il pas resté loin de moi ? Pour se venger, peut-être… Alors c'est ça que j'allais devoir endurer maintenant ? Je l'aimais, je n'arrivais pas à vivre sans lui… Une envie que je pensais révolue depuis des mois fit alors brusquement son retour. Je poussais un cri entre la rage et le désespoir, la peine et la colère. J'avais froid, pourtant j'étais en sueur. Une vague de nausée m'envahit. Je me levais et gagnais en hâte la salle de bain. Mes mains pâles serrèrent les bords du lavabo alors que je vomissais. J'étais blanc comme la mort, mes mains tremblaient. Je me laissais tomber au sol, mes larmes continuant de s'écouler. J'avais l'impression que jamais elles ne s'arrêteraient. Je voulus me relever, mais mes jambes ne me portaient plus. Je retombais au sol, et en essayant de me rattraper, je renversais le contenu du meuble près de moi, dans un fracas assourdissant. Mais je m'en fichais, un petit flacon orange venait de rouler jusqu'à moi, accaparant toute mon attention. Je le pris d'une main tremblante et l'ouvris, faisant glisser le seul et unique comprimé qui restait à l'intérieur, dans ma main. D'un blanc nacré, ce truc avait été, l'année suivant la guerre mortelle, mon meilleur ami. Le seul peut-être… Enfin, du moins le seul que je laissais m'approcher… J'eus un rire ironique, dénué de toute joie. Un rire d'hystérique… Un rire de fou… Avec ça, je me déconnectais de la réalité, je ne ressentais plus rien, je me sentais… vivant… J'approchais le comprimé de ma bouche. Plus que quelques petits centimètres, et je pourrais être, le temps de quelques heures, ailleurs. J'ouvris mes lèvres, pencha la tête, et le fis glisser dans ma bouche, avant de l'avaler. Je m'allongeais ensuite sur le carrelage froid, attendant qu'il fasse son effet. Habituellement, il fallait compter une petite demi-heure… Mais comme cela faisait des mois que j'avais décroché, peut-être que cette fois l'effet serait plus rapide….