Bonjour tout le monde ! Ceci est ma première fic sur le monde de twilight, n'hésitez pas a me dire sincèrement ce que vous en pensez. J'espère que cette histoire vous plaira.
A bientôt B,
Je soupirais tandis que je descendit du car. Je serrais fermement mon grand sac de voyage ainsi que mon sac a main et chercha un arrêt de bus. Je connaissais de ma nouvelle maison que l'adresse et les pièces que j'avais vu en photos sur le site. Je savais quelle ligne de bus prendre et où m'arrêter grâce a l'itinéraire que j'avais pensé a prévoir. Il pleuvait légèrement ce qui me ravit. Contrairement à la plupart des gens J'aime la pluie, le froid, le vent et déteste la chaleur, ne supportant pas qu'il fasse plus de vingt degrés. Étrangeté que je dois au sang breton dont je suis a moitié pourvue.
Mi-bretonne, mi new-yorkaise. Mi-française, mi-americaine. Voila le produit que je suis, chose dont j'ai toujours été fière. Je ne suis allée que trop peu souvent en Bretagne mais j'en ai d'excellents souvenirs. J'aimais tout là-bas. Le temps changeant, le caractère rustre des gens et surtout mes grands-parents paternels. Ironiquement, j'ai vu New-York autant de fois que j'ai vu la Bretagne. J'ai grandi à San Francisco, d'abord avec ma famille puis ma famille adoptive.
Après la mort de mes parents. Ma soeur, mon frère et moi-même avons été placés en foyer puis en famille d'accueil, chacun dans une famille différente. Ils avaient hérité d'une famille convenable et qui:les aimaient sincèrement mais pas moi. Mes parents adoptifs n'ont jamais été violents avec moi que ce soit verbalement ou physiquement mais ils ne se sont jamais intéressés à moi. Franck et Julia était un couple admiré de tous. Famille, amis, voisins, collègues. Lui, brillant avocat et elle, professeure de danse classique. Ils étaient aussi beaux que riches. Tout ce qui leur restait pour achever cette perfection était évidemment avoir un enfant. La seule chose qui leur était innacessible, du moins naturellement. Et ce fut sur moi qu'ils avaient décidés de placer leurs espoirs. Une petite fille de huit ans ayant subi un traumatisme violent. Je ne pourrai jamais assez bien décrire leur déception lorsqu'ils ont réalisés qu'ils avaient fait le mauvais choix.
C'est perdue dans mes pensées que je montait dans le bus qui mena chez moi. J'avais atteint mes dix-huit ans i! y'a cinq mois. Cinq mois que j'avais touché ma part de l'héritage laissé par mes parents. Argent que j'utilisais aujourd'hui pour quitter ma ville natale, quitter Franck et Julia et pour commencer à vivre ma vie. et pour cela j'avais choisi la ville de Forks. Ville dotée de très peu d'habitants et d'un climat qui me convenait. Je n'ai jamais vraiment aimé les grandes villes. J'aime San Francisco mais surtout pour son coté année quarante, ses vieux immeubles et son ambiance. Mais les souvenirs et l'envie de passer à autre chose m'ont fait fuir cette ville. Je regardai le paysage défiler lentement. J'avais hâte de me trouver chez moi. Les meubles devaient arriver cet après-midi et j'aurai tout le week-end pour m'installer.
Lorsque le bus arriva à mon arrêt, je descendit et sorti le plan imprimé. Je devais traverser deux rues puis longer un chemin d'environ quatre cent mètres. Cela faisait un bout de chemin à pied mais ce n'était pas un problème. Ma maison était isolée et j'aimais l'idée de ne pas avoir de voisins. J'aimerai passer mon permis mais conduire faisait partie de mes peurs irrationnelles. Je panique dès que je m'imagine sur la route, au volant dune voiture. Ce qui fait des autobus mes meilleurs amis.
Je m'arrêta net en remarquant que j'étais arrivée. Un homme était assis sur le perron. Ce devait être Mr Paulson, mon propriétaire. Je regardais la maison avec un sourire au lèvres. Ce n'était pas une grande maison, elle était petite, la peinture jaune claire était écaillée, elle était vielle et abîmée mais je l'aimais déjà. Je rejoignit mon propriétaire et me présenta.
_ Monsieur Paulson, bonjour je suis Tess Lasier.
Il se leva et me salua à son tour.
_ Ravie de vous rencontrer mademoiselle Lasier. Vous n'avez pas eu de mal à trouver ?
_ Non pas du tout. Dis-je en lui montrant mon plan.
Il sourit et sortit des clés de sa poche.
_ Bon, inutile de faire durer le suspens.
Il ouvrit l'épaisse porte marron et me fit passer devant lui. Je m'attendais à une petite odeur d'humidité mais je ne sentit rien d'autre que de la peinture fraîche. Je soufflait intérieurement, rassurée de ne pas avoir à refaire la peinture moi-même. Tout me plaisait dans cette maison. Le salon récemment peint en jaune pastel, la petite cuisine de la même couleur, la salle à manger, la salle de bain a l'étage et les deux chambres, l'une donnant su le petit jardin et l'autre donnant sur la rue ainsi que la forêt. Je n'en revenait pas de ne la remarquer que maintenant alors que je l'avais longée pendant quelques minutes avant d'arriver. Il allait de soi que je choisirait cette chambre.
_ Ce n'est pas le grand luxe mais c'est une petite maison sympathique. Fit Mr Paulson.
Je repondit, le regard toujours sur la forêt.
_ Je l'adore.
J'étais épuisée. Il était 19 heures et j'avais enfin fini. Les meubles étaient tous installés grâce aux déménageurs, le peu d'affaires que j'avais dans mon sac étaient à leurs endroits respectifs. J'avais faillit faire des courses aujourd'hui pour remplir un peu mon frigo mais la fatigue me cloua sur le canapé. L'adrénaline et l'excitation retombées plus la fatigue du voyage et de l'installation me tombèrent brutalement dessus. Je me laissai bercer par la télévision et décida de rester là. Mon lit était déjà prêt, ma chambre avec la vue sereine et mystique m'attendait mais là maintenant, je préférais ce petit canapé douillet.
Lorsque j'ouvris les yeux, le soleil commençait tout juste à se lever. Regardant mon téléphone je vis qu'il n'était que six heures du matin. J'essayais de me rendormir mais n'y arriva pas. Je me levai donc et alla prendre ma douche. J'y restai une bonne dizaine de minutes avant de sortir et m'enrouler dans une serviette. Je me mis devant le miroir et frotta la buée. J'avais le visage fatigué mais étant une habituée des nuits blanches je n'avais pas de cernes.
Je ne me suis jamais vraiment souciée de mon physique. Je suis minuscule, 1 mètre 51 pour être exacte. Mes cheveux roux foncés m'arrivent juste sur les épaules. J'ai de grands yeux marrons foncés, chose que je trouve très banale. La seule chose que j'aime chez moi c'est mon teint rosé clair. La chose que j'aime le moins c'est mon aspect petite fille. Julia m'a un jour avoué que la première chose qui lui a plu quand elle ma vu, c'est que je ressemblait à une petite poupée. Et à mon grand désespoir, elle avait raison. J'ai dix ans de plus aujourd'hui et je ressemble toujours à une sorte de petite fille, ce qui m'exaspère.
Je suis l'opposée de ma soeur, Ophelia. Elle a hérité de la grande taille et des cheveux noirs de mon père et le visage et les yeux verts de ma mère. A l'inverse, j'ai la chevelure flamboyante et la petite taille de ma mère, même si je suis encore plus petite. Mes yeux et les traits fins de mon visage, je les avaient de mon père. Quant à mon frère, il était comme mon père, cheveux et yeux noirs. J'eus un pincement au coeur en me souvenant que je ne saurai jamais à qui il ressemblerait vraiment. Je sentais les larmes me monter aux yeux. Je n'aimais pas penser à eux. Je les aimais toujours, Dieu seul savait à quel point, mais c'était dans une autre vie. Comme Franck et Julia, ils font partie d'une page que je dois tourner, peu importe combien c'était douloureux.
Je partit dans ma chambre et m'habilla. J'optai pour un pantalon noir et un pull fin gris clair. Je finit par mettre mes bottines à petit talon et descendit. Je choisit d'organiser mes affaires d'école le temps que mes cheveux sèchent. Je n'était pas ravie de devoir commencer ma nouvelle vie sans avoir fini l'école. Ayant redoublé ma sixième, je me traîne un an de retard que je paye aujourd'hui. Lundi, après-demain, je ferai ma grande entrée au lycée de Forks. Arriver en plein mois de novembre n'est pas l'idéal mais ce n'est pas bien grave non plus, surtout qu'au niveau des notes, on ne devinerait pas que je suis une redoublante. Non, ce qui m'angoisse, ce sont les autres élèves. Je suis tellement timide et renfermée que je ne parle a personne et répond que le strict minimum lorsqu'on m'adresse la parole. Ce qui me donne l'image d'une fille froide voir arrogante. Quelque part, cela me gène de dégager cette impression, mais si cela aide à les garder à distance, tant mieux. J'ai déjà essayé d'avoir des amis de mon âge, l'expérience n'a pas marché. Je ne vois pas pourquoi les choses seraient différentes ici.
Pour la deuxième fois, je longeais les deux rues précédant le sentier menant chez moi. Mais cette fois les bras chargés des courses que je venais de faire. Devant l'une des maisons de la deuxième rue, un garçon s'arrêta en me voyant puis s'approcha de moi. Il avait à peu près mon âge. Grand, blond avec un visage de bébé. Il était mignon mais je ne lui trouvait rien d'attirant.
_ Tu a besoin d'aide avec ça ? Fit-il en pointant les deux sacs de courses.
_ Non merci. Je suis juste au bout du sentier. Répondis-je poliment.
Il eut l'air surpris.
_ Oh c'est toi qui a emménagé dans la maisons des Johnson ?
J'imagine que les Johnson étaient les locataires avant moi.
_ Oui, je suis arrivée hier.
Les sacs commençaient vraiment à peser lourd et cela devait se voir car il me les prit des mains.
_Je t'en prie laisse moi les porter jusque chez toi. Je suis Mike Newton au fait.
Je voulut protester mais le soulagement m'en empêcha.
_ Enchantée, je suis Tess Lasier.
Un grand sourire se dessina sur son visage.
_ Tu es la nouvelle élève. Tout le monde t'attend lundi.
Je sentis l'angoisse monter en moi. Évidemment que dans un petit lycée, un nouvel élève était un évènement important. J'imagine déjà les regards et les messes basses,
_ Nous avons eu une nouvelle en début d'année. Bella Swan. Déjà un nouvel élève c'est rare mais alors deux la même année. Dit-il en riant.
Je souriait gentiment et hocha la tête. Je récupérai les sacs lorsque nous arrivâmes. En ayant prit soin de sortir mes clés d'abord.
_ Je te remercie Mike. J'espère qu'on se croisera au lycée.
_ De rien, on se croisera sûrement. Avec un peu de chance, on sera dans la même classe.
Deux secondes lourdes passèrent et il me souhaita une bonne fin de journée. Je sais qu'il attendait que je l'invite à rentrer et je sais que cela aurait été la moindre des politesses mais je ne voulais pas inviter quelqu'un que je ne connaissais pas. Qui plus est un ado qui est dans mon école et qui vis à cinq cent mètres de chez moi.
Lundi matin arriva trop vite. Beaucoup trop vite. L'une de mes capacités était de ne jamais m'ennuyer. Je suis solitaire de nature et j'ai appris à m'occuper l'esprit. C'est dans l'angoisse que se fit le trajet en bus. Je fouillais mon sac pour la troisième fois, m'assurant que je n'avais rien oublié. J'essayais de me calmer du mieux que je pouvais. Je détestais les gens de mon âge. J'étais bien plus a l'aise entourée d'adultes. L'école était vraiment une épreuve pour moi. Je vis l'école avant l'arrêt de bus. De là où j'étais, je voyais déjà quelques voitures sur le parking du lycée, ce qui accéléra mon coeur. Le bus s'arrêta juste en face du lycée. Je descendit et traversa immédiatement devant.
A peine le parking franchi que les têtes se tournaient. Je respirai profondément tout en essayant d'avoir l'air désinvolte. Je voyais les regards posés sur mes vêtements. Ne voulant pas baisser la tête, je dus faire un effort pour me souvenir de ce que je portais. Je portais un pantalon noir, une veste courte et noire, mon pull dessous était noir, mes bottines était noires et mon sac de cours était noir. Je notais dans ma tête de penser à m'habiller avec une touche de couleur à partir de demain. Je ne tiens pas à passer pour la gothique de service.
Une fois à l'intérieur du bâtiment je continuai d'ignorer les regards jusqu'à ce quelqu'un se pointe devant moi.
_ Bonjour ! Tu dois être Tess non ?
Je levai les yeux et vit un type genre geek. Il avait les cheveux bruns un peu plus longs que la moyenne et des lunettes qui complétait son look de jeune premier.
_ Oui c'est moi. Fis-je avec un petit sourire.
Il me tendit la main que je serrai doucement.
_ Je suis Eric Yorkie. Tu a ton emploi du temps sur toi ?
Je le sortit de mon sac et le lui tendit. Sa mine se renfrogna légèrement.
_ Nous ne sommes pas dans la même classe. Dit-il d'un ton désolé.
Je ne savais pas quoi répondre à cela.
_ Mike sera déçu. Viens je vais te montrer ta première salle de cours.
Je grondais intérieurement à la mention de Mike. Cela aurait été peut-être rassurant d'avoir au moins une personne dans ma classe que je connaissais déjà mais au fond j'étais soulagée d'être dans une classe différente.
Je me concentrais à retenir le chemin tandis que je suivais Éric. Il me posait des questions sur mon ancienne ville, mon ancien lycée. Tant que ses questions n'étaient pas personnelles, elles ne me dérangeaient pas.
_ Voilà c'est là. Tu saura te débrouiller pour la suite ? Questionna-t-il.
Je retint une réponse cinglante et lui affirma que tout irai bien pour moi. Sans attendre son départ, j'entrai dans la salle pour suivre mon cours d'histoire avancée. J'adorais cette matière. Écouter les professeurs, mêmes ceux que je n'aimais pas, narrer l'histoire d'époques passées était presque une passion. Ma passion était de découvrir l'histoire par mes propres moyens. Que ce soit à travers les livres, les films ou les documentaires.
Je me dirigea vers le bureau de Mr Gibbins et lui tendit ma fiche.
_ Ah encore une nouvelle. Sois la bienvenue parmi nous.
Il parlait d'un ton las mais je n'en fus pas offensée. C'est d'ailleurs la première personne de cette école qui me fit plutôt bonne impression. Je le regardait balayer la salle du regard. Il fit une moue étrange lorsqu'il me rendit ma feuille signée.
_ Il reste une place à côté d'Emmett et Rosalie, là-bas.
J'avançais vers le fond de la salle sans regarder les autres élèves. C'est une fois arrivée à la table que je leva les yeux vers eux. Je bloqua pendant une seconde rapide et me reprit tout en m'assayant.
Dire qu'ils étaient beaux était aussi stupide que dire qu'ils ne l'étaient pas. Je ne suis pas sûre qu'un mot puisse décrire ces deux êtres à côté de moi. Je me senti gênée de les avoir dévisagés de cette façon mais me consola en me disant qu'il devait en avoir l'habitude. Je n'ai jamais eu de complexe physique particulier mais cette créature blonde a quelques centimètres de moi pousserait n'importe qui à en avoir. Et le garçon à côté, je ne sais pas à quoi il ressemble. Je dirai entre un grizzli et le quaterback canon du lycée.
_ Tu est la nouvelle ?
Je relevait la tête vers ma gauche. Emmett me souriait gentiment. Je cru percevoir une pointe de moquerie. Il savait comme moi que j'allai entendre cette question une centaine de fois.
_ Oui. Dis-je timidement.
Il garda son sourire. Je tournai les yeux vers la fille, qui elle, ne souriait pas du tout. Elle me jeta un regard mauvais puis reporta son attention sur le tableau.
_ Comment t'appelle-tu ? Me demanda Emmett.
_ Tess.
L'attitude de Rosalie m'avait complètement fermée. C'était typiquement le genre de personne que j'evitais. Le genre à se croire mieux que tout le monde et prendre les gens de haut. Certes, physiquement elle nous écrase toutes sans problèmes mais est-ce une raison pour agir de la sorte ?
J'avais donné mon nom à Emmett de façon assez dure et je sentis Rosalie se tourner vers moi. Si elle voulait que je la regarde, elle devra daigner à m'adresser la parole même si c'est une réflexion désagréable. Mais elle n'en fit rien. A nouveau, elle se tourna vers le tableau. Par contre, je sentais toujours le regard d'Emmett sur moi. Je m'en voulais car il s'était montré agréable envers moi et ma façon de lui parler n'était pas justifiée. Ce n'est pas étonnant que je passe pour une fille froide et distante en général. Peut-être le suis-je vraiment ? Cette idée me rendit triste. Mais encore, si cela empêchait les gens de trop se coller a moi, eux et leur curiosité , j'assumerai.
L'heure passa lentement et rapidement à la fois. Rapidement car j'étais intéressée par ce que racontait Mr Gibbins et lentement parce que de temps à autre, je sentais les regards appuyés d'Emmett. Cela me coutait de ne pas regarder en sa direction mais j'avais réussi à tenir. Lors de la sonnerie, je rangeait vite mes affaires et ressortit mon emploi du temps. Je tenais à me débrouiller seule. Sans un mot, ni un regard pour mes voisins de tables ou pour n'importe qui d'autre, je quittai la pièce.
C'est toujours nerveuse que je me dirigeai vers mon cours de maths sans savoir que j'allais subir un second choc.