Disclaimer : Comme d'habitude, Teen Wolf ne m'appartient pas et on ne m'a toujours pas proposé de racheter les droits, dommage...

Paring : Sterek, encore et toujours ! (avec plein d'autres couples)

Rating: M, encore et toujours !

Bêta : La super Voidonce ! Une hola pour elle !

Note de l'auteur : Et ceci est le dernier chapitre mes amis ! Je croise les doigts pour que vous ne soyez pas déçus ! Beaucoup d'entre vous ce sont interrogés sur le comportement de Derek qui agit plutôt obstinément. Pour moi, Derek est un éternel insatisfait qui a du mal à trouver ses repères et encore plus à faire confiance. Alors avec Mia, il pense avoir trouvé la bonne et, même si son coeur sait qu'il a encore fait une erreur, son esprit ne veut pas reconnaître qu'il s'est une fois de plus trompé ! Alors c'est vrai qu'il peut semblé un peu borné et stupide, mais moi je comprends qu'il ait du mal à abandonner Mia, il s'accroche simplement à une vision parfaite et idyllique de l'amour, même s'il sait que cette vision est fausse...

Note du chapitre : Eh bien, comme c'est le dernier, je vous laisse le découvrir lentement ;)


REPONSES AU REVIEWS ANONYMES

juju : eh oui ! enfin débarrassés de Mia ! Derek est effectivement un éternel insatisfait, mais ne t'inquiète pas, tout va bien se finir !

Tika973 : Coucou adorable lecteur ! Comme à chaque fois, ta review m'a fait grand plaisir ;) J'espère aussi écrire des best sellers un jour ! (avec un peu de chance, le premier est en cours d'écriture^^) Oui, Mia est ENFIN morte ! C'était ce que tout le monde attendait non ? :) Bref, j'espère que cette suite et fin te plaira ! A bientôt !


Chapitre 10 : Nouvelles Flammes

Lorsque la frénésie meurtrière de Stiles retomba, il reprit petit à petit conscience de ce qui l'entourait, laissant une vague de froid derrière lui. Jordan se remit soudainement debout, le faisant tomber dans l'herbe. Son cri de surprise perça le silence avec force, réanimant les autres qui étaient pétrifiés sur place. Lydia fut la première à se remettre en mouvement, courant dans les bras de son chevalier servant.

- Jordan ! Tu vas bien ? demanda-t-elle tout en l'inspectant.

Ses mains s'attardèrent sur son torse couvert de suif bien plus que nécessaire, mais Jordan ne l'en empêcha pas, lui souriant tendrement avant de hocher la tête puis de l'embrasser à pleine bouche.

Par terre, Stiles balaya la scène du regard. Il vit les quelques tas de cendres qu'il avait laissés sur son passage, dernières traces du carnage dont il avait été l'auteur. C'était lui qui avait fait ça. Il avait tué six personnes d'un coup, sans même hésiter une seconde. On pouvait lui pardonner son état de choc.

- Stiles, fit la banshee en s'agenouillant devant lui une fois qu'elle eut lâché Jordan, le laissant un peu respirer et reprendre ses esprits. Stiles, c'était la seule chose à faire, tu…

Le jeune homme la regarda sans comprendre avec des yeux perdus. Son amie posa tendrement une main sur son épaule, mais ce fut à peine s'il la sentit. Cependant, cela lui permit de remarquer qu'il tremblait comme une feuille à cause de l'adrénaline qui battait encore dans ses veines.

- Tu…tu savais qu'ils seraient là ? demanda-t-il d'une voix cassée. C'était ça ton plan ? Les faire venir ici ?

Lydia hocha la tête et le jeune homme soupira avant de se frotter les yeux, vidé de toute son énergie après ce déferlement de puissance. Il aurait aimé éviter d'allumer un brasier devant la maison des Hale, c'était vraiment trop dramatique. Stiles essaya de se reprendre et, avec l'aide de son amie et de Jordan, se remit sur ses pieds. Il baissa les yeux sur l'état lamentable de ses vêtements avant de lever la tête vers ses amis. Tous le regardaient avec des expressions effarées, impressionnées et un peu effrayées aussi. Seul Derek ne le regardait pas. Agenouillé sur le sol, il leur tournait le dos.

Stiles serra les dents pour éviter de se mettre à pleurer. Tout ce qu'il espérait, c'était que la vérité avait été dite avant qu'il ne fasse un sort à sa fiancée, la réduisant au tas de cendres devant lequel Derek semblait se recueillir. Mais alors que le loup-garou semblait déterminer à leur tourner le dos, la tristesse et la peur envahirent le Ghost Rider qui sentait la crise de panique monter inexorablement.

- Je…je…il faut que je parte, déclara-t-il.

Et avant que ses amis ne puissent le retenir, il prit ses jambes à son cou, oubliant sa Jeep pour s'enfuir en courant. Quelle ironie ! Lui qui avait craint que Derek ne parte, le voilà maintenant en train de détaler le plus loin possible comme un lapin apeuré ! Mais il devait partir. Stiles ne pouvait pas supporter les regards désarçonnés de ses amis et encore moins celui de Derek. Il devait partir, à tout prix, cela en allait de sa santé et de celle des autres.

Stiles débarqua chez lui comme un boulet de canon et partit se réfugier dans sa chambre sans même faire attention à son père qui lui parlait. Une fois dans la pièce, il attrapa son sac de sport et commença à vider son armoire, bien déterminé à foutre le camp une bonne fois pour toutes. Avait-il vraiment cru que les choses allaient s'arranger une fois Mia hors du décor ? Comment avait-il pu être aussi naïf ? Comment avait-il pu penser que cela arrangerait la situation et que Derek lui tomberait dans les bras ? Quel con !

- Stiles ! s'écria son père en entrant dans sa chambre dont il avait laissé la porte grande ouverte. Stiles, qu'est-ce que tu fais ?!

Mais son fils secoua la tête, ne pouvant pas lui répondre. S'il le faisait, il sentait qu'il allait éclater en sanglots et ce n'était pas ce qu'il voulait. Il devait se retenir, si les émotions le submergeaient il était fichu. Il avait tué six personnes ce soir…

- Stiles ! Écoute-moi ! s'exclama le shérif en attrapant les épaules de son fils et en le tournant brusquement face à lui. Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda-t-il encore, son ton s'adoucissant en voyant l'état dans lequel il était.

- Je…Je dois partir, papa. Laisse-moi…

- Non, pas dans cet état. Tu n'iras nulle part comme ça !

Stiles essaya de se dégager, mais son père resserra sa prise autour de ses épaules, refusant de le laisser s'échapper.

- Explique-moi ce qui t'a mis dans cet état…

- J'ai tué six personnes ! cria Stiles. Voilà ce qui m'a mis dans cet état ! J'ai…j'ai tué la fiancée de Derek !

Le shérif se figea, contemplant la panique qui se lisait sur les traits tordus de son fils. Il savait que depuis qu'il était devenu un Ghost Rider, les choses seraient encore moins simples qu'avant, mais il avait été prêt à les accepter. Et il l'était toujours. Jamais plus il ne ferait défaut à son fils, il l'avait déjà bien trop déçu par le passé.

- Est-ce qu'elles le méritaient ? Stiles, dis-moi si elles le méritaient.

- Oui ! Elles le méritaient toutes ! Elles le méritaient ! Mais…

- Mais quoi ? Est-ce que ce n'est pas ton…ton rôle maintenant ? Punir ceux qui s'éloignent trop du droit chemin ? Ce qui ressemble de très près à mon boulot.

- Tu ne tues personne ! s'exclama Stiles en réussissant à se dégager assez pour se remettre à emballer ses affaires.

- Ça m'arrive, le détrompa son père.

- Alors tu ne les brûles pas jusqu'à ce qu'il ne reste d'elles que des cendres !

John soupira. Son fils était parti trop loin pour qu'il essaye de le calmer par des méthodes normales, alors il menotta rapidement une de ses mains à son lit, l'empêchant de s'agiter.

- Papa !

- Je ne les enlèverai pas avant que tu ne sois calmé, fiston ! Je comprends que tu as vécu des choses affreuses, mais il faut absolument que tu te reprennes sinon tu vas me faire avoir une crise cardiaque !

Stiles souffla bruyamment, mais arrêta de se tortiller dans tous les sens, regardant son père avec des yeux trahis.

- Je suis désolé, mais tu ne partiras pas d'ici tant que je n'aurais pas donné mon accord, ajouta le shérif. Je te laisse te calmer seul. Et ne me fais pas le coup de partir en douce, je sais que les menottes ne te retiendront pas longtemps, mais je te fais confiance !

Le père de Stiles passa une main chaleureuse dans ses cheveux avant de sortir de la chambre avec un dernier regard inquiet. Son fils regarda un instant ses entraves avant de soupirer bruyamment, s'asseyant sur son lit, résigné. La porte de sa chambre se referma.

Les jours suivants, Stiles resta enfermé dans sa chambre à repenser à toutes les horreurs qu'il avait vu dans le crâne de ceux qu'ils avaient tué, revivant de nombreux meurtres et de nombreuses tortures sans fin. Il n'arrivait plus à dormir, les cauchemars étaient trop vifs pour qu'il les laisse le submerger. Toutes ces images lui disaient que ce qu'il avait fait était juste, mais il n'arrivait pas à s'en convaincre. Cela avait été trop violent pour lui, un changement trop radical pour qu'il puisse l'accepter sans se torturer l'esprit.

Ses amis avaient essayé de le voir, mais il n'avait pu se résoudre à ouvrir la porte de sa chambre qui était devenue son unique sanctuaire. La première nuit, son père avait fini par retourner le voir et lui enlever les menottes. Il avait essayé de lui parler, mais Stiles était resté muet, muré dans le silence, les yeux baissés. Le shérif avait fini par abandonner, mais revenait le voir de temps en temps, réellement inquiet.

Stiles savait que c'était son père qui avait autorisé ses amis à entrer dans la maison, mais il n'avait pu se résoudre à les voir, à leur parler. Il s'était contenté de s'asseoir par terre, collé contre le battant à écouter Scott se répandre en excuses et lui dire que ça ne changeait rien pour la meute. Il écouta Jordan lui dire qu'il n'était pas le seul fautif, qu'il ne devait pas s'en vouloir pour quelque chose qu'il ne pouvait pas contrôler et, en gros, qu'il était un bon maître.

Mais ce n'était rien de tout ça que Stiles voulait entendre. Ces derniers jours, il avait prié pour que Derek vienne le voir et lui dise qu'il lui pardonnait et qu'il ne lui en voulait pas. Que tout allait bien et qu'ils pouvaient désormais être ensemble. Mais Derek ne vint pas. Il n'eut de ces nouvelles qu'une semaine plus tard, lorsque ce fut au tour de Lydia de venir pour essayer de le faire sortir de son sanctuaire.

- Il est comme toi, déclara-t-elle alors qu'elle s'était elle aussi assise de l'autre côté de la porte. Il ne veut parler à personne.

Stiles renifla, mais un sourire fleurit sur ses lèvres. Derek restait fidèle à lui même dans son deuil. Ce loup aigri était celui qu'il voulait dans sa vie, il en était certain maintenant. Mais maintenant qu'il leur avait dévoilé à tous son vrai visage, c'était certainement trop tard.

- Je sais ce que tu te dis, Stiles, mais ce n'est pas vrai, déclara la banshee. Je sais qu'il viendra.

Mais il ne vint pas. Ni ce jour-là ni les suivants. Finalement, le premier matin de la deuxième semaine de sa réclusion, Stiles décida qu'il était temps. Il sortit de sa chambre, son bagage à la main et descendit dans le salon où il savait qu'il trouverait son père. Lorsque celui-ci le vit, il bondit du fauteuil où il était assis pour travailler et le rejoignit à grandes enjambées, le serrant désespérément dans ses bras.

- Papa…je suis désolé…

- Non, non…tu n'as pas à être désolé, c'est aussi de ma faute, je n'ai pas su assez bien te protéger. On aurait dû partir dès le commencement de toute cette histoire.

- Ne dis pas de bêtises, fit Stiles en souriant pauvrement. Je ne t'aurais pas laissé m'emmener loin de Scott.

Le shérif hocha la tête et le relâcha, étudiant soigneusement le visage de son fils. Il n'avait pas l'air d'avoir bien dormi ces derniers jours, mais il ne s'était pas attendu à le voir reposé et frais comme un gardon.

- Je dois partir, souffla Stiles en évitant son regard.

- Pour combien de temps ?

- Je ne sais pas…Le temps de me reprendre et de m'éclaircir les idées.

Le shérif soupira, mais hocha la tête. Au moins, Stiles avait muri cette décision et, même s'il pensait que ce n'était toujours pas la chose raisonnable à faire, il ne pouvait pas non plus l'en empêcher.

- Est-ce que tu sais où tu vas aller ?

- À Sacramento. J'ai envoyé un mail à Danny pour lui demander de m'héberger là-bas et il a accepté.

- D'accord. Mais seulement si tu me promets de m'appeler tous les jours, déclara le shérif.

Stiles leva les yeux au ciel, mais acquiesça. Il savait que son père avait besoin de ça pour être apaisé.

- Je t'emmène à la gare.

Le shérif prit ses clés et, comme au bon vieux temps, conduisit Stiles à la gare dans sa voiture de patrouille. Le jeune homme garda le silence, le front pressé contre la vitre, il regardait les rues de Beacon Hills et ses passants s'agiter, ayant l'impression de faire ses adieux. Il avait si honte de ce qu'il avait fait qu'il ne pensait pas revenir un jour, mais il ne pouvait dire ça à son père au risque de l'inquiéter et de se retrouver de nouveau menotté quelque part.

- Tu as appelé tes amis ? demanda John alors qu'il se garait sur le parking.

- Non. Tu sais que je n'aime pas les au revoir.

Il évita sciemment le mot « adieux », cela sonnerait trop définitif. Et c'était vrai, il n'aimait pas les au revoir, mais il souhaitait avant tout éviter le regard de ses amis. Il n'avait pas envie de voir la peur et le dégoût sur leurs visages, malgré ce que lui avait dit Scott et Jordan.

- Nous y voilà, déclara le shérif tandis qu'il achetait un billet pour son fils. Le prochain train est dans une heure.

- On peut attendre là ?

- Comme tu veux, fils, répondit-il avec un air triste.

Ils allèrent s'asseoir sur un banc, situé sur le quai du prochain train qui emporterait Stiles à des kilomètres de Beacon Hills et de sa malédiction. Pourquoi n'avait-il pas fait ça plus tôt ? Cela semblait maintenant la chose la plus logique à faire…mais c'était seulement parce qu'il n'avait plus grand-chose pour le retenir dans cette ville. Bien sûr, son père lui manquerait, Lydia lui manquerait, bon sang, Jordan lui manquerait ! Mais son amitié avec Scott ne s'était pas améliorée au point qu'il veuille rester pour lui, et Derek…Derek le haïssait tellement qu'il n'était même pas venu le voir ! Non, décidément, rien ne le retenait plus à Beacon Hills.

- Shérif ! Stiles !

Les deux interpellés tournèrent la tête vers l'adjoint qui venait d'apparaître sur le quai, un bagage à la main et les cherchant visiblement. Il courut vers eux avant de s'arrêter, le visage un peu rouge d'avoir apparemment galopé jusque là.

- Jordan ? fit le jeune homme d'une voix surprise. Qu'est-ce que tu fais là ? Papa, c'est toi qui l'a appelé ?

Son père lui adressa un regard d'excuse, mais son sourire satisfait le contredit. Stiles poussa un grognement ennuyé avant de reporter son attention sur l'adjoint qui s'exclama :

- Je…tu ne peux pas partir !

- Regarde-moi bien, répondit Stiles sarcastiquement en évitant son regard.

- Alors tu ne peux pas partir sans moi, déclara Jordan d'un ton ferme.

Stiles haussa un sourcil interrogateur tandis que ses yeux dérivaient sur le sac qu'il avait emmené avec lui. Il était sérieux ? Il voulait vraiment l'accompagner ?

- Tu ne peux pas venir ! s'exclama Stiles.

- Jordan, tu ne penses pas que tu aurais pu m'en parler avant ? demanda son père. J'ai toujours besoin d'un adjoint.

- Désolé, shérif, mais je ne peux pas laisser Stiles partir sans moi.

- Tu ne peux pas venir, déclara le jeune homme d'un ton sans appel.

- Regarde-moi, rétorqua Jordan en lui balançant ses propres paroles. On est un tout, Stiles, continua-t-il d'un ton plus doux. Toi et moi, on fonctionne ensemble. Je ne suis pas sûr qu'une séparation soit très judicieuse.

L'argument était convaincant, pour le plus grand dam de Stiles qui sentait déjà les choses se compliquer drastiquement. Il avait simplement voulu fuir en paix, merde ! Qu'on le laisse s'enfuir comme un lâche !

- Et Lydia ? Qu'est-ce que tu fais de Lydia ? demanda-t-il d'un ton triomphant.

Il savait que Jordan ne pourrait pas abandonner la banshee, pas quand leur relation était aussi fraîche et bien partie pour durer toute une vie. Et Stiles n'était pas assez cruel pour l'enlever à sa meilleure amie qui était profondément éprise de ce grand policier.

- Je…c'est moins important, hésita Jordan qui n'avait visiblement pas à songer au fait que pour suivre Stiles, il devrait aussi abandonner sa chère et tendre.

- Ne dis pas de conneries, gronda le jeune homme. Lydia est très importante, ok ?

Jordan hocha la tête, incapable de le contredire.

- Elle est très importante, approuva-t-il. Mais je pense que le devoir que l'on doit accomplir ensemble est plus grand que tout ce que je pourrais construire ici.

- Tu te trompes !

L'adjoint secoua la tête et carra les épaules, sûr de lui. Bien sûr, laisser la banshee derrière lui alors qu'il l'aimait tellement serait douloureux, et d'ailleurs, il ressentait déjà un manque au fond de lui, mais il était certain qu'il ne devait pas quitter les côtés de Stiles. Ce serait une catastrophe si le Ghost Rider se retrouvait seul sans son Chien des Enfers pour veiller sur lui, et vice versa.

- Je t'accompagne, c'est déjà décidé, déclara-t-il en soulignant ses paroles d'un mouvement de la tête déterminé.

Mais au moment où il allait s'asseoir à côté de Stiles, un bruit sourd se fit entendre et ils tournèrent la tête vers la source du son. Le cœur du jeune homme loupa un battement avant de reprendre sa course, frénétique. Derek était là. Il était venu. Enfin. Néanmoins, l'air furieux sur son visage refroidit nettement l'enthousiasme naissant de Stiles qui s'accota contre le dossier du banc.

Jordan écarquilla les yeux lorsqu'il vit Lydia talonner le loup-garou, et Stiles gémit en voyant le reste de la meute les suivre. Oh, merde, c'était maintenant que les choses se gâtaient vraiment.

- Je…Je vais vous laisser discuter, déclara Jordan qui se leva du banc avant de rejoindre Lydia et la meute qui s'étaient arrêtés à une vingtaine de mètres.

- Moi aussi, fit le shérif en se levant après avoir embrassé son fils sur le front.

Lorsqu'ils furent tous les deux partis, Derek se remit à s'avancer avant de finalement se planter devant son amant qui leva la tête, résigné.

- Je suis désolé, Stiles, souffla le loup-garou. C'est de ma faute, si je n'étais pas revenu…

- Pourquoi est-ce que tout le monde ne cesse de répéter ça ? C'est uniquement la mienne ! s'écria le jeune homme en se mettant debout d'un bond.

- Ce n'est pas vrai. Tu n'as pas choisi de devenir ce que tu es devenu.

Stiles secoua la tête avant de poser ses mains sur le torse de Derek et de le repousser violemment.

- Si tu es venu pour me dire ça, ça ne me fera pas changer d'avis ! Je compte bien partir et probablement ne jamais revenir !

Un éclair de douleur passa sur le visage du loup qui attrapa fermement le bras de son jeune amant.

- Je ne veux pas que tu partes, déclara-t-il d'une voix serrée, lourde d'émotions.

- Vraiment ? Pourtant j'ai buté ta fiancée sous tes yeux, tu devrais avoir envie de me trucider ! s'exclama Stiles avec une mine dégoûtée.

Le dégoût lui était proprement destiné. Il n'arrivait toujours pas à croire ce qu'il avait fait cette nuit-là. Il aurait tellement dû laisser son père s'occuper de tout…Pourquoi fallait-il toujours qu'il empire les choses ?!

- Non, rétorqua Derek en l'attirant contre lui et en l'immobilisant dans ses bras alors que Stiles essayait de ruer pour s'échapper.

- Je leur ai fait peur, murmura Stiles en jetant un coup d'œil à la meute qui les observait. Et je…je sais que je te débecte. Je ne veux pas de ta pitié !

Il rua encore fois, parvenant enfin à s'échapper de l'emprise tentaculaire de Derek qui avait sous-estimé sa nouvelle force.

- Ce n'est pas de la pitié ! Je m'en veux, d'accord ? Je m'en veux de n'avoir rien vu, encore une fois ! s'écria Derek, attirant l'attention des rares voyageurs qui les entouraient. Je m'en veux de m'être fait avoir, encore une fois ! Je m'en veux que tu aies dû en souffrir, encore une fois ! Mais à toi…à toi je ne reproche rien, je ne peux pas.

Stiles se frotta le crâne, désespéré. Il aurait dû savoir que Derek se flagellerait pour ce qui s'était passé, comme il le faisait toujours. Mais il n'avait vraiment rien à se reprocher, on ne pouvait pas le condamner d'être tomber amoureux.

- Je…, commença Stiles.

- Je sais que c'est Lydia qui les a appelés, je sais que tu ne le savais pas et que tu n'as pas cherché à piéger Mia, ou Lucia qu'importe. Je sais que rien de tout ça n'était de ta faute.

- Tu ne peux pas tirer un trait sur ce que tu as vécu avec elle aussi facilement, Derek, rétorqua Stiles. Tu allais te marier avec elle ! Et je t'ai enlevé ça.

- Mais ne sois pas si crédule, bordel ! Tu penses vraiment que je me serais marié avec elle alors que j'ai couché avec toi plusieurs fois ?

Derrière le dos du loup, Stiles vit son père grimacer et il rougit comme une pivoine. Derek semblait totalement oublieux du public qui s'était rassemblé autour d'eux pour les écouter.

- Peut-être ! s'écria le jeune homme. Qu'est-ce que j'en sais, moi ? Tu n'as jamais dit que tu voulais la quitter ! Et, de toute façon, je ne t'aurais jamais demandé de le faire !

Le loup le contempla, le souffle court et les yeux grands ouverts. Alors que le silence était tombé entre eux, ils se calmèrent petit à petit, réfléchissant à tout ça.

- Pourquoi ne me l'as-tu pas demandé ? interrogea Derek à voix basse en dévorant son amant des yeux.

Celui-ci, gêné par l'intensité de son regard, détourna le sien et se concentra sur le chewing-gum rose collé sur le bitume, seule tache colorée dans toute cette grisaille.

- Parce que j'avais peur de la réponse, murmura-t-il. Parce que je sais que…que je ne suis pas celui qu'on choisi, en général.

Derek ferma les yeux, ses doutes se voyant confirmés. Stiles était tout aussi cassé que lui par ce qui lui était arrivé. Ce faire posséder par le Nogitsune, éjecter de la meute par son meilleur ami avant d'être enlevé, tout ça avait ébranlé la confiance que le jeune homme avait eue autrefois en lui et en ses capacités.

- Moi, j'ai décidé de te choisir, déclara Derek, dévoilant ses sentiments.

Le cœur de Stiles s'emballa dans sa poitrine. Ce serait complètement ridicule de ne pas lui répondre la même chose, sachant que c'était précisément ce qu'il voulait. Mais les mots restèrent coincés dans sa gorge et il vit le doute traverser les yeux de Derek.

- Je…, commença-t-il. Je…je sais pas quoi dire, j'ai…

- J'avais pourtant l'impression que…que c'était ce que tu voulais, dit le loup, incertain.

La gorge de Stiles se serra. C'était maintenant ou jamais. Il devait se lancer sinon il n'y arriverait jamais.

- C'est ce que je veux, murmura-t-il en baissant la tête.

La respiration de Derek se coupa et il dévisagea son amant avec espoir. Lorsqu'il était venu ici après un appel de Lydia, en panique, lui déclarant que Stiles avait l'intention de partir et Jordan de le suivre, il avait envisagé de le frapper et de le ramener sur son épaule. Il avait agi comme un crétin en l'évitant toute la semaine, mais il n'avait pas eu envie que Stiles ne voie sa peine et ne se fustige inutilement. Ce qui était arrivé à Mia n'était pas de sa faute.

Bien sûr, Derek n'avait jamais désiré que son histoire avec elle ne se termine dans le sang – ou le feu pour être plus précis dans ce cas –, mais il avait déjà pris la décision de la quitter après leur deuxième partie de jambe en l'air dans la salle de bain. Après ça, il avait su qu'il ne pourrait pas se passer du jeune homme, de sa fougue et de sa saveur une journée de plus. Continuer avec Mia ne rimait plus à rien après ça, après qu'il ait goûté au véritable paradis.

- Mais est-ce que toi tu le veux vraiment ? demanda Stiles d'une petite. Est-ce que tu pourras te passer de…des femmes ? Je sais à quel point tu les aimes…

Derek lui releva la tête en glissant deux doigts sous son menton. Il plongea les yeux dans ceux de Stiles, d'une couleur noisette si particulière qu'il s'était surpris à adorer plusieurs fois.

- Tu es un idiot, murmura-t-il avant de l'embrasser.

Stiles étouffa une exclamation de surprise avant de répondre au baiser, enlaçant la nuque de Derek tout en se collant contre lui. Ça lui avait vraiment manqué. Une semaine sans lui avait été un véritable enfer, et il connaissait l'enfer, alors il pouvait se permettre la comparaison !

- Ne me fais pas regretter ça, chuchota Stiles contre ses lèvres.

Derek sourit et l'embrassa plus profondément, lui coupant toute envie de parler. Quelques secondes plus tard, lorsqu'ils séparèrent pour reprendre leur souffle, Stiles reprit vivement conscience de leur observatoire. Lorsqu'il tourna les yeux vers son père et la meute, se fut pour les voir, de grands sourires aux lèvres, l'air prêt à applaudir.

- Oh mon Dieu, marmonna le jeune homme en cachant sa tête dans l'épaule de son amant.

Ce dernier s'esclaffa doucement, lui caressant chaudement le dos. Les nuages qui avaient assombri sa vie cette dernière semaine parurent s'éloigner au profit d'un grand soleil. Oui, la vie à côté de Stiles ne serait pas toujours rose et il savait déjà qu'ils auraient de nombreuses disputes et des désaccords, mais il était prêt à tenter l'expérience.

- Du coup, tu ne pars plus ? demanda le shérif en les faisant sursauter.

Ses amis les avaient rejoints et, avant qu'il ne puisse répondre, Lydia se jeta dans ses bras, les larmes au bord des yeux.

- Espèce de crétin ! cria-t-elle en lui martelant le torse de ses poings. Comment as-tu pu croire qu'on t'en voudrait ! N'essaye plus jamais de partir ou alors je crie si fort que ta cervelle explosera !

- Charmant, marmonna Derek en relâchant son amant contre sa volonté.

Ce fut au tour de Scott de s'avancer, mais, contrairement à Lydia, il ne le prit pas dans ses bras, sachant à quoi s'en tenir.

- Tu fais partie de la meute, Stiles, et je suis désolé si parfois tu penses le contraire, mais…tu fais partie de la meute.

- Merci, Scott, répondit le jeune homme, la gorge nouée.

- On a déjà accepté des monstres pires que toi ! s'exclama Liam en donnant une tape dans le dos de Mason qui le traita d'abruti.

Stiles sourit devant ce tableau, son humeur s'allégeant. La main chaude de Derek posée dans son dos y étant grandement pour quelque chose. Il avait hâte de voir où est-ce que ça pourrait les mener tous les deux et, en son for intérieur, il espérait pour qu'un jour, Derek se retrouve enfin devant l'autel avec une vraie bague à son doigt. Et pas cet anneau ridicule que…que le loup avait enlevé, remarqua le jeune homme avec un plaisir évident en baissant les yeux sur la main qui entourait sa hanche.

Finalement, le chaos qu'avait voulu déchaîner le Généticien sur Beacon Hills ne vint pas. Sans qu'il le sache, il avait même participé au renouement des liens de leur meute, pourtant si fragiles. Et il avait permis à Stiles, qui avait toujours maudit sa condition humaine, de trouver sa place en son sein, devenant un membre à part entière et apportant une réelle force et un vent de renouveau. Tandis que toutes les pièces du puzzle se mettaient enfin en place, Derek leva les yeux vers le ciel, priant toutes les divinités possibles pour que cette fois-ci…pour que cette fois-ci ça marche.

Et si cela fut une quelconque réponse, il se mit à pleuvoir.


*sers les yeux très fort* ... *ouvre un oeil*

alors ? Comment trouvez vous cette fin ? j'ai hâte d'avoir vos commentaires !

Sinon bah voilà, c'est terminé...je suis un peu triste et contente à la fois, comme à chaque fois que je termine de publier une histoire. Je vous remercie tous pour votre présence, votre soutien et vos encouragements !

Et peut-être à bientôt !

Bizz

Blitzz

PS : certains d'entre vous m'ont demandé des bonus et peut-être que j'en ferais si j'ai de l'inspiration, mais je ne peux rien promettre ^^J'ai déjà un roman d'Heroïc Fantasy MM sur le feu !