Hello tout le monde !
Tout d'abord... BONNE ANNÉE !
Oui, je suis encore dans les temps! Je crois...
En tout cas, je ne vous ai pas abandonné mais lutins ! Même si les apparences sont toujours autant contre moi...
L'année dernière a été plutôt difficile pour moi mais on dirait bien que le soleil réapparaît enfin et avec lui, de nouveaux chapitres pour vous !
Ma résolution de cette année ? Vous écrire la suite et la fin de cette histoire et arrêter de m'éparpiller dans tous les sens...
Bonne lecture mes petits lutins !
Disclaimer : Comme toujours, l'univers d'Harry Potter est à JKR, l'histoire et les OC sont à moi !
Bêta-Lectrice : ShannaRya (merci à toi !)
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POUR UNE FAMILLE
Chapitre 36 : Le secret de Kallistratos
Luna s'était réveillée et avait fondu en excuses. Les adultes l'avaient rapidement rassurée et ils s'étaient alors occupés des deux autres victimes de Dumbledore. De son côté, même si Tom jetait des regards contrariés au petit Dobby, il l'avait toutefois remercié du bout des lèvres. Cela faisait maintenant plusieurs heures que Luna, Sirius et Poliakoff avaient repris conscience et se reposaient au sein de l'infirmerie.
Igor et Viktor furent convoqués par les agents du Ministère et, petit à petit, tout le groupe s'était dispersé. Les adultes étaient repartis mais Poppy continuait de maugréer contre le comportement et le caractère de Tom. Autant dire que cela n'avait donné à aucun jeune l'envie de rester dans l'antre de l'infirmière. Une dragonne de mauvaise humeur, il n'y avait rien de pire.
Vlad suivit les autres à l'extérieur. En cette fin d'hiver, l'air était déjà moins glacial qu'en début de journée. Il observa calmement autour de lui. D'un côté, il voyait bien que ses sujets trépignaient d'impatience à l'idée de pouvoir rencontrer leurs deux autres princes. Ceci dit, d'un autre côté, le Moldave souhaitait également que Salem s'explique une bonne fois pour toute avec son oncle. Malheureusement, il connaissait suffisamment le caractère borné de son petit Salem pour savoir que le Grec ne se laisserait aucune chance à l'adulte de l'approcher. Son regard se posa sur Harry qui était toujours derrière lui. Le plus jeune rigolait des pitreries de ses lutins et caressait distraitement Hedwige lorsqu'il se fit accoster par le professeur Trelawney.
La sorcière un peu perchée sourit à son jeune étudiant et le félicita chaudement pour sa prestation durant la seconde tâche. Tout à coup, la femme se figea et sa voix se fit caverneuse. Harry grimaça et écouta attentivement, s'attendant à une nouvelle prophétie ou autre.
- Le vieillard qui veille hotte son triste visage et s'approche de son rêve tant espéré... Son espoir se déchaîne et emprisonné la peur... Le cœur se pare de patience mais l'âge se gave de l'ire de l'abandon... Mais tout espoir n'est pas perdu car l'auroch qui porte le soleil et le serpent qui se drape dans la lune de la nuit éternelle veillent, tous deux, ardemment sur leur lion …
La sorcière reprit ses esprits et sourit de plus belle au jeune homme.
- On dirait que tout n'est pas fini, mon petit Harry. Vous avez encore des choses à arranger dans cette entreprise.
- Encore ?! murmura le Gryffondor, légèrement agacé.
- Oui mais cette école semble vous porter chance et une profonde affection, éluda la femme. Nul doute que tout s'arrangera sous peu et non pour le mieux mais bien pour le meilleur. En attendant, passez une bonne journée, bel enfant et profitez des vôtres !
Le professeur de divination s'en alla d'un pas lent, l'esprit déjà ailleurs et passa devant Vladimir qui la salua d'un hochement de tête mécanique. Le plus jeune s'approcha du vampire et se laissa tomber à ses côtés. Il savait que la créature qui lui servait de grand frère avait parfaitement entendu les propos de la sorcière. Cependant aucun n'en parla. Il poussa un soupir irrité et enfouit sa tête contre le côté de son frère légèrement amusé.
Harry ressemblait souvent à un garçon insouciant pourtant il n'en était rien. Et déjà, son esprit tourbillonnait à deux cent à l'heure. Il cherchait la signification du message mais ne voyait pas trop. Il se redressa et observa Salem plongé dans une conversation des plus animées avec les vampires qui avaient aidé à soigner leurs amis.
Vladimir et Harry furent coupés dans leur observation par le cri outré d'un des lutins. En effet, Kallistratos s'était approché de la petite créature et tentait de le toucher, totalement émerveillé. Vladimir poussa un soupir résigné. L'adulte était véritablement fou. Il n'avait plus aucun doute avec son lien de parenté avec leur autre frère. En fait, il fallait être fou pour réveiller un lutin endormi et pire, lorsqu'il se reposait sur la tête de son maître. Même Neville avait fini avec une morsure de lutin après avoir voulu affronter sa peur… Autant dire que l'homme n'y échapperait pas. Un cri de surprise et de douleur mêlée répondit au vampire.
- Bon ben… ça c'est fait ! se dit-il sous le gloussement d'Harry.
Il se leva et prit la direction des autres vampires, Harry pouvait bien gérer le mordu. De plus, l'adulte ne représentait aucune menace. Même son vampire intérieur ne réagissait pas et le laissait faire. Soudain, Vladimir se figea en regardant Harry et l'adulte. Il fronça les sourcils en comprenant ce qu'il avait réalisé. Son vampire ne réagissait pas ! Son vampire réagissait toujours sauf pour leur clan. Même Augusta Londubat avait fait réagir son vampire alors qu'il avait pourtant entendu parler de la femme de long en large avant leur rencontre. C'était comme s'il avait toujours connu le prince grec et qu'il faisait parti de leur famille depuis toujours…
Le Moldave voulut interroger l'adulte et tenter de le percer à jour. Cependant l'autre se méfierait forcément. Il pourrait le demander à Salem mais vu son comportement, il n'aurait aucun tact et foncerait dans le tas, comme un peu trop souvent. Son regard se posa sur Harry et un sourire amusé apparut de lui-même. Harry était doué pour manipuler son petit monde et même les adultes de leur famille oubliaient souvent de se méfier. C'était le véritable pouvoir du petit brun.
- Vampireau, fais-moi parler ce cher Kallistratos ! Je sais qu'il nous cache quelque chose !
- Ce ne serait pas mieux si c'était toi qui lui parlais ? demanda Harry, tout en souriant innocemment au grec.
- Non, il se méfierait immédiatement…
- Et Salem ?
- Comment faire simple pour que tu comprennes… Trop Gryffondor ! souffla le vampire, fier de sa trouvaille.
Harry ne répondit pas mais éclata de rire. Immédiatement Vladimir comprit par sa réaction qu'il avait réveillé quelque chose dans l'esprit de son benjamin. Ce dernier se tourna vers le reste du groupe et les observa doucement, réfléchissant à la façon de procéder. Quant à Vladimir, il se joint au groupe, l'esprit ailleurs. Il ferait Salem s'entretenir avec Kallistratos même s'il fallait qu'il le traîne par la peau du cou. Ensuite, il pourrait leur présenter son clan, histoire d'avoir la paix. Il en avait plus qu'assez d'entendre les lamentations des membres vampiriques. C'était dans ces moments précis qu'il maudissait son ouïe surdéveloppée.
Kallistratos boudait dans son coin. Il avait bien essayé de parler à Salem mais il s'était fait ignorer comme un malpropre. Comment pouvait-il s'expliquer si l'on ne lui laissait même pas la chance de parler, enfin, surtout d'être écouté. Parler, il pouvait le faire mais le morveux semblait ne pas lui accorder d'importance. Il avait bien sûr remarqué que le dénommé Vladimir l'observait mais ne faisait aucun mouvement vers lui. Le jeune homme semblait plus intrigué que belliqueux. Ces trois-là étaient fortement liés mais il était très clair qu'une certaine hiérarchie était implicitement établie. Il haussa les épaules et se laissa tomber près du plus jeune. Harry ne leva pas tout de suite les yeux vers l'adulte mais se figea avant d'éclater de rire. Apparemment, les lutins venaient de faire quelque chose de comique ou bien peut-être était-ce la chouette mais cela lui avait échappé.
Le jeune Gryffondor se tourna vers son oncle et lui sourit :
- Difficile d'approcher Salem, n'est-ce pas ?
- Une véritable chimère, ce gosse !
Harry rit de plus belle et lui offrit un sourire compatissant. Salem allait s'élancer vers son petit frère pour le protéger de « l'adulte vicieux et malfaisant » lorsque Vladimir le retint. Au loin, les quatre vampires et Salem observèrent la scène.
HP ~ PUF
Cela faisait plusieurs minutes que les deux sorciers discutaient de tout et de rien. Harry semblait être émerveillé par tout ce que lui disait l'adulte avant d'amener vicieusement le sujet qu'il souhaitait entamer.
- Sinon comment va Kyrkil ? demanda le petit brun d'un air innocent.
- Il va bien. Aux dernières nouvelles, il est devenu l'assistant personnel de Durkil. Enfin, rien de bien éto…
Tout à coup, Kallistratos se stoppa et planta son regard dans celui d'Harry. Le garçon lui offrit un sourire candide mais ce regard effraya le prince grec au plus haut point.
- Comment est-ce que tu connais le gobelin Kyrkil ?
- La véritable question est comment est-ce que vous, un prince impérial du monde magique, pouvez bien connaître le nom d'un simple gobelin qui n'est en rien chargé de vos comptes ? sourit le petit brun avec une lueur malicieuse dans les yeux.
Kallistratos grimaça avant d'éclater de rire à son tour. Ce petit avait de l'avenir. Il avait une répartie des plus intéressante.
- Ma famille a toujours été très proche des gobelins, sourit l'adulte.
- Vraiment ? En même temps, donner un gobelin comme parrain à un sorcier…
- C'est du jamais vu, n'est-ce pas ?
- C'est surtout une information sous Fidelitas que la famille impériale de Grèce ne possède pas ! ricana Harry, se retenant d'éclater de rire sous les yeux écarquillés de Kallistratos.
Vladimir n'en menait pas large. Aucun gobelin ne les aurait trahis pour rien au monde. Comment cet homme pouvait en savoir autant sur eux. Harry sourit et se jeta dans les bras de l'adulte qui le récupéra avec une moue visiblement aussi boudeuse qu'amusée. Harry était très fier de lui et Vladimir retenait Salem qui remarqua le geste. Ce dernier n'avait qu'une seule et unique envie, dépecer cet homme qui osait poser ses sales mains sur leur petit frère chéri.
-Alors je suis démasqué ? demanda l'adulte, l'air défait.
-Seulement pour moi ! souffla Harry alors que Duncan venait se poser sur l'épaule de l'adulte.
Le prince grec poussa un soupir à fendre l'âme et jeta un regard torve à Salem tout en roulant des yeux avant de les lever au ciel. Cependant ce regard ne passa pas inaperçu. Posté en retrait, Sergei observait sa proie. Ce regard, cette façon de rouler des yeux, cette façon de soupirer…
Le Russe était absolument certain de les avoir déjà observés auparavant. Il avait une petite idée mais il lui fallait maintenant des preuves. En soit, rien de bien difficile à dénicher … Il lui faudrait juste un bon chaudron, bien bouillant, quelques lames, plusieurs poisons, une ou deux cordes magiques et il les aurait ses preuves. Ravi de son petit inventaire mental, il se demanda très brièvement si Salem accepterait de le laisser torturer son oncle mais au pire, il ferait en sorte de ne pas laisser trop de cicatrices.
Perdu dans ses pensées, Sergei ne remarqua que trop tard le regard incrédule de son petit-ami. Peut-être que, finalement, il pourrait lui en vouloir. Dommage …
HP ~ PUF
Cela faisait maintenant un peu plus d'une semaine que la deuxième tâche avait eu lieu. A Poudlard, l'ambiance était comme à son habitude, calme et rythmée par les cours. Seulement, du côté des cachots, c'était tout autre chose. Penché au dessus d'un chaudron tout juste bouillonnant, Severus soupira. Il ne cessait de se repenser aux derniers événements. Une semaine qu'ils avaient fait fasse à Dumbledore. Il ne savait pas trop ce qui lui était arrivé mais son corps avait été retrouvé à Pré-au-lard par des passants. Certes, l'esprit du château les avait prévenus qu'elle s'était occupée de l'ancien directeur avant de se rendormir mais cela restait toujours aussi mystérieux. Le professeur de potions poussa un nouveau soupir en pensant à Salem. Ce dernier était d'une humeur massacrante depuis que Minerva avait autorisé le prince Kallistratos à séjourner à Poudlard.
Brassant machinalement, il grimaça en réalisant qu'entre les humeurs de son neveu et les nouvelles attentions du loup-garou, il se retrouvait à court de potions calmantes. Un troisième soupir échappa au maître de potions. Lui qui avait pensé que son plus gros problème serait de devoir supporter la présence du fils banni des Black, il était bien loin du compte. Il allait ajouter une nouvelle dose de sang de dragon lorsqu'il entendit sa cheminée s'activer, vite suivie de la voix de Remus. Il prit le temps de mettre sa potion sous stase après avoir éteint le feu puis de se laver les mains. D'un pas las, il partit saluer son invité surprise.
- Tiens, dit Remus en tendant une tasse de thé à son ami. Je crois que cela va te faire du bien. Tu m'as l'air bien sur les nerfs en ce moment.
- Il y a de quoi, grogna le professeur de potions, en acceptant la tasse de thé.
Remus lui lança un sourire avant de prendre une première gorgée de son thé.
-J'avoue qu'en ce moment nous sommes tous sous tension et ça se comprend. On ne sait toujours pas comment toute cette histoire va se terminer. Mais crois-moi, j'ai hâte de pouvoir en finir afin de vivre pleinement. Enfin, sans avoir à toujours penser qu'on peut être en danger.
-Sur ce point-là, je suis bien d'accord avec toi, dit Severus, sa tasse toujours en main
-Et puis… après toute cette histoire tu pourras enfin t'ouvrir un peu plus à lui, continua Remus, innocemment.
-A qui ? demanda Severus fronçant les sourcils sous la surprise d'une attaque directe.
-A ton avis, roula des yeux le loup-garou. Tu sais, j'ai bien vu comment vous vous tournez autour mais qu'aucun de vous ne semble décidé à faire le premier pas. Ça en devient presque affligeant, soupira-t-il.
-Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, grogna Severus, pour la forme.
Evidemment, qu'il savait où il voulait en venir. Mais il ne souhaitait pas en parler.
-Arrête Sev. Tu ne peux pas me duper, sourit Remus. Aurais-tu oublié quel fin observateur je fais ?
-Pff… Il n'y a rien entre moi et Fenrir.
-Ah ! Mais qui te dit que c'était justement à lui que je pensais ? Intéressant, dit-il en se grattant le menton.
-Bref ! Passons ! dit Severus, ne voulant pas s'engager sur ce terrain-là.
Remus venait de le mettre mal à l'aise, même s'il tentait de ne pas le montrer. Il savait que si son ami s'y mettait vraiment, il ne pourrait pas faire lâcher prise à ce sale entêté lupin.
-Je ne veux pas parler de ça, reprit-il.
-Sev ! Souffla Remus, désabusé.
-Tu veux bien arrêter de m'appeler avec ce surnom débile, grogna la terreur des cachots. Tu me fatigues. J'ai déjà suffisamment à faire avec tous les cornichons pour perdre du temps avec le reste.
Remus leva les yeux au ciel, mais continua dans sa lancée.
-Tu as aussi droit à ta part de bonheur. Et si c'est Fenrir qui peut te l'apporter pourquoi refuser ce fait. D'accord, il est légèrement psychopathe mais bon. Pourquoi pas ?
-Je ne veux vraiment pas parler de ça, se répéta Severus, toujours aussi buté.
-Tu sais que tu agis comme un gamin ? Cette attitude n'est pas digne de toi. Je pensais que tu faisais toujours face à n'importe quelle situation.
Severus ne dit rien, se contentant de baisser le regard vers la tasse de thé qu'il tenait toujours et qui réchauffait agréablement ses mains soudainement bien moites. Remus le regarda faire, un doux sourire compatissant sur son visage.
-Tu devrais le boire avant qu'il ne refroidisse, lui suggéra-t-il
-Hum ! fit Severus, avant de prendre une gorgée.
Remus en fit autant. Mais ce que Severus ne vit pas, fut la transformation de son visage ainsi que l'esquisse du sourire victorieux qui se dessina sur les lèvres du loup-garou. En ne voyant aucune réaction de la part du potionniste, Remus respira sereinement. Il se cala un peu plus dans son fauteuil, content que son plan machiavélique fonctionne. S'il avait parlé d'un futur possible entre Fenrir et Severus, ce n'était pas pour rien. Bien au contraire, il aurait préféré que ce dernier avoue qu'il ressentait bel et bien des sentiments pour l'alpha loup-garou. Mais comme il s'y était attendu, Severus avait préféré la fuite à la conversation. Cependant, Remus souhaitait aider son ami, même à son insu. Il avait donc versé une puissante potion de désinhibition de son invention dans le thé de son ami. Et maintenant que celui-ci avait fini son thé, il ne faudrait pas moins d'une demi-heure pour que celle-ci fasse pleinement effet.
Severus allait surement le tuer demain. Sûrement devrait-il commencer à faire son testament… Remus savait qu'il allait bien finir par s'en rendre compte, mais c'était pour son bien. Il le remercierait plus tard. Sûrement après l'avoir massacré. Honnêtement, le voir si peu avenant avec Fenrir alors qu'au fond il avait envie d'aller vers lui, lui était insupportable. Comme il le lui avait dit, et avec sincérité, lui aussi avait le droit au bonheur. Lui aussi avait le droit à une belle histoire d'amour, même si c'était avec ce psychopathe de Fenrir. Alors, oui, ce n'était pas fairplay de sa part d'avoir osé le droguer, si on pouvait dire ça comme ça, et après de le jeter entre les griffes d'un loup complètement en chaleur et impatient de posséder enfin sa proie. Enfin… là se serait plutôt Severus qui serait complètement en chaleur et désireux.
Du coin de l'œil, il faisait attention à l'attitude de son ami. Et à la vue de la tasse vide posée devant lui, il constata que la potion allait faire effet d'ici peu. Peut-être était-il temps de s'en aller et de trouver Fenrir pour la dernière phase de son plan. Soit, l'envoyer dans l'antre de son bel adonis vampirique.
Lui aussi il le remercierait plus tard.
Il n'y avait pas à dire, il faisait un parfait maraudeur, pensa Remus en souriant discrètement.
HP ~ PUF
Dans le sombre couloir des cachots, Fenrir marchait à pas lents en direction du laboratoire du maître des potions qui se faisait de plus en plus cher à son cœur.
Quelques minutes plutôt, il avait rencontré un Remus tout guilleret. Ce dernier lui avait simplement remis un paquet soigneusement emballé. Intrigué, il avait regardé le colis avant de jeter un regard inquisiteur à l'autre loup qui lui avait répondu d'un étrange regard avant qu'il n'esquisse un sourire avenant. Sans plus de cérémonie, il l'avait dépassé, reprenant ainsi sa route en sifflant, mais non sans oublier de lui dire où se trouvait le destinataire du paquet, Severus.
Evidemment, il n'en voulait pas à Remus de l'avoir pris pour un hibou messager. Après tout, il lui offrait une occasion en or de pouvoir passer un peu de temps avec Severus qu'il n'avait pas vu de la semaine.
Depuis quelques temps, et tout le monde pouvait en témoigner, il ressentait une forte attirance pour le potionniste. Et il en était certain, c'était réciproque ! Simplement, Severus avait plus de mal que lui pour montrer son intérêt. Peut-être que le voir seul à seul, sans personne pour les déranger, l'aiderait à faire comprendre à ce bel éphèbe qu'il était temps pour eux de passer à l'étape suivante. A cette pensée, Fenrir sourit fier de lui. Si un jour on lui avait dit qu'il s'amouracherait de quelqu'un… Il en aurait ri, avant de croquer ladite personne.
En arrivant devant la porte close du potionniste, Fenrir souffla un bon coup après avoir passé une main dans ces cheveux redevenus argentés, tentant vainement de faire bonne impression.
Il toqua à la porte et attendit. Quelques secondes plus tard, il entendit du bruit. Fronçant les sourcils, il s'approcha de la porte et entendit de nouveau un autre bruit, plutôt sourd cette fois-ci. Se concentrant, il parvint à distinguer une respiration hachée avant que la porte ne s'ouvre brusquement sur un Severus rouge, complètement débraillé et en sueur. Surpris, il cligna des yeux devant cette vision plutôt excitante d'un certain vampire débouché avant de se faire brutalement tirer par l'autre homme à l'intérieur de son habitat. Ne comprenant rien à ce qui se déroulait, il tenta de parler mais sa bouche immédiatement fut prise d'assaut par une autre. Les yeux écarquillés, il regarda le visage de Severus se détendre au fur et assure que le baiser soudain s'éternisait.
Les mains du professeur des potions se firent baladeuses et envieuses. Fenrir sentit ses sens se multiplier et le plaisir gronder en lui. Il ne savait pas qu'elle mouche avait piqué le potionniste mais il n'allait pas s'en plaindre. Ce qu'il se passait entre eux était tout bonnement enivrant et si excitant. Alors à son tour, il se fit plus entreprenant. Ses propres mains vinrent caresser, par-dessus les vêtements encombrants, le corps bouillonnant de son futur amant. Ce dernier grogna dans le baiser avant de mordiller sa lèvre basse puis de la lécher sensuellement, l'excitant encore plus. A bout de souffle, ils se séparèrent et se regardèrent doit dans les yeux. Fenrir ne vit qu'un profond désir sauvage dans les yeux sombres de Severus. Et sa bouche qui ne laissait entendre des soupirs désireux ne faisait qu'accroitre son propre désir. Avec entrain, il happa les lèvres rouges de Severus qui s'accrochait à lui, comme si sa vie en dépendait.
Bien vite, et sans en avoir pris conscience, il se retrouva sur le sol froid du laboratoire, avec un Severus encore plus sauvage le chevauchant. Ce dernier reprit avidement ses lèvres, avant de venir suçoter la peau de son cou. Fenrir ne put empêcher les gémissements de sortir de sa bouche tant la torture que lui prodiguait Severus était délicieuse. Et son érection dure et déjà suintante en témoignait.
D'ailleurs, il se sentait étroit dans son pantalon. Encore plus lorsque son amant se mit à se mouvoir tout contre. Leurs gémissements se répercutèrent dans la pièce. Severus n'en pouvait plus. Son esprit était totalement déconnecté, depuis le départ de Remus. Il se souvenait juste avoir ressenti un brulant désir le prendre, avant qu'un feu insoutenable ne l'envahisse et ne le consume. Il avait alors ressenti le besoin de taire se feu et la venue de Fenrir tombait à pic. Il allait pouvoir assouvir son désir bien trop longtemps enfoui. Depuis le temps que son vampire réclamait son loup. Le sien.
Sans laisser le temps au loup de respirer, il lui donna un autre baiser renversant. C'était langoureux et diablement enivrant. Les grandes mains du lycanthrope descendirent vers les fesses si tentantes du potionniste qu'il pétrifia sans vergogne, faisant gémir d'anticipation le professeur qui frotta son érection contre la sienne. Bien vite les deux hommes en voulurent plus et se retrouvèrent nus tous les deux. Les mains de l'autre caressaient, griffaient la peau de l'autre. Leurs bouches offraient des baisers affamés et leurs langues léchaient et suçotaient chaque parcelle de peau qu'elles trouvaient sur son passage. C'était tout bonnement délicieux.
Entre les cuisses écartées du loup, Severus se mut avec frénésie, les faisant geindre tous deux de concupiscence. Fenrir nota qu'il serait le soumis lors de leur première étreinte pourtant son loup hurla de joie et d'anticipation. Si le vampire le désirait comme tel ce serait avec plaisir et délice qu'il s'offrirait à lui.
L'envie de ne faire plus qu'un se fit brutalement ressentir. Alors sans plus tarder, Severus se mit à préparer son amant avec minutie. Voir le corps du loup onduler et s'exprimer si honnêtement sur les doigts qui allaient et venaient en lui, le rendit fou de désir. Pourtant, malgré le douloureux désir, il consentit à bien faire les choses, mais bien vite son propre désir le rappela à l'ordre. Dans un grognement terriblement excitant, il sortit ses doigts de l'intimité frémissante de son compagnon, pour les remplacer par sa hampe. Les jambes repliées, Fenrir se laissa totalement posséder. C'était la première fois. Jusqu' à sa rencontre avec Severus, il n'avait jamais eu envie d'être possédé par quelqu'un. Avec le maître des potions, c'était différent. Là, il avait réellement envie de sentir le potionniste ne faire plus qu'un avec lui. Il avait envie de le sentir au plus profond de lui. Il avait envie qu'il lui fasse l'amour passionnément et tendrement mais aussi brutalement et sans retenue.
Le laboratoire se retrouva très vite empli de leurs gémissements, puis de la jouissance qui les laissa haletants et sonnés sur le sol qui leur parut moins froid. Allongé de tout son soûl sur le corps de Fenrir, Severus ferma les yeux et tenta de retrouver une respiration plus régulière, avant de se rendre compte de ce qu'il venait de se passer. Alors qu'il allait se relever et émettre le premier mot depuis leur rencontre, il fut assailli par la bouche gourmande de Fenrir, qui avait bien remarqué son regard perdu. Il lui donna un baiser à la fois doux et tendre. Ses deux mains posées sur son dos en sueur vinrent se poser ses deux joues approfondissant ainsi le baiser. Les yeux ouverts, Severus regarda le visage détendu du loup. Il ne savait pas comment ils en étaient arrivés là, mais son corps se mit de nouveau à bouillonner. Comme plus tôt, il se sentit partir dans l'océan de ce feu insupportable qui ne demandait qu'à être une fois plus apaisé par la plus agréable des manières. A cet instant, il se sentait incapable de réfléchir correctement.
Bon sang, il avait pensé que faire taire ce feu en lui une fois serait suffisant, mais au contraire. Il avait de nouveau envie de Fenrir. Envie qu'il le possède à son tour.
-Et si nous allons continuer dans un droit un peu plus douillet, susurra Fenrir tout contre ses lèvres, sous le regard voilé d'un nouveau désir de Severus.
HP ~ PUF
Regulus faisait les cent pas dans son bureau. Il avait retrouvé son grand frère toujours aussi fou qu'auparavant et, mis à part quelques pics bien mérités quant à sa pseudo mort, leur relation était redevenue aussi bonne que durant leur enfance. L'aîné des Black avait été ravi de revoir son frère en vie mais se vengeait de sa fausse disparition en lui jouant toutes sortes de tours digne d'un maraudeur. En une semaine, le plus jeune avait changé cinq fois de couleur de cheveux, passant du rouge et or au bleu électrique. Il avait dansé la gigue, le mambo et même le tango avec Hagrid. Cela aurait bien put continuer encore très longtemps mais étrangement Sirius s'était réveillé un matin, incapable de s'exprimer autrement qu'en louant la gloire de Salazar Serpentard toutes les langues d'Europe. Depuis, un traité de non-agression semblait avoir été signé entre eux et les deux frères étaient redevenus inséparables, admirant secrètement l'inventivité de l'autre. De ce fait, Sirius observait son cadet depuis quelques minutes.
-Donc si je comprends bien, le fameux Kallistratos n'est pas ce qu'il prétend être… interrogea Sirius afin de s'assurer d'avoir bien saisi la situation.
-Si tu as compris, arrête de le répéter ! s'agaça l'autre. Nous devons le bloquer et connaître ses intentions !
-Oui, eh bien… si tu arrêtais un peu de vérifier que chaque parcelle du tapis est bien aplatie, tu m'aiderais !
-Est-ce que tu es vraiment guéri ou Azkaban a-t-elle définitivement détruit les dernières lueurs d'intelligence que tu possédais ? demanda de but en blanc, le chef de famille, véritablement ennuyé de devoir répondre pour la cinquième fois à son frère.
-Raaah ! Snappy ! Maudis-sois-tu ! Que ton nez te transporte de l'autre côté de l'univers ! Tu as réussi à pervertir mon adorable bébé Regy ! pleurnicha exagérément Sirius sous l'œil courroucé dudit Regy.
N'y tenant plus, Regulus craqua élégamment, envoyant sur Sirius tout ce qui lui tombait sous la main en l'insultant copieusement. L'animagus partit dans un fou rire tout en fuyant la pièce. Dans les couloirs les élèves se figèrent. C'était bien la première fois que l'élégant professeur Black perdait son sang-froid. Toutefois, en observant celui qui riait comme un fou ce n'était pas si étonné. Sirius Black avait un don pour faire disparaître toute bienséance.
Sirius continua son petit bout de chemin, offrant son plus beau sourire à tous ceux et celles qu'il croisait, même aux fantômes et aux tableaux. Arrivant au détour d'un couloir, il aperçut la jeune petite blonde dont il avait déjà oublié le prénom. Etait-ce Lucia, Luta, Lurma, Lutecia… Il tenta de se rappeler de son prénom lorsqu'une voix le sortit de ses réflexions. En bon maraudeur, il tendit l'oreille et écouta attentivement.
-Bonjour Kallistratos ! lança joyeusement Luna.
-C'est déjà le soir, Miss Lovegood ! Bonsoir à vous aussi, ma chère enfant !
Sirius lança un sort pour ne pas être entendu et ricana sans vergogne. Alors qu'il écoutait plus attentivement, il entendit quelqu'un arriver derrière lui et s'apprêta à invectiver le gêneur lorsqu'il vit Salem. Il lui offrit un sourire carnassier et força le jeune homme à espionner avec lui. Salem allait hurler à la trahison alors qu'il reconnaissait son fameux oncle grec mais Sirius le frappa sur la tête pour le faire rester tranquille. Ils écoutèrent donc la conversation.
-Tu es bien la seule à ne pas te méfier de moi ni à m'éviter… continua le grec.
-Oh mais c'est parce qu'on se connait très bien en réalité ! fredonna la blonde le regard perdu dans le vague. Personne ne vous ignore mais personne ne souhaite contrarier Salem.
Le prince héritier sembla surpris et plongea son regard dans le regard rêveur de la fille.
-Vraiment ? demanda-t-il incertain. Je n'ai pourtant pas souvenir d'avoir passé plus de temps que nécessaire avec toi, petite.
-C'est juste que vous ne vous étiez jamais montré sous votre vrai visage. D'ailleurs, comment va Maître Durkil ? Bien, j'imagine. Et Kyrkil ? Son bras se porte mieux ?
-Il a totalement récupéré de l'attaque de Dumbledore ! répondit automatiquement l'aîné.
-C'est une bonne nouvelle ! Néanmoins… c'est étrange que vous le sachiez car aucun sorcier ne connait le nom du gobelin attaqué par Dumbledore. Son nom n'a jamais été mentionné dans la presse ! souligna la Serdaigle, fredonnant sa réponse. Seuls les membres de notre clan le savent.
Aussitôt, l'adulte se figea avant de se maudire d'avoir répondu aussi naturellement. Il jeta un regard assassin à la fillette qui rit de la bêtise de l'adulte.
-Je suis étonné que Salem ne vous ait pas encore reconnu ! Vous avez tellement de similitudes. D'ailleurs, Ry, Vlad et Sergei vous ont déjà démasqué ! Même les jumeaux savent qui vous êtes vraiment… n'est-ce pas, Maître Zantus ?
Sirius siffla d'admiration et de plaisir mêlé mais heureusement son sort les protégeait de se faire entendre. Cependant c'était sans compter sur Salem qui sortit de sa cachette et fit face à son oncle.
-Lu… Luna qu'est-ce que tu viens de dire ? bégaya Salem sous le choc.
-Qu'il s'agit simplement de Maître Zantus, Sal ! Ton mentor et maître qui t'a élevé ! Les Nargoles me l'ont dit dès le premier jour, tu sais.
Si Salem n'avait pas autant confiance en les capacités de sa petite fée il aurait juré qu'il s'agissait d'une blague de mauvais goût.
-Comme il ne pouvait pas s'occuper de toi, officiellement, il a concocté un joli plan pour pouvoir être à tes côtés légalement. Il a trouvé un moyen d'avoir son neveu près de lui sans jamais réveiller les soupçons de sa famille. C'est qu'ils sont tous un peu têtus dans cette famille.
Oncle et neveu ne purent s'empêcher de rouler des yeux avant de les lever au ciel en entendant le commentaire de la fillette. Cependant leur réaction les figea. Ils avaient les mêmes mimiques et Salem savaient de qui il la tenait. Son Maître roulait toujours des yeux avant de les lever au ciel lorsqu'il énonçait une évidence.
-Par la barbe de Merlin, ça c'est de la réunion familiale, ricana Sirius avant de faire demi-tour.
Ce dernier s'en alla en sautillant, très ravi de savoir une chose que son bébé Regy ignorait encore. Il décida donc d'aller se vanter de sa trouvaille. Ça lui clouerait sans doute le bec, parole du maraudeur Sirius Black. Il était prêt à parier quelques galions dessus.
Allez, on se retrouve d'ici peu pour un nouveau chapitre !
En attendant, j'espère moi aussi vous lire très bientôt !
Je vous souhaite à tous une excellente semaine !
Que la folie Byak' & Sha' soit avec vous !
A très vite !