Avertissement :

Les personnages utilisés dans cette fanfiction ne m'appartiennent pas.

Notez le classement M indiqué en en-tête en raison du contenu graphique violent ou sexuel présent dans certains chapitres. Soyez donc majeurs et avertis.

N/A : Comme indiqué texte constitue la suite d'un autre texte intitulé « Sept péchés capitaux », et j'ai bien peur que sans l'avoir lu, beaucoup de choses de ce texte ci échapperaient au lecteur.

Pour ceux que je retrouve : SURPRISE ! :) L'aventure continue, j'espère ne décevoir personne.

PS : je ne peux pas vraiment commencer un texte de ce genre sans redire que Lana Parrilla est une déesse qui devrait être illégale si ? Bonne lecture :)


La Charité

« la charité est une vertu qui porte à désirer et à faire le bien d'autrui. »

Regina n'était pas à l'aise, elle devait l'avouer. Boston n'était pas une ville familière et se fondre dans ce monde sans magie était comme respirer en manquant fondamentalement d'air. Depuis les 10 minutes qu'elle était assise dans ce café inconnu elle avait dû, en outre, repousser des avances à 5 reprises. Elle crut sérieusement mal comprendre lorsque le premier rustre s'était assis en face d'elle, déblatérant une réplique absolument absurde. De nombreux sorts, imaginatifs et tous très douloureux lui étaient venus à l'esprit à ce moment là et quelque chose en rapport avec des parties anatomiques brutalement déplacées au mauvais endroits avait dû passer ses lèvres avant qu'elle ne s'en rende compte.

Boston n'était pas sa ville préférée. Certes. Et en regardant au travers des vitres, elle observa la rue, cette lumière pâle, étrangement calme. Et finalement vide. Parmi les visages anonymes qui déambulaient à l'extérieur, elle imagina celui d'Emma plus jeune, évanescent, peut-être rendu aussi inerte que tous ces autres par l'habitude. Prisonnier de ce quotidien banal au regard de sa propre expérience. Ou torturé, de cette manière si humaine qu'elle n'avait jamais vraiment pu comprendre. Et elle imagina Henry, si fragile, dans des retranchements qu'ils n'aurait certainement jamais dû connaître, sur les traces d'une quête qui lui avait fait surmonter l'impossible. L'un dans l'autre, Boston représentait une sorte de zone zéro où ceux chers à son cœur, indispensables aujourd'hui, avait été hors de portée, au moins une fois. Et cette simple idée faisait mal.

Ce qui lui avait fait choisir l'endroit étaient des raisons heureusement tangibles. Rationnelles. Une question très objective de distance qui lui avait fait opté pour un lieu à mi distance entre Stroybrooke et New York. Le nom sur la carte n'avait pas été très agréable à lire, mais l'impatience avait clos les débats avant mêmes qu'ils naissent.

« La paix ne se trouve pas dans la fuite »

Cette phrase avait de toute façon déjà scellé le sort. Regina Mills n'avait pas l'habitude de fermer les yeux face à la vérité. Et non, elle n'avait pas l'habitude de fuir. Alors quand Emma lui avait murmuré ces mots, elle n'avait pas pu empêcher qu'ils résonnent, fort, à l'intérieur d'elle.

Robin.

Et cette rencontre qu'elle avait repoussé, occupée par d'autres choses, mais qu'elle devrait avoir pour des raisons simples. Le passé. Et l'avenir.

Deux extrêmes tellement liés.

Et le revoir rendait ses mains moites. Et ses pensées agitées. Et non, elle n'était pas à l'aise. Pas dans cette ville qui lui remémorait qu'Emma n'avait pas toujours appartenue à sa vie. Assise dans l'attente d'un homme qui, à l'inverse, n'appartenait qu'à la sienne.

« ...Tu communiques avec lui ? »

« Entre temps Regina... est-ce que tu lui as parlé entre temps ? »

Elle n'oublierait sans doute jamais l'image de ce regard, furieux, trahi. Ni cette peur qui lui avait serré le ventre lorsque la silhouette de la blonde avait fulminé en passant le seuil, comme pour ne jamais revenir. A ce moment, Regina avait connu la terreur. Glacée. Une de celles assez rares pour s'en souvenir en silence.

Annoncer à Emma son besoin de voir Robin après ça, avait été angoissant. Et elle n'avait ni bégayé, ni trop tremblé mais au fond ? Elle n'avait été qu'un chaos à peine habillé par ses grands airs. Une coquille quasiment vide. Elle s'était expliqué, avait scruté les yeux d'Emma avec l'envie de lui sauter au cou pour la sentir contre elle. Mais la Sauveuse avait acquiescé, un demi sourire aux lèvres.

« Je comprends »

Avait-elle dit.

Comprenait-elle vraiment ?

Regina comprenait-elle elle même ?

Assise, elle n'était plus tout à fait sûre. Le monde d'où elle venait était certes d'une psychorigidité néandertalienne à bien des égards mais il avait le mérite d'être simple. L'amour y était une question politique ou de destinées. Les tragédies étaient reconnaissables, aux drames, ou à la résignation. Et le bonheur s'étalait à la face du monde. Mais cette situation dans laquelle elle se trouvait ? Non, clairement ce genre de non-sens ne faisait pas partie des habitudes.

Storybrooke avait changé les règles et parfois, seulement parfois, Regina se demandait ce qui lui était passé par la tête lorsqu'elle avait décidé que le Sort Noir pouvait être une issue constructive !

Le problème ? À cette seconde comme depuis des mois ?

Les souvenirs.`

D'elle et Robin heureux.

Gravés sans mensonge dans sa mémoire.

Les disputes. La séduction lente. Les rires. Et oui, au milieu du désastre intradimensionnel qu'elle avait créé : l'amour. Il avait palpité dans son cœur noir, au milieu de leurs étreintes. Peu à peu. Et après avoir vu l'archer passer les frontières de la ville les larmes aux yeux, Marianne et Roland près de lui, elle avait souhaité des nuits entières que leur amour avorté ne tue le souvenir de leur histoire.

Mais il n'avait pas fait ça.

Le souvenir et l'histoire étaient restées. Limpides. Baignés de toutes ces illusions candides qu'elle qu'elle aurait voulu oublier plongée dans le regard d'Emma. Pouvait-t-on délier les tresses du destin et les refaire? Pour une seule personne ? Regina serra la mâchoire.

Pouvait-on aimer deux fois, différemment, en si peu de temps ?

Et elle aurait tellement pu jurer, là, face au ciel. Face au monde. Comme mille fois au moins depuis qu'elle avait sentit Emma entre ses bras, qu'elle aurait choisi l'asphyxie, si seulement elle avait su qu'elle renaîtrait plus tard.

Mais plus d'un an auparavant, c'est la mort. C'est la mort qu'elle avait senti dans sa poitrine. Hideuse. Et même debout, au fond ? Elle s'était recroquevillée dans son néant, roulée en boule. Suffoquée, lacérée par ses parties d'elle absentes. Amputées de ses propres mains, et qu'elle avait soigneusement détruites bien avant. Et elle aurait peut-être dû fermer les yeux. A ces moments fatidiques. Ces moments indélébiles. Si absurdement lumineux au milieu de son désespoir.

Le plus intense d'entre eux ? En y pensant, Regina eut envie de sourire. Il s'agissait d'une simple ballade, elle ne se souvenait même plus où, ni quand. Mais le ciel, ce jour là avait été calme. Debout, au milieu de nulle part elle avait juste tourné le visage et Roland avait couru vers elle. Heureux de la voir. Ces fossettes infantiles creusées par son sourire comme des preuves irréfutables.

Heureux.

Qui aurait pu croire ça ? Elle s'était demandé à ce moment et elle n'avait pas cru.

Il lui avait sauté dans les bras. S'était blotti précipitamment contre elle, agité, turbulent. Souriant. Elle avait levé le regard vers Robin. Et alors elle avait commencé à croire.

Et vraiment, croire n'était pas facile.

Pas quand sa propre âme était réduite en pièces... et quand bien même sûrement aucun autre endroit au monde n'était plus beau pour les rassembler, que la confiance peinte dans le regard d'un père. Ca avait été la première seconde, difficile, splendide, d'espoir. Et à côté ? les prophéties de Clochette et cette sombre histoire de tatouage faisaient pâle figure.

La suite, n'avait été que réapprendre et redécouvrir, terrassées par le regret certains jours, réveillée par le souvenir certaines nuits. En sueur, la terreur abjecte crispée dans sa chair.

Elle avait dû comprendre que ces mains, n'étaient pas coupables par nature. Qu'elle pouvait les ouvrir autrement que pour prendre ou pour faire du mal. Qu'elles n'étaient pas seulement faites pour forger, mais aussi, simplement, recevoir. Et le plus déchirant dans tout ça ? Qu'elles étaient capables de donner.

Elle avait vu Henry apprendre, titubant encore, maladroit, ses petit membres encore tellement fragiles. Prendre. Donner. Recevoir .Offrir. Et sourire. Et tout refaire, inlassablement. Tout ces miracles, inaccessibles pour elle. En le voyant grandir, la certitude que cet enfant n'aurait pas pu sortir de ces entrailles n'avait fait que grandir elle aussi, et au final ? Le sort avait de toute façon souligner l'évidence. Et vraiment cette période noire n'avait été qu'à propos d'elle, au fond. Elle détruite, elle perdue. Elle obligée de renaître et de se regarder en face. Une fois pour toute. Et pour une fois ? Dans un miroir plein d'amour. Voilà ce qu'avait été Robin. Un miroir pour qu'elle s'apprenne.

Et ses mains qui avaient réappris, au bout du compte, avaient dû faire, ce que, dans sa vie elle n'avait su faire que par gratitude. Laisser partir. Encore.

Postée aux limites de cette ville qu'elle avait érigé de ces propres néants.

Les ciels calmes ne voulaient rien dire vraiment. L'ironie pouvait se fondre dans un bleu sans nuage. Et elle pouvait s'abattre, dans un silence paisible.

Le téléphone posé sur la table tressauta et sortit brutalement Regina de ses songes.

Elle regarda l'écran, son souffle soudainement serré dans sa gorge.

« 1 message d'Emma Swan »

Elle ferma les yeux.

« Gina comment tu te sens vraiment ?

-Ecoute Emma, quand les gens s'efforcent de camoufler leur mélodrames personnels sous une façade, c'est généralement pour éviter ce genre de discussion.

-Et dis-moi quand au juste est-ce que ça a été une bonne idée ?

-Et dis-moi quand remuer le couteau dans une plaie a permis de la guérir ?

-Parle moi.

-Emma...

-Parle moi !

-Il me manque ! Chaque jour... chaque seconde ! D'accord ? J'arrive à peine à...fonctionner. Et parfois ? C'est dur ! Dur de ne pas juste prendre ma voiture et aller à New York pour... pour... faire quelque chose que je serais encore susceptible de regretter dans 28 ans...Un fiasco de ce genre est suffisant par millénaire Swan. Alors s'il te plaît... laisse-moi gérer, seule d'accord ?

-Mais tu ne l'es pas. Tu n'es pas seule Gina. »

Ses doigts, tremblants, se posèrent sur l'écran. Et les premières lignes qu'elle lut lui donnèrent envie de fondre en larmes.

« J'hésite à t'envoyer ce message depuis des heures.. alors je vais juste le faire parce que si je ne le fais pas ? je le regretterai toute ma vie. Les mots n'auront certainement le bon ordre. Mais il faudra que tu m'aides et que tu comprennes. Ok ?

Saisis ta chance Gina. Si une seule fois aujourd'hui, en face de toi, tu vois l'amour de ta vie : ne te questionne pas sur qui choisir. Lui ? Moi ? Au fond ? Choisis-toi Gina. Les fins heureuses ne sont pas toujours faciles à écrire. Et se choisir est parfois la chose la plus dure à faire. Mais on sait toutes les deux que la culpabilité ne suffit pas, si ? Pour tout rendre juste. Ou pour effacer le doute qui arriverait dans 10 ans, si tu te réveillais un jour en te demandant si tu es à la bonne place. Me protéger aujourd'hui ne répondrait pas. Et la vérité ? Tout ce que j'ai à t'offrir ne suffirait pas non plus.. Et il y a quelques temps j'aurais répondu que la plus dure épreuve était de te voir heureuse avec quelqu'un d'autre. Mais aujourd'hui rien qu'en y pensant je sais qu'il y a pire. Savoir que tu aurais plus l'être, plus heureuse, avec quelqu'un d'autre et que je t'en ai empêché. Alors, je sais que tu ne veux pas me faire du mal, mais s'il te plaît : sois forte pour moi et ne laisse pas la peur choisir à ta place. Ne laisse plus rien faire ça. Jamais.»

Regina resta bouche bée. Ses doigts crispée autour de son téléphone, écorchée par les mots, disloquées et éparpillées au milieu d'eux.

Foutue Emma Swan …

Elle n'entendit même la gorge s'éclaircir à moins d'un mètre.

« Regina ? »

La brune leva le regard. Déglutit.

« Robin »

/

Plusieurs heures plus tard, Regina avait perdu le compte des kilomètres. Elle avait vu seulement le ciel s'obscurcir, obnubilée par l'autoroute. Les pensées en vrac, et pourtant d'une clarté presque cinglante. Le trajet interminable jusqu'à Storybrooke, lui avait donné le temps de ressentir les sensations une par une. Distinctes. Son rythme cardiaque, tendu. Ses mains fébriles. Sa poitrine effrénée. Et ce sens, soudainement évident.

Malgré la fatigue elle força son esprit à garder ce courage. Cette force qu'elle pouvait sentir, trépidante, presqu'au point de rupture. Galvanisée comme jamais par cette impression qu'elle s'apprêtait pour la première fois, à écrire son histoire, à l'encre de ses choix. Libres. Lourds. Difficiles. Magnifiques .

Arrivant enfin à Storybrooke, elle passa devant le poste de police, par précaution avant de se rendre à l'appartement d'Emma, où elle trouva enfin la Coccinelle jaune, garée dans le parking. Elle descendit, l'adrénaline serrée dans ses veines, palpitante. Avant d'entrer dans l'immeuble, elle leva les yeux vers le ciel, captura sa couleur.

Un jour, elle s'en souviendrait.

Elle arriva rapidement devant la porte, et connaissant les habitudes de la blonde, ne prit pas la peine de frapper et ouvrit.

Elle se figea, devant le père et la fille assis de part et d'autre du comptoir. La discussion qu'ils avaient stoppa net, et David, en la voyant, crut recracher sa bière.

« Désolée de vous interrompre commença l'ancienne reine, mais David... j'aimerais... »

Avant qu'elle ait finit sa phrase, le blond se leva et prit sa veste. Les deux mains tendus en l'air.

« Pas de geste brusque » balbutia-t-il en se dirigeant vers la porte.

Emma sourit.

« Papa, tu n'as pas ta voiture » interpella-t-elle.

-Aucun soucis, je vais marcher... je préfère ça que hum... me faire transporté sur la branche d'un arbre à 4m du sol » précipita-t-il.

« Bonne hum...discussion » dit-il, un regard plein d'encouragements à sa fille à avant de fermer derrière lui.

La blonde rit. Quel Charming Regina n'avait-elle pas encore complètement dressé au doigt et à l'oeil ? Pensa-t-elle. Avant de poser vraiment le regard sur elle.

Elancée, ténébreuse, fatale à tellement de titres. Cerné d'une robe d'un rouge profond et vif. Sa chevelure de jais, libre, parfaite. Et ses yeux... dieux ses yeux...

La brune n'avait pas vraiment finit de délibérer, même après trois heures. Sur ce qu'elle devait ressentir au juste, à cette seconde. Elle s'avança seulement vers Emma, scindant l'air lourd. Fixée sur les prunelles azur. A son contact, elle expira et se serra contre elle. Fort.

Emma, ferma les yeux et serra elle aussi. Toutes ses fibres tendues, lâchant prise à l'intérieur de l'étreinte. Ce sont les lèvres de Regina qui, les premières cherchèrent les siennes. Dans un baiser langoureux, où dansèrent leurs langues. Dans une lenteur édifiante. Le maire caressa doucement la nuque de la sauveuse. Un geste tendre. D'une possessivité qu'elles ressentirent pourtant toutes les deux dans leur chairs.

Regina s'était attendu à éprouver une sorte étrange de colère. Aurait pu imaginer d'autres mots passant ses lèvres lorsqu'elle rompit le contact et qu'elle colla leurs fronts :

« Comment s'est passé ta journée ? » murmura-t-elle, ses mains traçant doucement les épaules musculeuses de la blonde rigide.

« Elle a été calme » répondit Emma, ombrageuse.

La brune caressa son visage, attentive, inquiète. Subjuguée.

« La tienne ? » Demanda-la blonde.

Regina attendit quelques secondes avant de répondre. Leurs yeux fixées comme des aimants.

« Fatigante » répondit-elle sincèrement. Elle pouvait maintenant le sentir dans son corps, comme une vague. Emma baissa les yeux. S'éloigna jusqu'au frigo.

« Est-ce que tu veux quelque chose à boire ? » Demanda-t-elle.

« Je veux qu'on parle Emma » répondit la voix grave , rauque, fébrile. La blonde déglutit sans s'en rendre compte, avant de lui faire face, sa silhouette glorieuse, suintant d'émotions comme un halo presque animal. Blessé. Vaincu. Dangereux. Regina n'aurait même pas su dire.

Emma s'assit sur un des tabourets. Ses mains jointes nerveusement. Ses yeux bleus sans violence.

« J'ai eu peur, toute la journée » finit-elle par dire. D'une voix à peine audible, pleine de conflit.

Et la brune pondéra chaque seconde.

« Je sais. Et je suis désolée pour ça »

Emma sourit faiblement.

« Ce n'est pas de faute » affirma-t-elle.

Les sourcils bruns se froncèrent.

« Est-ce que tu crois que je n'arrive pas à te comprendre ? » demanda-t-elle, écorchée. Emma la regarda confuse.

« Est-ce que tu crois que je ne comprends pas ce que tu ressens ? »

La blonde ouvrit les lèvres pour répondre, mais honnêtement ne sut vraiment pas quoi dire.

« Il faut que tu arrêtes ça... Emma » expira Regina, ses yeux humides. Presque pour rire en voyant le visage de la blonde complètement déconcerté. Paniquée cette dernière se leva vers la brune qui l'arrêta d'un geste.

« Sais-tu ce que la moindre idée de toi et Hook peut me faire ? »

Emma se figea net.

« Mal. Ca me fait mal Emma. A l'époque déjà... mais aujourd'hui ? Parfois j'y pense et la...la moindre image... de lui de...toi m'insupporte ! Et tu veux savoir à quel moment c'est le plus insupportable ? »

Emma voulu répondre que non, qu'elle ne voulait pas savoir mais Regina avança d'un pas. Belle à un point irréel, même à vif.

« Quand je te fais l'amour, Emma. Quand tu trembles contre moi...quand tu exploses avec moi dans ton corps. A ce moments là ? »

Des larmes perlèrent dans les yeux indicibles pour s'écouler lentement sur le visage de l'ancienne reine.

« Chaque fois sans exception, une part de moi, se tord, en te trouvant splendide, parce que je sais... JE SAIS que tu as déjà abandonné ça à quelqu'un d'autre ! »

La blonde ouvrit les lèvres pour intervenir, mais la brune l'interrompit encore. Etre rassurée était la dernière chose dont elle avait besoin. C'est la vérité, seulement la vérité qui devait être dite.

« Tu as aimé Emma ! Tu as senti ton cœur battre à faire mal ! Tu as déjà regardé dans des yeux en priant pour que le temps s'arrête et que le monde disparaisse et aille au diable ! »

Emma eut l'air d'un animal, acculé. Prêt à mordre ou à fuir.

« Et est-ce que tu crois je suis assez naïve pour croire que ça ne se reproduirait pas ! »

« Qu'il n'y a pas quelqu'un d'autre là dehors capable de te rendre heureuse ? » cria presque la brune, défaite, pointant vers une des fenêtres dérisoires.

« Naïve est la dernière chose que je suis Emma Swan ! Et même si ça fait mal, je sais que si ce n'est pas moi, d'autres se tiendrait devant toi, capable de te promettre tout, TOUT ce qu'ils sont »

« Et là raison à ça est simple » murmura-t-elle presque.

« Tu es une personne merveilleuse » dit-elle, sa voix tremblantes. Le regard embrasé d'une conviction immaculée.

« Plus vivante que le monde n'est capable de comprendre. Plus juste et plus forte qu'il n'est capable de l'admettre. Tellement intense qu'il n'arrive pas à voir à quel point tu es splendide lorsque tu es fragile. »

La brune sourit, l'admiration exposée dans son regard. Elle avança encore, et posa une main sur la joue de la sauveuse.

«Tu es addictive Emma. Et je n'ai aucune envie que quelqu'un d'autre prenne ma place »

Elle n'eut qu'à se penchée pour qu'Emma se précipite pour prendre ses lèvres. La perfection de leur fusion transperçant encore une fois, chacune de leur cellule. Elles gémirent, le désir quasi systématique serrant péniblement entre leurs cuisses.

« J'apprécie ton acte de charité » soupira Regina, l'ironie diluée dans une sincérité qu'elle même n'arrivait pas à saisir.

« Mais il va falloir que ça s'arrête » dit-elle enfin.

« Parce que ni toi ni moi ne pouvons revenir en arrière. Et je pourrais essayer. Pour toi je pourrais utiliser ce qu'il me reste d'âme et refaire l'histoire. Nous faire nous rencontrer à 17 ans, innocentes, avant que tout bascule »

Un sourire nostalgique se dessina sur les lèvres de la brune.

« Et peut-être que nous aurions la vie dont on rêve »

Regina ferma les yeux et effleura le visage de la blonde avec le sien. Elle inspira, le souffle court.

« Mais je ne serais pas aussi désespérée de te sentir. Et tu ne m'aurais donner Henry »

D'une main délicate elle amena le regard azur dans le sien..

« Es-tu seulement capable de te poser la question ? »

La blonde fronça le regard puis acquiesça négativement, avant de passer ses bras autour de sa taille et de la serrer désespérément contre elle. Regina l'étreignit contre son torse.

« Robin... je suis désolée je ne suis pas disponible »

L'archer avait baissé le regard, décomposé.

« C'est..c'est de ma faute, je n'aurais jamais dû partir comme ça... »

La brune le regarda avec indulgence et posa une main sur la sienne.

« Robin...Je ne suis pas tombée amoureuse pour te punir »

Regina contempla la sensation du corps serré contre le sien. Et cette manière dont il infiltrait chaque partie d'elle.

« Alors il va falloir qu'on avance Emma » dit-elle avant de déposer un baiser sur la chevelure blonde. L'avenir était à construire.


N/A : Oui je sais : ascenseur émotionnel. Mais sérieusement, c'était presque thérapeutique à écrire. Parce que les scénaristes ont un peu...hum perturbé mes chakras. En rendant Regina sublime, dans une relation (avec Robin) qu'ils ont finit par traiter assez mal. Trop vite, par une mort qui n'est pas à la hauteur de ce dont Lana et Sean étaient capables. Quitte a être énervée, parce que soyons honnêtes, j'ai été énervée et serai énervée par tout obstacle hormonal entre Emma et Regina, j'aurais aimé être énervée par un scénario et un développement à la hauteur. Kitsis et Horowits ont tout intérêt à réaliser l'or qu'ils ont entre leurs mains... et ne pas le laisser leur échapper des doigts. Plus que quelques jours à attendre avant de le savoir de toute façon ^^

PS : la suite … La Justice et une discussion entre Regina et Snow dont vous me direz des nouvelles haha. Ca risque de faire des étincelles lol

re PS : pour le résumé de l'histoire, hum... je le mettrai plus tard, je sais pas trop quoi écrire pour le moment. Gros bisous.