Chapitre 1
« This is how it started »
Mon nom est Alexander Gideon Lightwood, mais je préfère que l'on m'appelle Alec. Je suis un garçon de dix-huit ans avec des cheveux noirs et des yeux bleus. Une combinaison étrange, mais pourtant on m'a toujours dit que ça m'allait bien. Je suis de taille moyenne, comme la plupart des personnes dans mon école. Je vais au lycée St Raziel. Et non, ce n'est pas une école catholique. C'est une école normale, dans laquelle j'entame ma dernière année.
Je suis le plus vieux de mes frères et sœurs. J'ai une sœur, Isabelle. Elle a seulement deux ans de moins que moi. Bien que beaucoup de personnes pensent que nous sommes jumeaux. Nous nous ressemblons énormément, excepté pour nos yeux. Les miens sont bleus et ceux d'Izzy sont chocolat. Ma sœur est l'une des plus belles filles du lycée. Du moins c'est ce que des garçons disent dans les couloirs du lycée. C'est une cheerleader, la reine de notre école. Je l'aime énormément. Elle n'est pas seulement ma sœur, elle est aussi ma meilleure amie. Nous nous disons absolument tout.
En plus d'Izzy, j'ai aussi deux autres frères. Jonathan, enfin, Jace. C'est le surnom que ma mère lui a donné quand il est venu chez nous à l'âge de dix ans. Jace est adopté, mais quelques fois, malgré ses cheveux dorés, on pourrait vraiment le prendre pour un Lightwood. Il a des cheveux blonds et des yeux dorés qui font glousser toutes les filles de notre lycée comme des folles. Jace sort avec la plus grande artiste de notre école, Clarissa Morgenstern, aussi connu sous le nom de Clary Fray. Elle déteste utiliser le nom de son père. Elle préfère rester avec celui de sa mère. Jace est l'un des plus beaux garçons de notre école, toutes les filles tombent amoureuses de lui. Enfin, pas étonnant, il a un air angélique.
Finalement, mon frère le plus jeune, Max. Il a seulement 9 ans et n'est pas dans notre école. Il est une copie plus fine de moi avec de grosses lunettes.
Je les aime tous énormément. Ils sont tout pour moi. Nous sommes toujours fourgués ensemble. Toujours et à jamais.
Je suis un étudiant modèle qui n'obtient que des A. Aucun pas de travers, aucune erreur, aucun problème. Du moins, plus pour un long moment. J'aide des personnes en besoin dans notre école. Si n'importe qui a besoin d'aide, je la leur fournis. Même si je n'aime pas particulièrement la personne.
Mes parents sont très stricts. Mais pas envers moi. Je peux faire tout ce que je veux, mais je dois les prévenir avant, évidement. Ca n'a pas toujours été comme ça. Avant, j'avais moi aussi des restrictions, comme n'importe quel ado sur cette planète. Mais un jour, tout a changé.
Le jour où j'ai découvert que j'avais la LAL. Leucémie aiguë lymphoblastique. Une leucémie. La condamnation de ma vie, m'ont-ils dit.
Le jour où j'ai découvert que j'étais malade, c'était un jour comme les autres, au lycée. Je travaillais sur la pièce de théâtre de notre école. J'étais en train d'aider avec la scénographie, pour être précis. Je m'étais senti un peu fiévreux toute la journée, mais je n'y avais pas prêté attention. Nous étions en retard. La pièce se jouerait dans deux jours et le plateau n'était pas encore terminé. Nous avons
travaillé sans-arrêt. Et, en effet, j'avais peut être oublié de manger et de boire. Je ne fus donc pas surpris quand je me suis soudainement senti léger et que l'obscurité m'a envahi.
Quand je me suis réveillé, j'étais à l'hôpital. Ma mère et mon père étaient déjà là, en train de parler au docteur. Une fois qu'ils sont rentrés, ils m'ont annoncés que je devais rester ici durant quelques jours, pour qu'ils puissent faire certains tests. J'ai immédiatement dit non. Je voulais rentrer chez moi. Je me sentais bien. Mais ils m'ont fait rester. Ma mère était avec moi.
Deux jours plus tard, le docteur nous avait envoyé tous les résultats. Il a demandé de parler en privé avec ma mère, dans son cabinet, mais je lui ai dit que je voulais savoir. Après tout, cela me concernait. Je me souviens encore de ces regards tristes qu'ils me lançaient, quand le docteur m'a annoncé ce que j'avais.
Leucémie. Cancer.
Je n'arrivais pas à y croire. Ca ne pouvait pas être vrai. Ca ne pouvait pas m'arriver à moi. J'étais un garçon normal, en bonne santé. Pourtant, les résultats étaient clairs.
Leucémie.
Quand l'information est finalement montée à mon cerveau, je me suis mis en colère. La rage bouillant dans mes veines. J'ai cassé la chaise dans le bureau du docteur. Après avoir retrouvé mes esprits, je me suis excusé pour ça.
Deux ans sont passés depuis ce jour. J'ai eu huit chimiothérapies. J'ai commencé à me sentir mieux. Le docteur dit que je suis en rémission. Et c'est vraiment génial. Durant ce temps, j'ai rencontré d'extraordinaires personnes. Quelques unes d'entre elle, malheureusement, ne s'en sont pas sorties, mais nous nous souvenons très bien d'eux. J'ai des sessions de thérapie de groupe, ce n'est pas un groupe de professionnel ou quoi que ce soit. C'est juste un groupe de gamins, de jeunes adultes qui étaient ou sont en pleines luttes contre le cancer. On a rendez-vous tous les samedis à l'église de la ville. Avant que vous ne posiez la question, je ne suis pas quelqu'un de très catholique. Mais l'église est un endroit assez cool pour se rencontrer.
Je vis dans l'ombre de mes frères et sœur. Mais c'est ok. J'aime bien que les choses se passent comme ça. Je déteste être dans le feu des projecteurs. Je n'ai jamais fait quelque chose de courageux ou de dangereux comme ils le font chaque jour. Certes, un jour j'ai frappé la brute du lycée, Woolsey Scott, en plein dans le nez. Je ne l'aurais pas fait s'il ne s'en était pas pris à moi et à mon ami, Simon. Il aurait du savoir que Simon avait fait tomber ses lunettes sur le sol, et qu'il n'avait pas fait exprès de le pousser. A partir de ce moment, tout est allé si vite. Woolsey ma frappé dans la mâchoire, je lui ai rendu son coup. C'est Mr. Herondale, notre proviseur, qui a du nous séparer. Mes parents ont été appelés pour venir à l'école, bien sûr. J'ai été collé un samedi, tout comme Woolsey. C'était tout. Mes parents ne m'ont même pas puni, comme je m'y attendais. Ils m'ont juste dit que les bagarres physiques pourraient mal finir pour moi, surtout maintenant, quand je semblais être affaibli par ma maladie.
Oui, mes parents ne sont pas très durs envers moi. Je suis sur que c'est seulement parce que j'ai un cancer. C'est peut-être pour ça qu'ils ont accepté mon orientation tellement facilement.
Je suis gay. Je l'ai découvert quand j'avais à peu près quinze ans et que le plus beau garçon sur terre est venu dans notre lycée. Son nom est Magnus Bane. Le garçon sur lequel je craque depuis près de trois ans maintenant. Avant Magnus, je me posais des questions comme pourquoi je n'aimais pas les filles comme mon frère et mes amis semblaient le faire. Mais dès l'instant où j'ai posé mes yeux sur Magnus, quand il est rentré dans notre salle de classe, mon cœur a dérapé, mes joues sont devenus rouges. Je ne pouvais m'empêcher de le fixer. Je n'ai jamais cessé de l'admirer depuis.
Il n'est pas au courant de mon béguin pour lui. Je ne pourrais jamais lui dire, ou le rendre évident pour qu'il le remarque. Il ne sait même pas que j'existe. Nous ne parlons jamais, il ne me regarde jamais. Je suis juste un gars ordinaire pour lui, comme d'autres à l'école. Il est mon béguin secret. Et j'espère que ça continuera comme ça jusqu'à la fin du lycée.
Ma vie était bien jusqu'à maintenant. J'ai accepté tout ce qui n'allait pas chez moi. J'ai appris à vivre avec. Je pensais que rien n'allait changer. Jamais.
Mais mec, j'avais tellement tort.
Un jour, en un samedi matin ordinaire, quand je suis rentré dans les couloirs de l'école, j'ai immédiatement senti que quelque chose n'allait pas. Tout les signes possibles étaient sous mes yeux, pourtant je ne les ai pas compris. Comme toujours je suis allé dans la salle 209, où nos sessions d'aide aux devoirs se déroulaient. Il y avait déjà tellement de monde. C'était inhabituel.
« Hey, Alec ! » J'ai entendu la voix d'Aline. Je lui ai rendu son signe de la main avec une mine interrogative sur le visage. Sa petite-amie, Helen Blackthorn, se tenait à ses côtés, fixant un pauvre seconde en train de reluquer Aline. C'était une jolie fille. Mes yeux se sont arrêtés sur Aline, qui était en train de parler. « Comment vas-tu ? »
« Je vais bien, Aline. Qu'est ce qui se passe avec les étudiants, ici ? Est-ce que je rêve, ou il y a beaucoup plus de monde aujourd'hui ? » Aline acquiesça à ma question avec un hochement de tête. « Est-ce qu'on a quelqu'un de nouveau ? »
« Oui » me répondit-elle joyeusement, secouant sa main à Helen, alors qu'elle s'apprêtait à crier sur une élève de seconde. « On a un tuteur de plus et deux étudiants. »
« Oh. Mr. Branwell ne m'a rien dit à propos d'eux. » Aline grimaçait toujours bizarrement. « De quelle classe vient le tuteur ? »
« Un terminal. » Intervint Helen, alors qu'Aline regardait derrière mon épaule. « En fait, il est dans ta classe, Alec. »
« Il ? Qui est i… » Il se retourna pour voir qui elle était en train de fixer. Mais mon Dieu, jamais dans ma vie je ne m'imaginais qu'il se tenait tellement proche de moi.
Juste devant moi, à moins d'un mètre, se tenait le garçon de mes rêves. Le plus beau garçon de l'école entière. Magnus Bane et sa gloire pailletée me faisaient un clin d'œil et me souriaient avec ce sourire si parfait.
Ensuite j'ai entendu sa magnifique voix.
« Ils m'ont dit de venir te voir. »
Chapitre gentiment corrigé par Bichtouille
Merci à Intoxic pour me laisser traduire sa fiction