[Résumé] Sakura essaye d'attirer l'attention de Shikamaru. [AU]

[Note de l'auteure] Celui était une impro totale, ce n'est pas le plus intéressant que j'ai écris, mais je le poste quand même XD

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Playlist

Varsity - So Sad, So Sad

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Elle pose sa tasse de thé vert au bord de l'évier et s'allume négligemment une cigarette. Sa vie est merdique, mais au moins elle a une clope. Son pull trois fois trop grand pour elle flotte autour de son corps et lui caresse le haut des cuisses. Elle devrait s'acheter des vêtements à sa taille, mais elle déteste faire les magasins. Elle expire la fumée, savourant l'illusion de liberté que cela lui procure.

Sakura Haruno n'est pas heureuse. Mais c'est pas nouveau.

Elle enfile un jean troué – tous ses jeans le sont de toute manière – puis elle quitte l'appartement, fermant la porte au nez de son pauvre chat qui voulait la suivre. Elle n'a plus le temps pour lui. Elle n'a plus le temps pour rien.

Quand elle arrive à l'appartement de Naruto, elle prend sa place habituelle sans même saluer personne. C'est pas comme si les gens qui l'entouraient en avaient quelque chose à foutre, de toute façon.

Shikamaru n'est pas encore là.

Elle se sent conne. Elle se sent conne d'aimer aussi éperdument un mec qui ne sait même pas qu'elle existe. Elle se sent ridicule et vide, mais c'est comme ça. Elle est amoureuse, elle est tellement amoureuse que ça lui fait mal. Elle est tellement amoureuse qu'elle se fout complètement en l'air.

Enfin... Non... Peut-être qu'elle se serait foutue en l'air de toute manière. Elle n'avait pas attendu Shikamaru pour commencer à vomir le moindre aliment qu'elle avalait. Elle ne l'avait pas attendu non plus pour se sentir mal. Elle en avait juste eu marre d'être la petite parfaite. Elle voulait plus que cette vie sage de poupée aux cheveux roses. Elle voulait la passion. L'aventure.

Mais putain, même comme ça, elle n'avait rien de tout ça. Elle était juste une espèce de boulimique pathétique à laquelle jamais aucuns mecs ne s'étaient intéressé. Pourquoi Shikamaru aurait-il même posé les yeux sur elle ? Oh, oui, c'est vrai parce qu'elle lui offrait des cigarettes.

Il entre dans la pièce et le cœur de Sakura se serre. Elle arrive à apaiser le bourdonnement dans sa poitrine pendant quelques secondes, mais lorsque le jeune homme s'assoit à côté d'elle et que son genoux effleure le sien, elle ne peut s'empêcher de frémir. Elle ressent le picotement désormais bien connu sur ses joues et lui tend machinalement le paquet de clope qu'elle avait déjà dans les mains.

D'habitude, il en attrape une sans faire de commentaire, mais aujourd'hui il la dévisage pendant quelques secondes avant de demander : « Ça va, toi ? T'as pas une super mine. »

L'univers de Sakura est sans dessus dessous et dans sa panique – parce que évidemment, c'est trop d'attention d'un coup pour cette petite fille habituée à rester dans l'ombre – elle répond trop rapidement : « Va te faire foutre, Nara. J'vais parfaitement bien. »

Ouais. Dans le fond il peut aller se faire foutre. Elle est là tous les jours. Tous les jours elle a l'air d'aller mal, parce qu'elle va mal. S'il ne le remarque que maintenant, c'est que c'est juste un abruti.

… Mais c'est un abruti qu'elle aime. Elle s'en veut déjà de lui avoir parlé comme ça.

Shikamaru souffle la fumée de sa cigarette puis sourit doucement. Les filles qui n'ont pas froid aux yeux l'amusent. Sakura s'en rend compte maintenant. C'est ce qu'il aime bien chez Ino, d'ailleurs. Son cœur se serre à nouveau il a l'air sur le point de lui parler, il a l'air de vouloir engagé la conversation avec elle ! Peut-être que cette fois... Peut-être que cette fois... !

Mais non.

Quelqu'un interpelle Shikamaru depuis une autre pièce et il détourne déjà les yeux d'elle.

Sakura se mord les lèvres, puis elle sort un petit carnet de sa poche et un crayon. Elle fait défiler les pages, puis ajoute un nouveau tiret à la suite duquel elle écrit : « Lui parler méchamment : échec. »

Elle écrase sa cigarette dans le cendrier. Un jour, elle arriverait à le faire rester. En attendant, elle est si triste, si triste...