Disclaimer : l'univers et les persos appartiennent à J. K. Rowling et Stephenie Meyer
Blabla de l'auteur : Ce que devient Harry Clearwater et son soupirant secret
Loup protecteur
Chapitre 6 : Jake
Les années avaient passé pour Harry Clearwater. Et si Hedwige l'avait retrouvé, ça ne semblait pas être le cas du monde magique. Les cours étaient moins magiques évidement mais la chimie était bien plus intéressante que les potions vu qu'ils avaient un bon professeur. Il avait dû rattraper ses deux années de retards mais sa nouvelle famille l'avait bien aidé et il allait pouvoir passer son bac en même temps que ceux de son âge - même s'il stressait à mort malgré ses notes correctes. Il était toujours un peu ennuyé que les services de l'enfance l'ait forcé à aller à l'école de Forks au lieu de celle de la réserve, mais il s'y était habitué et avait même quelques amis. Mais Jacob lui manquait beaucoup pendant ses longues journées, même s'ils se retrouvaient quasiment tous les soirs. Jacob avait été son premier ami ici, et son sauveur. Mais même s'il avait maintenant une famille avec des parents aimants, un grand frère complice et une grande sœur super - chiante et superprotectrice mais - gentille, Jacob était devenu sans qu'il ne s'en rende compte comme indispensable. Il n'aimait pas passer la journée sans le voir et pensait souvent - trop - à lui. Il avait envie de le voir, de lui parler, de le toucher juste pour s'assurer qu'il était bien près de lui, de s'asseoir sur ses genoux et de sentir ses muscles bouger contre son dos. Un tel attachement n'était pas normal et lui rappelait le surnom donné par son oncle et sa tante. Mais il ne pouvait se résoudre à mettre de la distance entre lui et Jacob. D'autant plus que Jacob était celui qui venait le chercher alors qu'Harry n'osait bien souvent pas faire autre chose que le chercher des yeux en espérant qu'il vienne le voir. Il fallait juste qu'il réfrène ses envies bizarres pour se comporter en ami "normal".
Et Jacob était à nouveau là, l'appelant de dehors alors qu'Harry était à sa fenêtre à contempler la réserve et ses alentours. Comme à chaque fois Harry ne put étouffer la chaleur qui naissait dans son cœur et le sourire qui lui venait aux lèvres. En un tour de main il avait enfilé ses chaussures et pris son portable pour courir à l'extérieur, percutant "accidentellement" Jacob et en profitant pour le serrer brièvement dans ses bras en une accolade de "salutations". Aujourd'hui Jacob lui proposa d'aller se balader en forêt - seul - avec lui, il avait découvert un coin sympa. Harry accepta joyeusement même s'il lui était plus difficile de se retenir quand personne n'était là pour le distraire de l'attirance qu'il éprouvait pour Jacob. Bientôt l'odeur des sous-bois les entoura et les sens d'Harry se troublèrent comme à chaque fois qu'il se retrouvait seul avec Jacob. Le suivant sur la piste tout juste tracée par des passages plus ou moins réguliers, Harry ne pouvait s'empêcher d'observer les muscles fessiers jouant sous le short devant lui. Vraiment, il était irrécupérable.
- Et nous y voilà ! Qu'est-ce que tu en penses ?
- Wow Jake, c'est magnifique !
C'est sûr que c'était pas aussi époustouflant que... le château de Poudlard illuminé découvert de nuit depuis des barques sur un grand lac par exemple, mais cette clairière (1) était une merveille dans le genre naturel. Et avec le grand soleil qui faisait chatoyer les plantes, on se croirait dans un endroit magique, un petit coin de paradis. Harry gambada joyeusement d'un bout à l'autre du coin puis sauta sur Jacob qui se moquait gentiment de son sourire bête pour le rouler dans l'herbe. Évidemment c'était un combat perdu d'avance avec la différence de constitution mais un Jacob tout décoiffé avec des traces - et des morceaux - d'herbe partout était une vengeance suffisante à défaut d'écrasante. Même s'il était sûrement dans le même état et qu'actuellement c'est lui qui se faisait écraser à terre par un indien sur le sentier de guerre.
- On rend les armes ?
- Hmm... Non.
Même s'il semblait bloqué il n'allait pas renoncer sans combattre ! Harry continua donc de se tortiller en vain pour se libérer sous le rire de Jacob - Merlin qu'il aimait son rire. Ses muscles commençant à le tirailler, il consentit à s'immobiliser avec une moue boudeuse. Jacob sourit avec un air attendri avant de prendre un air plus sérieux. Harry lui lança un regard interrogateur mais pour toute réponse Jacob se pencha lentement sur lui, le regardant droit dans les yeux, jusqu'à ce que ses lèvres touchent celles d'Harry qui s'ouvrirent sous la surprise. La langue de Jacob en profita pour se faufiler dans sa bouche et l'explorer langoureusement. Le baiser avait beau être lent, il n'en enivrait pas moins les sens et Harry se sentait fondre dans l'étreinte de Jacob, ne pensant plus à rien. Mais il fallut bien rompre l'échange pour reprendre leur souffle et, l'oxygène revenant à son cerveau, Harry eut un instant de panique. Il avait embrassé Jacob ! Il avait trahi leur amitié et son instinct le poussa à fuir. Mais ses muscles bandés ne purent rien contre les bras musclés de Jacob qui le maintenaient au sol.
- Eh ! Du calme crevette, tout va bien.
- Non ! Je suis pas normal, je...
Jacob se pencha pour embrasser les larmes qui pointaient déjà aux yeux d'un Harry désespéré.
- Chut, p'tit loup. Ce n'est pas la norme mais ça reste normal. Je t'aime et c'est le plus naturel et le plus beau sentiment du monde. Et toi, est-ce que tu m'aimes ?
Harry avait du mal à le croire, les préjugés enseignés dans son enfance revenant le hanter, mais il voyait la peur du rejet dans les yeux de Jacob et il ne pouvait pas le blesser ! Encore moins alors qu'il éprouvait les mêmes sentiments.
- Je... je t'aime.
Qu'importe si ça avait été dit en bafouillant lamentablement de manière quasi-inaudible, ce fut accueilli d'un large sourire lumineux et Harry eut droit à un nouveau baiser - tout aussi bon bien qu'un peu plus mouillé vu qu'entre-temps le stress l'avait transformé en fontaine. Laissant Jacob lécher ses dernières larmes, Harry essaya de se faire à l'idée qu'il était désormais en... couple. Même si l'étreinte et les paroles de Jacob le rassuraient, ça n'éteignait pas toutes ses inquiétudes.
- Stresse pas, tout va bien se passer.
- Mais les autres...
- Ils savent déjà.
- Ils savent ?!
Harry sursauta, à nouveau prêt à hyperventiler sous les conjonctures pessimistes qui se bousculaient dans sa tête.
- Visiblement j'étais pas très subtile à te dévorer des yeux. D'ailleurs tu peux pas savoir combien ta sœur a été chiante à insister pour que je ne me déclare pas avant que tu sois majeur.
Huh ? Leah la grande surprotectrice était d'accord pour que son petit frère se fasse manger par le loup du moment qu'il était majeur ? Harry en restait bouche-bée.
- Tu vois ? Y'a rien à craindre, tout le monde l'accepte. Bon, par contre on risque de se faire charrier à mort, tu sais comment les gosses sont dès qu'ils voient des amoureux.
- Euh, les "gosses" ont au minimum ton âge pour la plupart.
- Oui mais moi je suis plus mâture.
Jacob fit semblant de s'offusquer du lever de sourcil dubitatif de son nouveau petit-ami. Son attaque-chatouille lui permit de se venger tout en ramenant définitivement la bonne humeur dans le cœur de sa victime suppliante. C'est donc le rouge aux joues - d'avoir trop ri - que le nouveau couple rentra à la réserve... où comme prévu ils se firent gentiment taquiner par tout ce que la meute d'indiens comptait de louveteaux immatures. Les dernières angoisses d'Harry disparurent quand ses parents adoptifs le serrèrent dans leurs bras en l'assurant qu'ils étaient heureux pour lui... et qu'ils tanneraient le cuir à Jacob s'il lui faisait le moindre mal. Jacob sembla bien moins intimidé par leurs menaces que par celles que lui promettait le regard noir de Leah. Oubliez la belle-mère, il n'y a rien de pire qu'une belle-sœur. Heureusement, à part quelques grognements, Jacob réussit à éviter de se prendre des coups de griffes alors que sa relation avec Harry s'établissait durablement. Juste s'il pouvait lui faire accepter qu'Harry n'avait plus besoin de chaperon...
Cela pris un peu de temps mais Harry finit par obtenir le statut d'adulte à part entière, en s'affirmant dans ses choix, surmontant les insécurités de son enfance et laissant s'épanouir un côté plus sûr de lui et volontaire qui ne déplaisait pas à Jacob même s'il aimait rappeler qu'au lit c'était lui le mâle dominant. Ce à quoi Harry faisait semblant de le challenger, aidé par la musculation et les cours de défense qu'il s'était mis à pratiquer. Ce n'est pas parce qu'il adorait que Jacob soit l'actif qu'il était une fillette ! Mais toutes ces taquineries étaient bon enfant et faisait rire tout le monde. Jacob étudiait la mécanique pour ouvrir un garage à Forks et Harry s'essayait à l'écriture, espérant rallonger leur ordinaire futur sans avoir à quitter la réserve. Il aimait trop être entouré de sa famille et de ses amis, loin du monde cruel de son enfance, et malgré qu'il s'y soit fait le lycée de Forks lui avait un peu rappelé Poudlard avec l'attention que recevaient les nouveaux et les gens "différents". Donc même s'il n'y était pas mal à l'aise et qu'il y avait quelques amis, la ville de Forks n'était pas l'endroit où il préférait traîner. La réserve et la nature des alentours étaient son habitat "naturel" à présent et toute la tribu sa famille, un éden qu'il chérissait après le purgatoire non mérité qu'avait été son enfance. Et tout le monde le chérissait après l'avoir aidé à oublier la vie d'Harry Potter, pleine de douleur, de haine et de solitude.
Vraiment la vie d'Harry Clearwater était parfaite. Il se demandait juste pourquoi les Quileutes détestaient à ce point les Cullen et en quoi ils pouvaient être "dangereux". Personnellement ça ne le dérangeait pas que la fille du shérif se soit entichée d'un Cullen, elle tournait moins autour de son Jacob comme ça. Par contre son récit de loups géants l'avait interpellé. Si elle n'avait pas confondu avec des ours, c'était peut-être des créatures magiques ? Ou une race qui aurait échappée à la détection des moldus en restant cachée dans la forêt ? Quand il avait demandé son avis à Jacob, celui-ci avait balayé ses craintes.
- T'inquiètes, le loup est le totem protecteur de la tribu. Et de toute manière je ne laisserai personne s'en prendre à toi, je suis le seul à avoir le droit de te manger.
Oui, pourquoi s'inquiéter alors qu'il se faisait aussi délicieusement dévorer ?
FIN
Et oui ça finit comme ça, c'est plus marrant, non ? Et puis y'avait pas une histoire comme quoi seuls les loups transformés et les anciens sont au courant pour le don de métamorphe (moi y en a pas lu les livres) ?
Au plaisir de lire vos reviews
Iroko
(1) On se demande ce que Jacob et Edward ont avec les clairières. Évitez quand même de leur signaler qu'ils ont les mêmes goûts, faut pas titiller les ennemis héréditaires