Note : Bonjour !

Comme vous avez pu le lire dans le précédent chapitre publié par SomeCoolName, c'est à moi que revient l'honneur de reprendre la merveilleuse fic, Patient Wolf. C'est une histoire que j'adore et ça me touche énormément (genre plus que très beaucoup beaucoup BEAUCOUP ) que mon Capitaine, ma partner in crime, mon auteure favorite, SomeCoolName me fasse confiance pour la succéder.

Elle sera évidemment la bêta de Patient Wolf - Partie II, ce qui permettra de garder une continuité entre sa partie et la mienne.

La publication ne sera pas régulière mais je m'engage à finir cette histoire et à suivre le plan prévu par SomeCoolName (parce qu'entre nous, il est excellent donc pourquoi en changer ^^).

Je vous remercie donc de continuer à lire cette histoire et je vous laisse avec le chapitre 12 qui mérite son rating M.

Bonne lecture !


Eggsy ramena son genou contre sa poitrine, son ongle tapotant contre ses dents. Son regard était fixe, concentré sur ce qu'il se passait sur l'écran comme si c'était d'une importance capitale dans la résolution d'une crise diplomatique mondiale. Harry avait commencé à regarder cette série avec sa recrue pour lui faire plaisir mais l'intrigue s'était encore complexifiée, des personnages avaient disparu vite remplacés par d'autres encore plus malsains et il ne pensait pas que cela aurait pu être possible. Il avait donc laissé Eggsy enchaîner les épisodes de la saison 3 de Game of Thrones sans rien dire et malgré l'heure tardive. Ils étaient en vacances après tout et lui avait à finir L'Adieu aux armes d'Hemingway.

À chaque changement important de son existence, Harry se rendait dans la bibliothèque du premier étage, ouvrait la vitrine en verre qui renfermait ses ouvrages les plus précieux et tirait celui qui lui semblait adapté à la situation. Quand il devait faire face à la mort d'un proche, il replongeait dans L'étranger de Camus. Pour l'échec d'une mission qui manquait de lui coûter sa place - ce qui était arrivé uniquement deux fois à ce jour - c'était Don Quichotte de Cervantes qu'il ouvrait. Alors, afin de pouvoir faire face à cette nouvelle relation qui lui paraissait encore être une mauvaise idée mais dont il n'arrivait pas à regretter un instant, Hemingway s'était avéré un choix nécessaire. Une histoire d'amour tragique sur fond de Première Guerre Mondiale, rien de mieux pour lui montrer que tout était possible, malgré tout.

Il nota mentalement une citation et releva les yeux vers sa recrue qui semblait absorbée par la scène qui se déroulait à l'écran. Un homme habillé de cuir noir et de fourrures - celui qui faisait soupirer Eggsy comme une adolescente face à son boys band préféré et lui dire comme s'il ne comprenait vraiment rien à la vie Mais c'est Jon Snow, Harry - se tenait droit face à une rousse nue comme au jour de sa naissance. La voix grave du personnage résonna dans le salon, un ton aussi chaud et pénétrant que les expressions de l'acteur pouvaient être froides et blasées. Malgré le fait que son répertoire ne comptait qu'une moue désabusée et un air de chien battu, Snow était, selon le jeune homme qui avait cherché à lui expliquer les tenants et aboutissants de la série, "putain de bandant". La scène avait lieu dans une espèce de grotte et le sombre de la caverne où il se trouvait avec la rouquine, laissait aisément deviner que c'était le torse sculpté et les clavicules saillantes du guerrier qui plaisaient à sa recrue. La jeune femme était tout aussi charmante et ses formes furent sifflées par Eggsy.

"Pourquoi ai-je l'impression qu'à chaque fois que je lève les yeux vers la télévision, je vois du sang ou du sexe ?"

Eggsy lâcha un ricanement sans regarder son mentor, absorbé par les baisers qu'échangeaient les deux personnages.

"C'est ce qui fait le succès de la série, Harry. Du sang, des nichons et du cul. Et une bite de temps en temps."

Harry ferma son livre d'un coup sec, outré. Certaines fois, il voulait laver la bouche d'Eggsy avec du savon. Littéralement.

"Langage, jeune homme. Ce n'est pas parce que tu t'abrutis devant un tel spectacle que tu peux perdre tes bonnes manières."

Spontanément, et ce fut ce qui énerva Harry plus que les mots peu châtiés, Eggsy lui montra son majeur, son regard toujours scotché sur l'écran plat. Cela faisait un moment déjà qu'Harry voulait mettre un terme à cette sale manie ; pour exprimer son mécontentement comme pour indiquer qu'il se moquait d'un propos, Eggsy exécutait un magnifique doigt d'honneur. Harry avait arrêté de les compter. Il savait que c'était plus un réflexe acquis au cours de son adolescence dans les bas quartiers de Londres qu'un réel manque de respect. Sauf que cela devait cesser.

D'un geste aguerri, il attrapa le poignet d'Eggsy et le tira contre lui jusqu'à ce que ses lèvres fussent assez proches de son oreille pour pouvoir murmurer :

"Un gentleman ne répond pas à un autre en lui faisant un tel geste, Eggsy. Tes doigts sont bien trop nécessaires et utiles pour risquer de les perdre à cause d'un réflexe malheureux."

Eggsy déglutit, sa pomme d'Adam exécutant un mouvement en hauteur. Son corps s'était tendu subitement, tremblant. Harry put voir sa respiration se couper lorsque sa poigne se resserra. Il aimait que le jeune homme soit encore surpris par ses réactions, qu'il ne sache pas de quoi l'espion était capable.

"Enlève ton pantalon et assis-toi face à moi, ton dos contre l'accoudoir."

"Quoi ?" La voix d'Eggsy était étranglée.

"J'ai dit enlève ton pantalon. Maintenant."

Eggsy se leva, toujours confus mais suivant l'ordre de son mentor. Le dilemme était visible dans ses yeux, un mélange de confiance aveugle et de rébellion. Il râla contre les boutons de son jean qui ne voulaient pas se défaire et baissa en un seul mouvement, son pantalon. Son boxer lâche pendait sur ses hanches et cela fit penser à Harry qu'il devait également renouveler cette partie-là de la garde-robe du jeune homme. Eggsy s'assit comme il venait de lui indiquer, les jambes à peine écartées, son érection commençant à être visible à travers le tissu de coton de mauvaise qualité. Harry s'adossa également, son bras longeant le dossier du divan. Il allait être un simple spectateur mais cela promettait d'être bien plus divertissant que la série qui se diffusait encore sur l'écran. Il coupa le son de la télévision et continua.

"Cette leçon est aussi importante que les autres, Eggsy. Tes mains sont les seuls outils sur lesquels tu pourras compter dans n'importe quelle situation, que ce soit pour presser la gâchette de ton para comme pour les enrouler autour du cou d'un attaquant. Plus important encore, tes doigts peuvent te permettre de séduire une cible et en faire ce que tu veux."

Eggsy hocha rapidement la tête. Il paraissait ne pouvoir et vouloir dire un mot, comme pressentant ce qui allait suivre.

"Tu vas faire exactement ce que je te dis. Je refuserai tout geste déplacé ou ne correspondant pas à ce que je t'aurais énoncé et nous devrions arrêter. As-tu bien compris, Eggsy ?"

" Oui, Harry." siffla Eggsy la tête légèrement en arrière et le souffle court.

"Soulève ton polo et tiens le sur ton torse avec ta main gauche. Tu es droitier, je suppose que tu te caresses avec celle-ci."

"Putain…" soupira Eggsy en secouant légèrement la tête, comme s'il ne réalisait pas ce qu'ils étaient en train de faire. "Oui, Harry."

Harry sourit, ses lèvres esquissant un geste discret.

"Passe tes doigts le long de ton membre sur le tissu. S'il était d'une meilleure qualité, tu sentirais avec plus de précision les effleurements mais nous nous contenterons de cela."

Eggsy s'exécuta, son regard figé sur la bouche et les mots de son mentor. L'espion faisait exprès de moduler sa voix, de la rendre plus ferme, sachant combien le jeune homme aimait cela. En revanche, celle d'Eggsy était réduite à des grognements. Une tâche apparut sur le haut du boxer.

"Maintenant, resserre tes doigts autour. Sens le poids de ton sexe dans ta main.."

Le gémissement étranglé ressembla à un Putain et Eggsy se mordit la lèvre pour empêcher quoi que ce soit d'autre d'en sortir. La température de la pièce se fit étouffante, alimentée par la chaleur de leurs corps emplis de désir. Harry se pencha jusqu'à toucher le front du jeune homme avec le sien. Leurs souffles mêlés se confondaient, leurs bouches si proches qu'il suffisait à l'un d'eux de tendre la langue pour entraîner l'autre dans un baiser. Mais pas encore. Galahad remonta ses propres doigts le long de la cuisse nue d'Eggsy avant de descendre petit par petit le boxer en coton gris.

"Recommence à t'effleurer. Que tes ongles frôlent ton membre. Je veux voir des marques rouges apparaître sur cette peau appétissante."

"Putain Harry, c'est trop chaud."

Les mots d'Eggsy sont dits tout bas comme pour ne pas briser le moment. La main gauche de Galahad se referma sur la nuque d'Eggsy, fort, tandis que la seconde tenait le boxer pour laisser au plus jeune toute l'ampleur d'exécuter sa tâche. Harry pouvait sentir le plaisir perler de son amant par chaque pore de sa peau. Il pouvait sentir la respiration heurtée du plus jeune atterrir sur sa bouche comme un baiser fantomatique. Le jeu devenait dangereux pour lui aussi.

"Enroule ta main autour de ton sexe, ton pouce doit verrouiller ton majeur contre ta hampe. Il doit le tenir fermement et remonter le long de ta veine. Vas-y, Eggsy. Choisis ton rythme et conserve-le. Je ne veux pas que tu jouisses. Je veux que tu comprennes à quoi tes doigts peuvent être le plus utile. Je veux que chaque fois que tu voudras lever ton majeur, tu penses à ce moment."

Eggsy déglutit et acquiesça. Il augmenta petit à petit le rythme sur son sexe, se callant sur la respiration de son mentor qui admirait la rougeur qui s'étendait sur le membre comme ces gouttes de precome. Quand le jeune homme abaissait sa main, Harry pouvait la sentir cogner contre la sienne qui maintenait le tissu. Son attirance pour Eggsy prit soudain de nouvelles proportions. Il voulait avoir ce sexe épais entre ses lèvres, goûter chaque parcelle de la peau et en apprécier la saveur. En voulant donner une leçon à Eggsy, il était tombé dans un piège dangereux. Sa prise sur la nuque se fit plus forte, Eggsy aurait des marques. Tant mieux.

"Très bien, Eggsy. C'est vraiment très bien." complimenta-t-il le souffle court. "Lâche ton tee-shirt et caresse tes testicules. Maintenant."

Un grognement plaintif et Eggsy suivit l'ordre, de plus en plus difficilement.

"Harry. Je… peux plus. Je peux plus, Harry."

L'espion tira d'un coup sec sur les cheveux et planta son regard dans celui azur du plus jeune.

"Que veux-tu, Eggsy ? Demande-le moi."

"Jouir. S'il-te-plaît, Harry. S'il-te-plaît..." gémit Eggsy. Ses yeux brillaient de larmes contenues, il était à bout.

"Bon garçon."

Harry l'embrassa, trouvant sa bouche dans un baiser violent et obscène, faisant jouir Eggsy entre leurs corps, son sperme touchant les tissus de leurs hauts. La langue d'Harry ne quitta pas sa bouche avant que la dernière goutte ne se soit échappée du sexe chaud. Il continua à sucer et lécher les lèvres pleines tandis que la respiration d'Eggsy reprenait un rythme normal. Puis Harry le prit contre lui, dans une étreinte chaleureuse lorsque sa recrue fit tomber son front sur son épaule et que ses mains trouvèrent le chemin de son torse. Calmement, Eggsy, se laissa porter par les caresses d'Harry dans ses cheveux et s'endormit dans les bras de son mentor. Alors, l'espion le calla un peu plus contre lui et il s'allongea sur le canapé, essayant de trouver une position correcte pour tous les deux. Ses pensées vagabondèrent vers une vie où Eggsy ne vivrait pas à South Kensington, sans savoir s'il trouvait l'idée triste ou simplement plus simple.

Il secoua la tête, récupéra son livre tombé au sol et l'ouvrit à la page 174.