Résumé : Harry est bien recueilli par les Dursley mais ils ont réussi à lui faire croire qu'il méritait tout ce qui lui était infligé.

(Le chapitre un ne reflète pas le style futur de la fiction.)

/!\ Abus répété sur mineur ! Âme sensible s'abstenir ! Le rating n'est pas là pour rien !

Bonne lecture

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Endoctrinement - Prologue

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Lendemain de son arrivée – 1 an et 3 mois

Vernon Dursley tenait le bébé du bout de ses doigts gantés, crochetant de sa main droite la tête du bébé par la mâchoire, tandis que la gauche agitait le pommeau de la douche sur le petit corps allongé dans une bassine. Celle-ci, ayant trop servit au ménage, était décolorée par l'utilisation maniaque de la javel.

Le bébé pleurait sous le jet d'eau froide et les frottements à coups de brosse à ongle usée servant exclusivement pour lui. Sa douche lui était administrée sans douceur aucune.

- Estimes toi heureux qu'on veuille bien gâcher de l'eau pour toi, morveux.

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Une semaine après son arrivée – 1 an, 3 mois et 1 semaine

Vernon Dursley étudiait leurs finances. Leur monstre de maisons coûtait son prix et il comptait bien le lui faire payer un jour, alors il tenait un journal spécialement acheté pour.

- Tiens, il fallait qu'il ajoute cette somme à la liste.

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Un mois après son arrivée – 1 ans et 4 mois

Pétunia Dursley déposa un biberon de lait – de vache, il ne manquerait plus qu'elle sacrifie celui pour bébé de son Dudlinouchet chéri – à même le sol du placard sous l'escalier. Si le monstre avait faim, il saurait se débrouiller pour manger.

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Une année après son arrivée – 2 ans et 3 mois

Harry pleurait silencieusement dans son placard sous l'escalier. Il avait laissé échapper son verre et celui-ci s'était vidé de son eau sur le carrelage de la cuisine. Heureusement, il était en plastique et ne l'avait donc pas cassé, mais il avait du essuyer sa bêtise avant de recevoir une correction de son oncle. Et comme il ne le touchait jamais peau à peau, c'était du bout de son martinet que ses fesses avaient chauffé.

- Quel temps perdu, avait commenté son oncle alors qu'il administrait un énième coup.

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Deux années après son arrivée – 3 ans et 3 mois

Sa tante avait déclaré qu'il était suffisamment grand maintenant pour commencer à régler sa dette. Dette qui progressait chaque jour, même ceux où il travaillait à la rembourser puisque chaque repas, chaque goutte d'eau – même celles qui servaient à laver la maison – chaque nuitée, etc. y était ajoutés.

Elle lui avait donné un chiffon et lui avait ordonné de passer partout avec, puis il devait appliquer un produit chimique, frotter encore, rincer abondamment – mais pas trop, l'eau c'est cher, même si ça va sur sa dette – puis essuyer. Et elle l'avait conduit devant la pièce par laquelle il devait commencer :

Les toilettes.

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Trois années après son arrivée – 4 ans et 3 mois

Sa tante lui avait déposé son assiette par terre, dans son placard sous l'escalier. Dedans, un morceau de carotte, une feuille de salade et trois radis. C'était son repas pour la journée – les restes du leur – à moins qu'il ne reste un peu de pain dur ce soir. Il n'avait pas de couverts pour manger.

- Tu ne vas certainement pas salir ma belle vaisselle plus que nécessaire avec tes sales pattes de monstre !

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Quatre années après son arrivée – 5 ans et 3 mois

Harry regardait son cousin manger ce qui équivalait à dix portions de son repas quotidien et ce pour la troisième fois de la journée. Il attendait sagement que son rôle ne commence. Lui était trop sale et monstrueux pour pouvoir s'asseoir à leurs côtés, il comprenait. Alors il attendait de pouvoir débarrasser la table.

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Cinq années après son arrivée – 6 ans et 3 mois

Harry avait très peur. Il savait qu'il avait fait une bêtise, mais il ne savait pas comment ça s'était produit. La veille, sa tante avait ordonné à Vernon de lui tondre la tête. Elle, elle ne pouvait se résigner à ne serait-ce que le toucher du bout des doigts, même avec des gants.

Ses cheveux avaient toujours été indisciplinés. Il avait beau tenter, chaque matin, d'en faire quelque chose, c'était peine perdue. Alors son oncle, avec des gants, l'avait tondu. Résultat, il s'était couché avec le crâne nu comme un caillou. Ainsi, plus de chevaux monstrueux.

Cependant, ce matin, par il ne savait quel malheur, son innommable et indomptable nid d'oiseau couleur corbeau avait repoussé, monstrueusement. Il allait recevoir la pire correction de sa vie. C'était normal, il le méritait, mais ça allait encore le ralentir pour ses tâches à faire dans la journée.

Il était toujours plus lent quand il avait mal.

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Six années après son arrivée – 7 ans et 3 mois

Dudley Dursley avait coincé son cousin contre un mur et l'encerclait à l'aide de ses amis. Il n'aurait pas fui de toute façon. Il savait bien que ce que disait son cousin était vrai …

- T'es qu'un monstre ! T'es pas beau, t'es bête et t'es moche !

- Ouais, ajouta un autre petit garçon. T'es trop moche !

- T'es tout p'tit et puis tes vêtements ils sont même pas à toi !

- Ouais c'étaient les miens ! Pouffa son cousin. Papa va pas lui acheter des vêtements, en plus !

Non, son oncle et sa tante étaient déjà bien assez généreux de lui donner de quoi s'habiller, ils n'avaient pas à se ruiner pour lui, il leur coûtait déjà assez cher.

- Dudley, laisse moi passer, s'il te plaît, supplia Harry. Oncle Vernon voulait que je sorte la poubelle mais j'ai encore plein de choses à faire.

Son cousin le regarda et lui sourit méchamment.

- M'en fiche, moi je veux pas que tu passes !

Harry essaya de ne pas soupirer. Son cousin allait encore lui donner du retard et il serait puni. C'était ce qu'il cherchait.

Il ne se plaignait pas, après tout, il devait aussi payer sa dette envers Dudley.

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Sept années après son arrivée – 8 ans et 3 mois

Aujourd'hui, il n'avait pas réussi à finir sa liste de corvées. Ça arrivait de moins en moins, avec le temps il gagnait en efficacité, mais là il avait vraiment eu trop de choses à faire et cette chaleur qui régnait, malgré l'automne bien engagé, le ramollissait considérablement.

Sa tante venait de l'appeler depuis la cuisine pour qu'il entame la confection du repas, mais quand il arriva encore plein de terre fraîchement labourée sur la figure, elle hurla :

- Tu es vraiment un incapable ! Non seulement le dîner n'est pas prêt, mais en plus le jardin est tout retourné ! On dirait qu'une taupe y a élu domicile ! Je t'avais demandé de planter du gazon, c'est pas compliqué, pourtant ! Tu es vraiment inutile, irrécupérable, tu aurais du mourir avec tes parents, ce jour là !

Harry garda la tête baissée. Il méritait d'être réprimandé, après tout. Il n'avait pas su s'organiser pour finir le travail à temps, et sa tante, son oncle et son cousin en pâtissaient.

- Tu vas rapidement t'atteler au repas et après tu déguerpis, je ne veux plus te voir avant Samedi ! Et ne compte pas avoir un repas, tu as encore trop rallongé ta dette aujourd'hui.

Trois jours. Non seulement il avait honte, mais il se sentait aussi coupable, presque misérable.

Il méritait vraiment trois jours sans voir le soleil.

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Huit années après son arrivée – 9 ans et 3 mois

Harry avait réussi à compiler tout son temps pour ses corvées. Résultat : il avait quelques minutes de libre avant que son oncle ne rentre du travail, signal qu'il devra commencer à préparer à manger.

Quelques minutes où il pouvait faire ce qu'il voulait. Dans son placard sous l'escalier, bien sûr. Il ne fallait pas qu'il empiète sur l'espace de jeu de son cousin ou qu'il ne gène sa tante dans un chemin.

Ça lui arrivait rarement de finir en avance. Et quand c'était le cas, il ne savait pas quoi faire. Il n'avait pas le droit de jouer, ce n'était pas pour le petits monstres pas sages et sales, d'ailleurs il ne possédait aucun jouet. Alors, la plupart du temps il pensait, rêvait. Il s'inventait des histoires dans sa tête. Il se mettait à la place de cette petite araignée qui habitait son placard sous l'escalier et qui était sa seule amie, la seule qui voulait bien perdre son temps avec lui.

La seule amie qu'il méritait.

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Neuf années après son arrivée – 10 ans et 3 mois

- Garçon !

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, Harry se présenta devant son oncle. Autrefois, il y avait longtemps que ça n'arrivait plus, il devait répondre systématiquement « oui, oncle Vernon » à chacune de ces interpellation. Mais ça avait finit par agacer son oncle et il lui avait finalement demandé de rester silencieux tant qu'il ne recevait pas de question directe.

- Cette semaine, tu as été particulièrement moins monstrueux que d'habitude.

Harry sourit au compliment, fier.

- J'ai réfléchi à une récompense que je pourrai te donner, car je pense que pour une fois, tu le mérites. Mais ne va pas penser que ça deviendra une habitude, hein ?

- Oui, oncle Vernon, acquiesça le jeune garçon.

- Bien. J'ai attendu que Pétunia et Dudley ne soient pas là car ils n'auraient pas compris. Je pense qu'il faut récompenser les bonnes actions, comme il faut punir les mauvaise. Tu es d'accord, n'est ce pas ?

- Oui, oncle Vernon.

- Bien, répéta l'homme imposant sur son habituel fauteuil, creusé par sa silhouette tellement il y passait du temps. Ce sera notre secret, tu ne le dira à personne, tu le sais, même pas à Pétunia et Dudley, tu entends ? Ils ne comprendraient pas.

Encore une fois, Harry acquiesça, un sourire gigantesque éclairant son visage, tant il était heureux.

- Bien, approche, lui ordonna son oncle en désignant l'espace entre ses jambes.

Harry suivit l'instruction.

- Je vais t'offrir un toucher.

Le visage du jeune garçon s'illumina plus encore. Jamais auparavant il n'avait reçu de contact de sa famille, il était bien trop sale, trop monstrueux, pour qu'on le lui permette, alors qu'on le lui offre ! Il n'y croyait tout simplement pas.

- Merci, oncle Vernon ! S'exclama-t-il.

Il tiqua à la réplique insubordonnée.

- Tu sors de la douche, n'est ce pas ? Demanda son oncle avec une moue exagérément dégoûtée.

- Oui, Oncle Vernon.

- Bien. Pour ta récompense, je ne veux pas voir ton visage d'imbécile heureux, tournes-toi, ordonna-t-il sèchement.

- Oui, oncle Vernon, répondit Harry toujours extatique, obtempérant.

Harry attendait.

Il entendait son oncle remuer un peu derrière lui, sur son fauteuil, puis il y eu d'autres bruits qu'il ne su identifier. Même impatient, il ne bougea pas. Jamais. Il ne voulait pas que son oncle change d'avis parce qu'il était incapable de rester debout sans trépigner !

- Tu es prêt ? Demanda son oncle d'une voix un peu rauque.

Harry se demandait le pourquoi de ce changement mais n'attendit pas pour répondre :

- Oui, oncle Vernon.

C'est alors qu'il sentit l'élastique de son pantalon être tiré vers le bas et l'air frais sur ses fesses. Il frissonna, tant de froid, car il faisait plutôt frais en ce soir du 31 octobre 1990, que d'anticipation.

Et le geste attendu arriva. Son oncle posa sa grande et épaisse main sur lui.

C'était magique ! Il était caressé ! Son oncle passait et repassait sa main sur ses globes de chair, les malaxant parfois. Harry en avait la chair de poule. C'était la première fois que son oncle le touchait peau contre peau. Et il pensa que la main était assez douce. Il ressentit une chaleur le prendre au ventre, c'était agréable.

Une pointe de culpabilité le prit un instant. Méritait-il vraiment cette récompense ? Mais il n'avait pas le droit de remettre en cause la parole de son oncle. C'était lui qui décidait. Et il n'allait certainement pas se plaindre de son traitement.

Soudain, il entendit un bruit mouillé. Celui-ci se répétait, encore et encore et, bizarrement, il allait en rythme avec la respiration saccadée de son oncle. Il ne comprenait pas, mais de toute façon il n'avait pas le droit de poser de questions.

Ce bruit s'accéléra et dans le même temps, la main qui était restée jusqu'alors sur ses fesses, passa devant, caressa ses cuisses, remonta entre ses jambes jusqu'à son sexe et passa plusieurs fois dessus, le pinçant un peu. Puis la main devint frénétique, elle passait partout, sous son t-shirt, sur son sexe, sur ses fesses. Avec un peu de brutalité, il fallait l'avouer, et Harry était un peu secoué entre les genoux de son oncle.

Peut-être avait-il changé d'avis, il ne méritait pas ce toucher, finalement. L'homme poussa un long râle et la main quitta son corps. C'était déjà finit ?

Pendant plusieurs minutes, le silence régna dans le parfait petit salon, rangé et propre. Harry attendait un ordre, et son oncle reprenait pied dans la réalité.

Puis :

- Notre secret, garçon.

- Oui, oncle Vernon, répondit le jeune garçon sans se retourner.

- Bien.

Son oncle lui remonta le pantalon et ordonna :

- Va reprendre tes corvées, tu es loin de les avoir finies et ta récompense t'a fait perdre du temps, alors ne chaume pas !

- Oui, oncle Vernon.

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Neuf années, huit mois et trente jours après son arrivée – 10 ans, 11 mois et 30 jours

C'était un jour comme un autre pour Harry, bien qu'il savait parfaitement que le lendemain était son anniversaire, mais le lendemain aussi serai un jour comme un autre. Jamais Harry n'avait reçu de cadeau, ni d'attention particulière ce jour là, ni d'autre récompense à aucun autre moment, d'ailleurs. La dernière fois, il y avait presque un an déjà, avait été la seule et l'unique qu'il ait reçu et il chérissait son souvenir.

Le lendemain Harry aura onze ans.

Le lendemain, la vie du jeune garçon changera à jamais.

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Merci d'avoir lu :)

J'attends vos retours, à bientôt !