Hello tout le monde ! Je viens poster aujourd'hui une nouvelle fiction sur Haikyû, centrée sur les personnages de Bokuto et Akaashi. Avant toute chose, sachez que cette fiction sera une entière collaboration. Je ne suis, en effet, pas la seule sur ce projet et l'écrit en duo avec ce cher KusoIcry. On espère de tout cœur qu'elle vous plaira et que vous nous suivrez jusqu'au bout, même si vous en venez aux larmes ahah. Bonne lecture !

disclaimer : tous les personnages appartiennent à Haruichi Furudate, mais le contexte et l'histoire sont à nous.

warning : abstenez-vous de lire cette fiction si vous êtes sensibles aux situations familiales complexes voire abusives !


« Qui craint de souffrir souffre déjà de ce qu'il craint. »

Maman... Papa... Non, ne partez pas ! Ne me laissez pas seul... S'il vous plaît... Des larmes de désespoir se logèrent au coin de ses yeux tandis qu'il tentait désespérément d'attraper la main que lui tendait sa mère. J'y suis presque, j'y suis presque ! Maman, attends-moi ! Alors il fit un effort... un tout dernier effort qui le conduirait, il en était certain, tout droit au bonheur familial qu'il eût tant rêvé.

« Arrête, arrête je t'en supplie ! Tu sais que tu ne peux pas faire ça ! Pour ton fils, pour nous, pour notre fami... Ah !

Plaintes, lamentations, supplications.

J't'ai dit de fermer ta gueule, t'entends ?

Cris, gémissements, hurlements,

Chéri ! Chéri, non, s'il te plaît !

Toujours, plus forts, plus angoissants. »

Il avait mal, très mal. Sa tête tournait, mais ce n'était rien face à la souffrance morale qu'il éprouvait. Il voulait pleurer, mais aucune larme ne sortait. Insensible. Insensible. Insensible. Une petite voix à l'intérieur de lui lui répétait sans cesse ce qu'il tentait désespérément de dissimuler : la vérité. Alors il luttait. Il luttait contre lui-même, contre son subconscient qui l'incitait à tout abandonner. Tout lâcher. Tout foutre en l'air.

« Dis, dis, c'est quoi ces marques sur ton bras ?

Mon papa dit que c'est normal...

Ton papa ? Menteur ! Tu ne sais même pas te défendre ! C'est juste pour te rendre intéressant ! Maîtresse, maîtresse, Keiji il ment, Keiji est un sale menteur !

Keiji... Tu sais qu'il ne faut pas plaisanter avec ce genre de choses, allons !

Non... Non, je vous jure, croyez-moi !

Menteur ! Menteur, menteur, menteur... »

...Menteur. Ce mot résonnait encore et encore dans sa tête, ne lui laissant aucun moment de répit, brisant tout instant de tranquillité. Arrêtez, arrêtez, je ne suis pas un menteur, vous ne comprenez pas, vous ne comprenez rien, vous êtes tous les mêmes ! Il aurait voulu que quelqu'un le sauve de sa misère, il aurait souhaité avoir une épaule sur laquelle se reposer pour pleurer, il aurait aimé qu'on lui tende une main et qu'on vienne à son secours, pour qu'il se sente important aux yeux de quelqu'un. Une fois, juste une fois, était-ce trop demandé ?

« T'es qu'une putain, une putain de bonne à rien.

Je... Pas si fort... Keiji dort...

J'en ai rien à foutre de ton putain de fils tu comprends, ça ? J'en ai absolument rien à foutre d'un connard qu'a brisé not' famille

Je ne te permets pas de dire ça à propos de lui. Je te rappelle que c'est notre fils, que ton sang coule aussi dans ses veines.

Ah ouais ? Et tu vas faire quoi, hein ?

Ne t'approche pas... Ne... »

Pourquoi ? Pourquoi était-il obligé d'endurer tout ça ? Qu'avait-il fait de si horrible pour que le monde entier se soit ligué contre lui ainsi ? Il n'avait jamais rien demandé à personne. Il avait toujours été un bon enfant, à faire bonne figure devant ses proches pour rendre fiers ses parents. Il avait toujours obéi à tout sans broncher. Alors pourquoi ? La seule chose qu'il désirait, c'était être aimé. Être aimé pour de vrai. Vivre un amour passionné, réel, pouvoir se sentir en sécurité dans les bras de la personne qui prendrait soin de lui pour l'éternité. Entendre son cœur pulser dans sa poitrine au contact des lèvres chaudes de son amant. C'était une demande égoïste, il le savait. Égoïste, mais tellement humaine. Alors pourquoi personne n'était-il capable d'exaucer son vœu le plus cher ? Il maudissait l'humanité. Il maudissait la vie d'avoir été si injuste avec lui et de ne pas avoir su lui offrir ce que tout enfant aurait souhaité : l'amour.

Son seul soutien ? C'était lui-même.

Toutes ces années de souffrance le lui avaient bien prouvé.

Et pourtant...

Ne dit-on pas de toujours garder espoir, quoi qu'il arrive ?

« Parce que c'était lui, parce que c'était moi. »