Coucou! Voilà un OS où j'hésite sincèrement à faire une suite! Il fait environ 14 pages Word et c'est un petit LawLu. A la fin on peut voir des discours entre guillemets et soulignés. C'est tout simplement que Luffy lit une lettre. Avant chaque prénom de chaque personne ayant écrit ou au nom de qui on écrit, il y a marqué "ici" je vous invite à ne pas lire le nom afin de deviner seuls qui parle ou au nom de qui parle t'on. C'est aussi un UA. J'en suis très fière, je crois même que c'est l'écrit dont je sus la plus fière. J'essaye aussi d'écrire un Omake pour Ascenseur: les coulisses, mais j'y arrive pas trop pour le moment à cause de l'inspi. Enfin, j'espère que ça va vous plaire.

Bonne lecture (!)

PS: J'ai du rajeunir quelques personnages mais les différences d'âge entre les amis (cités au début), Trafalgar Law et Luffy sont véridiques. Pour les autres c'est aléatoire, je ne sais pas trop.


Sept ans

Année 2000.

Lundi :

Un soupire franchit ses lèvres. Son regard fixait un point plus loin, alors que sa joie de vivre habituelle l'avait totalement quitté. Il n'avait rien d'un véritable homme, bien que déjà bien musclé. Un mètre soixante-sept de haut, une tignasse brune ébouriffée, des grands yeux bruns, chauds et accueillants, souvent pétillants, un t-shirt noir sous lequel on discerne quelques abdos, peut-être même des pecs, un simple jean un peu abîmé, des joues encore trop rondes, un sourire parfois trop faux. Voilà tout ce qui caractérisait Monkey D. Luffy à l'âge d'à peine treize ans. Comme tous les jeunes de son âge, il aimait jouer et rire, il aimait les sorties, surtout au ciné et au resto, mais son frère avait jamais vraiment eu le fric de tout financer et son autre frère s'était cassé quand il était jeune, au lieu de rester à leurs cotés, mais il n'avait pas vraiment eu le choix. Comme tous les jeunes de son âge, il détestait les marques d'affection en publique, il détestait qu'on lui dicte sa conduite, même si il ne serait pas contre redevenir un enfant, juste l'espace d'un instant. Comme tous les jeunes de son âge, il faisait de conneries, et d'autres choses moins connes. Et comme tous les jeunes de son âge, il avait un cœur d'artichaut, et la fâcheuse tendance à tomber amoureux trop facilement. Tellement facilement. Du coup, comme tous les jeunes de son âge, il avait des peines de cœur.

Sa peine de cœur du moment, c'était Trafalgar Law. A vingt ans, le gars était déjà à la fac, médecine. La fac, elle était juste à coté de son bahut à lui, forcément. Le Trafalgar Law, c'était pas un rigolo. Il était grand, tellement grand que le mètre quatre-vingt-cinq d'Ace, le frère de Luffy, c'était vraiment rien face à ça. Non, lui, il devait bien faire dans les un mètre quatre-vingt-dix. Puis, comme il mettait souvent qu'un débardeur, on voyait bien les muscles et les tatouages de malade qu'il avait. Luffy, il aurait mis sa main à couper que le Trafalgar il avait des pecs et des abdos. Il avait aussi des yeux gris acier, un truc de dingue, et des cheveux noirs de chez noirs, toujours en bataille, ça faisait super classe. C'était plus un secret pour personne que Luffy aimait les mecs. Et putain, qu'est-ce qu'il aurait aimé que son mec, ce soit Law. En plus, Luffy avait envi de crever à chaque fois qu'il le voyait. C'était quoi cette idée de mettre des jeans aussi moulants quand on avait d'aussi belles jambes et d'aussi belles fesses, bordel ? Enfin toujours est-il que sa peine de cœur était un putain de beau mec et que, ben, le mec en question, il était au courant, justement, qu'il était beau. Donc, tous les matins, le voilà qui se ramenait avec une nouvelle pimbèche accrochée au bras, et parfois un nouveau larbin. Et merde, Luffy, il aurait aimé être l'un d'eux. Il se serait damné pour avoir le droit qu'à un regard appréciateur, un seul. Alors, tous les jours, Luffy arrivait devant la grille plus tôt que prévu, et il attendait. Quand il voyait le type qui faisait chavirer son cœur, il fixait son regard sur lui et la nouvelle conquête du beau brun ténébreux, et il se mettait à injurier la personne accroché au bras de son coup de cœur. Puis, quand Law rentrait dans la fac, lui rentrait dans son collège, et c'était fini. Luffy était pas con, il était beaucoup trop jeune pour plaire à l'étudiant. Alors il attendait, il attendait juste, en priant pour que le gars ne se case pas avant que lui ai le temps de grandir assez pour attirer son regard sur lui.

Un coup d'épaule fit basculer Luffy sur le coté avant qu'il ne se rattrape grâce à ses jambes. Il se tourna et remarqua enfin Zoro, son meilleur ami. Oui, parce que comme tous les jeunes de son âge, Luffy avait des potes. Zoro, c'était un peu l'athlète rebelle du groupe. Avec ses cheveux teints en verts, sa masse musculaire de malade, ses yeux parfois assombris par la colère et sa fâcheuse tendance à se battre pour tout et rien, il faisait peur à n'importe qui, même au garde du corps personnel du président en personne. Et Akainu, c'était pas de la gnognote. Sanji, y'avait pas à chercher loin pour savoir pourquoi ils étaient amis, tous les deux, le Sanji, c'est un cuisinier en or, et Luffy, c'était un client qui ne gâchait jamais la nourriture. Sanji était blond, pas trop musclé, il avait quand même des jambes solides le gars, il se battait tout le temps avec Zoro sans peur, et ses yeux étaient d'un bleu parfois glacial, quand tu touchais à une de ses mellorines, par exemple. Nami, c'était une rousse qui se ventait de sa superbe beauté et qui voulait toujours plus d'argent. Elle était un peu violente, mais elle faisait jamais rien de véritablement méchant, à part peut-être arnaquer, et elle adorait les gosses. Ussop, c'était un mytho un peu maigrichon. Il avait le teint basané et les cheveux tellement frisé que si il y coinçait son crayon, on le retrouvait, genre, quatre ans plus tard. Chopper, il était tout petit, et tout le monde se foutait de sa gueule, mais en vrai, tout le monde savait que c'était pas normal, et qu'il était malade. Il avait le teint bronzé et des cheveux noirs frisé, comme Ussop, mais avec moins de volume, et plus court. Il avait toujours son chapeau rouge avec une croix blanche, cadeau de son père. Robin, elle, elle avait onze ans de plus que toute la bande, mais quand ils voulaient des histoires intelligentes, c'était elle qu'ils allaient voire. Il paraîtrait même que Luffy lui empruntait souvent un bouquin, mais c'était Luffy, alors on y croyait pas beaucoup, parce que le gamin avait sa réputation d'idiot. Puis y'avait Franky, Brook, et Jimbe. Franky il avait bien dix-huit ans. A vrai dire, personne savait pourquoi la bande l'appelait Franky alors qu'en vrai, il s'appelait Cutty. Cutty Flam. Il avait tout le temps une chemise hawaïenne et un short en jean méga court. Les gens disaient que chez lui, il se baladait en slip. Il venait souvent chercher ses potes au collège vu que le lycée était juste à dix minutes à pied et qu'à part son frangin, personne l'attendait chez lui, le soir. Brook, lui, il avait la cinquantaine mais personne lui demandait jamais son vrai âge, ça ne se faisait pas. C'était le prof de musique et il divaguait souvent sur son ancienne carrière de Soul King ou sur le fait qu'il avait été directeur d'une boîte de nuit et DJ. Le gars était méga squelettique, à croire qu'il mangeait jamais, et il mettait toujours des costumes bien repassés. Il paraîtrait qu'il était méga pervers en dehors du bahut. Puis, Jimbe, il avait la quarantaine, et il habitait trop loin pour souvent passer les voir, mais quand il venait, c'était souvent juste pour chercher Luffy en bagnole. Personne n'avait jamais compris pourquoi c'était pas le père de Luffy, ou sa mère, qui faisait ça. Personne n'avait jamais compris pourquoi non plus, mais y'avait pas de doute là-dessus, ils étaient tous potes. Avant, y'avait une nénette qui s'appelait Vivi, aussi. Elle était super gentille, mais elle s'était cassée. Enfin toujours est-il que les deux meilleurs amis se regardaient dans le blanc des yeux depuis un moment quand Zoro déclara d'une voix forte :

« On va arriver en retard, mec. Bouge. » Alors Luffy suivit Zoro, et il monta en classe, écouter le blabla d'un prof pas du tout passionné par son cours. A la pause, les garnements se retrouvèrent tous ensemble, dans un coin, près du grillage.

« Nan mais sérieux, ce prof, c'est vraiment de la merde, pas capable de bien faire son job, avoir cours pendant deux heures avec ce gars, c'est le suicide, protesta vigoureusement Sanji, écœuré.

-Quand on est pas passé parce qu'on s'est foiré en histoire, on se tait, le blond, se moqua Zoro.

-Je te signale que t'es pas passé non plus, couillon ! On est deux à avoir un an de retard !

-Calmez-vous, gémit Chopper. Moi, je suis tout seul dans ma classe, vu que j'entre à peine ici, donc vous plaignez pas. L'autre dégénéré de Spandam s'est encore moqué.

-Nan mais il est mal placé, lui, ça fait quatre ans qui redouble non stop ! S'énerva Nami. Il devrait être en seconde, et il refait sa classe de sixième !

-Il avait déjà un an de retard avant d'arriver au collège, Nam', intervint Luffy. Et, Chopper, dis-lui bien que si il te touche, mon point dans sa gueule sera pas seul à v'nir.

-Merci, Lu' ! » Les autres hochèrent la tête, pour montrer leurs approbations et par respect. Luffy, c'était un peu comme leur capitaine, le gars à qui tout le monde obéit. Quand t'étais le pote de Luffy, y'avait pas intérêt à ce qu'on touche à un seul de tes cheveux. Même si c'était souvent un idiot fini, y'avait des rumeurs qui couraient sur le petit brun, comme quoi qu'il se battait même contre des adultes. Fallait pas le chercher, parce que d'après les rumeurs, il gagnait toujours. Et jamais aucune défaite avec témoins n'avait su le contredire.

« Mais y'a un type, de mon âge, il s'appelle Coby, il est sympa, un peu timide, il veut devenir mon pote ! Il dit qu'on se ressemble un peu, ajouta le plus jeune.

-Ben je vois pas le blême. Dis-lui juste que je veux le voire, histoire que je rencontre le seul type gentil avec mon pote. » Personne était dupe. Luffy souhaitait juste s'assurer que ce « Coby », c'était pas un mauvais gars. Sinon, il lui ferait probablement boire l'eau des toilettes. S'il était vraiment cool, y'avait des chances que le jeune gars intègre le petit groupe, de temps en temps. Ça, Chopper l'avait bien compris, alors, persuadé d'avoir raison, il accepta.

A la fin de la pause, le groupe se sépara de nouveau. Nami se dirigea immédiatement vers sa classe avec Ussop, puisqu'ils avaient pris art en option, et qu'ils avaient donc une classe spéciale, Chopper rejoignit les rangs des sixièmes où la grande silhouette de Spandam dominait tous les plus jeunes et Sanji, Zoro, et Luffy partirent se terrer au fond de leur rang à eux. Le brun sourit, et, en regardant plus attentivement, le cuisinier en herbe comprit : musique. Ils avaient cours de musique.

Muni de sa canne d'aveugle, Brook débarqua tranquillement, et le rang monta jusqu'à la salle de classe du vieil homme, pendant que celui-ci prenait l'ascenseur. C'est à la pause de midi que le petit groupe eu le plaisir de rencontrer Coby. Un gamin aux cheveux colorés en rose et pas musclé, un peu timide, mais de la gentillesse fabuleuse, le petit plut tout de suite à tout le groupe, même à Brook, qui était venu à leur table au lieu de manger dans la salle réservée à l'usage des profs. Il le faisait pas souvent, pour qu'il y ai pas de favoritisme, mais il voulait pas que y'ai de débordement si le nouvel ami de Chopper plaisait pas au groupe. Devant lui, Luffy ferait rien. Brook, c'était toujours un prof.

« Nous, on fini à seize heure, on a cours de musique, de français, et de SVT. Et vous ? Demanda Coby.

-On a art, Zoro, Sanji, et moi, répondit automatiquement Luffy. Anglais après. Donc, à quinze, pour nous.

-Pour nous, c'est dix-sept. On a physique, vie de classe, et EPS. La loose super chiante, quoi.

-Oh, nous on a eu EPS ce matin, Coby avait pas l'air transporté, intervint Chopper.

-J'ai pas vraiment les capacités physiques pour.

-Question d'entrainement, considéra le chef de bande. Je te donnerais quelques exos à faire chez toi pour que tu t'améliores, si tu veux.

-Oh, merci ! Ce serait très gentil ! » Luffy retrouva un caractère plus joyeux qui lui était bien plus familier et la tablée continua de rire, faisant parfois intervenir l'ex-Soul King. Ils reprirent les cours, et Luffy rigola un peu quand la prof d'art, Hancock, se mit à le demander en mariage pour la septième fois de la journée. Il lui balança alors un sourire à faire fondre l'iceberg de Titanic et lui dit : « Non merci. ». Ils sortirent à quinze heures, comme prévu, et Sanji et Zoro partirent à pieds alors que Luffy attendit sur le trottoir en face du collège. Luffy, lui, habitant vraiment loin, prit un train et un bus pour rentrer.

Il franchit le seuil de la porte et un tonitruant « SURPRISE ! » retentit. Luffy fit mine d'être surpris et remercia tous ses amis avec un sourire totalement sincère. Il reçut des BD, des mangas, des jeux de cartes, et un énorme bouquin que Robin lui tendit tout sourire : Eragon.

« Il y en a quatre, déclara chaleureusement son amie.

-De quoi faire une nouvelle série de livres à lire le soir, c'est ça ?

-Oui, je t'offrirais le reste au fur et à mesure que tu les finiras.

-Cool ! » Quand ses amis repartirent, Luffy s'avança vers sa famille. Dadan, une vieille femme rousse et grosse lui tendit une enveloppe, qu'il saisit immédiatement. Il l'ouvrit et tomba sur un billet de train qui le mènerait directement chez son père durant les vacances d'été. C'était un aller-retour pour un voyage d'une semaine. Cadeau d'anniversaire de son père. Ensuite, elle lui tendit un gros paquet grossièrement emballé. Le brun devina que c'est un cadeau de sa part à elle, cette fois. Le papier déchiré, il découvrit un ordinateur flambant neuf. Vint le tour de son frère de lui offrir son cadeau. Des tas de jeux vidéo adaptés à son tout nouvel ordi. Jimbe lui offrit un MP3, et Garp, son grand père, lui tendit un portable, dans lequel il enregistra tous les numéros qu'il connaissait déjà par cœur, les ayant récupérer au cas où il serait absent et où il aurait besoin des leçons et des devoirs.

Le frère du môme était un gamin bien bâti d'à peine seize ans. Il avait la peau légèrement bronzée, des cheveux mi-longs légèrement bouclés et noirs d'encre, des yeux tout aussi noirs. Ses sourcils paraissaient souvent froncés. Garp, lui, était un vieil homme qui avait la carrure d'une armoire à glace. Ses cheveux et sa barbe taillée de façon bien calculée étaient grisonnants. Jimbe, lui, était un homme d'âge respectable, il était large d'épaule, et possèdait le haut d'un kimono de karatéka mais en bleu azur. Son pantalon en toile était bleu foncé, ses chaussures étaient des chaussures traditionnelles japonaises et ses cheveux étaient tirés en une coiffure digne des plus grands guerriers japonais ou même chinois.

Luffy finit sa soirée en s'effondrant dans son lit.

Mardi

Luffy se donna un coup de peigne devant le grand miroir de sa chambre. Celle-ci était plutôt petite, mais Luffy avait réussi à casé une énorme armoire en bois sombre munie d'un miroir gigantesque, un lit deux places avec des draps plus rouges que le sang, une bibliothèque fine, mais très haute, débordante de livres, tous offerts par Robin, une petite table recouvertes de livres scolaires et de cahiers avec un tabouret et un bureau encombré. Sur le bureau, on pouvait distinguer l'ordi de Luffy, des livres tout neufs, des pochettes empilées, des dessins, une guitare, le chapeau de paille que Shanks avait offert au jeune homme, son nouveau MP3, son portable entrain de charger, une veste et un manteau d'hiver, un paquet de gâteaux, des vêtements propres pliés et pas encore rangés, ses jeux vidéo, des CD, des partitions, des textes de chansons, une photo du fameux Law qu'il avait réussi à prendre en secret, ce qui expliquait la mauvaise qualité, et autres… Au mur, au-dessus, étaient accrochés ses textes finis, ses partitions signés, ses dessins terminés, une photo de famille, la seule sur laquelle son père était présent, et une photo de lui et son groupe d'amis dans un parc public. Son emploi du temps était punaisé au-dessus de son lit, et Luffy réalisa, après lui avoir jeté un coup d'œil, qu'il avait sport et qu'il allait devoir se changer. Il se changea donc rapidement, enfilant t-shirt gris et jogging noir, attacha son chapeau à son sac et descendit les marches à toute vitesse pour filer vers son petit-déjeuner. Dadan, derrière ses poêles lui fit un signe de tête avant de dire :

« Bon, le môme, j'ai regardé le site de ton bahut là, puis y'a grève donc aujourd'hui t'as juste EPS et Français, mais t'vas pas te taper trois heures de perm, c'est hors de question, donc je te fais un mot, tu sors après le sport et t'y retourneras pas, on est ok ?

-Je croyais qu'il fallait que je prenne au sérieux mes cours ?

-Ouais, mais là, ils commencent grave à me faire chier les gars de l'administration et les profs. Y'en a qui font leur travail, par exemple le prof d'EPS ou ton prof de musique mais tu l'as pas aujourd'hui, et y'en a qui donne raison aux a priori sur eux, et qu'abandonnent, ça me fait grave chier. Y'a pas de raison que les élèves fassent pas grève aussi.

-T'as pas tort, ricana Ace, en arrivant, les cheveux totalement décoiffés et des cernes pas possible sous les yeux.

-T'es resté sur Skype jusqu'à quelle heure avec ton prof amoureux, là ?

-C'est plus mon prof. On a attendu qu'il le soit plus, d'ailleurs. Et pas longtemps. On ne va pas en faire tout un fromage. J'ai peut-être parlé une heure ou deux.

-Bah tien. Ça commence par une heure ou deux, ça se finit à l'appart.

-Dadan ! Réprimanda Jimbe en arrivant lui aussi. Alors comme ça tu vas repasser cet aprem ? Je serais là, ok ?

-Ok, acquiesça Luffy. Permission d'inviter des potes, même si ils sont plus vieux que moi ?

-Permission accordée, autorisa Jimbe.

-« Même si ils sont plus vieux que moi » ? Releva immédiatement Ace.

-On va faire basket. Y'a deux gars et une fille qui vont venir en plus du prof. Un coach pour chaque équipe. Sûrement que Cavendish en a ras-le-bol de nous faire cours. Enfin, Monet m'a dit hier, en SMS, que son frère, Law, serait de la partie.

-Law comme Trafalgar Law ? Demanda Dadan.

-LE Trafalgar Law ? Renchérit Jimbe.

-CE Trafalgar Law ? Rajouta Ace.

-Ouais, celui-là, ouais, dit Luffy en rougissant à vu d'œil sous les ricanements de sa famille. » Apparemment, il leur en avait peut-être trop parlé. Juste un peu trop. Hum, hum.

En arrivant au collège, Luffy était plus gêné que la fois où il avait osé demander à Ace « C'est quoi le sexe ? » quand il était môme. Franchement, repenser à la conversation de ce matin l'ennuyait profondément. Et si il n'était pas capable de ne pas rougir, de parler ou de faire un seul geste envers Law ? Tout ça, toutes ses idées, ses pensées, ses fantasmes qu'il avait eu, là, actuellement, ça le foutait vraiment, vraiment, mal-à-l'aise.

« Hey ! Hurla Monet en arrivant jusqu'à lui. » Derrière elle, un peu renfermé, se tenait Trafalgar Law, son énorme fantasme, droit comme un piquet, les sourcils froncés de mécontentement, jaugeant le garçon à qui sa sœur venait de parler. Celle-ci reprit d'ailleurs la parole immédiatement :

« Relax, max, fit-elle à l'encontre de son frère. Luffy ne m'a jamais draguer, et je l'ai jamais dragués. Je l'ai même détesté à une époque. Et, franchement, on est juste amis. Je ne suis pas…son genre, termina-t-elle, en explosant de rire.

-Très subtil, Monet, pouffa le petit brun. Mais, sincèrement, reprit-il plus sérieusement, ce n'est pas mon genre. » Et, dans un grand sourire, puisqu'il essayait de cachait la gêne derrière ses mots, il affirma : « Je suis gay. » Cette phrase eut le don de faire partir Monet dans de nouveaux éclats de rire, en se rappelant de sa moquerie précédente.

« Ravi de l'apprendre, dit Law, sarcastique.

-Tu sais Law, tu ne devrais pas parler comme ça à Lu' ! Affirma la verte en se redressant, et en souriant de manière espiègle. Il paraît que lorsqu'on était en sixième, il a faillit noyer un troisième dans l'eau des chiottes juste parce que celui-ci se serait moquer de son meilleur pote qui a l'art de dormir en classe. Il se serait arrêter juste pour ne pas le tuer, en lui disant que la prochaine fois, il ferait pire.

-J'ai pas dit que la prochaine fois je ferais pire, tiqua Luffy.

-Mais tu ne nies pas l'avoir fait, souleva la jeune fille.

-Je l'ai fait, affirma Luffy en souriant, comme si ce n'était rien. » Monet et Luffy étaient dans la même classe depuis la sixième. D'abord, ils s'étaient détestés. Monet haïssait Luffy à cause des rumeurs, Luffy haïssait Monet à cause de ses préjugés. Et puis, un jour, leur superbe (notez l'ironie), prof d'EPS de l'époque les avait foutus en binôme de badminton. Tout allait très bien, si on mettait à part leur fréquente disputes, jusqu'à ce qu'un crétin affirme qu'il ne se battrait pas contre une fille car elles étaient naturellement plus faible que les hommes. Remarque qui avait vraiment énervée la jeune fille encore brune, à l'époque. Elle avait voulu lui foutre une baffe, mais Luffy avait été plus rapide, et lui avait sorti une longue tirade sur les différences non-existantes à ce propos. Depuis, ce jour, ils avaient mieux travailler ensemble en EPS, toujours ensemble, surtout qu'il étaient encore et toujours dans la même classe, et étaient donc devenu amis. Luffy appréciait grandement la compagnie de Monet, Monet admirait Luffy pour son dévouement et sa loyauté envers ses amis. C'est donc tout naturellement que la demoiselle raconta cette histoire à son grand-frère. Celui-ci souleva un sourcil, septique.

« T'as aidé une fille que tu détestait, releva-t-il en se tournant vers le jeune brun.

-Ouais, acquiesça celui-ci, tout sourire.

-C'est complètement con. Tu es la personne la plus conne que j'ai rencontré jusqu'à maintenant. Chapeau de Paille, rajouta-t-il en avisant le couvre-chef accroché au sac en bandoulière du garçon. » Mais personne ne remarqua que le sourire du garçon en question s'était fané suite à ces mots, parce que Zoro et Sanji arrivèrent enfin, au moment où la grille s'ouvrait.

« Bon, bah je vous laisse. Salut, Monet, dit Luffy en rejoignant son meilleur ami et le cuisinier. » Il eu seulement le temps d'entendre Monet crier sur son frère : « Non mais ça va pas d'être aussi méchant ? Il m'a aidé et tu le dévalorises ? Je rêve ! », avant que ses deux amis l'assaillent de questions. Il expliqua donc qui était l'homme qui accompagnait la jeune fille et qui entrait aussi dans l'établissement, même s'il était sûr que Zoro, qui connaissait sa peine de cœur, avait compris. Une jeune fille aux cheveux roses bonbons qui s'accrochait à un gars avec des cheveux, plus rouges, tu meurs, arrivèrent ensuite.

« Kidd ! S'exclama alors Luffy ». Il fonça dans les bras du gars, qui devint bizarrement tendre. Le jeune homme qui venait d'arriver avait des muscles en bétons, un regard pratiquement sanguinaire, un pantacourt léopard, une chemise marron, et des lunettes d'aviateurs retenait les mèches rebelles sur le haut de son crâne. Son regard s'était fait plus doux quand Luffy était tombé dans ses bras, bien qu'il retrouva sa dureté initiale quand le jeune quitta la chaleur de son torse musclé. Il n'était nul autre que le fils de Shanks le Roux, le parrain de Luffy. La jeune fille qui l'accompagnait semblait aussi connaitre Luffy, puisqu'elle le prit dans ses bras et lui colla un baiser sur le front. Elle avait un maquillage rose bonbon aussi, un minishort en jean et un haut mauve qui s'accordait très bien avec la pâleur de sa peau. Ses yeux marron brillaient de gentillesse, mais elle avait tout de même un sal caractère qui lui avait permis d'être la petite-amie du dénommé Kidd. Eustass « Captain » Kidd et Jewelry Bonney.

« Tu connais Kidd et Bonney, s'étonna Monet en s'approchant suivie de près par son frère.

-Un peu qu'il nous connait, gamine. Je suis le fils de son parrain. Luffy, Law et Jewelry sont dans la même fac, et je viens souvent la chercher, c'est pour ça qu'on se connait, termina Eustass sous le regard interrogateur du jeune Luffy.

-Je vois.

-Et je vois pourquoi il est si con, maintenant.

-Law ! Crièrent Monet et Jewelry.

-La prochaine fois que tu l'insultes, c'est mon poing dans ta gueule, sal…

-Qu'est-ce qui ce passe ici ? Interrompit le professeur d'EPS en arrivant. » C'était un homme blond, ses cheveux étaient longs et bouclés en anglaises, il était grand et portait des leggings violets ainsi qu'une chemise blanche. Sa peau était très pâle. Le professeur Cavendish.

La classe se dirigea immédiatement jusqu'à une salle de sport créée par le bahut. Là-bas, après un court passage aux vestiaires pour ceux qui souhaitaient se changer, ils s'installèrent à même le sol, face au professeur qui avait grimpé, les jambes dans le vide, sur une toute petite table, en face d'un tableau blanc.

« Bien, commença-t-il calmement. Moi, votre superbe professeur, le meilleur, vous annonce que nous allons enfin commencer un cycle qui durera jusqu'à la fin de l'année, j'ai vraiment des idées géniales, le basketball ! Nous ferons, comme vous êtes vingt-et-un, trois équipes. Ceux qui ne souhaitent pas jouer au basket, à gauche, la votre, ceux qui souhaitent y jouer, à droite. Mais c'est magnifique, ils sont sept à pas vouloir jouer ! Dit-il après que les élèves eurent bougés. Très bien, alors, ceux qui ne veulent pas jouer formeront l'équipe des arbitres, ceux qui veulent jouer formeront les équipes des joueurs. Ce qui veut dire que Desire, Bartolomeo, Heat, Margaret, Bonclay, Mister 3, comme qu'il dit, et Kaya, formeront l'équipe d'arbitres. En capitaine des équipes de joueurs, je veux Luffy et Kaku, puisqu'ils me l'avaient demandé. » Luffy se leva et se mit à la gauche de son professeur, alors que son camarade de classe, un type bronzé avec une casquette noire, et une tenue noire, se mettait à droite du professeur. « Bon, Luffy tu commences, ensuite Kaku, et vous dite d'abord une fille, puis un gars à tour de rôle, jusqu'à avoir cinq joueurs et deux remplaçants. » Ils firent donc ce qu'avait dit leur professeur.

« Monet.

-Ouais ! Encore et toujours dans la même équipe ! Affirma-t-elle en souriant. »

« Kalifa, tu viens ?

-Tout de suite, Kaku. J'ai même apporté une savonnette au cas-où. »

« Zoro.

-Comme c'est étonnant… »

« Blueno.

-Je suis tenté de dire la même chose que ce que Zoro a dit à Luffy… »

« Ran.

-Tout de suite beau-papa !

-Je n'épouserais pas ta mère ! Hancock a…quoi ? vingt ans de plus que moi ? »

« Nojiko.

-J'ai perdu une année mais j'ai gagné des amis ! »

« Sanji.

-Tellement que je suis surpris, je pourrais mourir de surprise… »

« Pauly.

-Génial… »

« Perona.

-Tout de suite, mon chou ! »

« Valentine.

-C'est Miss Valentine, stupide égocentrique ! »

« Gin.

-Cool ! »

« Rob.

-Forcément, vous ne pouvez tout de même pas vous passez de moi. » Le professeur regarda les équipes d'un air ennuyé : rien d'autre que sa propre personne ne comptait à ses yeux. Il dit :

« Très bien, alors, les trois jeune que vous voyez là se sont arrangés chacun de leur coté pour devenir le ou la coach d'une équipe. Ils seront moins géniaux que moi, mais c'est déjà ça. Alors, Jewelry Bonney, comme promis, vous vous chargerez de l'équipe des arbitres, qui ont des maillots rouges fluo dont ils n'ont pas le droit de se débarrasser. Kidd, tu superviseras l'équipe de Kaku, qui est l'équipe des verts, prenez les maillots. Au prochain cours, si vous vous ramenez avec des t-shirt sans manches verts, vous n'aurez pas besoin d'enfiler ses horribles trucs pleins de sueur : c'est mauvais pour le brushing. Law, tu superviseras l'équipe de Luffy, dont ta sœur fait partie. C'est l'équipe des bleus et c'est la même loi que pour les verts concernant les maillots. Les rouges fluo garderont quoiqu'il arrive des maillots rouges fluo ! Ils sont fluo pour qu'on les voie, même si je suis plus beau qu'eux. Faites donc, Jewelry va apprendre l'arbitrage et les garçons vous apprendront à jouer, cette semaine. On verra la semaine prochaine sinon. Des questions ?

-Oui, intervint Monet. Vendredi aussi, on va apprendre à jouer ?

-J'ai dit cette semaine. Ça répond assez bien à la question, non ? Vous devez apprendre à travailler en équipe, les règles du jeu, visé juste, etc… J'ai vraiment des idées de génie ! » Law, Luffy et le reste de leur équipe se mit dans un coin. Le premier prit enfin la parole, après avoir jeté un regard lourd à tout le monde :

« Bien. Chapeau de Paille, dit-il en le regardant, tu dois choisir qui tu prends dans ton équipe en tant que titulaire, et qui tu prends dans ton équipe en tant que remplaçants.

-Okay. Je mets Perona et Gin en remplaçants. Ça nous fait une fille un garçon, c'est parfait, en plus !

-Sauf qu'il y a trois garçons dans l'équipe titulaire, fit remarqué Ran. Et Sanji est nul, il n'ose pas tapé dans la balle avec ses mains, alors qu'on fait du basket, et il n'ose pas dribbler et dépasser une fille, parce que tu comprends, c'est une « pauvre demoiselle en détresse ».

-Ahah, le cuistot se fait remonter les brettelles !

-La ferme Zoro, coupa Luffy. Ran a raison, San', tu dois t'entrainer à te battre contre des filles. Pour tes mains, tu ne feras que des passes courtes et n'intercepteras que des passes courtes, je crois que c'est la meilleure solution pour ne pas les abîmer. Tu n'as qu'à t'entrainer avec Ran et Perona.

-Et moi, alors ? Fit remarquer Monet.

-Toi, tu as besoin de t'entrainer pour les tirs sous le panier. Tu n'as pas besoin de t'entrainer en équipe. Perona et Ran, elles, ont besoin de développer leur endurance. Elles ne peuvent pas tenir un match tout entier, elle serait épuisée. Qu'elles aident Sanji, et, tous les soirs, en commençant par cinq minutes, elles courent sur le trajet, à chaque fois une minute de plus. Zoro a besoin de s'entrainer aux passes longues, au contraire de Sanji, donc, je vais le faire travailler avec Gin, parce que lui, il doit développer ses dribbles et sa manière de rattraper la balle.

-Et toi ? Demanda Law. C'est quoi, ta faiblesse ? (Les pensées de Luffy hurlèrent un « toi ! » rententissant).

-T'as qu'à deviner, termina-t-il, souriant. » Law se contenta de donner des exercices à tout le monde suivant ce qu'avait dit Luffy, puis se retourna vers le petit brun et dit :

« Bien, dans ce cas, je vais tester tes capacités moi-même. Essaye donc de m'empêcher de le foutre, ce panier. » Et le duel commença. A la fin du cours d'EPS, Law n'avait toujours pas trouver la faiblesse du jeune homme, et ils étaient tout les deux épuisés. Ils rentrèrent au collège avec le reste de la classe, le professeur, Jewelry et Kidd.

« On fait quoi ? demanda alors Monet. On plus cours avant longtemps !

-Jimbe est à la maison, mais il va rester dans sa chambre, il a dit ok pour des invités, on attend Chopper et Coby et on y go, Sanji, Zoro, Jewell et moi. Kidd doit partir bosser. Ça vous tente ?

-Law ?

-…D'accord… » Ils marchèrent donc tous vers chez Luffy dès que Chopper et Coby les eurent rejoints. Arrivés dans la maison, le jeune homme leur servit des jus de fruits. Il monta rapidement dans sa chambre pour se changer : il enfila un t-shirt bleu marine, un short marron et laissa tomber ses chaussures. Ses amis arrivèrent ensuite peu à peu dans la chambre quand il hurla un tonitruant « MONTEZ ! ». Ils jetèrent tous des regards éberlués à la bibliothèque bien remplie et au bureau, où la photographie de Law trônait encore. Heureusement, à part Monet et Luffy, personne ne la vit. Le petit brun se jeta sur la photo et la fit disparaître sous une pile de cahier et sous son ordinateur.

« Lu' ? Tu nous caches un truc ? Demanda Zoro.

-Non, non, dit-il, les joues rougies et le regard fuyant.

-Tout à fait… » En soit, l'après-midi se passa plutôt bien, même si avoir Law chez lui gêna éperdument l'adolescent : Il passait souvent près de lui, ses doigts le frôlait quand il resservait les jus de fruit, ses commentaires appréciateurs sur les livres qu'il lisait le gênait plus qu'autre chose, son regard sur lui lui donnait envie de s'enterrer six pieds sous terre.

Le soir venu, pourtant, la sonnerie du nouveau portable de Luffy le tira de son délicieux repas. Il décrocha et la voix de Monet coupa court à toutes ses réflexions :

« Tu es amoureux de mon frère !

-Monet ! Fit-il en sursautant. Tu es seule ?

-Bien sûr, j'allais pas te le demander avec lui juste derrière !

-Tu me l'as pas demandé, tu me l'as affirmé, et en hurlant en plus.

-Oh, la ferme. C'est vrai, n'est-ce-pas ?

-Ouais…

-Depuis combien de temps ?

-Euh…le début de l'année ? Mais tu sais, c'est plus un coup de cœur qu'autre chose, je le connais pas vraiment, c'est pas de l'amour !

-Depuis le début de l'année ?

-Ouais.

-C'est pas de l'amour ?

-Ouais.

-Tu te fiches de moi, là ! » Ils parlèrent encore un moment et Monet comprit l'ampleur des sentiments du jeune homme à l'égard de son frère. Elle devait en parler à Law, même si ça risquait de ne pas plaire au petit brun.

Mercredi

La matinée c'était bien passée pour le môme. Il avait eu de bons résultats scolaires aux derniers contrôles, Nami avait un nouveau copain qui semblait très aimable, Coby l'avait remercié pour ses conseils en sport, Chopper avait une bonne note, Zoro et Sanji ne s'était disputé que dix fois et Monet lui avait envoyé un message pour qu'ils se voient cet après-midi. Et il se dirigeait donc tout seul vers son parc préféré pour parler à son amie et nouvelle confidente. Cependant, lorsqu'il arriva face au banc que celle-ci lui avait indiqué, ce ne fut pas son amie qu'il vit, mais le frère de celle-ci. Trafalgar Law. L'étudiant prit immédiatement la parole :

« N'en veut pas à Monet. Elle ne m'a rien dit : j'ai écouté à sa porte en l'entendant dire qu'elle avait un coup de fil à passer, et je lui ai emprunté son portable sans lui demander la permission pour te faire venir.

-Je…pourquoi ? C'est à propos du basket ?

-Non. Et tu le sais. C'est à propos de ce que vous vous êtes dit au téléphone hier.

-Je…tu sais je ne te connais même pas, c'est juste une attirance physique, un stupide béguin.

-Si c'était juste une attirance physique, tu ne serais pas resté des heures et des heures au téléphone avec ma sœur.

-Je…

-Non, je. Je vais être très clair. Je suis désolé. Je sais que tu me portes un amour sincère, je l'ai très bien compris. Mais ce n'est tout simplement pas possible. T'es qu'un gamin, je suis beaucoup plus âgé que toi. Ça ne marcherait pas. Et on n'attend pas les mêmes choses d'une relation. Tu attends quelque chose des sérieux et de romantique, passé peu à peu toutes les épreuves, je vais plutôt avoir tendance à privilégier le sexe, et, soyons sérieux, tu n'es pas près pour ça. Pour le sexe, et mieux vaut que tu ne le fasses pas. Que tu ne le sois pas. Pas tout de suite. Alors continue à être comme tu es, t'es quelqu'un de plutôt cool. Mais n'attends rien de moi. Et même…reste loin de moi, gamin. » Déjà, Luffy n'avait pas su garder son sourire jusqu'à la fin (il l'avait totalement perdu à la notion de « sexe ») mais quand Law le traita de « gamin », il fronça les sourcils, baissa la tête, et serra les poings. Il sentait les larmes picoter ses yeux alors que sa peine de cœur se levait dans le but de partir. Alors, quand Trafalgar passa à coté de lui, il releva subitement la tête, dignement, et dit :

« Merci, je n'avais pas besoin d'être mit au courant. Je savais que ça ne marcherait jamais, j'ai des raisons de ne pas t'avoir fait de déclaration. J'ai sept ans de moins que toi, franchement, qu'est-ce que je suis, à tes yeux, Franchement qu'un sale gamin qui s'y croit trop, je me trompe ? Un idiot aussi, un crétin. Un gars qui se résume au chapeau de paille qu'il a toujours avec lui. C'est bien comme ça que tu me voies, non ? Tu dis que tu comprends que ce soit un amour sincère, un amour vrai, mais en vérité, tu ne sais même pas ce que je ressens pour toi ! Finit-il en explosant de rage.

-Luffy…Soupira l'aîné. Oh merde, ce que t'es chiant ! Sache que je fais ça aves tous ceux qui m'aiment vraiment et que je repousse ! » Et, brutalement, il releva le menton du plus jeune et plaqua durement ses lèvres sur celles du petit brun. Il l'embrassa hargneusement, et Luffy répondit à son baiser, fougueusement, se raccrochant à son cou comme si sa vie en dépendait. Parce qu'il le savait très bien, ce baiser voulait dire quelque chose. Ça, ça voulait dire non. Ça, ça voulait dire adieu. Alors, quand Trafalgar rompit le baiser, Luffy partit sans un mot, sans un regard. Il était sûr d'une chose, il allait pleurer toute la soirée, peut-être même le lendemain. Mine de rien, Law venait de lui voler son premier baiser.

Law lui, resta toute l'après-midi assis sur le banc, puis rentra finalement, les sourcils froncés. Il ne ressentait rien pour Luffy, il en était sûr, mais embrasser un gamin de treize -ah non, quatorze- ans était plutôt bizarre. Quand il rentra, Monet l'attendait de pieds fermes. Elle avait vu le message que Law avait envoyé à Luffy grâce à son portable, et se doutait de ce qu'il avait fait. Elle hurla toute la soirée sur lui.

A vingt-trois heures trente-sept exactement, alors que le petit brun était roulé en boule sur son lit et qu'Ace, Jimbe et Dadan le consolaient difficilement, son portable se mit à sonner : le numéro de son père. Il décrocha rapidement, se demandant au passage comment son père avait eu son tout nouveau numéro. Question rapidement élucidée : un de ses tuteurs avait du, tout simplement, lui donner. La voix de son géniteur, qu'il aimait plus que tout malgré ses absences, résonna dans son oreille :

« Salut mon p'tit Lu' ! Tu vas pas le croire ! J'ai une occasion de te faire venir ce week-end en Californie ! Bon, bien sûr, faudra acheter le billet d'avion vous-même, j'ai pas assez de temps pour vous l'envoyer, et faudra partir tôt, mais bon (je vous rembourserez ! Tu partirais ce vendredi et tu rentrerais mercredi ou jeudi, comme tu veux. Qu'est-ce que t'en penses ? Bon, bien sûr, tu raterais un peu l'école, mais on s'en fout, on est en mai, c'est bientôt la fin. Alors ? Alors ?

-Ce serait génial, répondit Luffy en un mélange de sanglots et de rires.

-Oh là là, ça à pas trop l'air d'aller. Allez raconte à ton papou en quoi ta vie pleine de rires, d'amitiés, d'amours et de bon résultats scolaires est désastreuse ! » Luffy rit un peu et lui raconta tout, alors que les adultes et Ace, qui n'était pas vraiment son frère, s'eclipsaient. Dadan en pestant contre « ces décisions trop subites qui vous font dépenser vot' monnaie », ce à quoi Ace répondit un « toute façon, t'as toujours été radine ». Résultat, il se fit courser par une folle furieuse rousse sous les rires de Jimbe.

Jeudi

Luffy se réveilla doucement, à neuf heures. Il fronça les sourcils. A cette heure-là, il devrait être en cours. Soudain, il se rappela de tous les évènements d'hier et bondit hors de son lit. Il fonça dans le salon, un copieux petit-déjeuner l'attendait. Jimbe était assis là, face à son ordi, il parlait à un client grâce à son Skype. Jimbe avait été là quand Luffy en avait besoin et ce, depuis sa plus tendre enfance. C'est Jimbe qui suivait toujours le mouvement, comme pour rester le repère de Luffy. Quand Luffy était né, sa mère l'avait fourré dans les bras de son père en refusant de l'élever, et c'était barré. Son père, ne pouvant pas élever un gosse, l'avait refourgué à Jimbe en lui demandant de l'emmener chez son grand-père, avec une lettre d'excuse pour le petit, qui pourrait la lire quand il serait en âge de comprendre (il l'avait lu à dix ans, et ça avait beaucoup aidé dans ses relations avec son père). Son grand-père l'avait élevé jusqu'à ses cinq ans, mais il avait du reprendre du service en tant que flic, et comme il ne pouvait pas s'occuper d'un môme en même temps, il avait demandé à Jimbe de trouver une famille d'accueil au petit, celui-ci alors âgé de cinq ans. Jimbe l'avait donc emmener chez Makino, une gentille dame, mais le mari de la dame en question, son parrain, Shanks, avait eu un accident à cause de lui, et, se sentant terriblement coupable, à l'âge de sept ans, Luffy avait demandé à bouger. Jimbe l'avait donc embarqué chez la rousse, où il y avait déjà Ace et, à l'époque, Sabo, et il s'était installé là, pour être sûr que Luffy, auquel il s'était attaché, ne manquait de rien. Sans même demander l'avis de Dadan. Tous ces changements avait été éprouvants pour le petit Luffy, mais le fait que Jimbe restait toujours lui donnait un repère, une corde à laquelle s'attacher.

Forcément, ça aidait les relations, et ces deux là s'entendaient magnifiquement bien, se considérant même comme des amis. C'est donc tout naturellement que Luffy lui planta un baiser sonore sur la joue en lui hurlant un tonitruant « Salut papounet ! », surnom réservé à Jimbe. Son père se faisait appeler « papou », Jimbei c'était « papounet ».

« Salut Lulu ! (Encore une fois, surnom que seul Jimbe pouvait donner, tout comme le « P'tit Lu » restait à son père) Tu manges et tu fais ta valise, okay ? Tu devrais aussi beaucoup dormir, j'ai appelé Zoro et le principal pour qu'ils sachent pourquoi tu étais absents, okay ? Ah ! Et ton père confirme que tu rentres jeudi, du coup t'auras pas cours non plus la semaine prochaine, Dadan veut que tu te reposes. » Luffy acquiesça, il allait pas craché sur du repos, engloutit son petit-dej' et fila dans sa chambre pour faire ses affaires. Il passa la journée entre finir les valises, manger et dormir. Vers dix-sept heures, cependant, la sonnerie de son portable le réveilla subitement. Il décrocha sans prendre le temps de regarder qui l'appelait.

« Allo Luffy, c'es Zoro. Alors comme ça tu te fais la malle en Californie ?

-Ouais. Au fait, je t'ai pas raconté.

-Quoi ?

-A propos de Law.

-Nan, tu l'as toujours pas lâché celui-là ?

-Un peu que je l'ai lâché ! Je te raconte ?

-Vas-y, ça m'intéresse ! » Et les deux ados continuèrent à parler comme ça toute la journée. Le fait de parler à son meilleur ami remontait le moral de Luffy. Depuis tout petits, les deux se connaissaient et éprouvaient un immense respect l'un envers l'autre. Ils s'étaient rencontrés grâce à leurs activités : Zoro faisait du kendo, et Luffy, à l'époque, s'entrainait à l'escrime. Là où Zoro était bien bâti depuis sa tendre enfance, Luffy était tout petit, maigrichon et fluet. Mais ça ne l'avait pas empêché de foutre une raclée bien sentie à ses camarades et aux camarades de Zoro quand ils s'étaient moqués de ce-dernier. Les deux jeunes avaient pour habitude de se qualifier d'âmes sœurs. Pas qu'ils s'aimaient, loin de là, mais Luffy était la personne qui comprenait le mieux Zoro, et Zoro était celui qui comprenait le mieux Luffy. Au monde.

Vendredi

Luffy, à sept heures du matin, dans l'aéroport, c'est Luffy en mode zombie. Rien de particulièrement étonnant. Luffy allait bientôt prendre l'avion, et même si il avait dormi toute la journée de la veille et toute la nuit, l'effet je-me-réveille-trop-tôt-bordel faisait toujours des ravages. Dadan avait un café à la main, Jimbe aussi, Ace aussi, pas Luffy. Pas le droit à la caféine, ça développait un comportement super énergétique qui faisait plus peur que son comportement actuel.

« L'avion en partance pour la Californie est arrivé. Veuillez vous rendre au bon portique. Nous vous souhaitons un bon voyage. » Foutue annonce, foutue personne faisant les annonces, foutu mal de tête, foutue famille qui se lève et embarque ses valises sans raisons. Ah, non. En fait, il y a une raison. C'est à ce moment précis que cela fit « tilt » dans la tête de Luffy. Oh, merde, il partait bientôt ! Ils se déplacèrent vers le portique prévu, et Luffy fit ses aux revoir à sa famille. Il s'apprêtait à franchir le portique quand une voix cria : « Luffy ! ». Se retournant, il découvrit Trafalgar Law, semblant à la fois essoufflé et pas très bien réveillé. Il se dirigea droit sur lui et lui tendit une enveloppe. Dessus était marqué : « A Luffy, notre meilleur ami. Brook, Jimbe, Robin, Franky, Chopper, Coby, Nami, Ussop, Sanji, Zoro, et Law. ». Il regarda le jeune adulte. Comment ça, "et Law", pensa-t-il? Celui-ci sembla comprendre sa réflexion et dit :

« Je ne voulais pas qu'ils marquent « notre meilleur ami » et me fasses participer, mais fallait bien que je signe ce truc, vu que j'ai écrit dessus aussi. Et Jimbe a participer sans le savoir. C'est moi qui ai écrit son texte, mais c'est vraiment ce qu'il pense de toi. Oh, et je voulais te dire, Chapeau de Paille, que tu devrais attendre. Attendre pour aimer. C'est dur de trouver son âme-sœur, son grand amour. » Luffy sourit et lui répondit :

« Mon âme-sœur, je l'ai trouvé. Mon Grand Amour…je ne suis pas encore tout à fait sûr, mais je crois l'avoir trouver aussi. » Et il déposa furtivement ses lèvres sur celles de son aîné, l'air de dire « cette fois, c'est mon adieu » avant de franchir les portiques. Alors qu'il prenait l'avion, Law songeait, au fond de lui, qu'il espérait que le gamin ne renonce pas, juste le temps de grandir. Il était curieux de voir jusqu'où ce même pouvait l'aimer. Mais, pour le moment, ses sentiments à ne changeraient pas.

Samedi

Luffy jeta un bref coup d'œil à la lettre, encore dans son enveloppe, qu'il avait jeté sur le bureau de la maison californienne de son père. Il ne l'ouvrirait pas encore aujourd'hui. Enfilant ses baskets, il fonça pour jouer au basketball avec ses amis californiens, sous le regard bienveillant de son paternel.

Dimanche

Les doigts un peu tremblants de ce qu'il allait lire, Luffy ouvrit l'enveloppe et sortit la lettre du papier. Tranquillement, il la lu.

« Yohohoho, ici Brook, qui rit même à l'écrit ! Oups, pardon. Tu m'as déjà dit que tu hésitais entre devenir pompier ou vendeur dans une boutique de musique, ben moi je te dis, fais les deux ! Sois pompier volontaire et vendeur dans un magasin de musique ! Tu as les capacités de faire tout ce que tu veux ! C'est assez difficile, mais quand je t'ai vu j'ai pu entrevoir ce que tu deviendrais, Yohohohohoho ! »

« Luffy, c'est Trafalgar Law, mais je t'écris au nom de, ben, ici, de Jimbe. Il nous as révélé que tu étais comme un fils pour lui, qu'il t'aimais de tout cœur. Et qu'il voulait que tu t'accroches pour réaliser tes rêves, que tu en as les capacités. »

« Luffy, ici Robin. J'espère que tu trouveras des livres en Californie, que tu n'as pas encore lu, et que tu ne délaisseras pas les cadeaux. J'espère aussi que tu ne mourras pas dans un terrible crash d'avion et que ton corps ne se retrouvera pas éparpillé dans tous les recoins du monde. »

« Salut SUUUUPER Luffy ! ici c'est Franky ! Comment tu vas ? Moi ça va SUUUUPER bien. Mais je ne t'ai pas vu depuis un moment donc j'aimerais te revoir prochainement ! Fait un SUUUUPER bon voyage, mon gars ! »

« Luffy ! Tu vas bien ? Si ça ne va pas, appelle un docteur ! Oh, au fait, ça va ?Ici c'est Chopper ! Moi je vais bien même si tu vas énormément me manquer ! N'oublie pas d'appeler un docteur au retour, pour voir si tu n'as rien attrapé, hein ? »

« Luffy ! Ici c'est Coby. Tu sais je voudrais devenir flic…mais rien de le dire j'en tremble ! Je n'aurais jamais les capacités pour ! Tu m'as donné des super conseils sur le sport, je t'en remercie. Mais je ne suis pas sûr d'y arriver. Enfin, tu vas me manquer ! Tu crois que je vais réussir ? »

« Sale crétin égoïste qui prend des décisions d'égocentriste, sale morfal, je te déteste d'être parti sans même nous prévenir ! Égoïste ! Tu n'as pas pensé une seule seconde au fait que tu vas me manquer hein ? Ah oui, et ici c'était Nami. Sale égoïste ! »

« Un jour j'ai vu un truc génial en Californie, eh oui, ici, moi le Cap'tain Ussop, je suis déjà allé en Californie… Enfin bref ! C'était une gigantesque baleine capable de bouger hors de l'eau et- Nami vient de me frapper en me traitant de menteur…Fait bon voyage…et si tu croises cette baleine- »

« Ici Sanji, ton cuistot. Passe un bon voyage, mais je te préviens, si quand tu rentres tu bouffes tout sous prétexte que tu as besoins de nourriture après un voyage…ou pire ! Si les filles te draguent parce que tu as un nouveau bronzage ! Argh ! Je vais mourir, noooon. »

« Ici Zoro. T'as intérêt à aller bien en rentrant. Ne fais pas de bêtises. Je vais aller soulever mes altères. Salut. »

« Et enfin, ici Law, qui cette fois parle au nom de lui-même. J'espère que cette lettre t'auras plu vu que Monet a eu l'idée mais qu'elle ne savait pas quoi te dire. Du coup, elle a rien dit. C'est débile, comme d'habitude. Bon, Chapeau de Paille. Passe un agréable séjour, et reviens vite pour tes amis. Par rapport à ce qui nous lie. N'abandonne pas. Qui sait, je te donnerais peut-être bien une chance plus tard. Salut, gamin. »


Avez-vous trouvez qui écrit ou au nom de qui on écrit? Suite ou pas suite? J'attends vos avis avec impatience! Bisous!