Bonjour à tous !

Enfin après trois ans de silence total, je vais enfin pouvoir vous présenter ma nouvelle fic. J'ai eu beaucoup de mal à la commencer et pour dire vrai, j'ai pris un an entier pour trouver l'univers qui me servira de support. C'est tombé sur Harry Potter.
Les personnages ne sont bien entendus pas de moi (j'aimerais bien ^^).

L'histoire en revanche, est inspiré de la série Supernatural (super série si vous aimez l'univers des créatures surnaturelles !) , de Teen Wolf (pas vraiment très présent, mais comme je suis dans ma période loup-garou, il pourrait y avoir des passages ressemblants).

UA

Rating : M

Paring : HP/TJ

Corrigée par ma beta RoseCookies05.


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Prologue

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Une jeune femme se déplaçait lentement dans un salon richement décoré. Elle était très belle et était pourvue d'un charme peu commun. Sa chevelure d'un rouge flamboyant, encadrait parfaitement son visage fin dont la valeur ressortait grâce à ses magnifiques yeux verts.

Elle murmurait des mots doux en berçant tendrement l'enfant dans ses bras, tandis que celui-ci s'amusait tranquillement à attraper dans ses petites mains potelées les longues mèches rousses de sa maman.

La femme monta un long escalier, jusqu'à arriver devant la chambre du nourrisson. Doucement, elle alla déposer sa charge dans le berceau situé au milieu de la pièce. Elle l'aimait tellement ! Rien ne pouvait décrire ce qu'elle ressentait en cet instant.

Oui, Lily pouvait dire qu'elle était heureuse, qu'elle avait enfin droit au bonheur. Son fils était si calme, si tranquille, alors que quelques mois auparavant il paraissait si faible. C'était son enfant, son trésor, et elle le chérirait jusqu'à la fin. Peu importe ce qui arriverait, elle serait là.

Soudain, deux bras musclés s'enroulèrent autour d'elle. Elle sourit en embrassant tendrement l'homme derrière elle. Son mari la regardait dans les yeux comme si elle allait disparaître d'un instant à l'autre. Pour le rassurer, elle l'embrassa encore une fois.

L'homme était lui aussi d'une beauté brute. Grand et fort, il se tenait droit, plein d'assurance, et la lueur malicieuse dans ses yeux noisette, prouvait qu'il était aussi doté d'un fort charisme.

- Alors monsieur Cornedrue, venu souhaiter bonne nuit à ton fils ? murmura Lily taquine.

James sourit au surnom, et s'approcha du berceau où l'attendait sagement le nourrisson. Il ne put s'empêcher de constater que son fils était vraiment un très beau bébé. Il avait malheureusement hérité de ses cheveux noirs indisciplinés, qui ne changeraient sûrement pas avec l'âge.

Son visage en revanche, était le portrait craché de sa femme. Fin et féminin, de longs cils noirs qui contrastaient avec la pâleur de sa peau, un nez en trompette tout à fait adorable, et une petite bouche rosée.

La seule différence que l'on pouvait trouver entre son fils et sa femme était la couleur foudroyante de ses yeux. Ils se ressemblaient beaucoup mais ceux d'Harry avaient cependant un tel dégradé de couleurs, une telle nuance de vert que son regard n'en paraissait que plus éblouissant.

Il sortit de ses pensées en voyant que ce même visage était maintenant tourné vers lui.

Sa femme lui tendit l'enfant. Il le prit avec hésitation, craignant de le faire tomber par inadvertance. La petite créature dans ses bras était si légère, si fragile, ce serait tellement facile de le briser.

Cette réalité lui faisait peur. Il espérait que malgré ses débuts difficiles, Harry grandirait normalement. Il trouvait déjà que son corps était beaucoup trop petit pour un enfant d'un an.

Le petit paquet dans ses bras se mit brusquement à gigoter gaiement et il sentit des larmes lui monter aux yeux à le voir gazouiller si librement.

Celui-ci, de son côté, observait ses parents étrangement. Il les observait se regarder en souriant, remplit d'une joie euphorique. Soudain, une lueur dorée apparut brièvement au plus profond de ses prunelles, mais elle disparut aussitôt.

Ses parents n'avaient pas remarqué le phénomène. Comme si rien ne s'était passé, le petit brun commença à rire.

Il était ravi de se retrouver dans les grands bras de son papa. Il sortit ses petits poings ronds des couvertures et tenta d'attraper le col de la chemise avec ses mains boudinées. Ses joues s'empourprèrent sous l'effort, provoquant ainsi le rire de ses deux parents. Têtu, il réessaya plusieurs fois.

Constatant que ses essais restaient infructueux, il bouda purement et simplement.

Cependant quand il vit que cela ne fonctionnait pas, et que ses parents continuaient de rire, il agrippa la longue manche de son père pour se venger. Puis il bailla d'un air satisfait. James sourit sous le geste et l'embrassa gentiment sur le front. Le garçon rit au doux contact de ses lèvres.

- Bonne nuit Harry, chuchota l'adulte.

Sa femme se rapprocha du berceau et fit de même en souriant.

- Bonne nuit mon amour.

James l'enlaça et lui chuchota doucement à l'oreille.

- Liliane, toi non plus ne tarde pas, tu as beaucoup travaillé aujourd'hui. Je vais sortir un peu, ne m'attends pas.

Il quitta la chambre en les regardant une dernière fois. Sa femme s'était assise sur le fauteuil placé à côté du berceau.

Son cœur se serra devant l'image que lui renvoyait cette scène. Après tout ce qui s'était passé dans leur vie, ils pouvaient enfin vivre normalement. On les avait insulté, menacé et même pourchassé. Aujourd'hui, il empêcherait quiconque de nuire à leur bonheur.

Résolu, il se retourna puis descendit au salon.

Pendant ce temps, Lily regardait son fils. Un gros chien blanc rentra dans la pièce et se glissa à ses pieds.

- Alors Buck, tu as décidé de dire bonne nuit à Harry ?

En réponse à sa question, le labrador aboya plusieurs fois. Son fils en l'entendant, gazouilla en réponse et tenta d'attraper les poils de l'animal à travers les barreaux. Elle n'avait jamais compris comment, mais parfois, elle avait l'impression qu'ils se parlaient. Seul le plus petit arrivait à faire aboyer l'animal. Le chien ne s'intéressait jamais à autre chose que le bonheur de son fils. Il restait là, présent à ses côtés, veillant sur lui à sa façon.

Harry bailla à s'en décrocher la mâchoire. Quand elle le vit essayer de garder les yeux ouverts, elle le borda finalement et commença à lui chanter sa berceuse habituelle.

Flatus venti et lacerare cor populi

(Les vents entraînent les âmes, et les gens arrachent les cœurs)

O terra tribuat pluviam o ventum est obiurgatio ?

(Oh terre, oh pluie, oh vent quel est donc ce châtiment ?)

Si vita est, inaestimabile est, et turbaret,

(La vie n'a pas de prix si elle est bouleversée ainsi)

Animas, et dilectione,

(Aux âmes, et aux amours)

Quam hodie conprobatur

(Comment vivre encore en ce jour)

Uenti in carcere, et animarum hominum corda,

(Les vents balayent les âmes et les gens emprisonnent les cœurs)

Prope has pretium et morante

(La vie n'a pas de prix et je resterais près de toi)

Canticum positum in armis...

(En chantant couchée dans tes bras...)

Elle le regarda fermer les yeux et s'endormir tranquillement. Puis elle se leva silencieusement, et suivi par Buck, ils quittèrent la pièce sans un regard en arrière. Seulement, alors que le silence prenait place autour du berceau, une ombre bougea légèrement sur l'un des murs.

Elle avait froid, très froid. Son corps entier tremblait sous la fraîcheur de la pièce. La fenêtre était pourtant fermée et les volets aussi. Elle resserra les couvertures autour d'elle, se réfugiant plus profondément dans son cocon. Mais rien ne changea. Le froid était bien là, la glaçant de toute part.

Elle entendait la tempête s'abattre durement sur leur petite ville. La pluie cognait contre le toit des maisons et le vent soufflait violemment contre les volets de sa fenêtre. Un hurlement de bébé la réveilla pour de bon. Harry pleurait à travers le babyphone. C'était quelque chose d'étrange à entendre, puisqu'il ne pleurait quasiment jamais la nuit.

- Chérie, tu peux aller voir s'il te plaît ? Murmura-t-elle, la voix tremblante. Peux-tu aussi monter le chauffage, ce froid est insoutenable.

Elle attendit qu'il se lève, mais rien ne se passa. Elle se retourna dans l'intention de le réveiller mais la place à côté d'elle était vide. Elle se décida donc à aller voir par elle-même. Elle se leva et se dirigea vers la chambre du bébé.

La pièce était presque entièrement plongée dans le noir. Seule une petite bougie, sur la commode près de la fenêtre, éclairait la pièce.

Elle parvint tout de même à distinguer son mari, penché au-dessus du berceau qui se trouvait dos à elle. Elle sourit en le voyant accoudé sur les barreaux.

- James, il a faim, murmura-t-elle.

- Chuuut.

Il y eut un temps d'arrêt. Et le silence devint pesant.

- D'accord, déclara-t-elle soucieuse, mais ne reste pas trop longtemps.

Elle se retourna dans l'intention d'aller se recoucher quand elle entendit du bruit provenir du salon. Elle descendit l'escalier avec appréhension. Il grinçait à chaque pas, ce qui produisait un son inquiétant et rendait la scène encore plus morbide qu'elle ne l'était précédemment. Elle pouvait entendre la télévision allumée, et quand elle arriva enfin à l'entrée du salon, elle vit endormi sur le canapé, un homme qu'elle reconnut instantanément… James !

Elle mit quelques instants à comprendre la situation, son cœur rata un battement et quand elle revint à elle, elle commença à courir le plus rapidement possible vers la chambre d'Harry. Son cœur battait très vite et la peur l'envahissait. Son corps bougeait de lui-même et tremblait énormément. Elle arriva enfin à destination et ouvrit avec fracas la porte de la chambre. L'homme qu'elle avait pris pour James quelques minutes auparavant avait complètement disparu. Il n'y avait plus rien, plus un seul bruit, toujours ce froid. Son souffle était plus rapide, et dégageait à présent une fine buée blanche. Une boule prit place dans son ventre dû au malaise étrange qui la prit soudainement.

Elle se rapprocha lentement du berceau et ses yeux se portèrent automatiquement sur la bougie qui illuminait la pièce. La flamme vacillait dans tous les sens et semblait vouloir lui envoyer un message. Mais elle n'y fit pas attention et continua d'avancer. Alors qu'elle s'apprêtait à regarder son bébé, la bougie s'éteignit brusquement, plongeant ainsi la pièce dans un noir complet. Elle recula précipitamment, et heurta quelque chose d'étrange derrière elle. Elle trembla, autant de froid que de peur, se doutant qu'elle n'était certainement pas pressée contre un mur. L'odeur putride qui lui parvint, confirma sa pensée et ses tremblements redoublèrent. Quelque chose se posa soudainement sur son épaule, lui faisant perdre la tête. Elle ferma les yeux en sentant les larmes couler sur ses joues. Elle savait qu'elle ne survivrait pas. Alors elle se concentra sur le berceau afin d'essayer de voir son garçon. Quand elle fut rassurée par les cris du petit, elle tourna lentement la tête, tombant nez à nez avec la plus horrible créature qu'elle n'avait jamais vu. Elle cria toute sa peur et ce fut son cri déchirant qui réveilla James.

Celui-ci se releva en toute hâte, et se précipita vers la source du cri. Il rentra dans la pièce avec un mauvais pressentiment. Un grand frisson le parcourut quand il crut entendre un bruit. Ses pas étaient hésitants mais sa détermination n'avait pas d'égal.

Ce qu'il vit le glaça d'effroi. Sa femme, son unique amour, était à présent pendue par le cou au-dessus du berceau de son fils. Un sourire sanglant incisé au couteau déformait les traits de son visage.

La terreur qui naquit en lui, le paralysa. Des larmes incontrôlables se mirent à couler le long de ses joues et il se mit à crier le nom de sa femme encore et encore. Mais malgré la douleur et le désespoir qui l'habitaient, il devait protéger son fils. Il se rapprocha du berceau en essayant d'ignorer le corps qui pendait au-dessus lui. Son fils était bien vivant. Il tremblait, frissonnait, et pleurait sous le coup de la peur et du froid. Sa tête saignait abondamment comme si quelque chose s'était incrusté à l'intérieur.

Quand il vit son état, James décida de retrouver ses esprits. Il devait le protéger. Il le prit donc dans ses bras et courut vers la porte d'entrée. Les escaliers lui parurent infinis tellement il eut du mal à les descendre. Quand il arriva enfin à destination, il tenta d'abaisser la poignée, mais la porte resta fermée. Il était terrifié, il ne parvenait plus à réfléchir correctement. Son fils, son unique enfant continuait de saigner et lui, il restait planter là à attendre sa mort prochaine. Il devait se reprendre, pour Harry.

Décidé, il courut en direction du sous-sol.

Ce fut sur le chemin qu'il vit Buck, couché au sol, en train de se vider de son sang. Malgré la longue plaie sur son dos qui saignait abondamment, il était toujours vivant. À sa vue, l'homme reprit un peu de courage et alla plus vite.

- Allez Buck, tiens bon. Viens avec nous !

L'animal à la supplique de son maître, se releva avec difficulté et le suivit en boitant.

Ils descendirent plusieurs escaliers avant d'arriver au sous-sol. James ferma la porte à clé et se mit au fond de la pièce. Il n'avait plus de temps, et les marches de l'escalier principal qui grinçaient étrangement ne faisaient que renforcer son sentiment d'urgence.

Il se figea brusquement, tentant d'analyser la situation. Il regarda le bébé dans ses bras avec désespoir, mais ce qu'il vit lui réchauffa le cœur. Harry ne cessait de le fixer en souriant, comme si tout allait bien aller. Comme si tout se passerait bien. Il en pleura de douleur. Il n'avait pas le choix, il devait le sauver, quoi qu'il advienne. Il décida alors de passer à l'action en commençant tout d'abord par soigner son fils qu'il banda soigneusement. Il fit de même avec son chien qu'il posa à côté du petit. Ça arrêterait au moins temporairement l'afflux du sang.

Ensuite, il s'éloigna et chercha quelque chose dans la pièce. Quand il trouva enfin ce qu'il voulait, James prit un couteau et s'ouvrit brusquement la main. Du sang gicla un peu partout mais il continua tout de même en traçant un cercle avec son fluide vital. Il coupa une mèche de ses cheveux et la plaça à l'intérieur. L'opération finie, il posa l'enfant et l'animal au milieu du pentacle. Buck avait les yeux grands ouverts et le regardait fixement.

- Buck, prend soin de notre fils, sa voix était déchirée par le regret et la peur, je te le confie, veille sur lui.

Ses dents commençaient à claquer à cause de la température. Mais il continua le rituel.

- Aslahel hinichide, Salayanae... Ô toi esprit de l'espace et du temps, fait en sorte que mon nom survive et sauve ce qui reste de ma famille. Viens à mon aide ici et maintenant et guide mon futur descendant à travers le temps. Emmène-le là où il pourra vivre normalement. En retour je te donnerais l'âme d'un démon, l'âme d'un sang pur, l'âme que tu désires tant, mon âme… l'âme d'un Potter !

Il regarda une dernière fois son fils et l'embrassa sur le front.

- Je t'aime fiston, n'oublie jamais que ton destin est celui que tu choisiras. Ne laisse pas les autres choisir pour toi ce qui deviendra ta destinée.

Une fumée apparut tout autour du pentacle et le vent souffla dans la pièce. Il ferma les yeux sous la violence de celui-ci et quand James les rouvrit, son fils avait totalement disparu.

Le silence se fit instantanément. Mais, malgré ses yeux embués, il aperçut une forme en face de lui à l'autre bout de la pièce. Elle était grande, floue, mais il sut que ce serait la dernière chose qu'il verrait. Ce fut sur cette dernière pensée, qu'il se fit brutalement attraper.

...

Voilà ! Fin du prologue. J'espère que ça vous a plu ! Dites-moi ce que vous en pensez, j'ai hâte de connaître votre avis ! ;)

Je posterais surement toutes les semaines, voir toutes les deux semaines, ça dépendra de comment ça avancera. Je prépare une autre fic en parallèle, qui je pense ne tardera pas.