Voilà la suite du one shot ! Elle a mis un peu de temps à arriver mais J'espère qu'elle vous plaira !
Comme d'habitude, rien ne m'appartient à par le bébé de Harry et Jasper.
Bonne lecture !
J'étais allongé sur le côté, dans le lit de Jasper où j'essayais désespérément de calmer mon fils. En réalité, on n'avait pas voulu savoir le sexe lors de la dernière échographie mais mon instinct me disait que c'était un garçon. Jasper, dans sa grande contradiction avec certaines choses que je pouvais dire, affirmait que c'était une fille. Rosalie espérait aussi avoir une nièce alors qu'Emmett préférait un petit gars comme il le disait si bien. Du coup, dans la maison, il y avait comme deux clans. Ceux qui voulait une fille et ceux qui voulait un garçon. Cela me faisait beaucoup rire.
Et pour mon plus grand malheur, je n'arrivais pas à empêcher Alice d'acheter des tonnes de vêtements. En fait, il me semblait qu'ils avaient de quoi entretenir au moins trois bébés.
J'en étais à huit mois de grossesse et mes hormones faisaient le yoyo, mon instinct était exacerbé et du coup je savais que quelque chose tracassait Jasper. Sauf qu'il ne voulait pas m'en parler et ça, ça avait le don de me frustrer au plus haut point. Je me revoyais en Angleterre, endroit où tout m'était caché. Mais je finissais toujours par connaître la vérité et ça ne finissait pas forcément bien. Quand je disais ça, je repensais toujours à mes années à Poudlard.
Ne cessant de ressasser des idées et des souvenirs qui me déplaisaient, je me décidai à sortir de mon lit, pour aller me balader, essayer de me détendre sans penser à ce que Jasper me cachait. Mais aussi, essayer de calmer le futur footballeur.
En descendant les escaliers, je fronçai les sourcils en remarquant qu'il n'y avait personne dans la maison. Pourtant ces derniers temps, Jasper faisait tout pour que je ne reste pas seul. D'ailleurs en ce moment, je restais plus avec sa famille qu'avec lui et je ne comprenais pas pourquoi. Et je pense que notre enfant ressentait aussi cette absence car j'avais de plus en plus de mal à le calmer. Il était intenable.
Je pensais même que s'il continuait comme ça, il allait naître avant le terme et ça m'angoissait. Même si Carlisle, dans son grand tact vampirique m'avait dit que si l'enfant naissait maintenant il vivrait car il était très puissant et bien aidé par les gênes de vampire et d'incube.
Alors que je me dirigeais vers le canapé, je fus surpris par une personne qui était rentré dans la maison. Je commençais à angoisser car je n'avais rien entendu. Et pire que tout, j'étais seul dans la maison. C'était bien ma veine. Et dans ma grande intelligence, je n'avais pas ma baguette. Bien Harry, vraiment super... Et maintenant, cette personne allait pouvoir me dépecer, me tuer ou tout autre torture sans que je puisse faire le moindre mouvement... car en plus mon très cher fils me pompait toute ma magie.
Par reflexe, je reculai, protégeant mon ventre avec mes bras.
-Qui êtes-vous et que voulez-vous ? Demandais-je d'une voix que j'espérais assurée.
La personne cachée sous le grand manteau noir eut un petit rire qui me fit penser à un mangemort et cela me fit presque paniquer un petit peu plus. Mais il fallait que je garde mon calme. Réagir en fonction de mes sentiments ne me réussissait pas. Mon passé me l'avait assez prouvé.
Mais si des mangemorts m'avaient retrouvé alors c'était la fin pour moi.
Il baissa son capuchon et je découvris un homme aux cheveux longs et bruns. Ils lui arrivaient au niveau des omoplates. Ses yeux étaient rouges et sa peau translucide et à ça, je devinai immédiatement qu'il n'était pas un mangemort mais un vampire. Était-ce mieux ?
-Je suis Aro Volturi, du clan Volturi. Nous sommes les plus grands vampires qui règnent sur le monde. Se présenta-t-il avec arrogance. Il me donnait envie de vomir.
Je fronçais les sourcils, n'étant pas du tout, mais alors pas du tout rassuré.
-Que me voulez-vous ? Répétais-je
-Je suis venu vérifier la rumeur.
-La rumeur ?
Le dénommé Aro commença à bouger tranquillement, allant s'installer sur le canapé, comme s'il était chez lui. Moi j'étais collé au mur, le plus loin possible de lui sans pour autant le perdre des yeux.
-Celle qui dit que vous êtes un incube. Cela faisait plus de deux cents mille cinq cent ans qu'il n'y en a pas eu un et je voulais voir ça de mes propres yeux.
Il y eut un petit silence avant qu'il ne reprenne.
-Et je vois que ta nature de reproducteur s'est déjà mise en marche, constata-t-il avec un sourire au coin qui me déplut fortement car... je ne sais pas, il ne m'inspirait tout simplement pas confiance.
Je fronçai les sourcils et lui fit un signe pour qu'il continue ses explications.
-Si tu crains que je te fasse du mal alors je te stoppe tout de suite, tu es beaucoup trop précieux pour nous.
Je le jaugeai du regard et voyant qu'il n'y avait aucun signe d'agressivité, je fus tenté de m'asseoir sur un fauteuil. Bien sûr, j'avais porté mon choix sur le siège le plus éloigné du canapé où était assis Aro.
-Qu'est-ce que vous entendez par « précieux » ?
-Tu ne sais donc rien sur les succube/incubes ? S'amusa-t-il.
-Je ne suis pas totalement ignorant, je sais pourquoi les incubes sont recherchés mais je ne sais pas en quoi je suis précieux pour vous !
Il y'eut un petit silence pendant lequel il me sembla que le Volturi me jugeait puis il reprit la parole :
-Les vampires se reproduisent uniquement par la morsure au contraire des loups garous qui, eux, se transmettent le gène. Même si nous sommes immortels, les vampires les plus puissants, j'entends par là les vampires avec de grandes capacités, ne sont pas courants contrairement à certaines croyances. Mais toi, tu conçois des vampires plus que puissants. Et pour nous c'est un atout non négligeable.
Je poussais un soupir. Lui aussi me voulait pour ma capacité à avoir des enfants puissants. J'en avais marre, il y avait toujours quelque chose, un seul élément qui me caractérisait. Après avoir été "le garçon qui a survécu", j'étais devenu "l'homme qui faisait des enfants puissants".
Je me décidais à laisser ça de côté. Aro me semblait être un vieux vampire et j'espérais qu'il pourrait répondre à certaines de mes questions. Carlisle avait beau avoir beaucoup de connaissances, il avait quelques lacunes notamment sur le bébé.
-Je pense que vous êtes un ... comment dire ça avec tact ? Un vieux vampire ? Déclarais-je avec une petite grimace qui fit rire le vampire. Moi je m'attendais plutôt à ce qu'il m'arrache la jugulaire avec les dents.
-Effectivement, vous pouvez dire ça comme ça.
-Est ce que... je peux vous poser une question ?
Le Volturi hocha simplement la tête et je fus un peu plus rassuré, mais quand même pas totalement, je me résolus à lui poser ma question.
-Alors... Vous devez savoir ce qu'il se passera avec mon enfant ? Demandais-je incertain.
Aro eut un sourire... réconfortant ? Wow, je n'aurais jamais cru employer le mot réconfortant pour décrire un vampire... autre que Jasper !
-Et bien, il va grandir comme un enfant normal et puis, vers ses dix-huit ans, ses gênes de vampires vont prendre le dessus sur ceux incubes et il deviendra un vampire vers ses vingt ans, quand son organisme sera totalement réglé.
-Donc il aura une enfance normale ?
Aro hocha la tête et moi, je lâchai un soupir de soulagement. J'avais peur qu'il soit directement un vampire, qu'à l'école, ce soit difficile pour lui à ne pas pouvoir manger à la cantine, à sécher les cours en cas de soleil, à faire attention à tout mais après ce qu'Aro m'avait dit, un poids s'était enlevé de mes épaules.
Alors que j'allais à nouveau entamer la conversation avec le Volturi, Jasper entra brusquement dans la maison et se jeta immédiatement sur Aro. Il le souleva du canapé avec une seule main et le projeta contre le mur comme si le vampire n'était qu'un fétu de paille.
-Jasper ! Non ! Qu'est-ce que tu fais ?! M'écriais-je en tentant de me lever du fauteuil pour arrêter mon âme sœur.
Cet homme était un Volturi et il ne fallait pas que Jasper ait une mauvaise relation avec les instances supérieures.
Alors que le Volturi envoyait Jasper voler à travers la maison, je tentai de les arrêter mais rien ne semblait réellement efficace. J'avais beau crier, rien ne marchait vraiment. Enfin ça, c'était jusqu'à ce que le footballeur qui me servait de fils me donne un coup particulièrement violent et douloureux qui fit que je me retrouvai à genoux sur le sol, littéralement plié en deux.
A ce moment-là, et seulement à ce moment-là que Jasper s'intéressa à moi et se précipita à mes côtés. Ses mains sur mon ventre me firent du bien mais son attaque contre le Volturi me restait au travers de la gorge.
Dans ma grande folie hormonale, j'assenai à Jasper un coup sur la tête.
-Mais pourquoi tu fais ça ? Me demanda-t-il en me jetant un regard qu'il voulait méchant même s'il savait que cela ne marchait pas pour moi.
-Pourquoi tu te bats avec lui ? M'écriais-je en colère.
-C'est un Volturi ! Il est dangereux ! Je voulais te protéger !
-Vraiment ? Et tu trouves que j'avais l'air en danger quand tu es arrivé ? Et bien figure-toi que non ! Répondis-je avec hargne.
-Mais... Commença-t-il mais sans que je lui laisse le temps de continuer, je posais ma main sur sa bouche. Je regardais ensuite Aro qui était en train de remettre ses vêtements correctement.
-Je m'excuse pour le comportement de Jasper, déclarais-je en inclinant ma tête, signe que me rendit le vampire pour me dire qu'il pardonnait mon compagnon.
-Je vais prendre congé, annonça alors le vampire
-Merci d'avoir pris le temps de répondre à mes questions, terminai-je avec un sourire.
Après un dernier signe de tête, le vampire partit et enfin, je me retrouvai seul avec Jasper. Et j'étais bien décidé à avoir des réponses.
-Pourquoi tu l'as protégé ? Me reprocha Jasper.
-Ce sont les vampires dominants ! Tu crois vraiment qu'on peut se permettre d'en faire nos ennemis ? Expliquais-je en essayant de garder mon calme.
Il lâcha un soupire. Il ne pouvait pas répliquer car il savait pertinemment que j'avais raison.
Vu qu'on était toujours sur le sol, Jasper m'aida à me relever et m'installa sur le fauteuil que j'avais quitté quelques minutes plus tôt.
L'enfant s'était un peu calmé grâce à la présence de Jasper et cela me soulagea.
-Qu'est ce qui ce passe en ce moment Jas' ? Questionnais-je en prenant doucement la main de mon âme sœur. Bien sûr, je m'attendais à ce qu'il se referme sur lui-même et il le fit. Je le connaissais vraiment trop bien.
-Jasper ! Il faut que tu me parles ! Tu ne peux pas tout garder pour toi !
-Que te voulait Aro Volturi ? Demanda-t-il pour détourner la conversation.
Je soupirais. Encore. Mais quand même, je me décidais à répondre à la question car sinon on n'avancerait pas.
-Il y avait une rumeur sur mon statut d'incube et il est simplement venu vérifier ça.
-Il n'a rien dit sur notre futur enfant ? Il ne le trouve pas trop dangereux ? Il ne veut pas se débarrasser de lui ? S'inquiéta-t-il.
-Non. Il avait même l'air assez content. Apparemment, les vampires "puissants" ne sont pas si courants que ça... et selon lui c'est une chose que je peux fournir. Répondis-je avec rancœur.
Jasper avait senti ma tristesse. Normal, après tout c'était son pouvoir mais... j'avais remarqué que pour les autres vampires, les pouvoirs étaient bloqués. Par exemple Alice ne pouvait rien voir sur moi.
Il me prit dans ses bras, s'installant comme il le pouvait dans le petit fauteuil. J'étais entouré de par ses bras et sa présence rassurante et cela me réconfortait quelque peu.
Il avait une main posée sur mon ventre et l'autre caressait doucement mon bras. Le haut de ma tête était posé contre sa joue.
Il y eu un silence confortable avant que Jasper se mette à parler.
-Edward s'est mis dans la merde... Annonça Jasper.
Je mis ma main sur la sienne, celle qui était sur mon ventre pour lui prouver que j'étais là. Mais je n'avais rien dit de peur de le couper dans son élan.
-Il est attiré par une humaine. Une putain d'humaine. Et elle s'est mis à dos trois vampires tueurs... il y a environ un mois, on a dû aider Edward car elle a été kidnappée par ces personnes. On s'est retrouvé à tuer un des vampires et maintenant, elle veut se venger. Pas que de l'humaine, notre famille aussi est visée.
-Et donc moi aussi... Murmurais-je en sentant ses bras se resserrer sur moi.
-Pour ne rien arranger, il y a une meute de loups garous en ville et ils ne sont pas forcément contents que l'on se soit installé là. Alors quand j'ai vu Aro Volturi avec toi j'ai... pété un câble.
-Je vais bien Jasper... On va parfaitement bien...
Il y eut un silence réconfortant où chacun de nous profitait de l'autre. Et cela dura jusqu'à que Esmé rentre. Elle eut un petit sourire en nous voyant mais elle ne resta pas dans la pièce. Sûrement pour nous laisser un peu d'intimité. Et puis la connaissant, elle devait faire la décoration de la pépinière.
Heureusement, elle m'avait demandé comment je la voyais et elle en avait fait de même avec Jasper. Elle avait ensuite combiné nos idées pour en faire la chambre de notre enfant et avec Jasper, on avait décidé de lui laisser carte blanche. Elle était une magicienne de la décoration et, d'après elle, en tant que grand-mère, elle se devait de faire ça.
Cela faisait environ deux semaines que j'avais eu cette discussion avec Jasper et, en me réveillant ce jour-là je savais que quelque chose n'allait pas. Je n'étais pas dans le lit que je partageais avec mon compagnon. Il y avait une odeur d'antiseptique et de javel qui me donnait la nausée.
Je bougeais la tête avec une lenteur extrême pour regarder où je me trouvais mais... je voyais flou. Pourtant depuis que j'étais devenu incube je voyais très bien. Vraiment, quelque chose clochait. J'essayais de me lever mais je sentais des liens sur mes bras et mes jambes. Je me mis à paniquer.
Où est-ce que j'étais ?
Du peu que je voyais, je me trouvais dans une chambre d'hôpital.
Qu'est-ce qu'on allait me faire ? Et mon enfant ? Qu'allait-il lui arriver ?
Non, ça jamais ! J'allais me battre. Si quelqu'un voulait mon enfant, il allait falloir me passer sur le corps. Enfin, j'étais mal parti en étant attaché à une table.
Pour que mes pensées partent autant en vrille, ils avaient dû me donner un truc. D'autant plus que je me demandais comment ils avaient pu m'enlever dans une maison pleine de vampires qui ne dormaient jamais et qui avaient une ouïe ultra développée.
Dans tous les cas je n'avais pas dit mon dernier mot. Mes forces revenaient quelque peu et j'essayais tant bien que mal de me libérer. Mais mes liens me sciaient plus la peau qu'autre chose. Cela ne m'arrêta pas.
-Alors on est réveillé Monsieur Potter ? Me demanda soudain une voix qui me disait quelque chose.
Je tournais la tête dans la direction de la voix mais ma vision n'était toujours pas revenue et tout ce que je pouvais discerner était une vague silhouette.
-Que me voulez-vous ? Demandais-je d'une voix pâteuse
-Vous savez parfaitement ce que je veux Monsieur Potter. Vous avez tenté de m'échapper en allant aux Etats Unis mais vous auriez dû savoir que je vous retrouverai.
Il y'eut un silence pendant lequel je fronçai les sourcils. Mais qui était cet homme ?
-Et puis vous m'avez fait une belle surprise ! Un demi-vampire. Votre enfant sera extrêmement puissant et cela apportera beaucoup à notre nation. Ne vous inquiétez pas Harry, je prendrai soin de votre enfant. Nous ferons de grande chose avec lui.
-Allez crever en enfer Monsieur le Ministre. Crachais-je avec hargne quand je reconnus le personnage. Tout ce qu'il m'inspirait était la colère et le dégoût. Il était celui qui avait fait de ma vie un enfer, même si c'était grâce à lui que j'avais rencontré Jasper. Il ne toucherait pas à un cheveu de mon enfant. Mon fils ne devait pas subir ça.
-Bien. Nous allons pouvoir commencer, annonça le Ministre Anglais en se tournant vers des personnes qui devaient être dans la même pièce que nous mais que je ne voyais pas.
-Commencer quoi ? M'exclamais-je totalement paniqué.
-La césarienne bien sûr. Maintenant que vous portez un enfant, je n'ai plus besoin de vous. Cet enfant, à la fois incube et vampire que je pourrais façonner à mon image sera beaucoup plus intéressant.
-Non ! Vous ne pouvez pas faire ça !
Je refusais totalement que mon fils soit uniquement considéré comme une possession quelconque. Moi-même, ayant vécu comme étant considéré comme une arme et personne ne méritait ça.
Alors que je tentais à nouveau de me débattre, on m'appliqua un masque sur le visage. Je tentais de résister aux gaz mais tout ça était plus fort que moi.
Mes dernières pensées furent pour mon fils... et la question étrange qui était: pourquoi ont-ils fait ça de façon moldu ?
Quand à nouveau je repris conscience, j'étais seul et je voyais toujours flou.
J'étais vraiment seul. Je ne sentais plus mon bébé. Mon enfant ! Je n'avais même pas pu le voir, le serrer dans mes bras... un sanglot me serra la gorge. Je ne pouvais pas bouger et je me sentais de plus en plus mal. J'appelais Jasper entre deux sanglots, essayant faiblement de défaire mes liens.
Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais là mais il me semblait que cela faisait une éternité. Et tout ce que j'arrivais à faire, c'était sangloter pitoyablement.
J'avais envie de m'endormir mais je savais que ce n'était pas une bonne idée alors j'essayais de penser à d'autres choses. Je me berçais d'illusion en essayant de m'imaginer à quoi pouvait ressembler mon fils, des moments qu'on pourrait vivre avec Jasper. Ou simplement des choses que j'aimerais faire avec mon compagnon.
Mon fils n'avait même pas de nom... avec Jasper on était pas d'accord. Moi, je n'envisageais déjà pas un nom de fille, ou alors j'aurais aimé l'appeler comme ma mère, Lily. C'était un joli nom. Pour mon fils j'avais proposé James mais, plus j'y pensais plus cette idée me semblait mauvaise. Il y avait un trop gros vécu par rapport à ce prénom. Un mauvais vécu. Mon père était mort et j'avais appris que le vampire que les Cullen avaient tué pout sauver Bella, la petite amie d'Edward, et qui avais mis en danger la famille, s'appelait James. Du coup je pense qu'un autre nom pour mon fils sera nécessaire. Jasper avait un jour proposé Ethan. Mais voyant que je restais bloqué sur James, il n'avait pas insisté. Maintenant, ce prénom tournait dans ma tête. Je l'appréciais.
Je crus entendre un bruit dans le bâtiment mais j'étais tellement shooté que je ne savais pas si c'était réel ou juste le fruit de mon imagination.
La porte s'ouvrit et je cru que c'était encore le ministre qui était venu me narguer. Alors que je réfléchissais à une réplique bien sanglante, une main se posa sur ma joue. Je reconnus immédiatement la présence à mes côtés.
-Jasper... croassais-je avec difficulté.
-Je suis là mon chéri, je suis là... murmura-t-il en passant doucement une main dans mes cheveux.
J'aurais préféré le voir mais ma vue n'était toujours pas revenue alors je me contentais de sa présence rassurante.
Je sentais que l'on détachait mes liens et je lâchais un petit soupir de soulagement. Mon âme sœur me prit ensuite tout en douceur dans ses bras et mollement, ma tête retomba contre son épaule. Je n'avais pas la force de faire le moindre mouvement.
-Ils ont pris mon bébé... mon bébé... déclarais-je faiblement alors que Jasper et la personne qui était venue avec lui se dirigeaient vers la sortie. Je sentis ses bras se resserrer autour de mon corps mais avant qu'il puisse répondre ou que j'ai pu dire la moindre chose, mes forces me quittèrent et tout devint noir. Je n'avais plus la force de rester éveillé.
Dès que Jasper ouvrit les yeux, son instinct lui hurla que quelque chose n'allait pas. Déjà, il ne pouvait pas se réveiller car un vampire ne dormait pas. Il se redressa sur le lit et remarqua qu'il était seul. D'habitude quand Harry dormait, Jasper passait son temps à parler au bébé. Le jeune homme espérait que son compagnon était simplement à la salle de bain mais il n'y avait personne.
Dans d'autres pièces, le reste de la famille Cullen dormait tranquillement enfin jusqu'à ce que Jasper les réveille totalement paniqué.
Il fallut toute la patience de Esmé et Carliste pour calmer Jasper afin que ce dernier leur explique ce qu'il se passait.
Ensemble, ils essayèrent de comprendre qui avait pu enlever Harry. Ce ne pouvait pas être un vampire ou un loup garous, c'était trop bien préparer pour que ce soit le cas. Un vampire ou un loup garous aurait agi avec plus de brutalité et puis aucun des deux n'aurait pu endormir ainsi les vampires. Les magiciens qui recherchaient Harry étaient donc la seule possibilité qui s'offrait à eux.
Soudain, Alice se figea signe qu'elle avait une vision. Tout le monde la regardait avec appréhension, attendant qu'elle décrive ce qu'elle avait vue.
-Alors ? Demanda Esmé quand Alice revint à elle.
-Tu as vu Harry ? Questionna Rosalie.
Elle nia d'un signe de tête l'air dépité avant d'annoncer avec gravité :
-J'ai vu l'enfant.
Jasper avait haleté. Son bébé était né et il n'avait pas été là.
-Il était avec un médecin, une infirmière et un homme dans une robe étrange.
-Les magiciens qui pourchassent Harry. Annonça sombrement Edward.
-Ou était-il ? Demanda Emmett. Tu as remarqué quelque chose ?
-C'était un entrepôt. Ils étaient encore aux Etats unis. Ça j'en suis sûr car l'homme a dit que maintenant il pouvait rentrer en Angleterre.
Alice regarda tristement Jasper.
-Il est parti avec le bébé.
Le vampire se leva brusquement. Le mot colère n'était pas assez fort pour décrire ce que ressentait le vampire. Il frappa violemment dans le mur le plus proche, créant ainsi un trou assez profond.
-Il va nous falloir de l'aide. Annonça Carlisle. Tout le monde le regarda, attendant qu'il explique ce qu'il avait en tête.
Au final, Jasper ne savait plus comment il s'était retrouvé dans une voiture en compagnie d'un Quileute. Ils détestaient les loups garous et c'était réciproque. Seulement il devait admettre une chose : ils étaient les plus doués pour traquer et pister. Ils avaient un meilleur odorat que les vampires.
Quand le loup garou était arrivé chez les Cullen, il avait immédiatement senti une odeur qu'il avait décrit comme "une horrible odeur de chaussettes pourris" et ils se retrouvaient donc à la suivre et ce, depuis une heure et cela commençait à bien entamer les nerfs du vampire. Il sentait au plus profond de son être que Harry avait besoin de lui et ne pas être là le tuait à petit feu.
Une fois arrivés sur place, Jasper s'était précipité vers la porte et l'avait défoncée sans se poser de questions. Il avait ensuite suivi l'odeur âcre du sang d'Harry. C'était la seule odeur qui l'écœurait autant. Il arriva dans une pièce qui ressemblait à une salle d'opération et au milieu de la salle, une table en métal sur laquelle était l'incube. Il se dirigea vers lui en essayant de contenir cette envie de tout casser, de tuer quelqu'un. Mais il se devait d'être là pour son compagnon. Il passa une main sur la joue de son compagnon et ce dernier sembla quelque peu réagir. Il semblait à Jasper que Harry ne le voyait pas et cela ne faisait qu'attiser sa haine.
Quand il parla, Jasper aurait pleuré s'il avait pu. Son âme sœur était dans un état pitoyable. Le pire pour lui ? Ils n'avaient pas pris le temps de le recoudre.
-Je crois que je vais vomir... Avait murmuré le Quileute en détachant Harry. Mais cela n'avait pas échappé à la fine ouïe du vampire.
Ce dernier avait ensuite pris l'incube dans ses bras et avait pris la direction de la sortie. Il devait l'emmener à son père pour qu'il le soigne. Le pire pour Jasper ? Entendre Harry gémir qu'on lui avait pris leur bébé.
Carlisle avait pris Harry en charge dès qu'il était arrivé et c'était avec une grande maitrise de lui-même qu'il put recoudre et sauver l'incube.
Il lui fallut une heure pour remettre son beau-fils sur pied. Quand il sortit de la pièce, toute sa famille attendait des nouvelles du jeune homme.
-La seule chose qui a sauvé Harry, c'est le fait que tu sois un vampire Jasper. Commença-t-il à expliquer en passant une main dans ses cheveux.
-L'incube prend les caractéristiques de son conjoint pour pouvoir vivre au mieux avec lui. Nous sommes des vampires donc le corps d'Harry est devenu immortel. Les personnes qui ont pris l'enfant ne se sont même pas souciées de lui. Heureusement pour lui, il était tellement drogué qu'il ne sentait rien.
-Ça va aller pour lui ? Questionna Esmé, vraiment inquiète.
Carlisle eut un mouvement de tête positif et tout le monde soupira de soulagement.
-Je vais rester avec lui. Déclara Jasper en se dirigeant vers la chambre où était son compagnon.
J'ouvris les yeux avec difficulté. Encore. Heureusement, je n'étais plus dans cette salle sordide mais dans les bras rassurants de Jasper. Un nouveau sanglot monta à ma gorge et j'allais me blottir contre mon âme sœur. Il resserra ses bras autour de mon corps. Tous les deux, silencieusement, on pleurait la perte de notre enfant. Une des mains de Jasper était sur ma nuque et la caressait doucement, cela me détendait. Son autre bras était calé entre son épaule et son cou, nos jambes étaient entremêlées.
-Il faut qu'on le retrouve... murmurais-je d'une voix froide.
-Alors il va falloir partir en Angleterre. Me répondit Jasper
-Et déclarer la guerre au ministre de la magie. Continuais-je.
Il y eut un silence avant qu'il ne reprenne.
-Je pense qu'il va nous falloir de l'aide.
-Pour ça, on pourrait demander aux Volturi.
Je sentais Jasper sceptique alors, comme je me devais de le convaincre, je commençais à lui expliquer mon plan.
-Je sais qu'Aro tient à cet enfant car il peut, et il va sûrement, être très puissant, ce qui est un atout pour lui, il me l'a dit lui-même. Mais le laisser grandir dans une société qui va lui apprendre à haïr des vampires n'est pas dans son intérêt ? Le clan Volturi a de puissants éléments, non ?
-Effectivement. Approuva à contrecœur mon compagnon.
-Alors… Il faudra passer par l'Italie. Termina-t-il avec un peu plus de confiance.
-Je m'occuperai de leur parler.
J'avais dit ça en déposant un baiser sur sa bouche avant de me blottir à nouveau contre lui.
Le lendemain, on s'était rendu avec tous les Cullen à l'aéroport. On avait acheté les billets et pendant tout le voyage, j'avais été intenable. Mon niveau de stress avait atteint un point qui jusqu'à maintenant n'avait jamais été atteint.
Carlisle nous avait mené jusqu'à Volterra, la ville où logeait les Volturi et ce fut à ce moment-là que j'appris qu'il avait fait partie de ce clan… jusqu'au moment où il avait décidé de devenir végétarien. Apparemment il avait été un grand ami d'Aro et des deux autres leaders.
J'avais donc demandé à Carlisle de m'accompagner avec Jasper leur parler car il les connaissait. Les autres Cullen allaient rester dehors. On n'avait pas besoin de tous être là.
On s'était présenté à l'entrée d'un… château ? En tout cas, il y avait des gardes devant la porte. Les fenêtres étaient toutes condamnées et cela donnait une ambiance glauque à la bâtisse. Est-ce qu'il y avait quand même une part de vérité dans le Dracula de Bram Stoker ?
Un garde nous mena jusqu'à une grande salle, tout aussi sombre que le reste du château. La seule chose qui l'éclairait était de vieilles torches qui faisaient que la lumière semblait danser sur les murs en pierre. Et cela ne rassurait en rien car au milieu de cette pièce, il y avait trois trônes.
Il nous fallut attendre seulement quelques secondes avant de voir apparaître trois hommes habillés de capes noirs. Je reconnus rapidement Aro, le vampire qui était venu me voir à Forks.
Je les saluais tous d'un signe de tête par pure politesse mais aussi pour les mettre dans ma poche… enfin j'essayais tout du moins. Je vis du coin de l'œil Carlisle faire la même chose et d'un regard appuyé, je forçai Jasper à en faire de même. Je savais qu'il n'aimait pas faire ça mais il devait s'y plier pour le bien de notre enfant.
-Harry ! Très cher incube ! Que nous vaut le plaisir de ta visite ? Demanda-t-il tranquillement.
-Nous avons besoin de votre aide. Annonçais-je gravement. Il y eut un silence de la part des Volturi avant que je reprenne.
-On m'a enlevé il y a deux jours et tout cela n'avait pour but que de récupérer mon enfant.
J'attrapai la main de Jasper pour me réconforter et affronter ce qui allait se passer par la suite.
-En quoi cela nous concerne-t-il ? Demanda un des deux vampires que je ne connaissais pas.
Je pris quelques secondes pour le regarder avant de répondre. Jusqu'à maintenant, je n'avais rencontré que des « jeunes » vampires, c'est-à-dire qui paraissait avoir dans la vingtaine mais ce vampire-là était plus dans le milieu de la quarantaine.
Ses cheveux étaient blancs et ses yeux rouges ce qui lui donnait un air cruel qui ne m'inspirais guère.
-Cela vous concerne car c'est un futur vampire très puissant. C'est ce que vous m'avez dit n'est-ce pas ? Déclarais-je en regardant fixement Aro.
Il y eut un silence. Il fallait que j'expose plus d'argument.
-Il a été kidnappé par des sorciers Anglais. Et contrairement aux Américains, les anglais sont contre les créatures magiques et il sera élevé en ayant du dégoût pour les vampires. Et vu ce que m'a dit le ministre de la magie, il sera élevé comme une arme contre vous.
J'essayais de me « distancer » de cette histoire mais cela me faisait beaucoup trop de mal. Je sentis la main de Jasper se serrer encore plus fort contre la mienne. Je remarquais aussi qu'il agissait sur mes sentiments, essayant de me calmer. Mais je pouvais noter que tout ça le touchait aussi.
Les vampires se regardèrent du coin de l'œil avant de nous demander de sortir. Ils devaient sûrement discuter de cette situation pour savoir comment agir.
L'attente était insoutenable pour moi et malgré tous les efforts de Jasper, rien n'arrivait à me calmer ?
Carlisle était d'un calme à toute épreuve et je me demandais comment il arrivait à faire ça.
Quand la porte s'ouvrit, je faillis me précipiter dans la pièce mais mon compagnon me tenait fermement pour que je ne fasse pas de bêtise. Je serrais fermement la main de Jasper en attendant la réponse des Volturi, qui décideraient aussi de notre avenir.
-Bien. Commença Aro en me regardant fixement. Après une longue concertation, nous avons décidé de vous aider. Mais cela ne sera pas sans contrepartie. Quand nous aurons besoin de vous, vous ne pourrez pas refuser. Nous sommes d'accord ?
Je lâchais un soupir de soulagement alors que mon beau-père hochait la tête.
-Harry, vous allez voir Démétri. Il est traqueur et vous aidera à trouver qui vous voulez. Ensuite, nous ne pouvons pas laisser une personne aussi dangereuse envers les vampires en liberté. Il représente une trop grande menace pour notre communauté. Félix et Jane vont vous accompagner. Vous avez carte blanche pour régler ce problème. Termina Aro.
Il me regarda ensuite avant de continuer.
-Afton va te mener jusqu'à Démétri. Il se tourna ensuite vers Carlisle. Vous pourrez attendre dehors avec Félix et Jane.
Ce dernier hocha la tête et attrapa doucement l'épaule de Jasper pour le conduire jusqu'à la sortie et le forcer à me lâcher.
Ce fut difficile pour nous deux mais apparemment nécessaire.
Un vampire s'était approché de moi et toujours avec appréhension, je me mis à le suivre à travers les couloirs glauques du château. On me fit entrer dans une petite pièce, encore éclairée par des torches. Debout au milieu de la pièce, celui qui devait être Démétri le traqueur. Il avait les cheveux noirs et les yeux rouges, comme tous les Volturi que j'avais rencontrés. Au contraire des Cullen qui avaient les yeux dorés.
Il me regarda de haut en bas, comme s'il me jugeait mais j'essayais de rester le plus fort possible.
-Alors c'est ça un incube ? Il semblait… déçu ? Peut-être s'attendait-il à autre chose mais… j'étais moi et j'avais déjà bien changé depuis que j'étais devenu un incube. Je n'étais plus le petit adolescent rachitique à lunette.
-On n'est pas là pour ça. Déclarais-je d'une voix froide, comme celle que le professeur Rogue utilisait en cour.
-Commençons. Je traque les personnes par leurs esprits. La moindre trace qu'ils peuvent laisser alors je vais rentrer dans le tiens pour voir le personnage et le localiser. Comme tout passe par l'esprit, il est impossible de m'échapper. Termina-t-il avec le sourire d'un prédateur.
J'hochais la tête et essayais de me détendre. Il fallait que je baisse mes barrières et que je mette en avant le souvenir du kidnapping. Le vampire mit ses mains sur ma tête, sur mes tempes plus précisément. Je revivais tout ce que j'avais subis et cela était douloureux.
-Un ministre hein ? Rigola le vampire après avoir tout vu. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas attaqué à une cible aussi puissante. Enfin, tout du moins aussi bien placé dans la société.
-Vous savez où le trouver ? Questionnais-je plein d'espoir.
-Bien sûr. Annonça-t-il en sortant de la pièce.
Je dû le rattraper rapidement car il avançait vite. Sa cape noire volait et cela me rappelais mon très cher professeur de potions.
On rejoignit rapidement la famille Cullen, mon compagnon et deux autres vampires que je n'avais pas encore vu mais que je supposais être Félix et Jane. Le premier était grand, plus de deux mètres de haut alors que la fille ne paraissait pas avoir plus de treize ans.
On prit ensuite la direction de l'aéroport où, tous ensemble on prit l'avion pour l'Angleterre. Enfin ce n'était pas un avion de ligne mais un jet privé. Au moins on serait là-bas plus rapidement.
Dans les bras de Jasper, je prenais mon mal en patience. Toute cette affaire était insoutenable. Je me serrais encore plus fort contre lui et sentis ses bras se resserrer autour de moi. C'était tout aussi difficile pour lui que pour moi.
A peine descendus de l'avion qu'on avait tous revêtu une cape noire, signe de notre « appartenance » aux Volturi. Il fallait que l'on montre qu'on formait un seul et même clan.
Je tripotai nerveusement ma baguette. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas utilisé, au moins depuis que je m'étais installé chez les Cullen.
Si Démétri avait commencé à nous guider, j'avais rapidement pris les devants, au moins pour faire entrer tous les vampires dans le monde magique. On avait effrayé tout le monde au chaudron baveur mais en même temps personne n'avait eu assez de bravoure pour tenter de nous arrêter. En un sens, les Volturi avaient aussi envie de faire passer ce message : craindre les vampires. Même si une de leur loi principale était de ne pas se faire remarquer parmi les Humains.
L'alarme silencieuse qui signalait toute intrusion avait dû se déclencher. Les Aurors devaient être prêt à nous arrêter et ils devaient être près du ministre pour le protéger. Après tout depuis Voldemort, le ministère étaient mieux gardé.
Le traqueur prit alors les commandes et nous dirigea directement vers le ministre. Tout le monde était extrêmement silencieux, le visage fermé. Ils fixaient tous les sorciers qui osaient les dévisager avec un regard froid. La crainte se lisait sur leurs visages et étonnamment, cela me plaisait.
On entra dans le ministère à pas conquérants et personne n'eut le courage de tenter de nous arrêter.
-L'homme est protégé par cinq sorciers. Annonça Alice en continuant à marcher.
-Ce ne sera pas un problème, répondit Félix alors que Jane hochait simplement la tête à côté de lui.
On prit l'ascenseur et pendant toute la montée, j'appréhendais la rencontre avec le ministre. A peine les portes de l'ascenseur ouverte qu'on se retrouva face à deux Aurors qui nous menacèrent avec leurs baguettes. Seulement, ils eurent à peine le temps de réagir qu'ils furent maîtrisés par Emmett et Félix. Bien que les Aurors soient entraînés et avec de bons reflexes, ce n'était rien comparé à la vitesse des vampires.
Une prise bien placée et les deux hommes étaient hors d'état de nuire. On continua à avancer et quelques Aurors tentèrent à nouveau de nous arrêter mais rien ne pouvait percer les défenses d'un vampire.
Arrivé devant la porte du bureau, Edward la défonça simplement et proprement et on se retrouva face à cinq Aurors et un Ministre. Je regardais méchamment l'homme mais ce dernier ne semblait pas plus perturbé que cela.
Œil pour œil, dent pour dent, j'allais le faire souffrir autant que ce qu'il m'avait fait. Et je savais aussi qu'il ne ressortirait pas vivant de cette confrontation. Jane, Félix et Démétri allaient tuer l'homme. Et j'espérais qu'ils le feraient avec cruauté, comme lorsqu'ils tuaient un vampire : qu'ils le démembreraient.
Sans que je ne m'y attende, les Aurors qui entouraient le Ministre se plièrent de douleur sans que j'aie, pour autant, lancé un Doloris. Je ne comprenais pas d'où cela venait et je mis quelques secondes à me dire que ce devait être la capacité d'un des vampires Volturi.
Je passais devant Emmett et Rosalie pour me retrouver en face de l'homme qui m'avait fait souffrir. Je pointais ma baguette entre les deux yeux de l'homme qui était tranquillement assis à son bureau.
-Où est mon enfant ?
Je sentais la présence de Jasper derrière moi et cela me conférait encore plus de puissance. Et j'espérais qu'ainsi, le Ministre me craindrait plus.
Je ne m'attendais pas à ce qu'il me défie, surtout quand j'avais derrière moi dix vampires qui n'attendaient qu'un signe de ma part pour le tuer.
-Ne jouez pas, vous pouvez être sûr que vous allez perdre. Déclara froidement Jasper.
Mais cela ne sembla pas plus le perturber que ça.
-Vous pensez vraiment que je vais rendre un enfant aussi puissant à des monstres comme vous ? Rigola-t-il.
Le doloris partit tout seul mais le Ministre trembla à peine. Le vampire qui infligeait les douleurs m'aida aussi mais rien ne semblait toucher l'homme. Même la télépathie d'Edward n'avait rien apporté. Parce qu'en réalité, il avait confié mon enfant à des personnes de confiances sans pour autant savoir où ils habitaient. Et si c'était le cas, il avait dû se lancer le sortilège Oubliette pour qu'il ne nous dévoile pas l'information. Je lâchais un grognement digne d'un loup garous et tapais violemment dans le bureau du ministre.
Ce fut Démétri qui débloqua la situation. Comme il l'avait fait pour moi, il posa sa main sur les tempes du ministre pour traquer mon enfant. Même le plus grand des Oclumens ne pouvait pas bloquer le vampire. Une fois l'information en possession du vampire, on laissa les Volturi seuls avec le Ministre. Et les cris ainsi que les bruits de craquements sinistres qui se firent entendre faisaient que je savais que les vampires avaient « exaucé mon vœu ».
On se remit en route pour le lieu où était mon fils, et bien que d'autres Aurors aient tenté de nous stopper, rien n'avait réellement eu de succès. Rien ni personne ne pouvait nous arrêter. Un manoir se dessina devant nous et mon instinct su que mon fils était avec des sangs purs, tout du moins des nobles, qui se croyaient supérieurs à tout le monde et notamment aux créatures magiques.
Jasper fut le premier à entrer dans la maison, en faisant comme son frère, sauter la porte. On entendit un cri féminin venir de la maison, et il était tellement aigu qu'il fit grimacer les vampires à l'ouïe sensible. Seulement ni Jasper ni moi n'y fîmes attention. Tout ce qui nous intéressait, c'était de retrouver notre enfant. Guidé par mon instinct, j'étais monté à l'étage, tenant mon compagnon par la main. La porte de la pépinière fut assez reconnaissable car elle était recouverte de petits papillons bleus. J'ouvris doucement la porte, comme si j'avais peur qu'un épouvantard soit caché derrière. La chambre était tout aussi bleu que la porte avec en son centre, un berceau.
Mon souffle fut coupé alors ce fut en apnée que je m'approchai doucement. Jasper était derrière moi et avançais en même temps. Je le sentais tout aussi stressé que moi, tendu à l'extrême.
Quand mon regard se posa sur le petit bébé dans le berceau, j'éclatais en sanglot. Il était tellement magnifique. Ses petits poings serrés au niveau de son visage et sa petite bouche légèrement entrouverte le rendaient adorable. Sur sa tête, de petits cheveux blonds commençaient à se montrer signe qu'il aurait les cheveux de son père. J'avais hâte de voir de quels yeux il avait hérité.
Jasper fit le premier pas. Il se pencha sur le berceau et attrapa délicatement le bébé pour le caler dans ses bras.
-Tu avais raison chéri, c'est un garçon. Murmura-t-il avec douceur en regardant le body du bébé sur lequel était fièrement écrit « boy »
Mes larmes s'étaient taries et ce fut d'une main tremblante que je caressais la tête de mon fils.
-Ethan… notre petit Ethan…
Jasper se pencha doucement vers moi et posa ses lèvres sur les miennes. Il me donna ensuite notre fils et ce dernier se mit à se tortiller pour mieux se repositionner et soudain, il ouvrit les yeux et me regarda. Il lâcha un petit gémissement signe qu'il allait pleurer. Doucement, je le berçai pour qu'il se calme. Il se mit à suçoter son poing et se rendormit.
-Tu pense qu'il nous reconnait ? Demandai-je.
-J'espère.
-Il a mes yeux. Continuais-je doucement avec un petit sourire.
-J'ai vu. Il va être magnifique.
Après avoir fait connaissance avec notre fils, on se décida à rejoindre le reste de la famille. A peine les escaliers descendus que tout le monde se précipita vers nous pour voir notre fils. Tout le monde était en extase devant lui mais la plus touchée par l'enfant était Rosalie. La voir aussi émue me poussa à mettre Ethan dans ses bras. Elle me fit un grand sourire chaleureux que je ne lui avais jamais vu.
Après ça, il passa de main en main mais il ne fut pas plus perturbé que ça.
-On va pouvoir rentrer. Annonça alors Carlisle qui tenait fièrement son petit-fils.
-Attendez, il y a quelqu'un que j'aimerais voir avant de partir.
Les trois Volturi étaient rentrés car ils avaient fini leur mission alors j'ai conduit tout le monde chez mon ami Luna. J'avais envie de lui présenter mon fils, Jasper, ma nouvelle famille et lui montrer que tout allait bien pour moi.
Maintenant c'était sûr, ma vie allait être parfaite.
