Bonsoir à tous !
Oui, bon, je n'avais pas prévu de sortir une fanfic aujourd'hui à la st valentin (ou sainte copulation pour certaines personnes)
Mais bon.
Voilà...
Un petit Théalthazar qui traînait dans mes archives.
Alors il y a surement BEAUCOUP de fautes. Je tient à m'excuser d'avance.
Sur ce, je vous laisse dans votre lecture.
Bacciolino.
La morsure du serpent.
C'était une nuit chaude d'été. La brise était légère. Le campement était posé. Grunlek préparait le repas. Shin était parti se baigner dans une douce rivière afin de se rafraîchir sous cette chaleur estivale. Théo veillait sur le campement comme habituellement et B.O.B était entrain de savourer la chaleur en bas d'un arbre avec un livre intéressant.
Tout semblait être calme et paisible. Rien ne paraissait pouvoir troubler leur tranquillité. B.O.B jetait des coups d'oeil furtif à son ami paladin. Il aimait voir le dos de cet inquisiteur bourru. D'écouter sa voix brute entrain de râler sur tout ce qui l'entourait. De sentir l'odeur de sa sueur après ses entraînements matinaux. D'être ébloui par cette armure. Cela pouvait paraître stupide d'aimer quelqu'un qui était si différent de vous et surtout, qui avait fait la promesse de vous tuer si vous laissez sortir une partie de vous dans le monde. C'est pourtant cette franchise, cette honnêteté parfois cruelle et son sens un peu biscornu du devoir qu'il apprécié. Avec lui pas d'habitude. Les surprises étaient fréquentes. Bonne comme mauvaise. Sa vie était plus palpitante depuis qu'il l'avait rencontré. D'un oeil distrait il veillait sur le Paladin. Pensant que tout serait tranquille.
Sauf...Que son regard n'était pas aussi aiguisé que celui du paladin.
Un effroyable cri sorti de sa torpeur le mage qui se précipita vers le paladin. Comme s'il avait le diable au fesse. Ou plutôt un inquisiteur. Grunlek se retourna également pour voir Théo entrain de retirer son armure de plate. Chose qu'il ne faisait pas si aisément. Si une telle action était prise, c'était qu'il y avait un vrai danger. Quelque chose qui courrait dans son armure.
Lorsqu'il retira le haut de son armure, les deux amis purent voir un serpent. Ses crocs étaient planté dans la taille du paladin. Ce dernier tira son épée pour trancher le serpent. Par réflexe et surtout connaissant un peu les poisons, B.O.B se jeta sur son ami.
"NON NE FAIT PAS CA !" hurla le demi-diable.
Le serpent relâcha sa prise avant de s'enfuir dans les buissons. Le paladin resta un moment muet tandis que B.O.B jura.
"Et merde. Grun, va chercher Shin. Il faut absolument que vous retrouviez ce serpent. Un Aspic."
"Euh...Tu veux qu'on aille risquer nos vies à chercher un serpent ? Pourquoi tu n'y vas pas toi même ?" demanda Grunlek.
"Parce que vous êtes plus apte à trouver ce foutu serpent, vous qui êtes habitué à la nature. Moi, je vais préparer le nécessaire pour préparer le sérum."
"Est-ce que ça va aller avec Théo ? Il ne dit plus rien depuis tout à l'heure..." souffla Grunlek inquiet en pointant du doigt le paladin.
Balthazar se retourna vers son ami. Le mage savait qu'il existait plusieurs types de serpent. Certains venin était mortel. D'autre paralysant. Enfin la troisième catégorie, celui de ce foutu serpent. Ils avaient des conséquences sur le comportement des personnes mordues. Et pas sur le corps, mais leur esprit. Soudain, le paladin s'approcha avec son torse nu vers le mage et l'enlaça en caressant ses cheveux.
"Tu as de si belles boucles. Comment fais-tu pour avoir des cheveux si soyeux ?"
B.O.B senti un frisson dans son dos. Il avait l'habitude de réaliser ce genre de boutade envers le paladin. Cela restait sous le ton de l'amusement pour que le paladin ne sache pas ses vrais sentiments. Cependant, la morsure du serpent avait eu un effet qu'il n'avait pas pensé.
"GRUN ! GROUILLE TOI !" hurla le mage en tournant sa tête vers le nain.
"Ok, tient bon. On y va avec Shin." s'écria le Nain en sifflant Eden pour retrouver le demi-élémentaire au plus vite.
Une fois séparé, B.O.B essaya de s'extirper de l'étreinte du paladin. Il avait certes rêvé d'être aussi proche de lui. Seulement, il ne désirait pas de cette manière. Il préférait que cela vienne de lui même et pas d'un foutu poison. Le mage se débattit en murmurant :
"Théo ! Tu m'étouffe ! Tu ne veux pas me lâcher ?"
Théo relâcha légèrement la pression de ses bras. B.O.B leva les yeux vers le visage du paladin. Ce dernier avait sur son faciès une expression qu'il n'avait jamais croisé encore. Des traits si doux. Des yeux remplis d'amour et de larmes de douleur. Comme s'il venait de se faire rejeter par la personne qu'il aimait le plus. Comme si tout son monde venait d'être détruit par un phrase si bête.
Le cœur du demi-diable se serra. Il n'avait jamais vu cette expression et cela le blessé encore plus profondément. C'était intense et si jouissif. Le pyromage essayait de se raisonner de ne pas succombé à une telle occasion de pouvoir savourer ses sentiments. De toucher ses lèvres si parfaites. De succomber au plaisir de la chair avec le paladin. De laisser libre cour à ses plus profonds fantasmes.
"Non...Ne fais pas cette tête Théo. Je t'en prie, ce n'est pas tes vrais sentiments, c'est un effet du serpent..." commença Balthazar.
Dans sa voix, la déception et la tristesse étaient perceptibles. Le paladin attrapa le visage de son cadet diable. Il releva son menton, pour que leur regard se croise. Une étincelle d'envie se lisait dans le regard du paladin. Des larmes de frustration se blottissent aux commissures des yeux de félins du diable.
Un instant de pause. Sans mouvement. Sans bruit. Juste le battement du coeur du diable qui tentait de se raisonner de ne pas céder à la tentation. De ne pas subir ses envies. De les dominer et de se souvenir que tout ceci était juste un effet d'un poison.
Les lèvres du paladin s'approchaient dangereusement des siennes. Le diable avait envie à la fois de refuser ce baiser et il le désirait si ardemment. Un choix complexe et cornélien. Les larmes étaient acides. Les perles roulaient sur ses écailles pour finir leur route sur le sol. Pourquoi il devait subir un tel supplice ? Pourquoi ses yeux étaient si aimant à cause d'un foutu poison ? Pourquoi n'avait-il pas le droit d'en profiter ?
Les réflexions empêchaient le corps du diable de réagir. Ce n'est qu'une fois la chaleur sur les lèvres du demi-diable, qu'il réalisa le geste.
Balthazar essaya de se défaire de l'étreinte. Le paladin était plus fort que lui. Il le maintenait fermement contre lui. Le diable tapait de toutes ses forces contre le torse du paladin. Les larmes continuaient de couler. Un goût amer flottait dans sa bouche. Ne pas être satisfait de ce baiser volé. Un baiser long et si doux. Amer et doux à la fois. La respiration se faisait si difficile. Le corps réagissait à ses caresses dans son dos. Son odeur était si enivrante. Et la chaleur de son corps.
Oh ! Qu'est-ce qu'il haïssait et aimer ce moment. Pourquoi ? Pourquoi lui ?
Le baiser fut enfin terminé. Des minutes ? Des secondes ? Balthazar ne savait pas combien de temps cela avait duré. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il se sentait vidé, sale et horrible d'avoir profiter de cette situation. Il sentit ses forces l'abandonner. Les jambes le lâchèrent. Il allait tomber au sol, quand Théo le rattrapa de justesse.
"B.O.B est-ce que ça va ? Que t'arrive-t-il ? Tu as besoin de quelque chose ? Tu pleure, tu as mal quelque part ?"
Balthazar avait envie de tout lui avouer. De lui annoncer que oui, il avait mal au plus profond du coeur. Cependant, la seule chose qu'il pouvait dire était des gémissements de douleurs. De tristesse. De colère contre le destin. Les larmes coulaient sur ses joues. L'amertume et l'acidité de ses propos envahissait son être. Il se sentait sale et surtout incompétent. La main chaude qui se glissait dans ses cheveux. Qui le frottait si frénétiquement. Cette énergie...Cet engouement n'était qu'une façade.
Soudain, la voix du paladin raisonna dans ses oreilles, tandis qu'il le maintenait à nouveau fermement dans ses bras.
"Désolé B.O.B. Désolé de jouer la comédie depuis le début."
Les larmes du diable continuait de couler, tandis qu'il levait les yeux incrédules en se demandant se que voulait dire le paladin. Ce dernier montra l'endroit de la morsure du serpent. Aucune trace n'était visible.
"Désolé d'avoir menti. J'avais réussi à l'empêcher de m'attaquer. Mais j'ai du électriser mon corps. C'est pour cela que j'ai crié. Le serpent ne m'a rien fait. Je l'ai remarqué depuis le début."
Un moment de flottement plana entre les deux être. Balthazar resta interdit. Il ne semblait pas comprendre les mots du paladin. Théo soupira avant de lui réexpliquer.
"J'ai joué la comédie pour que Grunlek et Shin ne soient pas là. J'avais fortement envie de te montrer mes sentiments. Je ne pensais pas que tu pleurerai autant. Je ne voulais pas te blesser."
Un nouvel instant de calme plana avant que Balthazar frappe de toute ses forces contre le torse du paladin.
"Espèce d'idiot ! CRÉTIN ! ABRUTI ! A QUOI CA A SERVI TOUT CA ! POURQUOI ME FAIRE PLEURER ? CA TE FAIT PLAISIR HEIN ? IMBÉCILE ! CRÉTIN !"
Théo souriait tandis qu'il attrapait les mains frêles du demi-diable.
"Regarde moi B.O.B."
"Non..."
"B.O.B." fit le paladin d'une voix sensuelle.
Le diable tourna son regard pour voir ces yeux empli d'amour, d'envie et de douceur. C'était un regard unique. Un regard pour le diable. Le vrai regard de l'inquisiteur envers lui. Ce n'était pas le poison.
"Laisse moi pêcher une nouvelle fois de tes lèvres enflammé."
Balthazar senti la langue du paladin attrapant une de ses larmes sur le bords de ses écailles.
"Je te fais le serment, de te protéger. Que ce soit de ton père, des inquisiteurs, des paladins, des diables et des dieux. Nous serons heureux. Mais je t'en prie... Ne pleure pas. Et abandonne toi à mes caresses."
Un petit hoquet parvient dans la bouche du diable, qui n'en croyait pas ses oreilles. Son paladin. L'homme de sa vie, venait de lui proposer le plus délicieux des cadeaux. Plus fort que son lien avec son père. Plus dur que les diamants et les créatures immortelles.
Balthazar se blottit dans ses bras en pleurant.
"Oui. Je le veux. Je veux être à toi à jamais."
Fin.