Bonjour, voici ma première fanfiction Bellarke... Je débute alors j'espère que ce seras pas trop mal... Bonne lecture aux courageux !

PS : L'histoire commence environ 2/3 mois après la saison 3 mais ne prend pas en compte les menaces d'ALIE pour la saison 4...


Chapitre 1

Clarke se réveilla dans la nuit, le front en sueur et d'horribles crampes à l'estomac. Elle venait de faire un cauchemar, comme chaque nuit. La journée, elle pensait sincèrement aller mieux. Elle ne se torturait plus chaque seconde à repenser à tous les actes horribles qu'elle avait commis pour protéger son peuple. Elle s'était même remise à rire. Mais la nuit, c'était une autre histoire. Son cerveau lui balançait constamment des images atroces à chaque fois qu'elle dormait. Les morts la hanté. Elle ne cauchemardait que de souffrance, de douleur et de haine. Elle ignorait si cela pourrait s'arrêter un jour.

Cependant, cette nuit là, elle sentait que son réveil précipité n'était pas du aux foutus cauchemars créés par son cerveau mais par la douleur en elle-même. Elle avait l'impression que ses intestins étaient entrain de se tordre entre eux, lui provoquant des vagues de douleurs qui s'intensifiaient de minute en minute.

Clarke alluma la lumière de sa cabine et se releva doucement. La douleur commençait à se dissiper petit à petit. La jeune femme soupira de soulagement et s'allongea de nouveau dans ses draps à présent trempés de sueur. Elle n'avait pas la force de bouger pour les changer. Elle s'apprêta à refermer les yeux quand à nouveau, cette horrible sensation resurgis. Cette fois, elle ne pu s'empêcher de pousser un cri, qu'elle réussis temps bien que mal à étouffer en enfonçant sa tête dans son oreiller.

C'était peut-être son heure ? Elle allait mourir cette nuit, seule dans sa cabine.

Elle essaya d'inspirer profondément, dans l'espoir que ça change quelque chose, ses deux mains cramponnaient sur son estomac douloureux. Rien n'y faisait. La douleur était de plus en plus forte. Tellement forte qu'elle se retrouva finalement incapable de faire moindre mouvement, comme paralysée.

Elle se mit à crier de douleur, encore et encore, incapable de se contenir cette fois-ci.

Cette fois c'est bon, c'est la fin.

D'un seul coup, la porte de sa cabine s'ouvrit dans un fracas, laissant entrer sa mère en compagnie d'Octavia.

- Clarke, qu'est-ce qu'il t'arrive, demanda désespérément sa mère.

Abby venait d'asseoir sa fille contre elle, faisant tout en son possible pour la rassurer. Octavia s'était, elle, précipitait vers la petite salle de bain de Clarke et lui ramena un bout de tissu trempait d'eau qu'elle déposa sur le front de son amie.

- Je ne sais pas maman, annonça Clarke désespérée. C'est mon ventre, je crois que je vais mourir...

Abby essayait de garder au maximum son sang froid mais c'était tellement plus difficile lorsque c'était son enfant qui souffrait. Elle releva le t-shirt de Clarke et appuya sur le ventre de cette dernière : il était dur comme du béton. Peut-être que quelqu'un avait voulu l'empoissonner ? Après tout, certains clans n'appréciés guère que leur peuple soit devenu le 13 ème clan, et Clarke était la proie la plus logique à attaquer.

- Ok, Octavia, aide-moi à l'emmener à mon cabinet...

Les deux femmes attrapèrent toutes les deux Clarke, qu'elles calèrent temps bien que mal sur leurs épaules. En la relevant, Octavia remarqua une énorme tâche, comme de l'eau, au niveau du bas de pyjama de Clarke.


Jackson venait d'entrer en urgence, le visage à moitié endormit. Abby essayait de calmer sa fille qu'elle avait installée sur la table d'auscultation. Elle était entrain de l'examiner dans les moindres recoins, et Jackson l'assistait comme il l'avait toujours fait.

Octavia elle, se contentait de tenir la main de Clarke qui pleurait de douleur.

Abby ne voyait plus qu'une solution. Elle venait d'écarter presque toute les hypothèses, balayant celle qu'elle pensait au fond de son esprit parce que "non ce ne pouvait vraiment pas être possible". Mais elle savait qu'elle était un bon docteur, qui trouvait toujours les bons diagnostiques. Elle souhaitait se tromper de toute son âme, mais très franchement, repousser cette vérité n'aiderait pas Clarke. Elle devait arrêter de tourner autour du pot.

Alors, doucement, elle retira le bas de pyjama de sa fille, puis sa petite culotte.

- Maman, qu'est-ce qui se passe, hurla Clarke. STOP !

Abby coupa sa respiration quand elle découvrit le haut d'un petit crâne, avec même quelques petits cheveux, qui dépassait de l'entre jambe de sa fille.

Elle avait raison.

- Clarke, ne panique pas, dit-elle le plus calmement possible. Mais tu es entrain d'accoucher... Il faut -

- Non, c'est pas possible, pleura Clarke de douleur.

Clarke hochait négativement la tête, en resserrant ses jambes. Sa mère avait tord. Elle ne pouvait pas accoucher puisqu'elle n'était même pas enceinte.

Jackson emmena des couvertures propres et de l'eau tandis qu'Octavia tenait toujours la main de Clarke, le visage paniquée. Octavia avait changé depuis qu'elle avait tué Pike, elle était sombre, froide, absente. Durant un bref instant, l'ancienne Octavia, celle qui pouvait avoir peur et ressentir des émotions était à nouveau là, entrain de tenir son amie pour la réconforter.

- Clarke, pousse maintenant, dit Abby en encourageant sa fille.

Clarke serrait les dents, se retenant de toutes ses forces de pousser alors que son corps la suppliait de le faire.

- C'est pas possible maman... Non, répétait-elle en boucle.

Abby quitta son poste pour se mettre prêt de sa fille un instant. Elle embrassa son front et lui offrit un sourire réconfortant, du moins, le réconfortant possible dans ce genre de circonstance.

- Ne t'en fait pas, on va gérer ça...

La suite se déroula en un battement de cil. Clarke se mit finalement à pousser, incapable de penser à autre chose que la douleur, et plusieurs minutes plus tard, Abby sortit un minuscule bébé rose du corps de sa fille. Le nouveau-né se mit à pousser un cri strident lorsque ses poumons se remplirent d'air pour la première fois. Jackson coupa le cordon, et Abby maintenu fermement le bébé contre elle pour l'emmener jusqu'à sa fille.

- C'est une belle petite fille, Clarke, dit-elle les larmes aux yeux. Tu veux la prendre ?

Clarke secoua négativement la tête. Elle avait tourné la tête depuis qu'elle avait vaguement remarqué sa mère tenir une minuscule petite chose rose dans ses bras.

Abby resta stoïque un instant, avant de finalement remettre le bébé à Jackson qui s'éloigna lui faire passer un contrôle de santé.

La suite fut alors très floue pour Clarke. Elle entendit vaguement sa mère commencer à parler de sortir le placenta avant que sa vision devienne trouble et qu'elle s'évanouisse.


Lorsque Clarke ouvrit les yeux, il faisait à présent jour dehors. Elle ne compris pas tout de suite pourquoi elle ne se trouvait pas dans son lit, jusqu'à ce qu'elle remarque sa mère, le t-shirt à moitié tâché d'une texture bizarre endormis sur une chaise prêt d'elle.

Dès que Clarke réalisa ce qui lui était arrivée durant la nuit elle referma brusquement les yeux. Non. Elle avait rêvé. Elle n'avait jamais été enceinte de toute sa vie de toute façon... Le fait qu'elle se trouvait à l'infirmerie d'Arkadia, et qu'elle avait l'impression que son corps venait de se faire tabasser n'était qu'une coïncidence. Pas de grossesse, pas d'accouchement, pas de bébé : Aussi simple que cela.

- Comment tu te sent, demanda doucement Abby en passant une main affective dans les cheveux de sa fille.

Evidemment qu'Abigail Griffin savait exactement quand sa fille faisait semblant de dormir. Ça aurait été trop facile sinon.

Clarke inspira un grand coup, avant d'ouvrir à nouveau les yeux.

- Je vais bien.

Abby s'attendait à ce genre de réaction, elle avait déjà croisé plusieurs cas de déni de grossesse sur l'arche, notamment provoqué à cause de cette loi sur l'enfant unique. Généralement, les femmes niaient à mort être les mères des enfants. Elles ne pouvaient pas être mère si elles n'avaient pas été enceintes. Abby comprenait. Il fallait que l'idée germe dans le cerveau de sa fille.

Mais en temps que docteur, elle savait aussi que les premières heures d'un bébé étaient cruciales dans la création du lien mère-enfant. Et elle voulait que sa fille et sa petite fille puissent partir du bon pied.

- Tu voudrait la voir ?

Clarke se retourna pour faire dos à sa mère. Elle avait l'impression que son monde venait de s'écrouler. Elle qui était déjà loin d'avoir la vie la plus facile au monde.

- Je suis vraiment fatiguée, je veux dormir.

Abby soupira et préféra quitter la pièce. Elle ne remarqua pas les larmes de Clarke qui dévalaient le long de ses joues.


Deux jours s'étaient écoulés depuis l'accouchement de Clarke. Abby n'avait fait aucune annonce officielle concernant le nouveau membre d'Arkadia, mais le bruit courait déjà qu'un bébé vivait à présent dans le camp. Parce que même avec toute la bonne volonté du monde, Abby ne pouvait cacher les pleures de sa petite-fille, et elle avait dû demander de l'aide pour créer un berceau et confectionner des vêtements pour le bébé. Elle avait aussi dû envoyer Octavia réclamer du lait maternelle à une jeune mère natif, Clarke refusant toujours tout contact avec l'enfant.

D'ailleurs, Abby s'inquiétait beaucoup pour elle. Clarke venait de passer deux journées enfermées dans sa cabine, à dormir. Elle n'était même pas sortit manger et elle envoyait paître sa mère dès qu'elle tentait de communiquer avec elle. Abby comprenait que c'était dure pour elle. Mais elle devait se réveiller, elle allait devoir prendre une décision au sujet du bébé.

- Abby ?

Abby sortit brusquement de ses pensées pour faire face à Octavia qui revenait du village natif.

- J'ai parlé à Lya. Elle m'a dit que c'était la dernière fois qu'elle acceptait de nous donner du lait. Je pense qu'avec ce que j'ai ramenais nous allons pouvoir tenir une autre journée, maximum. Clarke va devoir coopérer.

Abby hocha simplement la tête, et offrit un sourire à Octavia en signe de remerciement avant d'attraper la gourde qui se trouvait dans le sac de la jeune fille.

Ils avaient commencés à s'adapter à vivre sur Terre. Mais pour le moment, il n'y avait eu aucun bébé. Ce qui était logique puisque les 100 étaient sur Terre depuis presque neuf mois maintenant tandis que le reste de la population un petit peu moins, avec les implants contraceptifs qui marchait vraiment bien (sauf pour Clarke apparemment) et tout les événements qui leurs été tombés dessus, se reproduire n'avait été une priorité pour personne. Personne n'avait donc pensé à créer du lait infantile en cas de problème.

Il allait donc falloir que Clarke assume ses responsabilités. Pour la survie du bébé.

Abby se mit donc à marcher d'un pas pressé jusqu'à la cabine de sa fille et toqua trois coups secs à la porte. Sans grande surprise, Clarke ne répondit pas. Sa mère eu la politesse d'attendre quelques minutes avant de bouillonner intérieurement et de se décider à entrer quand même.

Clarke était allongée dans son lit, sa cabine plongeait dans le noir. Lorsqu'elle remarqua sa mère elle se releva brusquement.

- Maman, je ne t'ai pas permis d'entrer !

Abby n'écouta pas les protestations de sa fille, et s'installa sur le bord de son lit. Elles se regardèrent pendant plusieurs secondes. Abby attendait que sa fille dise quelques choses, n'importe quoi. Elle devait se confier, si elle voulait se libérer et accepter cette réalité qui lui tombé d'un seul coup dessus.

Mais si Clarke avait bien hérité d'une caractéristique de sa mère, c'était bien sa ténacité. Elle devenait même plus forte qu'Abby à ce jeux-là. A cet instant précis, Abby savait que sa fille ne craquerait pas. Elle allait pouvoir rester dans cette même position des jours entiers. Seulement, Abby n'avait pas le temps... Le bébé n'avait pas le temps.

Elle sortit donc la gourde de lait qu'elle jeta sur les genoux de Clarke.

- C'est du lait maternelle. Pour l'enfant que tu as mise au monde. A partir de demain, elle mourras de faim si tu ne t'en inquiète pas.

Clarke détourna son regard vers le hublot. Il pleuvait dehors.

- Ce n'est pas ma fille, lâcha Clarke.

Oui, apparemment, ce bébé était sortit d'elle, pourtant il ne pouvait pas être réel, ce n'était pas un vrai bébé, encore moins son enfant à elle, elle n'était la mère de personne.

Abby soupira.

- Clarke, je sais que ça doit être dur à digérer, vraiment. Mais je ne comprends pas comment quelqu'un comme toi, qui fait passer le bien de son peuple avant le sien, ne tend même pas la main à sa propre chaire... Elle va mourir Clarke, je ne pourrais rien y faire.


Depuis qu'elle avait posé un pied sur la Terre, Clarke avait eu une vie difficile. Elle avait essayé d'être la plus forte possible pour tout le monde, de toujours se sacrifier pour le bien des autres. Mais aujourd'hui elle était faible, autant physiquement que mentalement. Elle n'arrivait plus à rien. Elle ne pouvait même plus réfléchir correctement.

Son monde venait de prendre un tout nouveau tournant, encore plus inattendu que tout ce qu'elle aurait pu imaginer. Elle essayait de comprendre, d'ailleurs, au fond, elle revoyait les scènes se jouer devant elle : sa nuit avec Finn huit mois plus tôt, son implant qui avait surement dû cesser de fonctionner à l'atterrissage (ou même avant elle n'avait aucune preuve) pour une raison qu'elle n'expliquait pas... Son corps refusant les signes, son cerveau n'étant pas prêt à affronter la réalité. Cette petite personne qui malgré tout, c'était développée discrètement à l'intérieur d'elle.

Mais même avec tout ça, elle n'arrivait pas à accepter. Ce n'était pas juste. Elle n'était pas une maman.

Il faisait maintenant nuit dehors. Clarke n'entendait à présent plus les allées-retours incessants dans les couloirs. Et elle avait terriblement faim. Les pommes qu'Octavia avait glissé discrètement dans sa cabine durant les deux derniers jours n'apaisaient pas son estomac.

Elle se décida donc à enfiler un pantalon et une veste puis posa enfin un pied à terre. Le premier qui la mènerait plus loin que le chemin toilette-lit. Elle se dirigea vers le réfectoire, en prenant soin d'éviter les personnes qui traînaient encore à cette heure-ci. Dans la cuisine, les cuisiniers étaient partit se coucher en laissant tout en plant. Une chance pour Clarke. Elle réussis à trouver une grande marmite avec un fond de soupe à l'intérieur. Elle se lava une cuillère et un bol, où elle y versa la soupe. Il y avait tellement peu de légume à l'intérieur que Clarke ne sentait presque que le goût de l'eau.

Une fois sa soupe terminée, elle piqua une galette de blé dans la panière avant de partir regagner sa cabine.

Ça lui faisait un bien fou de quitter les murs de sa cabine. Elle choisis donc de faire un petit détours avant de regagner son lit. Au bout d'un couloir, deux garçons jouaient aux cartes en riant.

En faisant un détour, la tête vide, juste ses pieds qui la portés à travers les couloirs, elle sortit d'un seul coup de sa bulle quand elle remarqua qu'elle allait passer devant l'infirmerie.

Merde.

Elle inspira un grand coup. Sa mère vivait dans la cabine juste à coté de l'infirmerie, question pratique. Et Clarke n'avait pas spécialement envie de tomber sur elle.

Mais bon, Clarke ne pouvait pas être aussi malchanceuse au point de la croiser, à cette heure-ci, non ? Elle décida donc de continuer son chemin, en prenant quand même soins de toiser les murs, juste au cas ou...

Et puis, elle entendit des pleures...

Sans nul doute ceux d'un nouveau-né. Sa respiration se bloqua. Merde. Merde. Merde. Elle commençait à manquer d'air, il fallait qu'elle face demi-tour et qu'elle parte en courant se réfugier dans son lit. Pourtant, ses foutus pieds refusaient de lui obéir. Elle voulait partir mais son corps restait lui sans bouger, presque en face de l'infirmerie.

Clarke commença à pleurer sans comprendre pourquoi. Elle avait réussis à ignorer ce bébé depuis sa naissance, c'était plutôt facile puisqu'elle n'avait eu aucun contacte avec lui. Mais à présent, il y avait ces cris, persistants. Ce bébé avait réellement besoin de quelqu'un.

Et putain plus elle l'entendait plus elle était persuadée que le bruit ne venait pas de la cabine de sa mère mais directement de l'infirmerie.

Sa mère avait-elle osé laisser le bébé seul dans l'infirmerie ?

Elle resta longtemps sans rien faire. Elle entendait les pleures, elle croyait même entendre la voix de sa mère lui répéter que le bébé allait mourir.

Elle va mourir Clarke, je ne pourrais rien y faire.

Elle. Va. Mourir.

Elle réalisa qu'elle n'était qu'à deux pas de ce bébé. A deux pas de venir le sauver.

D'un seul coup, elle se dirigea vers l'infirmerie. Elle entra doucement, en prenant soin de s'assurer qu'elle était bien seule dans la pièce. Il n'y avait personne dans la salle d'auscultation, pas même le bébé. Clarke s'avança lentement jusqu'à la pièce à l'arrière de la salle d'auscultation, là où sa mère rangeait le matériel médical et les médicaments.

Il y avait bien un berceau, un petit berceau en bois, avec une fine couverture en laine qui dépassait.

C'était officielle : sa mère était soit inconsciente soit folle. Comment pouvez elle laisser un nouveau-né de deux jours seul dans une cabine, ouverte à tous en plus ? Oui, Clarke avait remarquait que l'interphone qui communiquait jusqu'à la cabine de sa mère était branché, mais alors pourquoi n'accourait-elle pas s'occuper du bébé ? Il pleurait depuis plusieurs minutes (minimum) bon sang !

Clarke désactiva alors l'interphone. Elle n'avait pas spécialement envie de croiser sa mère, elle préférait qu'elle croit que le bébé s'était calmé seul.

Après ça, elle inspira un grand coup. Elle y était. Elle ne pouvait plus reculer à présent. Elle allait devoir rencontrer cet être qui s'était logé en elle à son insu pendant presque neuf mois. Elle avança doucement sa tête et vit finalement le nouveau-né.

Ce bébé. Une fille. Apparemment la sienne.

Elle pleurait à plein poumon, ses minuscules poings serraient. Elle avait des yeux bleus... Oh Clarke savait bien que les yeux des bébés changeaient avec le temps, mais elle était presque sur qu'elle les garderais. Elle allait avoir ses yeux.

Elle était tellement minuscule, avec des belles lèvres et un si petit nez. Clarke la trouvait très belle. A lui en couper le souffle.

Finalement, du plus doucement possible, Clarke tendit ses bras qu'elle glissa à l'arrière du bébé pour la ramener délicatement contre elle.

A sa grande surprise, elle eu l'impression d'être apaisée. Avoir ce bébé contre elle, sentir sa chaleur, c'était comme une routine, comme si elle avait déjà connue cette sensation. Cette part d'elle qui lui avait manqué depuis deux jours était enfin réunis avec son corps.

Clarke sentit une larme couler le long de sa joue. Les émotions qu'elle ressentait étés trop forte pour qu'elle arrive à mettre des mots dessus.

- Chut, arrête de pleurer, je suis là, chuchota t'elle.

Elle s'installa sur la chaise prêt du berceau et berça maladroitement le bébé qui bizarrement, se calma peu à peu.

Elle n'avait cessé de penser pendant deux jours, à cette enfant, à son rôle, à son existence. Voila qu'elle était contre elle à présent et son cerveau ne fonctionné plus. C'était juste elle et ce bébé, seules au Monde.

Clarke respira lentement. Le bébé ne pleurait plus. Elle calait sa tête un peu plus contre la poitrine de celle qui l'avait mise au monde. Instinctivement, Clarke sortit son sein de son t-shirt et le nouveau-né se dirigea vers son son mamelon pour boire.

C'était une sensation vraiment étrange, mais bizarrement, Clarke n'avait pas envie de s'enfuir en courant se rouler en boule dans son lit. Une partie d'elle se sentait même en paix. Et puis, ce lait était mieux dans le ventre de ce bébé plutôt que celui qu'elle avait du verser dans les toilettes quelques heures plus tôt (et ça lui avait fait un mal de chien).

Au bout de plusieurs minutes, le bébé lâcha le mamelon de Clarke pour reposer sa tête un peu plus haut contre son sein. Peu à peu, ses paupières se fermèrent de plus en plus. C'était adorable de voir un si petit bébé essayer de lutter contre le sommeil.

Clarke resta un long moment comme ça, le bébé contre elle. Elle ne savait pas vraiment quoi faire à part l'observer : sa petite peau rose encore fripée, ses joues bien rondes malgré les circonstances, son tout petit nez et ses mains plus qu'adorables, sans parler des minuscules petits cheveux sur le haut de son crâne.

La jeune femme fut tentée un instant de la reposer dans son berceau et de retourner dans sa cabine. Mais chaque seconde de plus passé à la regarder l'empêché de la laisser seule à nouveau. Doucement, elle se releva et retourna à sa cabine, avec le bébé.

Une fois à l'intérieur, elle posa le bébé sur son lit, entre le mur et elle. Mais apparemment, ce n'était pas au gout du tout petit être qui ouvrit brutalement les yeux pour se mettre à brailler. Clarke s'allongea alors sur le dos, et plaça le bébé sur son ventre. Là, les pleures se réduisirent à nouveau.

- Chut, ne pleure pas s'il te plait.

Clarke marqua une courte pause, en caressant doucement le dos du bébé pour l'apaiser.

- Ne t'en fait pas... Maman est là maintenant.


Lorsque Clarke ouvrit les yeux, le bébé - sa fille putain ! - dormait paisiblement sur elle. Abby était assise sur une chaise, à observer sa fille et sa nouvelle petite-fille.

- Tu le savait, que j'irais la voir, demanda Clarke à mi-voix.

- Peut-être, répondit vaguement Abby.

Evidemment qu'Abby n'aurait jamais laissée un bébé seul, encore moins, ce bébé là. Clarke n'aurait même pas du avoir de doute.

- J'ai peur maman.

Abby offrit un sourire à sa fille, avant de s'avancer pour déposer un bisou sur son front.

- Je sais chérie. Mais tout tes amis seront là pour t'aider, et surtout, moi je serais là.

Clarke sentit sa fille bouger légèrement contre elle. Ouais, elle allait y arriver, pour sa fille, elle essayerait de le faire.


Clarke passa les trois jours suivants en tête à tête avec sa fille. C'était toujours très dure pour elle de réaliser qu'elle avait maintenant un enfant à la charge, mais elle trouvait sa fille plutôt géniale pour un bébé de moins d'une semaine. Bien qu'elle passe son temps à dormir, faire ses besoins et réclamer à manger, Clarke la trouvée parfaite.

Octavia et Jackson n'avait toujours pas vendu la mèche, et Abby apportait à Clarke à manger. La nouvelle maman n'avait toujours pas trouvé le courage de sortir de sa chambre. Au fond, elle avait une vraie excuse, elle était épuisée ! Sa fille ne faisait pas ses nuits et elle était seule à s'occuper d'elle alors qu'elle venait à peine de l'expulser de son vagin (et putain, elle en souffrais encore!).

Cependant, elle savait qu'elle ne pourrait pas se cacher éternellement, ses amis avaient déjà demandé des nouvelles d'elle. Clarke était presque certaine que dans peu de temps, certains n'allaient plus se contenter des réponses approximatives d'Abby et venir vérifier par eux-même.

- Donne-moi la petite, ordonna Abby

Clarke hocha négativement la tête. Après le temps du déni, était venu celui de la culpabilité, elle s'en voulait d'avoir renié sa fille, et d'avoir inconsciemment nié sa présence pendant presque neuf mois. Durant cette période elle avait bu, s'était battu un nombre incalculable de fois, s'était même faite empoisonner, torturer et bâillonner (sans parler de la puce qu'elle s'était injectée, des transfusions sanguine avec Ontari et des nombreuses convulsions qui en avaient suivit). Sa fille était déjà une dure à cuire. Mais Clarke aurait pu mieux la protéger. C'était son devoir et elle avait échouée, elle ne voulait plus échouer avec sa fille à présent.

- Non. Je peux la gérer maman.

- Clarke, tu doit sortir, tes amis demandent de tes nouvelles. Ils s'inquiètent. Je crois que Bellamy va bientôt venir te rendre visite d'ailleurs... Il a peur que ce soit plus grave que la grippe très contagieuse que je leur ait dit que tu avait.

Clarke inspire un grand coup. Elle aime sa fille. Elle aime ses amis. Mais elle ne sait pas du tout comment annoncer l'arriver soudaine de sa fille... Elle a même peur de leurs réactions.

Clarke Griffin, commandante de la mort et mère d'une petite fille dont elle a tué le père de ses propres mains.

- Donne-moi ta fille. Et au passage, pense à lui trouver un prénom.

Clarke soupira avant de donner sa fille qui dormait paisiblement dans ses bras à sa mère.

- Je serais de retour dans 30 minutes, maximum, précisa Clarke.

En arrivant au réfectoire, tout les amis de Clarke étaient attablés entrain de manger.

- Clarke, s'exclama Monty en voyant son amie.

Clarke lui sourit et se glissa entre Raven et Harper. Nathan lui passa une assiette avec de la purée et un morceau de viande, probablement du sanglier.

- Tu vas mieux, demanda Bellamy inquiet.

Clarke hocha simplement la tête en signe de réponse, et l'homme fronça légèrement les sourcils. Les chances qu'il croit Clarke étaient très minimes (voir inexistante), mais la jeune femme n'avait pas la force de faire mieux. Elle avait l'impression de leur mentir en n'avouant pas l'existence de sa fille.

Elle se contenta alors de manger (et elle n'avait pas mangé autant depuis 5 jours) en écoutant les discutions insouciantes de ses amis.

Monty raconta ses dernières mésaventure et tous se mirent à rire, pendant que Clarke engloutissait sa purée. Ils continuèrent à parler jusqu'à ce que Clarke décide qu'elle venait de passer suffisamment de temps loin de sa fille. Elle s'apprêtât à se lever lorsque la conversation se mit à prendre une tournure qu'elle ne pouvait pas manquer.

- Alors d'après mes infos, je crois que c'est la fille Gordan la mère du bébé, c'était une vraie allumeuse sur l'Arche et bizarrement depuis qu'elle est sur Terre elle passe ses journées enfermées dans sa piaule, annonça Bryan.

- Je suis d'accord avec Bryan, elle vivait dans la même station que moi... Et croyait moi, elle s'est réellement tapé tout le monde, ajouta Monty.

Harper donna un gros coup de coude dans l'épaule de son petit-ami. Monty lui murmura alors quelque chose à l'oreille et Harper se mit à rougir.

Clarke se sentait vraiment mal à l'aise. Devait-elle leur annoncer maintenant ou laisser tout le monde penser que c'était cette pauvre jeune fille ? Elle jeta un coup d'œil à Octavia qui avait l'air elle aussi gênée de cacher des choses à ses amis, à moins que ce soit simplement sa nouvelle expression faciale (Clarke allait vraiment devoir faire quelque chose pour elle).

- Je dois y aller, dit brusquement Clarke.

En se relevant son genoux cogna la table et un verre d'eau tomba, faisant dégouliner l'eau le long de la table.

- Merde, Clarke ! s'exclama Jasper.

Clarke murmura quelques mots d'excuse avant de partir.


En arrivant à l'infirmerie, Abby était entrain de gazouiller devant la fille de Clarke. Elle avait enveloppé le bébé dans une couverture en peau d'animal qu'elle avait sûrement du trouver chez Niylah.

- Elle va parfaitement bien Clarke, annonça Abby.

Clarke sentit un poids s'éloigner de sa poitrine. Elle comprenait à présent sa mère qui avait passé sa vie à s'inquiéter de ses moindres petits bobos. Elle reprit sa fille et parsema son visage de baiser.

- Tu n'es pas le bébé de la fille Gordan, hein ?

Elle remercia sa mère et décida de retourner à sa cabine. Elle marcha rapidement dans les couloirs, priant pour ne croiser personne. Seulement, lorsqu'elle tourna dans le dernier couloir qui menait à sa cabine, elle tomba nez à nez avec Bellamy.

L'homme se tenait devant la porte de la cabine de Clarke, les bras croisés, comme si il l'attendait. C'était sûrement le cas.

Clarke resta planté bêtement devant lui. Son bébé toujours bien serré dans ses bras.

Elle était foutu.

- Hey, Be -

- Tu as eu une envie de découvrir le premier bébé d'Arkadia, le coupa Bellamy un sourcil relevait.

Bien sûr ce n'était pas une question. Pas avec ce ton accusateur.

- A ton avis ?

Sa voix était faible. Elle se sentait fragile. Elle avait vécu des épreuves plus que difficile dans sa vie pourtant ce que pourrait penser Bellamy d'elle était encore plus intimidant que tout le reste. Elle ne voulait pas le décevoir une nouvelle fois.

- Je ne pense pas qu'Holly Gordan soit la mère de ce bébé... En revanche, toi oui.

- Entre cinq minutes, tu veux, demanda Clarke en guise de réponse.

Elle ouvrit la porte de sa cabine et plaça sa fille dans le berceau. Bellamy se tenait devant la porte qu'il avait refermé derrière lui. Clarke lui aurait bien proposé de s'asseoir mais elle connaissait trop bien le garçon pour savoir qu'il refuserait.

Il fixait le bébé dans le berceau, un regard indéchiffrable sur le visage. Clarke ne disait rien. Elle savait qu'il devait digérer un peu.

- Pourquoi tu ne m'as jamais dit que tu était enceinte, demanda t'il amèrement. Comme tu as fait pour le cacher pour...

- Je ne le savais pas, Bellamy. Je te l'assure, c'est autant une surprise pour toi que pour moi.

Bellamy resta stoïque un moment, avant de s'installer à l'autre extrémité du lit de Clarke.

- Mais alors pourquoi tu m'as évité depuis sa naissance j'aurais pu être là pour toi... Tu sait...

Clarke s'avança lentement vers lui. Il avait les larmes aux yeux. Doucement, elle lui pris les mains comme pour le réconforter.

Elle venait de devenir mère du jour au lendemain et voila que c'était qu'elle qui devait soutenir Bellamy.

- Je suis désolée. J'ai été déboussolée, j'espère que tu me comprends mais...

Elle sentit à son tour les larmes monter dans ses yeux. Sauf qu'à la différence de Bellamy, elle ne réussit pas à les retenir.

Elle se mit alors à pleurer. Pleurer parce que depuis cinq jours elle avait ressentit pleins d'émotions qu'elle n'avait jamais osé extérioriser. Pleurer parce que Bellamy était la seule personne envers qui elle acceptait de baisser sa garde et montrer sa faiblesse. Il était son partenaire, après tout.

Doucement, elle sentit les bras musclés de l'homme enrouler ses épaules, et ses mains caresser affectivement son dos. Clarke continua à pleurer. Elle pouvait se le permettre, enfin...

- Tu vas être une super maman, et à chaque fois que tu auras besoin d'aide, je serais tout prêt de toi.

Clarke renifla bruyamment et sourit. Elle savait que ce qui sortait de la bouche de Bellamy n'était pas des paroles en l'air. Elle embrassa la joue chaude de son ami en signe de remerciement. Pour la première fois depuis cinq jours, elle avait l'impression qu'elle pourrait réellement s'en sortir.


Après que ses amis (et pratiquement tout Arkadia) aient appris que l'enfant était celui de Clarke, ses amis s'étaient tous réunis pour organiser une réunion d'urgence : trouver un prénom au bébé.

Bébé c'était mignon mais il fallait lui trouver une nouvelle appellation.

Alors, lorsque Clarke sortit ce soir là, se poser prêt du lac avec sa fille, elle dépliât pour la première fois le bout de papier où ses amis avaient griffonné des idées de prénom.

- Badass

- Clarke Jr

- Wanheda II

- Lexa / Finn / Wells / Jake

- Montynette

- Emma ou Jane

- Princesse Penelope / Julia

- Qu'est-ce que tu fait, demanda Raven qui s'installa prêt d'elle.

Depuis que Raven avait appris pour le bébé, elle était au petit soin pour Clarke. Sûrement le fait de savoir qu'un bout de Finn se trouvait dans une petite personne.

Clarke lui tendis sa fille, et Raven la pris de bon cœur. Elle berça lentement le bébé dans ses bras en analysant chaque détail de son visage.

- Je crois qu'elle aura sa bouche, dit-elle songeuse. A Finn.

Clarke se contenta de poser sa tête sur l'épaule de Raven. Repenser à Finn était douloureux, mais avec le temps, la douleur s'était calmée... Jusqu'à la naissance de sa fille.

Maintenant elle allait devoir vivre chaque jour en pensant à lui. Quel père il aurait été ? Quelle relation sa fille et lui auraient entretenu ? Elle avait toujours un pincement au cœur en pensant que sa fille ne connaîtrait jamais l'amour d'un père.

Devenir la mère de ce petit bébé lui faisait remettre tout en question.

- Parfois, je regrette le temps où l'ont vivaient sur l'Arche. Il y avait des règles horribles certes... Mais ici, ont souffrent tellement plus...

Raven hocha doucement la tête en signe d'approbation. La fille de Clarke avait les yeux grands ouverts en direction de la mécano et elle entourait le petit doigt de Raven avec toute sa minuscule main.

- Tu devrait l'appeler Skye...

Ce nom se mit à résonner dans la tête de Clarke.

Skye. Le première enfant du peuple du ciel sur la Terre.

Elle ne pouvait pas s'appeler autrement.

- Skye c'est parfait, répondit Clarke.

Elle caressa lentement la joue de sa fille. Sa petite Skye. Elle se promit à cet instant de tout faire pour qu'elle est la meilleure vie possible.


VOILAAA ! Il y a peu de Bellarke dans ce chapitre, mais c'est parce que c'est la mise en place, je voulais vraiment me concentrer sur Clarke. N'hésitez pas à me laisser vos impressions, positives ou négatives, j'aimerais beaucoup m'améliorer!

Je tiens aussi à m'excuser pour les nombreuses fautes d'orthographes que j'ai du faire.

Bye !