Bon, ils arrivent au lycée alors je vous préviens ça risque de fourmiller d'OCs, parce que … bah, je voyais personne de leur classe aller là et il faut quand même qu'ils aient des camarades/amis ces deux-là.

Le chapitre est un chouï plus court que les précédents, mais comme je le poste pas au bout de deux ans c'est pas grave, hm ?

Merci à Miss Homme Enceinte 2, Stalia, Atemey et Lia9749 pour leurs reviews !

RàR

Stalia : Merci beaucoup pour ton commentaire ! Je suis heureuse de savoir que tu continues à lire et ce, malgré le temps que je mets à chaque fois ! Malheureusement, la réaction de Chat sur les cheveux de sa Lady n'est pas encore pour tout de suite. Ce chapitre est plus … transitif ? Les choses se mettent en place pour la rentrée, tout ça, tout ça. J'espère que tu aimeras quand même !

Lia9749 : Non, non, peu importe le temps que je mets, j'ai décidé de ne pas abandonner cette histoire (même si je n'ai pas la moindre idée de quand ni comment je vais la finir … j'espère juste que je ne contredirai pas trop le canon, avec la sortie de la Saison 2 …) ! Merci de la suivre et de commenter, je suis contente que ça te plaise ! J'ai une petite idée de comment Chat Noir pourrait découvrir l'identité de Marinette, mais on verra (il y a de grandes chances qu'au final, ça arrive d'un coup, sans même que je l'aie prévu moi …).

Bonne lecture !

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Ça te fait peur. Plus parce que t'es un trouillard que parce que c'est impressionnant. D'autant que t'es vraiment un froussard de première. Sans Marinette à tes côtés, nul doute que tes jambes trembleraient. De votre classe, vous êtes les deux seuls à avoir choisi ce lycée. C'est un nouveau départ, alors.

Vous allez regarder les panneaux d'affichage pour trouver votre salle de classe, et vous vous séparez, sur la promesse de vous retrouver après cette journée. Elle a l'air stressé aussi. Tu lui fais signe de respirer, de loin, et elle rit. Elle doit se dire que tu es plus stressé qu'elle et qu'il est un peu pitoyable que ça soit toi qui essaies de la rassurer. Mais qu'importe. Elle rit.

Tu ne connais personne, et tu te sens un peu bousculé. Tu rejoins ta salle et tu t'assieds au fond, comme toujours. Tu essaies misérablement de disparaître derrière le dos de ton voisin quand un grincement à ta droite attire ton regard. Quelqu'un vient de tirer la chaise à côté de toi, plus précisément un individu de sexe masculin, à peu près ton âge mais quelques deux têtes de plus, les cheveux noirs et courts, rangers, pantalon militaire, piercing. Il s'assied – s'affale – sur sa chaise et tu te retiens de trembler. Tout va bien, il ne semble pas avoir remarqué ta présence. Reste tapi dans l'ombre tel un ninja et tout ira bien, régule ta respiration.

« Yo. »

Oh seigneur c'est à toi qu'il parle. Tu fais au mieux pour garder ton air le plus impassible et tu branles simplement du chef. Il rit, tu ne comprends pas ce qu'il y a de drôle, est-ce qu'il est en train de se moquer de toi ? Par chance, ton professeur principal arrive. Fin du calvaire du contact social de niveau 1.

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Il est quinze heures, c'est fini, tu peux rentrer chez toi. Tu te poses devant le lycée pour attendre Marinette, et un type se pose à côté de toi. Précisément celui qui était assis à côté de toi toute l'après-midi. Il s'allume une cigarette que tu regardes étrangement. Tu n'en as jamais vu de comme ça. Il note tes yeux et te parle, encore.

« Tu veux une sèche ? »

Tu comprends qu'il parle de la clope et tu tentes le contact social de niveau 2 : formuler une phrase correcte.

« Non, merci. Je ne fume pas. »

Il acquiesce doucement et marmonne un 'c'est bien', à moitié pour lui-même. Tu vois Marinette sortir, et tu vas pour la rejoindre. Tu te demandes si tu dois dire au revoir au type ou non. Finalement, tu te décides pour un 'Salut', sans le regarder. Tu es fier de tes compétence sociales en hausse.

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Ton appartement est au troisième étage, alors autant te dire que personne n'avait jamais frappé à ta fenêtre. Avant Ladybug. Tu lui ouvres sans y penser à deux fois, et à peine entrée elle se détransforme et s'effondre sur ton lit. Tikki va d'elle-même fouiller dans le sac de la brune et en ressort un cookie. C'est quand même étrange de la voir manger aussi normalement quelque chose qui fait approximativement la même taille et le même poids qu'elle. Cette pensée t'amuse. Paris doit son salut en grande partie à une créature qui fait la taille d'un cookie.

« Ça va ?

—Je crois, ouais. Je suis vidée … »

Tu te demandes pourquoi elle est venue ici. Ç'aurait été facile, pour elle, de rentrer chez elle directement, alors pourquoi ? Mais ça ne se fait pas vraiment de demander à quelqu'un 'qu'est-ce que tu fais là ?', alors tu gardes avec toi le silence comme meilleur ami.

« Tu t'y fais, toi ?

—Hm ?

—À être au lycée. »

Non, tu ne t'y fais pas, mais tu aurais cru qu'elle, si. Elle a déjà un groupe de filles avec qui elle parle pas mal, et puis ses cours spécifiques sont super.

« Pas vraiment, non. »

Ceci dit, tu ne t'y faisais déjà pas d'être au collège. Ou à l'école. En fait, d'être avec des gens, tu ne t'y fais pas. Elle marmonne en enfonçant la tête dans ton oreiller. Quand tu poseras la tête dessus ce soir, tu te demandes s'il aura son odeur. Tu t'assieds aux pieds du lit, et comme elle sent tes cheveux pas loin de sa main, elle y glisse les doigts. Tu hésites entre prendre la fuite ou prendre sa main. Au final tu prends rien du tout, tu profites en te demandant si c'est une évolution normale des choses, cette proximité, ou si elle était déjà comme ça avec tout le monde sauf toi – et Chloé – avant.

Finalement, la main se repose sur ta tête, molle et leste. Elle s'est endormie. La rentrée, c'est épuisant, stressant pour plus d'un – demandez donc au Papillon, il en sait quelque chose – alors c'est normal. Tu te décides à lui sortir à boire et à manger, pour quand elle se réveillera, en étant un minimum discret sur le fait que tu prennes deux verres – va expliquer à ta mère qu'une fille est rentrée dans ta chambre par la fenêtre. Au troisième étage – et tu reviens tout aussi silencieusement. Par silencieux, s'entend bien sûr que tu manques de renverser trois fois les verres, un pot de peinture et quelques autres objets traînant par là. Ça n'est pas ta faute si tes yeux ont mieux à regarder que là où tu marches, comme par exemple une déesse endormie sur ton lit.

Comme elle ne semble pas encline à se réveiller malgré le tohu-bohu que tu fais, tu saisis un gros carnet et le parcoures jusqu'à trouver une page vierge. Tu prends un crayon à mine grasse, pose une chaise devant ton lit, et puis tu la dessines. Ça empêchera tes mains de vagabonder vers son corps interdit. Ses cheveux courts laissent parfaitement voir sa nuque, et pas une mèche ne recouvre son visage. La lumière du soir se pose sur ses pommettes et ses cils, on croirait qu'elle émane d'elle comme d'une luciole. Elle bouge dans son sommeil en passant son bras au-dessus de sa tête, et tu changes de page. Tu es capable de la dessiner de plus en plus vite, et même sans modèle, si tu t'en tiens à des poses simples, mais l'avoir sous les yeux, c'est une consécration. Tu as le temps de remplis trois pages avant qu'elle n'ouvre les yeux à nouveau, s'étirant mollement.

« Ton lit est tellement confortable … Je devrais venir le squatter plus souvent. »

Elle a un sourire malicieux, il est certain qu'elle est absolument consciente de ce qu'elle t'inspire, comme ça, avec ses paroles et ses yeux brillants. Elle se rassied, et montre du doigt les deux verres, pour vérifier qu'il y en a bien un qui est pour elle. Tu acquiesces et prends le tien, il y a l'air d'y avoir quelque chose de coincé dans ta gorge. Elle tient son verre à deux mains, comme elle aurait tenu une tasse de thé, ou de chocolat. Tu te demandes si elle n'aurait pas préféré, mais elle vide son verre d'une traite. Donc le soda, c'était la valeur sûre. Elle picore du bout des doigts les chips.

« Tu es vraiment l'hôte idéal, tu le sais, ça ? »

Tu ne sais pas vraiment quoi répondre. En fait, tu ne sais pas si tu aurais fait ça pour quelqu'un d'autre qu'elle, aussi naturellement. Mais qui d'autre qu'elle rentrait par la fenêtre au beau milieu de la soirée pour faire une sieste sur ton lit avec un visage aussi adorable ? Des coups contre la porte, ton cœur contre tes côtes. Elle passe habilement de sur le lit à sous le lit et tu défais soigneusement les draps – pas qu'ils étaient faits – pour qu'ils couvrent l'espace entre la monture et le sol. Ta mère entre, les cheveux tout ébouriffés. Elle a dû se disputer avec ton père, et elle a pleuré. Non, tu ne vois pas de traces de larmes sur ses joues, et son mascara est impeccable. Bien trop impeccable pour avoir duré toute la journée : elle vient de le refaire.

« Wouldn't we go to Tom's t'night ? I don't feel like cooking and your dad has a meeting or somethin'. »

Donc ils se sont vraiment disputés. Tu te demandes quel en a été le sujet, cette fois, et puis ils se sont parlés si bas … Tu n'as rien entendu.

« Sounds good. »

Elle te sourit et quitte la chambre en fermant la porte. Puis, elle revint, apparaissant à peine dans le léger entrebâillement de la porte.

« Oh, and you'll be careful, Marinette's under your bed. »

Tu en as marre, de ta famille perspicace. Marinette rit et ressort la tête, saluant ta mère d'un sourire. Et ta mère te regarde d'un air qui veut dire que vous devrez avoir la discussion, qui comprendra sinon la démonstration de l'utilisation d'un préservatif au moins nombre de moments gênants. Ta mère se fait très vite des idées, et trouver une jeune fille sous ton lit ne va pas calmer ses imaginations. Elle qui a tant foi en toi, qui te croit courageux au point de t'ouvrir le cœur devant une fille. Ta pensée à cette idée se résume à trois lettres que tu ne formuleras jamais à voix haute ni à l'écrit, parce que tu as quand même un semblant de dignité : MDR.

« Vous parlez toujours en Anglais ?

—Pas quand on est avec du monde. Mais sinon, oui, c'est la 'langue de la maison'. Toi, ta mère ne te parle jamais en Chinois ?

—Rarement. En fait, elle a essayé d'apprendre à mon père quand elle était enceinte de moi, mais il n'a jamais saisi le truc des tons, alors elle n'a pas vraiment osé m'apprendre.

—Alors comment c'était ? En Chine.

—J'ai fait des progrès, je crois, mais surtout à l'écrit. Jusque là, je pouvais seulement écrire 'Cheng' et quelques trucs qu'on voit souvent dans les restaurants comme l'or, bouddha, le lotus … Maintenant je sais écrire 'toilettes', 'restaurant', 'location de voiture' …

—Moins sympa, mais plus pratique.

—Ça serait vraiment pratique si je savais les prononcer correctement.

—Mais comment tu faisais pour communiquer avec ta famille ?

—Ma grand-mère est assez cultivée, alors elle parle couramment Français, Anglais, Chinois et Japonais.

—Impressionnant !

—N'est-ce pas ? Pourtant, c'est une travailleuse. Elle n'a jamais été riche, mais tout ce qu'elle a eu, elle l'a dépensé pour des cours, des livres et l'éducation de ses enfants.

—Ça doit être une personne incroyable.

—C'est sûr. Mais face à elle on se sent tout de suite minuscule. Je veux dire … elle s'est battue pour apprendre, et quand ma mère est partie en France, elle a tout de suite commencé à étudier le Français, alors que moi, je ne suis même pas capable d'avoir une conversation simple en Chinois. J'ai tout à portée de main, mais je gâche ces opportunités.

—Marinette … Bon, rien que sans mentionner que tu sauves le monde, tu as le lycée, la couture, qui te prend un temps fou et tes passe-temps d'espionne.

—Mes passe-temps d'espionne ?

—Je suis à peu près sûr que tes photos d'Adrien ne viennent pas exclusivement de magazines. »

Elle écarquille les yeux. Elle a l'air au comble de la honte. Tu ris, et tu te laisses tomber sur ton lit. Elle secoue la tête.

« Tu crois que je suis vraiment bizarre ?

—Oui. »

Elle hoche la tête avec gravité.

« Mais c'est rien. Moi aussi, je suis bizarre. Même Alya, elle est carrément tapée, tu ne crois pas ? Au final, c'est plutôt bien. »

Elle sourit et se laisse tomber à son tour. De sa chambre, ta mère t'appelle pour sortir dîner, et te demande si Marinette veut venir. Tu répètes la question, pour être sûr qu'elle a bien compris, mais elle décline poliment – elle ne devrait même pas être là en premier lieu. Elle appelle Tikki, prête à emprunter la fenêtre, mais tu la retiens. Que ta mère ne se demande pas ce que tu as fait du corps. Vous vous rendez dans une ambiance étrange jusqu'à la pore et vous quittez en bas de l'immeuble. Avant de partir, elle t'interpelle.

« Au fait, c'est quoi ta pâtisserie préférée ? »

Tu réfléchis un instant, avant de répondre.

« J'adore les conversations ! »

Elle éclate de rire. Oui, elle se moque ouvertement de toi, mais qu'importe. Elle te salue une dernière fois et file jusque chez elle. Ta mère te regarde.

« We need to talk.

—About what ? Me and Marinette or Dad and you ? »

Elle lève les yeux au ciel. Tu as temporairement gagné ce combat.

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Voilà ! Les conversations en Anglais m'ont l'air plutôt simples, donc je ne les traduis pas, mais dites-moi si vous avez du mal, je retranscrirai à la fin du chapitre.

Oh, et une conversation est vraiment une pâtisserie.

Ah, les choses avancent enfin entre eux, ils sont amis proches ! Ouais ! Et moi qui pensais que cette histoire serait très courte quand je l'ai commencée, j'en suis au neuvième chapitre ils sont même pas ensemble et on sait même pas ce que Marinette pense de Nath !

À plus !