Titre : Les caprices des mondes

Auteur : Skaelds (ou Mad Eater si vous connaissez)

Bêta : En recherche ! :D

Résumé : « Je rêve ou vous nous demandez de vous fier à vous, qui avez détruit presque tout New-York et tenté de tuer Thor autant de fois que de morts dans Games of Thrones, avec environ 99 % de mourir parce que ... - hm, excusez-moi - vous avez un problème ? » « - Exactement, Homme de Fer. » « - ... On commence quand ? »

Note d'Auteur : Bien, bien, parlons un peu.

Jotünheim n'est pas assez exploitée dans Thor à mon goût, donc je me suis dit " Let's go ! " J'aimerais essayer de vous montrer ma version de Jotünheim, et j'espère que ça vous plaira.

Loki ensuite... Loki, il est considéré dans les films comme un personnage cynique, sarcastique avec une âme blessée - Oh je deviens poète - avec le sarcasme qui prend le dessus. Et dans la majorité des fic's... Il se transforme en un personnage de luxure, ou bien une petite victime incapable de se gérer, et ça, ça m'énerve xD Je veux dire avec ce qu'on nous a montré, pitié, ce n'est pas un timide qui rougit toutes les trois secondes. Pitié non. Bref, donc ce Loki sera en couple évidemment. Mais ça ne veut pas dire que sa relation se transformera en une parodie de Fifty Shades avec Loki dans le rôle d'Anastasia. Je voudrais essayer un truc logique.

Il auront une relation houleuse, ils vont s'aimer puis se détester pour revenir se voir. Parce que c'est comme ça, ce personnage n'est pas une parfaite mère ou une femme au foyer. Il y aura ses enfants sûrement vaguement ou non, mais il ne va pas devenir une Mère poule pour autant parce que, sincèrement ? On a jamais entendu parler d'eux dans les films. Et il y en a eu trois. Pas la moindre allusion.

Mais ça ne veut pas dire qu'il ne les aimera pas.

(Wow le pavé. Courage à ceux qui ont lu, la suite est là. Bref bisous, bonne lecture ! :D )


Chapitre Un :

Loki et Thor,

Ou comment bien foirer un plan prévu.

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Loki avait prévu depuis longtemps déjà de se retrouver devant Odin.

Ce qu'il n'avait pas pensé malgré tout, c'était d'être menotté et bâillonné devant lui, comme une vulgaire pièce de bétail. Dans son utopie, il s'était imaginé un Ase tout en armes, pieds et poing liés devant l'obligation de former un traité avec lui - Roi de Midgard. Il s'était imaginé - assez stupidement - qu'il pourrait lui cracher au visage tout ce qu'il pensait, et que voir se décomposer son ex-père devant lui serait bien plus jouissif que n'importe quel royaume à ses pieds.

Visiblement il s'était trompé. Lourdement.

Parce que désormais il en était réduit à devoir lancer ses piques habituelles - ça ce n'était pas trop dérangeant - mais en bas de l'échelle et non en haut comme il l'avait prédit.

Il faudrait peut-être qu'il revoit ses prédictions. Ça commençait légèrement à l'agacer que chacun ses plans se trouvent compromis à cause d'une brute vivante - je cite Thor. Alors la prochaine fois qu'il s'évaderait, il prendrait garde à se méfier d'avantage de son imbécile - pas si imbécile que ça - de faux-frère. Quitte à l'enfermer dans un cachot, très très loin.

Bâillon y compris.

« - Grâce au courage du prince Thor, Asgard sera sauvée des griffes de Thanos. Et toi, Loki, pour tes crimes commis contre Midgard, tu seras condamné pour l'éternité à rester dans ces geôles inconfortables. Sans espoir de rédemption.

- Cette générosité est toute à votre honneur. » persifla-t-il.

En fin de compte, c'était peut-être pire que la mort. Condamner à l'ennui éternel dans les cachots d'Asgard pour avoir voulu récupérer un trône - peu importait lequel, il y avait suffisamment de royaumes - qui lui revenait de droit.

Fils adoptif du Père de toute chose - quelle ironie -, fils du roi Jotünn Laufey, frère adoptif du futur souverain Asgardien, Thor. Son rang lui autorisait décemment à avoir un trône, et il était bien déterminé à l'obtenir. Après tout, qu'était un millénaire pour eux ? Il attendrait. Il attendrait qu'Asgard soit attaquée, elle l'était toujours, et qu'on requiert son aide.

Et là il négocierait sa libération, facilement obtenable avec le Dieu du Tonnerre, pour chercher encore un nouveau royaume à conquérir.

Peut-être Jotünheim ? Après tout, il en était un des possibles rois légaux. Il lui suffirait de réparer les dégâts occasionnés - par lui - à la planète avec le coffret de l'hiver et sa magie. Rien de bien sorcier.

« - Thor fait preuve d'un courage sans merci à affronter Thanos avec l'aide du Trio Palatin et de Lady Sif, jotünn. Par votre faute, parce que votre arrogance vous a poussé à faire planer une menace sur Asgard entière. Estimez-vous heureux de votre survie. Grâce aux réclamations du prince héritier, vous n'avez le droit qu'à une dernière visite aux appartements de la Reine, étroitement surveillé. Nous vous conduirons ensuite à votre prison. » s'expliqua le chef du conseil, sous l'oeil attentif d'Odin.

Ce qui l'agaçait le plus certainement, c'était de voir que son ex-père ne prenait aucune implication dans cette affaire. Qu'il le regardait d'un air neutre, comme celui qu'il arborait à chaque jugement.

Comme s'il n'était qu'un prisonnier comme les autres.

« - Louons leur gloire en chanson. » se moqua le jotünn. « - Je dois reconnaître ça à Midgard, leurs progrès musicaux nous dépassent largement. Si ce qu'ils appellent " Rhap ou Métal" m'agressent les tympans, certains morceaux de classiques sont satisfaisants.

- Nous ne sommes pas ici pour discuter à propos de tes préférences musicales, Loki. » prit pour la première fois la parole Odin. « Thor est tout ce que tu ne pourras jamais être, et son courage n'est plus une chose dont on peut douter. Tout comme sa loyauté envers Asgard.

« - Ah, si c'est une affaire de loyauté, je ne fais pas le poids, fils de Bestla. »

Rappelant à l'Assemblée présente les origines jotünnes du Père de toute chose, il esquissa un demi-sourire. Heureusement que sa muselière avait été ôtée, que tous puissent le voir.

Malheureusement pour lui, son ancien père n'émit pas le moindre mouvement, aucun des muscles de son visage ne se froissa, il restait imperturbable, égal à lui même.

« - N'essayes pas d'influencer la cour contre le Père de toute chose, langue d'argent. Bestla - malgré ses origines - était digne de faire partie de la cour d'Asgard. » reprit le conseiller.

Pour toute réponse, il lui répliqua par un sourire goguenard. Il entendait bien les murmures de la cour, partagée entre sa loyauté infaillible pour Odin et sa curiosité pour les plus jeunes envers cette histoire de géants de glace. Son amusement n'en fut que croissant. S'il arrivait à faire chuchoter les gens avec une seule phrase... Ses capacités locatives n'avaient pas faiblis.

«- Gardes, escortez le prisonnier jusqu'à la chambre de la Reine Frigga. »

Les deux ases l'attrapèrent sans respect aucun, avec vigueur, pour presque le traîner en dehors de la salle du trône. Il se laissa faire, ses menottes magiques l'empêchant de la moindre action. Il rattraperait son honneur déchu bien plus tard, lorsqu'il finirait enfin par prouver à Asgard et son ex-père qu'il était digne d'avoir la couronne.

Et une arme digne de ce nom par la même occasion.

Il n'avait toujours pas digéré de ne pouvoir manier Mjölnir. Comment Thor, un lourdaud dans son genre, pouvait-il réussir ? A contrario de lui, qui disposait des capacités intellectuelles et de l'esprit terre à terre qu'il fallait. Il en était venu à la conclusion que l'arme n'avait choisi Thor que pour sa glorieuse destinée, à qui le trône était promis depuis son plus jeune âge.

Lui aussi. Sauf qu'on lui avait menti.

Et ce n'était qu'un bonus qu'il allait négliger. Il aurait le trône, qu'il doive tuer Odin lui-même pour ça. Mais peut-être pour le moment allait-il réfléchir à un autre royaume.

Helheim était tout à fait hors de cause. Jamais il n'irait voler le royaume - qu'il avait conquéri avec tant d'ardeur - à Hela.

Et Jotünheim l'intéressait vivement.

Les grandes portes des appartements de Frigga s'ouvrirent, toutes en or, décorées à outrance. L'arrogance des Ases inscrite en lettres capitales sur chaque paroi du Palais.

« - Loki ! »

Il ne dut de rester en place sans tomber qu'à un écart rapidement effectué de sa part tandis que sa mère se jetait dans ses bras. Faisant fi de la dignité, elle renvoya les gardes, qui allèrent pourtant s'installer à une distance facilement franchissable. Le regardant droit dans les yeux, elle fixa ses propres prunelles dans les siennes.

Gris-bleu contre vert.

Elle le serra avec d'avantage de force contre elle tandis qu'il se laissait faire. Malgré tout, il aimait sa mère. Qu'elle le soit réellement ou non, elle lui avait appris la magie, elle avait été là pour lui. Alors - maladroitement - il posa ses bras autour d'elle aussi. Pour la réconforter. Elle s'écarta enfin, allant effleurer sa joue avec tendresse.

Il esquissa un pas en arrière, pour échapper au contact, alors qu'elle souriait malgré les larmes qui menaçaient de poindre.

« - Ce sera dur mais... Prends soin de toi, s'il te plait Loki. Je parlerais chaque jour de toi à Odin. Chaque semaine. Et il finira par se laisser convaincre, tu ne passeras jamais l'éternité enfermé.

- Merci mère. Prenez soin de vous aussi. »

Les gardes lui firent signe d'y aller. Il regarda une dernière fois sa mère, un sourire s'installant sur ses traits.

Elle ne savait pas ô combien elle avait raison.

Parce qu'il ne comptait pas passer plus d'une année enfermé. Alors l'éternité ?

.

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Le marteau volait, la poussière s'embrasait, le monde était en feu. On aurait dit le Ragnarök, l'Apocalypse nordique où presque tous étaient destinés à périr, où lui-même se verrait s'effondrer sous le poison de son neveu, Jörmungand. Où Heimdall et Loki mourraient à leur tour, s'entretruant dans une bataille féroce devant les corps des dieux effondrés.

Mais pour l'instant ils n'en étaient pas là. Il secoua la tête, chassant ces idées noires.

A force de batailles et de coups, il avaient fini par se déplacer à Muspellheim. Le royaume des géants de feu, terrain tellement propice pour une bataille si féroce que chaque grain de poussière prenait flamme avec ses éclairs.

Et tout en haut de son trône, Thanos.

Son menton dans une paume, amusé, sa peau d'un bleu-violet si détestable - et si peu ressemblante à celle pure des Jotünns - visible à tous dans son armure argentée rutilante. Il observait la scène comme un roi imposé, un siège forgé magiquement dans le feu des montagnes. Et il regardait, se délectait du spectacle en voyant les Ases face à ses aliens. Il riait, était un patricien au Colisée devant le spectacle qui s'offrait à ses yeux.

Sif pourfendait, se déchaînait, piquait de son épée pour disparaître en vitesse pour mieux affronter encore les aliens.

Volstagg lui, abattait sa hache avec toute sa violence et sa fureur, tranchait avec force les corps, assommait.

Fandral dansait avec toute sa grâce, en fauchant les jambes, en sculptant le corps des troupes de Thanos.

Et venait Hogun qui les achevait de sa masse d'arme, la maniant avec une dextérité impressionnante compte tenu de son poids.

Les ennemis s'effondraient, attaqués de toute part, tandis que lui appelait la foudre, muni de Mjölnir. Il était pourvu d'une rage destructrice incontrôlable, détruisant tout sur son passage. Et sa fureur avait une origine.

Il savait que son frère - peu importait s'il ne se considérait pas comme tel - était en train d'être jugé à ce moment même à Asgard, pour être ensuite enfermé à jamais dans les geôles du royaume. Et lui était là, à achever des ennemis, à regarder Thanos les observer comme un enfant humain observe les fourmis qu'il brûle.

Alors il redirigeait sa colère vers ce qui le méritait plus, les troupes ennemies.

Parfois il aurait eu envie que tout s'arrête étant enfant. Que le temps se fige, qu'ils soient coincés pour toujours dans ces enveloppes non-terminées, dans ces peaux d'enfants où leur seule préoccupation était de savoir quel jeu jouer avec son frère pour la journée. Où les aventures faisaient parti du quotidien et où il n'avait pas un cadet déterminé à le tuer pour récupérer un trône qu'il aurait pu avoir s'il n'avait pas tout fichu en l'air.

Parce qu'il fallait être honnête.

Parce qu'en toute objectivité, si le Père de toute chose réfléchissait bien...

Thor aurait fait - et ferait - un monarque pitoyable. Son sens de la diplomatie s'était peut-être légèrement exacerbé mais ce n'était pas assez. Il était un guerrier, et maintenant un Avengers, mais ne serait jamais Roi.

Alors si son frère s'était tenu tranquille, Odin reposerait tranquillement dans ses appartements avec Frigga, heureux de voir son cadet sur le trône et dirigeant d'une main juste un royaume prospère.

Sauf que rien ne s'était passé comme prévu.

Et il était là, à tuer des Aliens, alors que son frère voyait probablement le sol de la salle du trône pour la dernière fois.

Lorsque le dernier alien fut mis en pièce, alors il se dirigea à grand pas vers Thanos, confortablement assis sur son trône. Il jeta un regard à ses amis, indiquant qu'il s'en occupait, Mjölnir tournant déjà dans se main. Un grand sourire alla orner les lèvres du Roi auto-proclamé, alors qu'il dardait son regard méprisant sur le marteau.

« - La princesse est enfin venue parler au Roi. Mais ce n'est pas aujourd'hui qu'il tombera.

- A votre place, je n'en serais pas si sûr. » grinça-t-il des dents. « - La " princesse " et ses amis viennent de briser ton armée. »

L'autre partit dans un grand éclat de rire. Il reprit son souffle laborieusement, regardant Thor avec pitié. « - Croyais-tu vraiment que c'était mon armée ? Ce n'en était qu'un centième. »

Il se leva pour s'avancer vers Thor, consterné. Celui-ci avait dévisagé le trio Palatin et Sif. Cette dernière avait laissé échappé un cri étouffé de surprise, devant l'étendue de l'armée dont devait disposer Thanos. La main d'Hogun alla se poser sur son épaule, alors qu'elle croisa son regard. Il lui adressa un demi-sourire, avant de reporter son attention sur le duo devant eux.

« - Une fois Thanos mort, son armée n'aura aucune importance. » souligna Fandral, approuvé par une claque dans le dos par le troisième laron.

Devant eux, Thanos et Thor étaient encore en proie à leur face à face, alors que le Dieu se préparait et que l'autre se rapprochait.

La confrontation allait être brutale.

Cependant au moment où il allait déchaîner la foudre, la main de son adversaire fit apparaître une lance bien connue dans sa main, alors qu'il n'avait que le temps de croiser les pupilles horrifiées de ses amis avant que ladite lance ne s'enfonce profondément dans sa chair. Et que son corps s'effondre sur le sol comme une masse inactive.

« - Thor, dieu de la foudre, fils d'Odin. » déclara Thanos en se retournant vers les quatre Ases.

Il leur décocha un sourire alors que le Bifrost s'activait dans un flash de lumière blanche et les transportait en un clin d'oeil vers Asgard. La vitesse de l'action le surpris avant qu'il n'hausse les épaules, désintéressé.

« - Ce n'est pas eux qui ont mon attention, Ase. Tu devrais t'en sentir flatté. »

Il retourna vers le corps déchu de Thor, attrapant son visage pour plonger ses yeux dans les paupières fermées du dieu. Il ébaucha un énième sourire amusé avant que les paupières ne se relèvent, dévoilant deux yeux plus bleus encore, et si vides. Où toute volonté avait été écrasée pour ne laisser qu'une obéissance servile.

« - Tu as du coeur. »


Pas taper ? Hé oui, pour une fois, ce ne sera pas Loki notre antagoniste mais... *roulement de tambour* Thor ! Enfin pas tout à fait dans son état normal; hm. Bref...

Est-ce que ça vous a plu ? ;)

N'hésitez pas à formuler vos impressions/critiques, je ne sais quoi, tout est bon à prendre haha ! :)

Bisous !