Ce chapitre presque terminé trainait depuis une éternité sur mon ordinateur sans que je n'arrive à lui donner la fin que je voulais. C'est maintenant chose faite, avec plus de 3 ans de retard. Je n'en reviens pas. 3 ans c'est long quand même…

Du coup je ne peux que remercier les personne qui vont revenir, vont devoir se retaper l'intégralité de la fic pour comprendre quoi que ce soit et vont quand même aller jusqu'à ce chapitre. Vous êtes des perles.


Cela faisait une semaine que Derek n'avait fait que croiser Alan de loin, depuis qu'ils s'étaient quittés à la sortie du bar où ils avaient fini leur discussion sur le "problème Stiles" (discussion que Derek avait bien tenté de réorienter sur le "problème Laura", mais Alan était beaucoup trop borné). Ils avaient tous les deux étés extrêmement occupés depuis, car réquisitionnés sur leur temps libre pour réorganiser le lycée qui accueillerait d'ici une semaine les examens de baccalauréat. Pour ce qu'en savait Derek, son ami se préparait également mentalement à corriger une pile de copies sans fin à toute vitesse, préparation se faisant en s'isolant le plus possible dès qu'il le pouvait.

C'est sans-doute la raison pour laquelle Alan leva un sourcil étonné lorsqu'il pénétra dans sa salle de cours pleine, après avoir frappé. Sourcil qui fut bien vite rejoint par un deuxième lorsque Derek commença à parler.

«- Bonjour professeur Deaton, désolé de vous déranger en plein cours, mais on m'a demandé de venir chercher monsieur Stilinski, qui est convoqué chez le directeur.»

Son ami lui renvoya un regard inquisiteur, doutant clairement de ses intentions, ce qui fit rouler des yeux à Derek… Il n'allait pas le violer dans un des placards du lycée ce gamin !

Même pas.

Déjà, parce que vu le regard que lui jetait ledit gamin, ça ne pourrait pas vraiment être considéré comme un viol.

Juste comme un abus d'autorité. Compris. Couché Derek.

Il regarda Stiles se saisir de sa veste, laissant le reste de ses affaires sur place, puis adresser un signe de de la main à son cher McCall en se dirigeant vers la porte.

Derek referma la porte derrière eux, non sans avoir lancé un dernier regard noir trahi à Alan, pour bien lui faire comprendre ce qu'il pensait de son manque de confiance.

Une fois seul dans le couloir avec son élève, Derek marcha silencieusement en tête, ne sachant pas réellement quel sujet aborder et des mots comme "abus de pouvoir" et "relation malsaine" lui tournant dans l'esprit. Heureusement, comme toujours, Stiles ne put s'empêcher de parler, brisant ainsi le silence que le loup avait instauré et remontant à sa hauteur dans le couloir.

«- Vous savez pourquoi il veut me parler, le directeur?» demanda-t-il d'un ton que Derek jugea presque trop peu inquiet pour quelqu'un convoqué lors de son dernier jour au lycée.

Ce qui rappela au loup que c'était également une de ses dernières occasions pour voir le jeune sans devoir chercher de prétexte qui le pousserait à s'aventurer dans les alentours de la maison du Shérif. Maison qui devait contenir le fusil du dit Shérif. Et le Shérif lui-même. Très mauvais plan.

«- Non, ce n'est pas comme s'il m'en avait parlé.» devant la grimace qu'afficha son étudiant Derek tenta de rattraper son ton un peu sec, « Mais j'imagine que ça ne doit pas être si grave que ça, de tout de façon je ne vois pas bien quel problème il pourrait y avoir si peu de temps avant votre période de révisions…».

Le jeune homme à sa droite éclata soudainement de rire.

«- Oh mais je ne m'inquiète pas! Vous savez, ce bureau je le connais presque par cœur depuis le temps que j'y vais. » le jeune garda un sourire amusé alors que Derek lui jetait un regard désabusé. Le sale petit fauteur de trouble. « À part ça, » reprit l'humain, « vous allez rester ici l'année prochaine ?»

Le loup haussa les sourcils, surpris par l'approche directe du lycéen. Pas que ça le dérange personnellement, il fallait bien qu'il établisse un peu le contact s'il voulait apprendre ce que le jeune pensait réellement de lui.

«- Non.» et cette fois-ci ce fut à Derek de grimacer, se rendant lui-même compte que son ton avait peut-être sonné un peu trop catégorique, surtout au vu de l'air déçu de son interlocuteur (ce qui en soit n'était pas un si mauvais signe que ça). « À vrai dire, je n'avais jamais vraiment prévu de devenir enseignant, et même si l'expérience s'est révélée pour le moins intéressante,je ne suis pas assez bête pour re-signer pour une année.» Il se surprit lui-même à envoyer un clin d'œil joueur à Stiles. C'était le dernier jour et il n'y avait personne dans les couloirs, il pouvait bien se le permettre non ? « Après tout, j'ai réussi en moins d'un mois à me mettre à dos un de mes collègues de sciences, à renverser un de mes élèves et à me prendre une retenue de la part du Shérif local, j'estime qu'il vaut mieux limiter les dégâts. »

Le sourire narquois qu'eu son élève alors qu'ils empruntaient l'escalier côte-à-côte lui appris qu'il n'était pas le seul à penser de la sorte.

«- Et toi?» demanda-t-il un peu vite, réalisant trop tard qu'il ne pouvait plus vraiment instaurer de vouvoiement entre lui et son élève. Il reprit donc comme si son lapsus avait été intentionnel, sous les yeux étonnés de son élève, « Qu'as-tu décidé de faire l'année prochaine ? Tu as de bons résultats, non ? Tu as dû être admis dans une université correcte... »

Il leva un sourcil inquisiteur devant la grimace qu'afficha son élève.

«- Pas vraiment. En fait je n'ai reçu qu'une seule réponse… Donc je n'ai pas trop de choix, la seule université qui veut bien de moi c'est celle de la ville d'à côté...»

Le loup sentait bien que le plus jeune était déçu. Derek était d'ailleurs étonné par ce résultat, qui ne lui paraissait pas très juste face au palmarès du lycéen (qu'il connaissait après quelques questions bien tournées adressées à un Alan un peu pompette, Derek n'avait jamais promis de jouer fair-play après tout…). Lui-même avec sensiblement les mêmes résultats s'était vu ouvrir les portes de toutes les grandes écoles auxquelles il avait envoyé son dossier.

Et ce résultat le dérangeait lui aussi un peu : difficile de faire la cour à quelqu'un résidant à Beacon Hills depuis Moscou…

Stiles sembla vouloir rapidement changer de sujet, et repris la parole.

«- De tout de façon ce n'est pas comme si j'avais un projet précis en tête, il y a toujours eu tellement de choses qui m'intéressaient, impossible de trancher. Donc pas d'impératif au niveau du choix d'école, ce qui est plutôt pas mal puisque j'aurais eu du mal à faire la fine bouche, sur le coup… » fit-il, une certaine amertume décelable derrière son ton jovial.

Et un léger tressautement cardiaque, audible uniquement pour les oreilles du loup, lorsqu'il aborda son orientation.

«- Tu n'as vraiment aucune idée, ne serait-ce que de ce que tu veux étudier ? » demanda prudemment le loup, cherchant à le pousser à se confier.

L'hésitation était lisible sur le visage de Stiles alors qu'il cherchait visiblement à formuler sa pensée. Ses pommettes légèrement rougies et son odeur mal à l'aise ne faisaient que rendre le loup un peu plus curieux. Il fallait que le jeune lui réponde rapidement, avant qu'ils n'arrivent à leur destination, les couloirs n'étant pas interminables. Derek n'aurait plus de prétexte pour l'interroger une fois qu'ils seraient arrivés chez le directeur de l'établissement.

«- A vrai dire, je sais que ça va vous faire un peu bizarre, mais ce n'est pas par rapport à vous hein, c'est juste quelque-chose qui m'intéresse depuis très longtemps, plus que l'histoire de la circoncision même, et peut-être autant que Star Wars, c'est dire à quel point ça m'intéresse, je sais qu'il y a des diplômes proposés dans pas mal de… » Derek décrocha à peu près à ce moment-là, se rappelant soudainement pourquoi le jeune l'avait initialement agacé, lui et son flot de parole inarrêtable. Stiles continuait sa diarrhée verbale alors que le lycanthrope se demandait ce qu'il avait bien pu faire pour embarrasser assez le jeune pour avoir à subir ça.

Il ne trouvait même pas ça attendrissant maintenant. Juste aussi agaçant qu'au premier jour. Vraiment.

(Derek s'impressionnait parfois, dans sa capacité à déceler aussi rapidement lorsqu'il se mentait à lui-même. Meilleur que n'importe quel détecteur de mensonges ! Et ce, tout en restant le Roi du Déni, titre pas forcément autoproclamé. Derek était complexe à ce point.)

Ceci dit Derek se vantait tout de même de posséder une capacité d'attention supérieure à la moyenne, raison pour laquelle il se reconnecta à la fin de la tirade de Stiles :

«… en étude des créatures et phénomènes surnaturels. » finit nerveusement le plus jeune des deux, triturant ses propres doigts de façon angoissée.

«- Pardon ? » demanda le loup, un peu perdu, qui aurait finalement peut-être dû prêter attention à l'intégralité du discours.

Le plus jeune rougit d'encore un ou deux tons et eu l'air immensément soulagé lorsque la porte du bureau qu'ils venaient d'atteindre s'ouvrit, laissant sortir une mère d'élève à l'air maussade et son rejeton couvert de peinture de la tête aux pieds, ce qui lui épargna de répondre. Le directeur leur tint la porte (cherchant visiblement un prétexte pour ne pas serrer la main teintée en un violet assez agressif qui lui était tendue) et son visage s'illumina remarquablement à leur vue.

«- Ah, mon cher monsieur Stilinski ! » s'exclama-t-il avec un entrain et un rictus amusé auxquels le compagnon de Derek ne semblait pas du tout habitué, « Vous êtes venu récupérer votre courrier je suppose ! La prochaine fois, soyez gentil et indiquez directement votre propre adresse, mon secrétariat n'est pas votre bureau de poste personnel ! ».

Le loup ne pouvait que remarquer l'air assez satisfait du directeur, qui formait un contraste assez étonnant avec ses propos moralisateurs. Stiles à ses côtés, semblait trop occupé à enfin s'inquiéter du pourquoi de sa convocation pour se rendre compte que les remontrances auxquelles il était soumis n'étaient pas d'une violence exceptionnelle.

Le lycéen tenta de prendre la parole, les sourcils visiblement froncés d'incompréhension, mais son interlocuteur semblait assez habitué à gérer l'hyperactif et le coupa rapidement.

«- Merci beaucoup de m'avoir amené Stiles, Derek, pourriez-vous attendre encore quelques minutes pour pouvoir le ramener en cours en personne? Ce garçon a une fâcheuse tendance à se perdre une ou deux fois par mois dans nôtre immense établissement, qu'il ne côtoie après tout que depuis trois ans !» enchaîna-t-il en attrapant Stiles par les épaules et en adressant un sourire amusé au loup, qui pour une fois le lui retourna. Encore la faute de Stiles ça. Ce garçon lui faisait presque changer de personnalité !

Derek s'adossa au mûr à côté de la porte, une fois que le directeur l'eu refermé derrière son élève et lui. Il avait au moins une bonne excuse pour rester dans le couloir et écouter ce qui se dirait dans le bureau, maintenant. On lui avait très clairement demandé de rester sur place et ce n'était pas de sa faute si personne dans ce lycée ne semblait jamais se souvenir de l'existence de ses super-sens.

Il ferma les yeux et tenta de se représenter la scène ayant lieu derrière la cloison à laquelle il s'appuyait. Il pouvait entendre des chaises racler le sol sans qu'un mot ne soit prononcé, et les imaginait facilement se faisant face. Plusieurs bruits de tiroirs coulissant étant tirés lui parvinrent, et il entendit également des feuilles frotter les unes contres autres, signe que le directeur cherchait sans-doute des papiers à donner ou montrer à son élève. Celui-ci remuait beaucoup dans son siège, Derek pouvait entendre son pied frapper le sol, aussi ne fut-il pas surpris d'entendre le jeune prendre la parole en premier :

«- Excusez-moi mais… qu'est-ce que c'est cette histoire de courrier et de bureau de poste? » demanda-t-il d'un ton plus tendu que Derek ne l'avait prévu. « Parce que je suis presque sûr de ne pas m'être fait adresser mon courrier à l'adresse du lycée. Notamment parce que je n'ai pas fait adresser de courrier où que ce soit. » finit-il avec un petit rire nerveux résonnant étrangement dans la pièce.

Le proviseur semblait prendre un malin plaisir à le faire mariner dans son jus d'après l'intense odeur de satisfaction que Derek captait depuis le couloir. Il continua de fouiller encore quelques secondes dans ses papiers avant de pousser une exclamation victorieuse.

«-Voilà! Vous voyez ce tas Stiles? » demanda-t-il, d'un ton faussement moralisateur mais en se retenant de rire. Pas assez bien pour que Derek ne s'en rende pas compte, mais à vue de nez cela semblait suffisant pour que Stiles commence réellement à angoisser. Derek ne pouvait pas vraiment en vouloir à l'homme qui jouait avec les nerfs de son élève, après tout s'il avait dû supporter ses frasques pendant trois ans... Mais le loup apprécierait aussi si le directeur pouvait se dépêcher d'expliquer la situation. Bien que cela ne semblait pas être si grave que ça, la curiosité du lycanthrope le tiraillait désormais. « Je me doute que vous le voyez plutôt bien vu sa taille.» reprit le plus âgé dans laisser au lycéen le temps de répondre, « Figurez-vous que le secrétariat reçoit ces lettres depuis le début de la semaine, et qu'en voyant votre nom sur l'enveloppe personne n'a osé les ouvrir depuis, craignant une... Mauvaise surprise? » finit-il d'un ton narquois.

Le loup ricana dans le couloir. Oh oui il pouvait imaginer pourquoi quelqu'un hésiterait à ouvrir une enveloppe adressée à "Stiles Stilinski"... Ou peu importe quel était son vrai prénom d'ailleurs.

«- Cette situation ne pouvant pas durer, sous peine de finir avec une pile de lettre touchant le plafond, je me suis permis d'ouvrir une des enveloppes vous étant destinées ce matin.» Derek était de plus en plus admiratif du proviseur. Quel courage sans faille et quelle dévotion à la bonne cause !

«-… Vous avez ouvert mon courrier ? » s'exclama Stiles d'un ton indigné, oubliant visiblement presque tout de sa précédente anxiété, « Vous êtes sûr que vous avez le droit de faire ça ? Et si vous recevez mes lettres depuis le début de la semaine, vous auriez très bien pu m'appeler pour que je les ouvre moi-même ! »

«- Ne nous focalisons pas sur les détails voulez-vous ? » continua le directeur d'un ton empressé (la réponse à la question était visiblement "Non, je n'ai absolument pas le droit de faire ça", Derek trouvait cet échange de plus en plus amusant, il faudrait qu'il raconte toute cette conversation à Alan plus tard). « J'ai donc devant moi une pile de lettre vous étant destinées. Voulez-vous savoir d'où viennent ces lettres monsieur Stilinski ? »

«- Oui, j'aimerais bien savoir d'où vient ce courrier qui m'est personnellement adressé, en effet » répondit le plus jeune d'un ton dégoulinant de sarcasme.

Le directeur avait visiblement perdu l'avantage, et aurait du mal à continuer son jeu de nerfs. Derek l'entendit d'ailleurs pousser un petit soupir vaincu mais reprendre avec un ton toujours aussi bon enfant.

«- Alors je vous en prie, ouvrez-les. »

Au bruit provenant de la salle, les suspicions du loup étaient confirmées : Stiles était bien un sauvage massacreur d'enveloppe, qui les ouvrait en les réduisant de charpie.

Des bruits interloqués suivirent l'ouverture d'une première enveloppe, le cœur du jeune battant la chamade. Puis d'autres bruits de déchirure, et d'autres et encore d'autres, l'hécatombe chez les enveloppes.

Derek commençait à s'impatienter, les deux autres ne lui donnaient plus vraiment assez d'informations pour qu'il comprenne de quoi il retournait (non il ne s'inquiétait pas, pas du tout).

«- Mais ce sont… C'est une plaisanterie ! Elles sont toutes positives ? Je pensais… Oh par le monstre spaghetti géant, c'est incroyable ! » s'exclama finalement Stiles, son ton passant progressivement de l'incrédulité à la une joie pure. Ce qui rassurait Derek mais ne l'informait pas plus que ça sur les tenants et les aboutissants de la situation…

«- Félicitations Stiles, vous êtes reçu. Vous êtes reçu partout. » fini par annoncer le directeur d'un ton rempli de fierté.

Un cri de joie retenti dans le bureau, suivi d'un raclement de chaise et d'un petit " je suis certes très heureux pour vous mais vous m'écrasez les côtes Stilinski, et on ne fait pas de câlins à son proviseur…".

La porte s'ouvrit à la volée, un Stiles sauvage les bras pleins d'enveloppes tenta tout de même d'étreindre un Derek éberlué en criant « Je suis pris ! Je suis pris partout ! » avant de s'en aller en courant sur un « Il faut que je dise ça à Scott ! ».

Le lycanthrope, toujours un peu perdu se remassa l'enveloppe tombée à ses pieds, reconnaissant le sceau d'une des plus prestigieuses universités de la capitale.

Il se tourna vers le directeur, qui fixait d'un air amusé le couloir où venait de disparaître son élève depuis l'embrasure de la porte.

«-Je plains le professeur Deaton mais au moins ce n'est que la fin de son dernier cours de l'année ? » sembla-t-il s'interroger à voix haute avant de s'adresser à Derek « Monsieur Hale, si vous pouviez avoir l'obligeance de vérifier que monsieur Stilinski n'a pas semé ses lettres d'acceptation partout dans les couloirs, je vous en serais très reconnaissant… ».

Sur ce il fit demi-tour en referma la porte de son bureau avec un petit rire.

Eh bien, pensa le loup qui en tendant l'oreille pouvait entendre au loin Stiles faire irruption (toujours en criant) dans la salle de classe d'Alan, il n'aurait peut-être pas à faire la cour à un habitant de Beacon Hills depuis Moscou.

Et il se mis en marche, ramassant ici et là des enveloppes que l'adolescent, tout à sa joie, avait semé comme les cailloux du petit poucet.

Plus qu'à serrer les doigts pour que Stiles ne choisisse pas une université à l'autre bout du pays.


Voilà! Merci à toutes les personnes qui ont eu le courage de lire/revenir et je vous dit à dans moins de 3 ans! (ce qui est un délai carrément plus réaliste que ce que je me fixe habituellement…)

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