Coucou, nous sommes de retour pour publier le troisième chapitre de cette fanfiction. Nous espérons qu'elle vous plaira également.

Toutefois merci aux lecteurs ayant mit un avis. Cela nous a fait vraiment plaisir.

Sur ce, il ne nous reste plus qu'à vous dire: bonne lecture :)


Ikebukuro possédait plusieurs kilomètres de souterrains qui étaient réservés soit au métro soit aux parkings. Connaissant l'endroit comme sa poche, Izaya avait emmené son ennemi de toujours dans l'un de ses souterrains. Le soir, très peu de monde les emprunter hormis ceux travaillant tard ou ceux sortant le soir. Conscient que l'endroit ne devait pas emballer Shizuo, il se rapprocha de lui.

" Ne t'en fait pas, il est vide. La structure est telle qu'on pourra facilement le semer pour ensuite le piéger."

Comme l'avait prévu le brun, lorsqu'ils entrèrent dans le souterrain, le voyeur ne les avait plus en ligne de mire. Il fit signe à son partenaire du moment d'accélérer le pas au risque que le plan ne fonctionne pas. Ils se cachèrent ensuite derrière une ligne de voiture qui leur permettait de se dissimuler assez aisément. Puis, au bout de quelques secondes, leur poursuivant fit son apparition.


Shizuo n'aimait pas les endroits souterrains comme celui-ci. Les paroles du brun qui se voulaient rassurantes avaient peu d'effet. Mais il n'avait pas d'autres choix que de lui faire confiance et le suivit. Il se cacha donc avec Izaya derrière des voitures. Il pensa en souriant vaguement, que beaucoup de leurs amis paieraient sûrement cher pour les voir à l'œuvre ensemble, comme le ferai deux amis. Il s'accroupit donc juste à côté du brun, le touchant un peu. Jamais ils n'avaient été si proches. Enfin ... En tout cas, pas en étant bien conscient et sans tenter de s'entre tuer. Il regardait la scène par-dessus l'épaule de son pseudo ennemi. Il vit le suiveur apparaitre... Il chuchota

"Tu le connais ?"


L'informateur observa attentivement l'individu. Il avait une sensation bizarre.

" Sa tête me dit quelque chose mais je ne parviens pas à mettre un nom dessus. C'est vraiment étrange "

L'homme s'arrêta non loin d'eux. Izaya put l'entendre marmonner sans pour autant pouvoir déterminer ce qu'il disait.

" On a pas le choix, il faut absolument savoir ce qu'il nous veut "


Shizuo posa sa main sur son épaule pour avoir toute son attention et pour se maitriser.

"Peut-être que tu ne t'en souviens pas à cause du coup à ta tête. Alors laisse-moi lui parler et l'approcher ... Même s'il me tire dessus, à moins de viser ma tête ou de toucher mes organes vitaux, je ne risque pratiquement rien. Si ça se corse t'auras qu'à lancer ton couteau. De ce que j'ai vécu, il me semble que tu visés plutôt bien ..."

Son compliment fut un peu amer. Mais il savait que le suiveur les avaient vu ensembles, et qu'il se douterait qu'il risquerait de se faire attaquer par derrière. Cependant il n'avait pas d'autres idées.


Izaya analysa le plan de son ennemi. Tout ce qu'on pouvait dire c'est qu'il ne se prenait pas la tête. On fonce puis si ça se gâte, on improvise. Mais en même temps, que faire d'autre ?

" D'accord mais fais attention "


Se rendant compte de ce qu'il venait de dire, le brun se traita d'idiot. Depuis quand s'inquiétait-il pour lui ? C'était de lui seul qu'il devait s'inquiéter.

Shizuo le fixa étrangement quelques secondes mais ne releva pas. Il se glissa entre plusieurs voitures pour s'éloigner un peu. Pas la peine de faire repérer le brun tout de suite. Il se montra à l'homme en allumant une cigarette en même temps.

"Un parking souterrain ... C'est pas commun pour y faire une ballade. A moins de ne pas vouloir être vu ou de suivre quelqu'un ... Que veux-tu ? Et qui es-tu ?"

Il y alla cash, il n'avait pas envie d'attendre.


Izaya regarda la scène qui se déroulait à quelques mètres de lui. Bien qu'il ne portait pas son habit habituel, il avait conservé sur lui quelques armes qu'il dissimulait. Il tendit l'oreille mais n'entendit rien. L'individu refusait de parler mais il pouvait voir son comportement méfiant.

" Je ne suis personne " fit soudainement le suiveur.

En revanche, l'informateur remarqua la voix étrange de l'inconnu. Elle semblait trafiquée. S'il se concentrait sur le timbre de la voix, il pouvait dire qu'il y a 90% de chances pour qu'il s'agisse en réalité d'une femme. Izaya fonça les sourcils et se leva, dévoilant sa position. Il alla rejoindre le duo. Habitué à être discret, le poursuivant entendit le brun approchait que lorsque celui-ci fut assez proche de lui. Comme il portait une longue capuche qui le cachait et que son style vestimentaire n'était en rien féminin, ils avaient tout de suite pensé à un homme. Izaya tira brutalement sur la capuche ce qui permit de dévoiler l'identité de la personne.

" Erika " Fit Izaya.

Erika, membre des Dollars, était une jeune fille qui faisait partie du groupe d'un autre ami en commun de Shizuo et d'Izaya: Kadota Kyohei. Elle était gentille mais quelque peu bizarre.

" Pourquoi es-tu ici ? " lui demanda-t-il

" Moi mais pour rien. Je …. Je me promenais et je vous ai vu. J'ai trouvé ça bizarre que vous soyez ensemble alors je me demandais ce qui se passait " se justifia-t-elle nerveuse.


Shizuo était surprit que le brun intervienne avant. Il se rappela que Shinra avait dit qu'il n'écoutait rien et il avait bien raison. Quand l'identité de la jeune femme fut révélée, il ne comprit pas vraiment. Elle était donc juste curieuse. Rien de grave. Enfin ... Il remarqua que le brun resta méfiant. Il ne le portait peut être pas dans son cœur, mais il savait qu'il avait ces raisons de se méfier. Et le connaissant, elles étaient sûrement bonnes. Il décida de copier l'attitude de son ennemi et resta sur ses gardes.

"Pourquoi tu ne t'es pas simplement montrée ? On te connais tous les deux et on aurait simplement répondu si tu avais posé la question ..."


La jeune fille ne savait pas où se mettre, ni quoi faire. Izaya connaissait les lubies de cette fille et étant informateur, il avait eu vent de ce qui se tramait à leur sujet. Il n'en avait pas tenu compte considérant que c'était idiot et puéril mais apparemment, la détermination de ce genre de personne devait être sans faille.

" Je le sais bien mais ... mais, je ne me voyais pas vous interpelez comme ça..."

Izaya voulait mettre les choses aux clairs mais devait-il le faire devant Shizuo ? Non valait mieux pas.

" Très bien. Pour cette fois ça ira mais ne recommence plus "

" Oui promit. Bonne soirée " fit-elle avait de s'éloigner.

Lorsqu'elle fut assez loin, l'informateur soupira.


Shizuo regarda la jeune fille s'éloigner rapidement sans demander son reste. Il se détendit instantanément. Son regard ne la lâcha pas jusqu'à ce qu'elle disparaisse de son champ de vision. Qu'elle mouche l'avait piqué ? Il la savait curieuse mais à ce point ? Si Izaya ne l'avait pas retenu, il aurait sûrement lancé sur elle un énorme projectile. Il se tourna complètement face à son acolyte, s'assurant au passage qu'il allait bien.

"Bon ... C'était donc bien un curieux. Ou plutôt une curieuse. T'as fait une drôle de tête n'empêche quand elle est partit. Un problème ?"

Le blond se tenait maintenant juste à cote du brun, nonchalant et attendant sa réponse en fumant.


" Non aucun. C'est juste que je trouve ça exaspérant. C'est inconscient pour une fille de son âge d'être seule dans les rues d'Ikebukuro. Comme tu le disais tout à l'heure, tout peut arriver."

Il soupira.

" Dire qu'on a fait tout ça pour rien ... Bon tu me ramènes chez moi ? "

Sans attendre que Shizuo ait répondu à sa question, il commença à marcher en direction de la sortie. Il enverrait un message à Erika lorsqu'il serait rentré.


Shizuo écouta son explication. Il avait raison. Mais le blond, bien que cela soit paradoxal, connaissait trop bien le brun. Il sentait qu'il lui cachait quelque chose.

"Minute papillon ... Si ce c'est que ça, pas besoin de se faire de mouron, mais t'as ta tronche de quand t'es contrarié. Explique-toi. Tu ne me croiras peut être pas mais je ne suis pas dupe."


Grillé ! Voilà le mot qui raisonnait dans la tête de l'informateur. Comment ce protozoaire pouvait le connaitre aussi bien ? C'était insensé ! Connaissant lui-même le blond, il savait qu'il ne le lâcherait pas. Il poussa un soupir bruyant tout en mettant la tête en arrière comme pour montrer qu'il en avait marre.

" Je suis contrarié parce que ... j'ai mal au dos et au crâne. Que je suis censé me reposer d'après Shinra et qu'à cause de cette gamine, je n'ai pas pu rentrer chez moi "

Izaya commençait à perdre patience. Sa bonne humeur s'était envolée à la vue de la jeune fille.


Shizuo le vit s'énerver. Il disait une fois de plus la vérité. Sa douleur était peut être la cause de son irritation. Mais son instinct lui glissa qu'il lui cachait encore la vérité. Il grogna et passa devant Izaya en se renfrognant. Lui aussi était maintenant de mauvaise humeur. A quoi bon s'acharner ? Ce n'est pas comme si cette puce énervante l'intéressait réellement. Il ne comprit pas pourquoi cela l'énervait. Mais il ne chercha pas à en savoir plus car il sentait la colère monter en lui.


Le plus petit leva les yeux au ciel. Décidément, ils n'étaient pas faits pour s'entendre au final. Il suivit son "protecteur" du mieux qu'il pouvait parce que maintenant, le blond n'avait l'air d'avoir rien à faire qu'il ne puisse pas le suivre. De nouveau, aucun des deux hommes ne parla. L'ambiance était en revanche beaucoup moins calme qu'a l'allée.

Pendant qu'il marchait, il put voir un groupe de lycéennes qui trainait encore dans les rues. Il reconnut certaines d'entre elles, elles avaient harceler Anri Sonohara. C'était des filles dont l'intelligence s'élevait à la hauteur de celle d'une moule. Il détestait ce genre de fille. C'est alors qu'il entendit:

" Takeshi, c'est lui. C'est lui, il est là-bas ! "

Izaya espérait que le "c'est lui" ne le désignait pas mais s'était sans compter sur ces pestes qui étaient ici seulement pour lui pourrir encore plus sa journée. Le groupe de lycéens s'avança vers le duo assez rapidement. Puis un mec ayant un physique assez repoussant - d'après Izaya - s'approcha davantage de Shizuo et lui. Il se demandait comment le blond allait prendre ça. Déjà qu'il l'avait mis de mauvaise humeur.

" Dis donc, c'est toi l'enfoiré qui a écrabouillé le portable de ma copine ?"


Shizuo ruminait juste sa mauvaise humeur en marchant rapidement. Plus vite il serait débarrassé de cet imbécile et plus vite il serait tranquille. En broyant du noir, il ne vit pas le groupe de jeunes approcher. Il ne les remarqua que quand le seul mec du groupe s'adressa au brun. Il n'aimait pas ces gars violent et perturbateur. Il laissa cependant Izaya gérer au début mais revint à ses cotes tout de même. Au cas où ...

Izaya n'en revenait pas à quel point ce genre de personne était ennuyeuse. Il préférait limite Shizuo pour le coup. Il soupira pour la énième fois de la journée.

" Attendez que je me remémore ... il me semble qu'en effet, j'ai écrasé un jour le portable d'une cruche sans cervelle qui s'amusait à harceler avec ses deux copines une jeune fille. Pourquoi, ça pose un problème ? "

" Quoi c'est de moi que tu parles, salaud ? " fit la dénommée "cruche"

" Il me semble bien oui "

" Dis donc, tu parles pas de ma copine comme ça ou je te casse la gueule connard "

" Oula à défaut d'être intelligent, soyez polis, ce n'est pas compliquer même pour quelqu'un dont le seul neurone est à deux doigts de griller "

Le brun était infect car il détestait, méprisait ce genre de personne. D'autant plus qu'il était de mauvaise humeur alors attaquer quelqu'un aussi méchamment n'était aucunement un problème pour lui. Face à ces mots, le prénommé Takeshi se rua vers Izaya, le poing levé.


Le blond restait silencieux durant leurs échanges houleux. Il ne s'étonna pas de voir Izaya se faire insulter et accuser du meurtre d'un téléphone. Surtout en voyant ces pimbêches et ce macaque. Le brun s'amusait même à les provoquer et en même temps il le comprenait. Ils étaient de mauvaise humeur tous les deux et ces idiots était la dernière chose qu'il leur fallait. En fait, il aurait même rigolé s'il n'avait pas sentie sa colère monter au fur et à mesure de leur dispute, au cours de laquelle il écrasa sa cigarette par terre. Mais quand il vit la brute épaisse se précipiter sur le brun, son sang ne fit qu'un tour et il relâcha toute la pression que son corps avait accumulée depuis le début de cette journée. Il se plaça rapidement devant Izaya pour faire écran en cas d'attaque à l'arme blanche. Il stoppa sans difficulté le poing de l'autre homme dans sa grande main crispée. Dans un grognement de colère il l'envoya voler à plusieurs mètres de distance, l'encastrant dans un mur. Il fit craquer ses doigts et avança dangereusement vers les filles, tremblantes et elles fuirent en courant et en criant.


Izaya allait répliquer mais il fut devancer par l'ex barman. Il fut quelque peu étonné qu'il le protège mais en même temps, il savait que son ennemi avait promis de le protéger et donc, il ne faisait que tenir sa parole.

Comme s'il admirait une œuvre d'art, le brun regarda l'homme vulgaire se faire prendre une bonne raclée avant d'aller s'écraser plus loin.

" A chaque fois que je vois les effets que produisent ta force sur les autres, je suis bien content que tu ne sois pas encore arrivé à m'en mettre une "


Shizuo ne se sentait pas plus calme et arracha un poteau pour le lancer en direction des filles qu'il loupa bien évidement et heureusement. Il souffla un bon coup et revint près du brun. Il ricana à sa remarque.

"T'as peut être pas pris aussi cher que lui mais ce matin je t'ai appris à voler je te rappel. Si tu veux, ça peut s'arranger, ce problème de raclée ..."

Il serra le poing en fixant Izaya avec un sourire et un regard menaçant. Bien entendu il ne le touchera pas, il voulait seulement emmerder le brun.


Izaya rigola face à la menace du blond

" En effet, tu m'as appris à voler mais en même temps, c'est à cause de ça que tu te retrouves en quelque sorte à devoir jouer mes protecteurs, Shizu-chan"


Shizuo tiqua à cette remarque et grogna.

"Tch ... Ferme la et avance ou je t'abandonne ici"

C'est tout ce que le blond trouva à dire. Il avait indéniablement raison et cela l'agaça clairement. Il chopa les épaules du brun et le tourna en évitant de lui faire mal, puis le poussa rapidement dans leur direction d'origine.


Fier de sa remarque, il se laissa faire.

" Laisse-moi te dire Shizu-chan que j'ai de la chance que tu ne sois pas médecin" fit-il en ricanant.

Ils marchèrent jusqu'à son appartement. Il s'arrêta devant l'entrée puis se retourna vers Shizuo. Il ne savait quoi dire. Cette situation était très bizarre.

" Bon et ben, merci de m'avoir raccompagné " dit-il avec enthousiasme.


Shizuo ne releva pas la remarque du brun plus tôt. En effet, s'il était médecin il l'aurait volontiers euthanasié depuis longtemps. Quand le brun se stoppa devant une porte et se retourna pour le saluer et le remercier, le malaise tomba aussi sur le blond. Il était devant la maison de son pire ennemi et se demanda soudainement à quoi pouvait bien ressembler l'intérieur de la maison. Il aurait pu forcer le passage et entrer mais il n'en fit rien. Il s'étonna de l'entrain de l'autre mais ne s'en formalisa pas. Il lui répondit simplement en regardant avec curiosité la fenêtre à leur niveau.

"Pas de quoi ... Salut"

Il tourna aussitôt les talons nonchalamment.


Izaya entra dans son appartement, soulagé. Il alla dans sa cuisine pour prendre ses médicaments. Lorsqu'il repensait à cette journée, bien qu'elle fut peu commune, elle demeurait intéressante. Shizuo lui avait montré une partie de sa personnalité qu'il ne connaissait pas ou plutôt qu'il n'avait jamais pu connaitre. Il se demanda comment se passerait leur prochaine rencontre: serait-elle comme toutes les autres avant ce jour ou serait-elle différente ? C'est sur ces pensées qu'il se dirigea vers sa salle de bain puis dans sa chambre. Lorsqu'il fut allongé, il venait de se rendre compte qu'il avait encore faim et qu'il mangerait bien un sushi.


Shizuo avait donc prit le chemin du retour pour chez lui. Il repensa à sa journée lui aussi. Entre sa tentative de meurtre ce matin et sa protection de ce soir, il se demandait quand même comment il avait pu en arriver là ... Izaya s'était montré avec quelques faiblesses et pas trop désagréable avec lui. Il n'avait pas eu envie de le frapper à mort durant toute cette soirée. Il avait même été énervé au moment où ce dernier a manqué de se faire frapper. Il soupira et laissa tomber ses pensées. Il n'aimait pas se prendre la tête et son ventre lui rappela qu'il était tout de même humain. Il aperçut au loin le restaurant russe... Il tenta sa chance et fut accueilli malgré les dégâts matinaux.