Titre original : The Challenge of being a Veela's Mate

Auteur : Triola

Traductrice : PetiteMary

Disclamer : Les personnages sont à J.K. Rowling, l'histoire est à Triola. Je n'agis qu'en tant que traductrice.

Résumé : Harry se réveille ayant l'apparence d'une fille, Drago est possessif, mais étrangement adorable, Hermione crie hystériquement comme la fille qu'elle est, Pansy est plutôt sympathique. Le conte d'un Veela et de son compagnon. Ou était-ce un compagnon et son Veela? Slash HPDM. Pré OdP.

Note de la traductrice

Un chapitre un peu plus long, cette fois! Ça va me « pratiquer » pour mon prochain défi… eh oui, ma prochaine traduction est sélectionnée, l'auteur m'a donné sa bénédiction! Je ne vous en dis pas plus pour le moment, à part que les chapitres seront environ trois fois plus longs que ceux de cette fic!

Chapitre 20 – Braver la fosse aux serpents

Heureusement, les effets de la potion s'étaient dissipés vers le milieu de la semaine suivante. Drago et moi avions été parmi les chanceux à n'avoir reçu que quelques gouttes, de sorte que nous n'avions rimé que pendant environ cinq heures avant d'arrêter. Seamus, au contraire, avait reçu presque tout le contenu du chaudron, et était le seul à encore rimer. Personne ne savait vraiment quand il arrêterait, bien qu'Hermione ait estimé grossièrement que cela prendrait encore environ deux semaines. Dire que le pauvre garçon était dévasté serait un euphémisme. Il avait été sur le point de tenter de s'autolancer un sort de sourdine, mais heureusement Dean avait pu l'arrêter à temps. L'école aurait perdu des heures de rire s'il n'y était pas parvenu.

J'étais installé dans notre salon à faire calmement mes devoirs tout en attendant Drago, quand le Vélane entra en coup de vent, Pansy sur les talons.

« Allez, regarde-le! dit Drago à la fille tout en pointant sa baguette dans ma direction. Il n'a pas l'air prêt, selon toi? »

Je le regardai, perplexe, et j'allais demander de quoi il parlait quand Pansy me tira hors de ma chaise.

« Tiens-toi debout au milieu de la pièce », dit-elle.

Voyant que je ne m'exécutais pas, elle me traîna jusqu'à ce que je sois au bon endroit.

« Mais qu'est-ce qui se passe? », demandai-je, mon regard alternant entre elle et Drago.

« Chut, Harry » fut la seule réponse que j'obtins avant que Pansy ne se mette à me tourner autour, suivi de Drago qui émettait des commentaires.

« Tu vois sa posture? », dit-il.

Pansy acquiesça et nota quelque chose dans un carnet qu'elle tenait à la main. Puis ils décrivirent un autre cercle et Drago dit quelque chose d'autre qui sonnait comme « et ses yeux, regarde ses yeux ». Pansy s'exécuta, regardant au plus profond de mes yeux avant de griffonner furieusement dans son cahier. Pendant ce temps, je continuais à demander « quelle posture? » ou « qu'est-ce qui ne va pas avec mes yeux? », mais ils se contentaient de me rabrouer et de continuer l'examen.

Après un certain temps, je commençais à être sérieusement énervé, et je ne fis rien pour le cacher.

« Au nom de Merlin, mais qu'est-ce que vous foutez? », m'exclamai-je, saisissant la main de Pansy alors qu'elle m'ouvrait la bouche pour regarder mes dents à la suggestion de Drago. Néanmoins, ça n'impressionna pas du tout la Serpentarde et elle fit un dernier tour avant de se tourner vers Drago en souriant.

« Il est prêt », dit-elle solennellement, comme si elle rendait un verdict, mais quel verdict, je n'en avais aucune idée. Drago, quant à lui, semblait savoir exactement de quoi elle parlait et commença à crier et à courir partout dans la pièce comme un Amérindien. Il avait l'air plutôt ridicule.

« Prêt pour quoi? » demandai-je, exaspéré, ne m'attendant pas vraiment à une réponse. À ma grande surprise, j'en obtins une.

« Mon cher Harry, dit Pansy avec un sourire grandissant, tu es prêt à t'aventurer dans la sale commune des Serpentards.

- Han? dis-je, toujours aussi éloquent.

- Drago ne voulait pas t'amener dans la fosse aux serpents avant que tu sois prêt, mais maintenant tu l'es », répondit Pansy.

Je sentis le besoin urgent de secouer la tête. Je n'étais pas du tout prêt! Bien sûr, je savais que j'allais devoir rencontrer les camarades de Drago à un moment ou à un autre, mais le moment n'était assurément pas maintenant! Je pensais plutôt à quelque chose comme l'an prochain. Ou peut-être l'année suivante. Ou peut-être était-ce préférable d'attendre les retrouvailles de dix ans, tant qu'à y être?

Drago semblait avoir senti ma réticence et il posa une main apaisante sur mon dos.

« Ne t'en fais pas, amour, ça va bien se passer. Pansy ne dirait pas que tu es prêt si elle n'était pas complètement sûre que c'est le cas. »

Il me fit un sourire rassurant et je me sentis me calmer sous son regard amoureux.

« Tu es sûre? Je suis vraiment prêt? » demandai-je nerveusement, mon regard alternant entre Drago et Pansy.

« Aussi prêt que tu ne le seras jamais », affirma Pansy avec un sourire narquois.

Je sentis la panique m'envahir de nouveau. Aussi prêt que je ne le serais jamais, qu'est-ce que ça voulait dire? Est-ce que ça voulait dire que j'étais prêt, mais que je ne deviendrais pas plus prêt en attendant, donc qu'il valait mieux foncer tout de suite? Ou est-ce que ça voulait plutôt dire que je n'étais pas vraiment prêt, mais que je ne le deviendrais jamais, donc que ça ne servait à rien d'attendre?

Mes yeux devaient montrer quelque signal d'alarme, car Drago jeta un regard noir à Pansy et posa un bras sur mes épaules dans une demi-étreinte réconfortante.

« Ne l'écoute pas, elle est malicieuse, comme d'habitude. Tu me fais confiance, n'est-ce pas? » demanda-t-il.

En regardant dans ses yeux, je ne vis que de l'adoration, donc je hochai la tête avec hésitation.

« Alors, crois-moi quand je dis que tu es prêt. »

Il m'embrassa le bout du nez, et je ne pus m'empêcher de l'essuyer avec le revers de ma main pour effacer la sensation de picotement. Cela fit rire à la fois Pansy et Drago, et je pris une grande inspiration avant de hocher la tête.

« Je vais y aller », dis-je.

Pansy acquiesça.

« Bonne réponse, Golden Boy, sourit-elle. J'aurais détesté m'être trompée à ton sujet. Ça aurait nui à ma réputation de garce perspicace. »

Je reniflai et elle m'adressa un clin d'œil avant de continuer.

« Viens, maintenant, ou nous serons en retard. Les autres t'attendent. »

Je n'eus même pas le temps de répondre que je fus empoigné par le bras et traîné le long du corridor menant à la salle commune des Serpentards. Je soupçonne que ni Pansy, ni Drago ne voulaient me laisser le temps de changer d'idée. Avant que je ne m'en rende compte, je fus poussé à travers l'ouverture de la salle, et je ne pus que me lancer et prier Merlin de tomber dans l'eau pour que je puisse nager. Et si je ne tombais pas dans l'eau, eh bien, disons que ça allait être une horrible expérience sanglante. « Sanglante » étant le mot clé.

J'observai la salle au plafond bas et remarquai que tous les visages étaient tournés dans ma direction, comme s'ils attendaient que je dise quelque chose. Cependant, je n'allais pas être le premier à parler, donc je me contentai de me tenir debout devant eux en les défiant du regard. Je réalisai rapidement que Pansy et Drago n'étaient jamais entrés dans la pièce, et l'espace d'un instant je sentis monter une petite crise de panique, mais je me calmai rapidement en me disant que c'était quelque chose que je devais faire seul. Évidemment, j'allais quand même engueuler Drago dès que j'allais le revoir pour m'avoir abandonné. Ce ne serait que justice.

Alors que le silence s'étirait et s'étirait, je pouvais sentir mes mains commencer à devenir moites, mais je me forçai à les maintenir de chaque côté de mes cuisses. Ce n'était pas le moment de montrer le moindre signe de faiblesse, pas si je voulais être accepté en tant que compagnon de Drago. J'avais presque abandonné tout espoir qu'il se passe quelque chose, quand soudainement un Serpentard de première année – du moins, je crois qu'il était en première année – se leva et s'approcha de moi.

« Nomme-toi et dis ce que tu fais ici », dit-elle, le menton haut et les yeux d'acier.

Elle me rappelait beaucoup Drago à cet âge et mes lèvres se soulevèrent en un faible sourire tandis que je la saluais.

« Harry James Potter, ici par la contrainte de Drago Lucius Malefoy et Pansy Zoe Parkinson. »

La fille acquiesça et s'assit, pour être remplacée par un garçon qui semblait être un an plus vieux. Il arborait une robe foncée, des cheveux bruns et un teint blafard.

« Potter, ricana-t-il en laissant apparaître ses dents, dis-nous : pourquoi devrions-nous te laisser rester?

- Pour le bien de Drago », dis-je simplement, regardant le garçon droit dans les yeux. Il me rendit mon regard pendant un long moment, avant de retourner à sa place. Il fut rapidement remplacé par une belle fille de troisième année aux boucles blondes et aux yeux bruns. Elle me contempla un certain temps, sa tête penchée sur le côté, avant de simplement hocher la tête et de retourner s'asseoir, sans même poser une question.

Ensuite vint un grand garçon de quatrième année que j'étais certain d'avoir déjà vu, et je parvins à retrouver le nom associé à son visage.

« Baddock », le saluai-je, mes yeux ne quittant pas les siens. Les trois avant lui semblaient considérer que le contact visuel était important, et si c'était ce que cela prenait pour être acceptés par eux, qui étais-je pour argumenter?

« Tu sais que, puisque tu es le compagnon de Malefoy, il ne sera pas capable de te blesser ou de te regarder te faire blesser, pas plus qu'il ne pourra rivaliser avec toi à un haut niveau. Qu'est-ce que tu prévois de faire pour le Quidditch? Manifestement, vous ne pouvez pas tous les deux conserver votre poste. »

La question me fit presque reculer. À dire vrai, je n'étais même pas conscient qu'il y avait un problème, mais maintenant qu'il le soulevait, ça avait du sens. Je me demandai pourquoi Drago n'en avait rien dit, mais je ne mis pas beaucoup de temps à comprendre. Il considérait probablement que c'était son devoir en tant que Vélane de satisfaire son compagnon, et avait dû tout bonnement décider de quitter l'équipe sans me le dire, simplement pour que je sois heureux. Cette simple idée m'enrageait. Je savais à quel point Drago aimait le Quidditch, et je n'allais pas le laisser abandonner son poste.

« Drago a-t-il quitté l'équipe? » demandai-je, et Baddock acquiesça.

Grondant, je sentis soudain le besoin de frapper quelque chose. Idéalement Drago.

« Eh bien, alors tu peux dire à ce foutu Vélane qu'à moins qu'il ne réintègre l'équipe, je vais personnellement le castrer! Si quelqu'un doit quitter quoi que ce soit, c'est moi. Je n'aime même pas ce putain de sport! »

Et à la seconde où je le dis, je sus que c'était vrai. J'avais toujours aimé voler, mais je pouvais vivre sans le Quidditch. C'était sympa, et ça ne me dérangeait pas de jouer, mais je n'aimais pas ça autant que Drago. En fait, je crois que si ça n'avait pas été de Ron, j'aurais déjà quitté l'équipe il y a plusieurs années. Voler, je pouvais faire ça seul.

Baddock hocha la tête et fut remplacé par Harper, une fille mince à la longue chevelure de boucles noires. Si je devais deviner, je dirais qu'elle était en cinquième année. La tendance jusqu'à maintenant le suggérait certainement.

« Définis les forces du mal, dit-elle et je réfléchis pendant un long moment avant de répondre.

- Les forces du mal sont des sorts, des charmes, sortilège, des malédictions, des potions et des dispositifs magiques inventés dans le but de blesser, tuer, prendre contrôle de ou forcer quelqu'un à faire quelque chose contre sa propre volonté, ou quelqu'un qui utilise n'importe quoi dans ce que j'ai mentionné pour atteindre ses objectifs. »

Je ne savais pas si c'était la bonne ou la mauvaise réponse, mais de mon point de vue c'était la seule que je pouvais fournir. Toutefois, la fille sembla satisfaite, puisqu'elle hocha la tête et se rassit.

Le suivant fut Blaise Zabini, un garçon de mon année à la peau foncée. Il pencha lui aussi la tête sur le côté, comme s'il m'étudiait, avant de poser sa question.

« Si Drago décidait de déménager en Russie, irais-tu avec lui? »

La question me troubla un peu, puisque je savais que Drago n'avait aucun plan du genre, mais je répondis du mieux que je pus.

« Eh bien, oui, je suppose. Je veux dire : il ne survivrait pas longtemps si je ne le suivais pas, n'est-ce pas? Je trouverais mille arguments pour tenter de l'en dissuader, par contre. »

Ma réponse sembla amuser l'autre garçon, et ses yeux s'allumèrent d'une lueur amusée tandis qu'il hochait la tête et s'assoyait.

La dernière à se lever fut une fille de septième année dont je ne me souvenais pas du nom, mais qui, je m'en souvenais, avait une petite sœur de mon âge. Une Daphnée quelque chose. Elle me salua d'un hochement de tête avant de me poser sa question. C'était audacieux, avec une pointe de défi, mais ce n'était pas ce qui me surprenait le plus. Non, c'était plutôt la question elle-même.

« Est-ce que tu l'aimes? »

La pièce devint soudain étrangement silencieuse tandis que tout le monde attendait ma réponse. J'y pensai un moment, puis en arrivai à une conclusion saisissante.

« Oui, dis-je doucement. Oui, je l'aime. »

Je baissai les yeux tandis que je me sentais rougir du coup en montant. Toutefois, ça semblait être la bonne réponse, car quand je relevai les yeux, la plupart d'entre eux souriaient, chacun ayant bien sûr sa propre version du sourire en coin caractéristique des Serpentards, bien sûr, et un feu s'alluma dans l'âtre, rendant la pièce beaucoup plus chaleureuse. Drago et Pansy émergèrent subitement d'une porte sur le côté, et ils m'étreignirent tous les deux jusqu'à ce que je manque de souffle.

« Merlin, vous m'étouffez! » Je réussis à m'extirper de leur étreinte, et Drago repoussa aussitôt Pansy pour me contempler.

« Tu vas survivre », dit-il, et son bras reprit sa place sur mes épaules.

« Je suis tellement fier de toi », murmura-t-il, son souffle chatouillant mon oreille. « Tu as été merveilleux. »

Je le regardai, surpris.

« Tu as tout entendu?

- Bien sûr, répondit-il avec un sourire en coin. Nous sommes des Serpentards, Harry, nous ne pouvions pas ne pas écouter! »

Je rougis davantage en prenant conscience que Drago avait entendu tout ce que j'avais dit. J'étais convaincu qu'il allait me taquiner à n'en plus finir, mais quand je levai les yeux vers les siens, ils étaient graves.

« Tu sais que je t'aime aussi, n'est-ce pas? » dit-il.

J'acquiesçai avant de le suivre jusqu'au canapé, où je fus tiré sur ses cuisses sans cérémonie. Je le savais, et ça me rendait plus heureux que je n'avais souvenir de l'avoir été pendant toute ma vie.

P.S. J'ai été un peu trop paresseuse pour éplucher mes versions américaines des livres HP à la recherche de l'expression « Golden Boy » et pour ensuite vérifier quel équivalent a été choisi dans les versions françaises. Est-ce que l'un ou l'une d'entre vous a la réponse?