Je sens vos regards de jugement. Le Zoro x Perona n'a pas l'air aussi populaire, mais j'adooooooooore ce couple. Je ne sais pas, je ne peux pas me l'expliquer. Ils sont chous ! Bon, je suis vraiment désolée, je m'arrête là ! Appréciez ce two-shots !

Tous les personnages appartiennent à Oda !


Te rejoindre


Zoro x Perona


« J'étais ta princesse »

Personne ne refusait quoique ce soit à une princesse. Les princesses, en plus d'être belles, avaient toujours ce qu'elles voulaient. Certaines étaient des monstres d'égoïsme, d'autres des modèles d'humilité. Perona appartenait peut-être plus à la première catégorie. Elle n'aimait pas partager ses affaires et les gardait jalousement pour elle, et pour peu, si on lui en avait donné la possibilité, elle l'aurait, lui aussi, gardé auprès d'elle.

Cet imbécile de tête de gazon, juste bon à se perdre, à manger, à picoler plus que de raison et à crier plus fort qu'elle. Perona en avait assez de Zoro, et le détestait du plus profond de son cœur. La princesse fantôme ne pouvait plus le voir et dès qu'elle en avait l'occasion, un ou deux Negative Hollow faisaient l'affaire, bien comme il faut. Alors que le bretteur se morfondait, recroquevillé sur lui-même, la jeune femme poussait quelques : « Horo, horo, horo, horo ! » avant de s'enfuir bien rapidement : Zoro commençait à être immunisé à ses attaques. Une fois même, c'est un des petits fantômes qui se sentit mal en traversant l'élève d'Œil de Faucon.

Elle aura tout vu avec lui.

Néanmoins, dans ce petit cœur entouré de ronces, quelques étranges sentiments réussirent à se frayer un chemin. La compagnie de Zoro, bien qu'elle laissait à désirer et ne valait certainement pas celle d'une centaine de peluches adorables, lui suffisait. Zoro avait quelque chose en plus. Il était moins froid que Mihawk et les interactions – ou plutôt les rixes - qu'elle avait avec lui la rendait heureuse quelque part.

Mine de rien, elle s'était attachée au second de l'équipage au Chapeau de Paille. Si on le lui avait dit avant, elle ne l'aurait pas cru, mais alors vraiment pas. C'est peut-être pour cela que, quand elle s'était rendue compte de l'affection qu'elle portait à l'épéiste, plutôt que de l'avouer, Perona préféra lui crier dessus avec encore plus de véhémence, masquant ainsi ce qu'elle ressentait.

Masquant surtout sa crainte de le voir partir. Sans elle.

Le plus dur, pour la princesse fut le jour de leur séparation. Perona souhaitait, quelque part au fond de son cœur, que Zoro ne parte jamais, qu'il reste avec elle, sans jamais la quitter. Elle ne pouvait pas s'empêcher d'y penser, mais elle s'était sûrement amourachée de cet idiot. Ce qu'elle s'empressait de renier avec une rapidité déconcertante. Le trajet jusqu'aux Sabaodys s'était presque fait dans le silence, la jeune femme aux cheveux roses avait profité de leurs dernières heures ensemble pour le gronder, le materner et l'engueuler un peu plus, sachant qu'ils n'en avaient plus pour longtemps. Secrètement, la princesse fantôme espérait qu'il l'invite.

Qu'il lui demande de rejoindre leur équipage.

Elle n'avait pas ses affaires, mais ce n'est pas grave, Perona était prête. La pirate n'avait jamais osé lui en parler, ayant peur de se prendre une rebuffade phénoménale, mais… Elle espérait. Et elle y avait cru jusqu'au bout, rester avec Zoro, être un peu comme son ange gardien. C'est tout ce qu'elle voulait, c'est tout ce qu'elle souhaitait.

Seulement, elle ne put que les regarder s'éloigner sur leur bateau. Zoro n'avait même pas prit la peine de se retourner, ça annonçait la couleur quant à ce à quoi il pensait d'elle sûrement. Perona, bien qu'une pointe de jalousie lui pinçait le cœur, elle ne pouvait pas lui en vouloir de choisir de retourner avec ses amis.

Ils partirent et finirent par disparaître sur la mer, Perona se retrouva seule, serrant sa peluche contre elle, le regard un peu triste. Bah, c'est pas comme si elle s'attendait à ce qu'il la remercie, Zoro ne l'aurait jamais fait, il ne l'avait jamais fait et ne le ferait sûrement jamais. La jeune femme retourna à Lugubra en se laissant porter par le vent, un petit air boudeur – mi- triste - au visage. Zoro allait lui manquer. Bien que cette pensée la chagrinait autant qu'elle l'énervait, elle rentra chez Mihawk, qu'elle salua à peine en arrivant.

La princesse fantôme resta assise à la fenêtre de sa chambre pendant plusieurs jours, regardant le ciel perpétuellement couvert de Lugubra.

Perona n'entendait plus les cris de Zoro.

Il n'appellerait plus son nom.

Il ne viendrait plus réclamer qu'elle le soigne.

Il ne viendrait plus se plaindre qu'il avait faim.

Il ne l'avait même pas invité à partir à l'aventure avec lui.

Perona se sentait si seule à présent.

Elle voulait rejoindre Zoro.

Être avec lui.

De nouveau.


Voilà, voilà !

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