Disclaimer : Ils sont à Tokita/Yadate/Tomino je les emprunte et j'essaye de ne pas les abîmer, en tout cas, ils ne se sont encore jamais plaints.

Genre : Tranche de vie

Rating : T

Acteur : Heero.

Début d'écriture : 12/04/2017

Merci

Il ne savait pas qui avait eu l'idée de créer une salle de travail de cette façon, mais il était heureux d'avoir le moyen de surveiller tout le secteur « sauvegarde de la paix » sans paraître trop curieux.

Les bureaux des recrues et soldats se trouvaient dans une grande pièce et tout autour il y avait six bureaux dont on pouvait fermer la porte pour plus d'intimité ou laisser ouverte pour observer ses futurs collaborateurs.

Chacun avait sa méthode de recrutement. Winner avait tendance à choisir toujours dans les mêmes personnes, Maxwell demandait des volontaires après avoir exposé brièvement le dossier et il choisissait. Barton demandait qui n'avait pas de dossier urgent et prenait celui-là. Chang restait debout devant sa porte et puis il désignait quelqu'un.

Lui, depuis le temps, il avait créé une liste des capacités des soldats dont il pouvait avoir besoin après avoir étudié leurs anciens dossiers et il appelait celui qui le seconderait le mieux sur cette mission-là.

En voyant le nombre de volontaires que Duo obtenait à chaque fois, il avait fini par se demander s'il en aurait autant, pas qu'il se sente en concurrence avec lui, mais il aimait ce genre de défi. Il avait fait l'expérience la semaine dernière et le résultat lui était resté en travers de la gorge.

Il avait lu sa mission, demandé :

-« Ça intéresse quelqu'un ? »

Comme Maxwell, seulement, il n'y avait pas eu six personnes debout directement, lui. Les soldats s'étaient regardés les uns les autres. Il avait repéré des gestes incitants d'autres à se lever et au bout d'une grosse minute où il était resté sans rien dire un avait fini par se mettre debout sous les soupirs soulagés des autres.

Il sait qu'il travaille bien, ça ne doit pas venir de là. Il a appris à ne plus demander ce qu'il se demande à son coéquipier.

Dans le bureau d'en face, Maxwell se lève, va devant sa porte et dit :

-« J'ai besoin d'un volontaire pour une planque de douze heures devant un hôtel. »

Directement, sept hommes se lèvent. Pourtant une planque n'a rien d'amusant surtout aussi longue. Lui, c'était pour filer la femme d'un suspect, c'était plus varié, pourtant il n'a eu qu'un soldat. Pourquoi cette différence ?

Il sursaute quand Quatre passe la tête par la porte de son bureau, il ne le voit jamais arriver, le sien étant juste à côté.

-« Je te gêne ? » Demande-t-il.

-« Non. »

-« Tu as reçu mon mail d'hier sur le bilan d'action ? »

-« Oui. »

-« C'est bien, ça me rassure. » Dit Quatre en quittant l'entrebâillement de la porte pour retourner dans son bureau.

Heero ouvre la bouche pour le rappeler, seulement il n'allait pas se rabaisser à ça ! D'accord qu'il voulait des réponses à ses tracas mais pas à ce prix.

-« Tu voulais me demander quelque chose ? » Demande-t-il en réapparaissant.

Yuy écarquille des yeux alors que Winner entre et ferme la porte sur lui.

-« N'oublie pas que je suis empathe. Je ressens certaines de tes émotions et ça bouillonne en toi. »

Heero soupire et se lance autant avoir l'esprit tranquille.

-« Tu sais pourquoi les autres n'aiment pas travailler avec moi ? »

-« Ce n'est pas qu'ils n'aiment pas, c'est même un honneur de pouvoir travailler avec toi. Tu es méticuleux, tu prends toujours la part la plus risquée. »

-« Mais ? » Insiste-t-il voyant que Winner hésite.

-« C'est un tout, une attitude. Tu donnes l'impression d'utiliser les gens. D'habitude, tu ne laisses pas le choix. La semaine dernière, tu les as perturbés, ils se sont demandés où était le piège. »

Yuy écarquille des yeux de surprise.

-« Et puis tu as un manque de savoir-vivre naturel, merci, s'il te plaît, avec plaisir, après vous, ne font pas partie de ton vocabulaire. » Continue Quatre.

-« Pourquoi devrais-je les remercier, ils font leur travail ! » S'indigne Heero.

-« Oui d'accord, seulement ça fait plaisir, ça motive, ça peut même augmenter la productivité. Là, tu discutes avec moi parce que tu as des questions en tête, ça fait très égoïste quand on y pense. »

Yuy le fusille du regard, c'est Quatre qui s'était presque imposé mais c'est vrai qu'il en tirait un avantage.

-« Qu'est-ce que ça te coûte de dire merci si tu as apprécié le travail de quelqu'un ? J'espère encore travailler avec toi. Merci pour le rapport, merci pour les informations que tu as trouvées. »

Heero secoue la tête avant de lâcher

-« Ils recherchent la reconnaissance parce qu'ils n'ont pas confiance en eux ! »

-« Peut-être mais c'est dans le caractère humain. Tu obtiens plus en caressant dans le sens du poil. Le monde devient plus doux en faisant attention aux sentiments des autres. Tu connais les hommes et les femmes avec qui tu veux travailler alors pourquoi ne les appelles-tu pas par leur nom plutôt que toi. On récolte ce qu'on sème Heero. Tu veux de la considération, donnes-en. »

-« Pourquoi voulais-tu savoir si j'avais bien reçu ton mail ? » Demande-t-il alors que Quatre repart vers la porte.

-« Tu es le seul à ne pas avoir répondu. J'aurai pu t'oublier. »

-« Fallait regarder dans ton listing d'envoi. »

-« Oui, si ça n'avait pas été un envoi groupé et puis j'ai eu des problèmes avec ma boîte mail l'autre jour. Duo ne l'a pas reçu alors qu'il était marqué envoyé. »

-« Tu as fait la mise à jour ? »

-« Non. »

-« Il y a des codes sécuritaires qui ont été ajoutés. Tu as de la chance de savoir encore en envoyer à moins que ce fût un mail privé celui pour Duo. »

Voyant le rouge aux joues venir chez son vis-à-vis, il soupire légèrement.

-« Merci pour tes explications, je ferai un peu plus attention aux sentiments des soldats avec qui je collabore même si j'estime que c'est leur travail et qu'il ne devrait pas être félicité pour ça. »

-« Fais à ton idée, tu deviendrais aussi chaleureux que Duo tu ferais peur à beaucoup. » Sourit Quatre en partant.

Un peu de politesse et de savoir-vivre n'allait pas le tuer surtout si les autres en étaient plus productifs, chacun y trouverait en fin de compte son avantage. Il était rassuré mine de rien de savoir que sa méthode de travail n'était pas en cause, juste son caractère.

Fin

Fin d'écriture le 18/04/2017