Titre : Les liens de l'Amour : le cas Kuroko Tetsuya

Auteure : 6Starlight6

Beta : Amy fouille et trouve

Couple : KagamiXKuroko, mention d'AomineXKuroko

Rating : M

Genre : Romance, Supernatural, UA.

Disclaimer : Les beaux gosses de Kuroko no Basket appartiennent à Tadatoshi Fujimaki. Je ne me fais pas d'argent en les employant dans cette histoire. Mais je ne dirais absolument pas non contre un bout d'Aomine.

Note de l'auteure : Hey hey ! Voici ma nouvelle fic ! C'est la première dans le Fandom de Kuroko no Basket alors soyez indulgents :) J'espère qu'elle vous plaira, n'hésitez surtout pas à me laisser votre avis. Je réponds toujours. Pour les anonymes, ce sera sur mon profil. A la base cette fic fait partie d'une série de trois histoires indépendantes, c'est la première d'entre elles. Mais je me suis faite complètement happée par un autre Fandom alors je ne sais pas du tout quand je réussirai à écrire la suite de la série XD

Cette fic fait trois chapitres complètement écrits et corrigés. Je publierai un chapitre toutes les semaines le vendredi. Si je devais avoir un empêchement, je l'annoncerai sur mon Tumblr. On va donc passer les trois prochaines semaines ensembles :)

Un grand merci à ma bêta qui doit supporter mes excentricités.

Sur ce, bonne lecture.


Les liens de l'Amour : le cas Kuroko Tetsuya

« Les liens de l'Amour sont plus forts que la Séparation »

Kuroko était plutôt troublé, même si son visage n'affichait que son air impassible habituel. Le jeune homme était rarement perturbé par quoique ce soit, l'événement était donc particulier. Kuroko prit une gorgée de sa bière pour essayer de calmer ses émotions. La cause de tout son émoi était un homme. Il était actuellement assis juste à côté de lui au comptoir du bar où il passait son samedi soir.

En fait, Kise l'avait traîné dans ce bar, prétextant qu'il ne pouvait pas passer toutes ses soirées à se morfondre chez lui. Le blond avait sans doute agit sur les conseils d'Akashi, qui était lui-même trop occupé avec ses tournois de Shôgi pour rendre visite au bleu. Il avait donc envoyé le mannequin, espérant que sa bonne humeur et son enthousiasme sortent Kuroko de sa morosité. Kise avait donc débarqué, forcé le bleu à s'habiller et emmené dans ce bar. Ils s'étaient assis tous les deux au comptoir et avaient commandé à boire et quelque chose à grignoter. Puis, il était arrivé, l'homme qui perturbait tant Kuroko.

Il l'avait directement remarqué, grand, roux et musclé. Il ne lui en fallut pas plus pour tomber sous le charme de cet inconnu. Celui-ci était d'ailleurs assis juste à côté de lui, dernière place libre dans le bar. Et après un instant d'attente et de doute, Kuroko avait jeté aux orties 25 ans de discrétion et de comportement effacé pour adresser la parole à cet inconnu. Celui-ci avait rapidement répondu, pas plus importuné que ça et la discussion s'était rapidement établie. Kuroko avait alors définitivement fondu sous le charme de l'inconnu, nommé Kagami. Et cela le perturbait énormément.

Le fait que Kagami soit un homme n'avait rien à voir avec son trouble. Il se savait homosexuel depuis ses 15 ans. Non, ce qui le perturbait réellement, c'est qu'il ne pensait plus pouvoir tomber sous le charme de quiconque après Aomine. Il aimait encore profondément celui qui avait partagé sa vie pendant 8 ans. La raison de son isolement. Et s'il n'y avait pas ses quatre autres amis du lycée, sans doute qu'il aurait fini dans un état bien pire qu'il avait été au plus fort de son chagrin.

Kuroko sortit de ses pensées sur ce passage misérable de sa vie.

Si Kagami lui plaisait, le bleu pouvait assez facilement dire que l'inverse était vrai aussi. Et cela le rendait plus fébrile encore. Et par-dessus tout, Kise, qui l'observait de loin s'étant déplacé pour leur laisser de l'intimité, avait sûrement remarqué son trouble. Il le connaissait suffisamment pour décrypter son visage impassible.

Kuroko ne savait pas vraiment quoi faire au fur et à mesure que la soirée avançait et que l'heure de rentrer approchait. Accepter l'invitation de Kagami et finir la soirée chez lui ? Prendre son numéro de téléphone pour se revoir ? Rentrer chez lui en tirant un trait sur le roux ? Il ne savait pas. L'autre homme lui plaisait, mais il ne se sentait pas prêt à démarrer une nouvelle relation. Cela ne faisait qu'un an qu'Aomine était parti et Kuroko avait beaucoup de mal à s'en remettre. Il lui arrivait encore parfois de se sentir écrasé par la douleur et de craquer dans l'intimité de l'appartement qu'ils avaient partagé. Généralement, un de ses amis arrivaient alors pour le réconforter. Akashi savait toujours à quel moment il s'effondrait, s'en était presque effrayant. Parfois le bleu avait l'impression d'être un pion sur le plateau de Shôgi du rouge. Cependant, Akashi prenait soin de leur petit groupe, étant prêt à beaucoup pour qu'il ne se dissolve. Encore plus maintenant qu'il n'avait pu empêcher le départ d'Aomine.

Finalement, le jeune homme choisit d'échanger son numéro de téléphone avec le roux. Prétextant qu'il devait se lever tôt le lendemain et ne pouvait donc pas rester avec lui plus longtemps. Kagami parut franchement déçu, se demandant sans doute s'il avait eu la bonne intuition concernant le bleuté. Kuroko quitta donc le bar avec Kise. Le blond paraissait avoir très envie de dire quelque chose à propos de ce dont il avait été témoin, mais il réussit à se retenir et le jeune homme tourmenté lui en fut très reconnaissant.

Une fois rentré chez lui, Kuroko poussa un soupir de fatigue en ôtant son manteau et ses chaussures. Sans plus tarder, mû par une irrésistible envie, il se dirigea vers son salon. Il s'agenouilla religieusement face au petit autel qui trônait dans la pièce. Il alluma rapidement quelques bâtons d'encens qu'il disposa de part et d'autre de la photo de son amour disparu. Aomine y était représenté avec un sourire éclatant plissant ses beaux yeux bleus. Kuroko joignit les mains et pria en silence pour le repos de cet être cher. Puis il se mit à parler à voix haute :

-J'ai rencontré quelqu'un aujourd'hui.

Sa voix résonna étrangement dans l'appartement vide qui avait abrité le petit monde du couple. L'agencement du logement était resté le même depuis qu'Aomine était parti. Sa brosse à dent était toujours à côté de celle de Kuroko dans la salle de bain, ses vêtements dans l'armoire, sa stupide console de jeu et ses encore plus stupides magazines d'Idols planqués dans un carton. Le jeune homme n'avait pas eu le courage de se débarrasser de ses affaires. Il les chérissait comme il chérissait le souvenir de l'être aimé.

Ils avaient commencé à sortir ensemble au lycée. Ils venaient de la même bande d'amis. Ils avaient 16 ans à l'époque, et tout paraissait plus simple. Ils n'avaient même pas eu besoin de l'aide d'Akashi pour se déclarer l'un à l'autre. C'était tellement évident. Même Murasakibara s'en était rendu compte. Malgré qu'ils soient jeunes, leur relation avait duré et ils avaient emménagé ensemble dès qu'ils avaient pu. Akashi ne se faisant pas prier pour les aider. Il se rappelait encore du déménagement. Midorima en colère contre Murasakibara qui passait plus de temps à manger des snacks qu'à porter des cartons. Kise qui chantait à tue-tête. Akashi qui se contentait de donner des ordres. Et Aomine qui l'enlaçait par derrière, lui demandant s'il aimait son nouveau chez lui.

Puis, ils avaient commencé à travailler. Kuroko était instituteur au jardin d'enfant, il l'était toujours d'ailleurs. Aomine était policier, son uniforme toujours dans les placards de l'appartement. Kise était mannequin depuis le lycée, mais c'était maintenant son job à temps plein. Akashi était joueur de Shôgi professionnel et s'occupait des biens de sa richissime famille. Midorima était médecin, enfin il était sur la voie pour le devenir. Quant à Murasakibara, il était pâtissier.

La vie s'était alors déroulée normalement, enchaînant les hauts et les bas. Mais Kuroko était heureux car il était avec son amour. Puis, Aomine était mort.

C'était un jour tout à fait banal en fait. Le policier avait juste dit le soir avant qu'ils allaient enfin pouvoir faire tomber une importante famille mafieuse. Malheureusement, tout ne s'était pas déroulé comme prévu. Et ce qui ne devait être qu'une simple interpellation avait fini en fusillade. On soupçonnait des policiers corrompus d'être à l'origine d'un tel retournement de situation. Les hommes envoyés sur place avaient dû défendre leur vie, beaucoup avaient été blessés. Aomine avait été de ceux-là.

Il avait reçu une balle dans la cage thoracique. Cela avait transpercé son poumon droit, selon ce qu'avait dit le médecin légiste qui avait examiné le corps du jeune homme. Il aurait pu être sauvé si les secours étaient arrivés rapidement. Mais du fait de la situation dangereuse dans laquelle ils se trouvaient, aucuns de ses collègues n'avaient pu lui apporter l'aide nécessaire. Aomine avait fini par se noyer dans son propre sang envahissant son appareil respiratoire après de longues heures d'agonie.

C'était une mort horrible pour un jeune homme de 24 ans en pleine forme. Cela avait détruit Kuroko.

C'est pour ça qu'un an après il ne savait quelle décision prendre par rapport à Kagami. Surtout que ce dernier était pompier, un métier aussi risqué que policier si ce n'est plus.

-Kise m'a traîné dans un bar, continua le bleu, parlant au vide.

Sauf que l'appartement était loin d'être vide. Une silhouette tremblante était appuyée contre le mur, à côté de l'autel qui lui était dédié. Le fantôme d'Aomine hantait l'appartement dans lequel il avait vécu. Même si hanter n'était pas le terme approprié car il ne voulait aucun mal au propriétaire du logement. De toute façon, ce dernier ne l'entendait pas, ne le sentait pas et ne le voyait pas.

-Ce sacré Kise a bien fait ! répondit le fantôme légèrement bien qu'il sache que Kuroko ignorait sa présence.

Il n'avait pas très bien compris pourquoi il se retrouvait dans son appartement alors qu'il était mort, mais il était déterminé à aider Kuroko dans son deuil. Sauf qu'il ne pouvait pas du tout interagir avec lui. Alors il se contentait de veiller sur lui dans l'intimité de leur appartement, car il ne pouvait pas s'échapper de ces murs. Pourtant, il avait ardemment souhaité accompagner l'instituteur tout le long de sa journée. Mais il s'estimait déjà suffisamment heureux de pouvoir rester avec lui lorsqu'il rentrait. De plus, Kuroko lui parlait souvent. Au début, ça avait été des cris, des pleurs et même quelques insultes quand la douleur était trop forte. Mais maintenait, il lui racontait sa journée, comme avant. Comme avant qu'il soit dans cet état fantomatique.

-J'y ai rencontré un homme, continua l'instituteur. Il s'appelle Kagami. Je crois qu'il me plaît.

Le spectre fut surpris. Jamais encore son chéri n'avait fait part d'une quelconque attirance pour quelqu'un d'autre depuis qu'il était mort. Ça ne le gênait pas que ce soit le cas maintenant. Kuroko avait largement dépassé la période de deuil réglementaire. Aomine voulait qu'il soit heureux à nouveau, même si cela voulait dire que quelqu'un prenne sa place !

-Tu crois ou tu es sûr, Tetsu ?!

-Il est vraiment charmant. Il te ressemble un peu par certains aspects.

L'esprit haussa un sourcil. Si ce mec lui ressemblait trop, ce n'était pas vraiment sain. Il espérait que Kuroko se trouve quelqu'un avec qui il serait à l'aise, pas quelqu'un qui lui rappellerait toujours son souvenir. Il avait besoin de quelqu'un qui l'aide à finir son deuil.

-Tu as fini la soirée chez lui ? demanda Aomine avec une touche d'espoir et de tendresse dans la voix.

Tous sentiments de jalousie avaient disparu de lui quand il s'était rendu compte de sa mort et de l'état de Kuroko à cause de celle-ci.

-Il m'a proposé d'aller chez lui, répondit involontairement l'instituteur. Mais j'ai dit que je devais me lever tôt demain.

-On est samedi soir, nota le spectre en soupirant.

-J'ai pris son numéro de portable.

-C'est déjà ça de gagné.

-Mais tu comprends, la voix du jeune homme faiblissait et se morcelait de sanglot. Je ne pouvais pas… Pas en sachant que tu m'attendais à la maison… Je… Je t'aime tellement… Tu me manques !

En disant cela il agrippa sa poitrine de sa main, serrant le tissu de sa chemise dans son poing pendant que ses larmes dévastaient son visage.

-Tetsu, souffla Aomine avec tendresse et tristesse alors qu'il s'approchait du corps recroquevillé.

Il le prit dans ses bras, mais rien ne montra que Kuroko avait senti sa présence.


Le lundi soir suivant, alors que Kuroko regardait une énième émission stupide l'empêchant de penser à quoi que ce soit, son téléphone sonna.

-Enfin un peu d'action, félicita Aomine qui n'appréciait pas de voir son chéri dépérir devant sa télé.

L'instituteur décrocha rapidement, sans regarder le numéro. Les seules personnes qui l'appelaient étaient ses amis.

-Allô, ici Kuroko Tetsuya, répondit-il dans un vieux réflexe de l'époque où il n'était pas le seul à habiter cet appartement.

-Kagami-kun ! s'exclama-t-il lorsqu'il reconnut la voix de son interlocuteur.

-Oh oh, fit Aomine. Ça promet d'être intéressant.

Il s'approcha du plus petit afin d'entendre les deux bouts de la conversation. Malheureusement son ouïe ne semblait pas assez bonne pour cela et Kuroko se mit à faire les cent pas dans le salon en jetant de vifs coups d'œil à l'autel.

-Se revoir ? questionna le professeur en répétant la dernière phrase du roux. Ce serait une bonne idée, oui.

-Hey ! Bien joué, Tetsu, s'exclama Aomine le poing en l'air le sourire aux lèvres.

Il était heureux qu'il ne se braque pas et accepte la proposition.

-Je n'ai pas cours demain après-midi. Donc, euh, si ça joue pour toi…

Il y eut une réponse à l'autre bout du fil, et le spectre croisa les doigts pour que tout se passe bien.

-Il y a un café sympa dans mon quartier, proposa le bleu. On pourrait aller y boire un verre.

-Tu pense au café à deux rues d'ici ? demande le policier. C'est vrai qu'il est sympa. Mais je préfère la Zone. Ce pub est tout simplement dément. Et tu te rappelles ce qu'on a fait dans les toilettes. Et quand Midorima nous a surpris ! Je n'ai jamais vu cet abruti devenir autant rouge !

Et le spectre parti dans un grand éclat de rire au souvenir de l'embarras de son ami.

-Bien. Au revoir Kagani-kun. A demain.

Kuroko n'avait pas voulu s'éterniser au téléphone, se sentant un peu mal à l'aise. Si demain le roux lui plaisait toujours autant, il avait prévu de lui dire la vérité. A savoir qu'il était toujours amoureux de son copain décédé.

-C'est ce qu'il y a de mieux à faire, dit-il tout haut.

-De quoi tu parles Tetsu ?


Le lendemain après-midi, Kuroko attendait avec impatience l'arrivée de Kagami. Le jeune homme était déjà assis à une table, un milk-shake à la vanille devant lui. Il n'y avait pas encore touché. Ceux qui le connaissaient bien se seraient déjà étonnés à grands cris qu'il n'ait pas bu d'une traite sa boisson préférée. Il stressait un peu, se demandant bien comment l'autre réagirait à sa confession. Il espérait ne pas le faire fuir.

Finalement, le grand roux arriva. Les deux hommes se saluèrent et la discussion s'enchaîna tout naturellement. Ils parlèrent de beaucoup de choses un peu futiles jusqu'à ce que Kuroko prenne son courage à deux mains.

-Kagami-kun, tu me plais beaucoup, avoua-t-il.

De légères rougeurs apparurent sur les joues du pompier.

-Tu me plais aussi, renchérit ce dernier.

-Cependant, avant qu'on aille plus loin dans une éventuelle relation, il y a quelque chose que je dois te dire.

Le roux fronça légèrement les sourcils, un peu inquiet, mais hocha la tête montrant qu'il écoutait.

-Je suis toujours amoureux de mon précédent copain, révéla le bleu.

Le froncement de sourcils s'accentua. Kagami n'aimait pas ce qu'il entendait, il n'avait pas envie de s'engager dans une relation avec un ex trop présent.

-Ecoute, coupa le pompier. Si c'est pour que tu détales lorsque ton ex-copain reviendra, ça ne vaut pas la peine.

-Ça n'arrivera pas, affirma Kuroko. Il est mort l'année dernière.

-Oh ! Kagami se sentit très con. Je suis désolé, je ne savais pas.

L'instituteur fit un geste de la main pour montrer qu'il n'avait pas à être désolé.

-C'est juste que tu me plais énormément, mais je n'arrive pas à …

Le jeune homme ne savait pas comment expliquer son ressenti sans outrepasser sa pudeur mise à mal par sa confession.

-Je comprends, intervint le roux. Malgré cela j'ai vraiment envie d'essayer avec toi. On peut y aller lentement, à ton rythme.

A ces mots, Kuroko sut qu'il ne faudrait pas le pousser très fort pour qu'il tombe amoureux.

To be continued


A la prochaine !

Ne partons pas fâchés :

Aomine, le script en main : Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer pourquoi je suis mort dans cette fic ?!

Kuroko, blasé : Parce que tu es le personnage préféré de Starlight-san et qu'elle fait partie des gens qui aiment faire souffrir leur personnage favori.

Aomine, se retournant vers une brune assis devant son ordinateur : C'est vrai ça ?!

Starlight, peu attentive : Ouais.

Aomine, se grattant la nuque : Je ne sais pas vraiment si je dois être heureux ou pas…

Kagami : C'est parce que tu es stupide Ahomine !

Aho, pardon, Aomine, furieux : Toi-même espèce de Bakagami !

Kuroko, en soupirant : On n'en est pas sorti avec ces deux-là.

Starlight : Ouais, ce n'est pas humain de devoir bosser dans ces conditions.

Kuroko, compréhensif : En effet. Alors, chers lecteurs-san, laissez une review pour nous encourager !