Bonjour, bonsoir à tous !

Et oui ! La voici enfin cette fameuse fic sur Shin ! Bon par contre je garanti pas d'aller au bout de l'histoire, j'arrive plus à écrire dessus en ce moment. Mais je garde espoir, ça prendra le temps que ça prendra, mais l'inspiration va revenir. En attendant je vous poste ce que j'ai.

Bonne lecture !

Disclaimer : Aventures, son univers et ses personnages ne m'appartiennent pas,et bien que j'y rajoute des créations personnelles, je ne touche rien sur mes écrits.

Chapitre 1 : Crieur publique

Une nouvelle journée s'était levée sur le cratère. Le soleil brillait avec cette douceur propre à l'automne. Dans la forêt, les arbres se paraient de couleurs enflammées. Les animaux se préparaient à l'hiver, l'un faisant des réserves, l'autre creusant son trou. Les prédateurs s'engraissaient en prévision des longs mois ou les proies se feraient plus rares. Le vent se faisait plus froid, plus mordant, plus pénétrant. Les oiseaux migraient en direction sud, vers des terres au-delà du cratère.

Et dans une auberge, un mage surexcité rompit les rêveries d'un demi-élémentaire.

-Shin debout il est déjà tard ! C'est jour de marché et tu nous accompagne. Hors de question que tu reste là !

-Bob laisse-moi hiberner, l'hiver arrive, marmonna l'archer, la tête dans l'oreiller.

-Qu'est-ce que tu raconte Shin ? Tu adore l'hiver, tu ne vas pas dormir pendant six mois. Et tu as promis de nous accompagner aujourd'hui.

-En plus on pourrait peut-être trouver des pommes, ajouta malicieusement Grunlek.

-Promis ? s'exclama le demi-élémentaire, en se relevant brusquement.

Ses amis ne purent s'empêcher de sourire devant la mine ébouriffé et enthousiaste du plus jeune de la bande. C'était assez incroyable de voir à quel point le caractère de celui-ci était contrasté. Rendu grave et mature par une enfance difficile, l'archer avait gardé l'enthousiasme et la fraicheur de la jeunesse, envers et contre tout.

-Oui promis, dit le mage en riant.

C'est ainsi que le demi-élémentaire accepta de plonger dans la foule, lui qui ne rêvait que de grands espaces, avec le moins d'humains possible. Il aida Grunlek toute la matinée à porter les provisions de leur prochain voyage. La pensée qu'ils partiraient plus vite de cette ville s'il aidait et la promesse de belles pommes juteuses l'empêchaient de fuir la cohue du marcher. Lorsqu'ils arrivèrent face à un étal de fruit, le nain pris un sac entier de pommes sous le regard étonné de la vendeuse, déjà perturbée par les organes métalliques de celui-ci. Il en lança une à Shin qui la reçut avec une satisfaction manifeste dans les yeux. Les deux amis s'installèrent sur le rebord de la fontaine d'une place à proximité, le temps pour le demi-élémentaire de déguster sa récompense, la présence d'eau achevant de le réconforter. Les deux autres membres du groupe étaient partis de leur coté peu auparavant. En face d'eux, un crieur public annonçait les nouvelles en provenance de tout le cratère.

-Dans les terres du sud, un nouveau gouverneur a prit ses fonctions, nous souhaitons bon courage à Zrimal Krandis. Bonne nouvelle pour les marchants, les taxes pour exporter vers ces territoires ont été vu à la baisse. Malheureusement l'intendant d'Ertillon, pour sa part, à augmenté les taxes à l'importation. Dans la rubrique nécrologique, le conseil de la province de Kirovan a la tristesse d'annoncer la mort de leur gouverneur.

A l'annonce de cette dernière nouvelle, Shin avait relevé la tête. Kirovan … la province du nord … Sa région natale. Lorsqu'il eu assimilé le sens de la phrase du crieur, la pomme à moitié mangé qu'il tenait en main tomba à terre. Il entendit de loin Grunlek lui demander quelque chose, qu'il ne comprit pas. Il avait l'impression de se détacher de son corps, emporté en un autre lieu et un autre temps. Plongé dans ses pensées, il sentit à peine Grunlek lui secouer l'épaule.

-Eh ! Shin ? Qu'est-ce qu'il y a ?

L'archer revint un peu à lui en voyant la mine inquiète du nain. Il reprit sa constance et replaça son masque qu'il avait retiré pour manger. Il essaya de rassurer son ami.

-Rien, rien. Donne-moi les provisions, je vais les ramener à l'auberge.

L'archer mit le ballot contenant leur acquisition de la matinée sur l'épaule et entreprit de se frayer un chemin à travers la masse de citadins. Grunlek vit son compagnon s'éloigner, guère rassuré. Il regarda le crieur, se demandant si l'une de ses déclarations pouvait être à l'origine du trouble de son jeune camarade. Ce dernier, en dépit de son trouble, se força à se concentrer pour retrouver le chemin de l'auberge, repoussant les souvenirs qui l'assaillaient. Par chance il réussi à ne pas se perdre dans cet environnement urbain qu'il aimait si peu et qui le lui rendait bien. Il poussa la porte de la gargote où les aventuriers logeaient depuis deux jours. Il traversa rapidement la grand-salle, monta dans la chambre que partageait le groupe et rangea rapidement les achats du matin. Une fois qu'il se retrouva désœuvré, il alla se percher au rebord de la fenêtre qui donnait sur l'arrière-cour.

Il aurait préféré se percher sur un arbre, s'étant depuis toujours senti plus à sa place dans la nature. Elle au moins ne le rejetait pas. Enfant, alors qu'il venait de recevoir ses dons élémentaires, elle lui avait offert un refuge, loin des regards des humains. Elle l'avait abrité et nourrit durant ses longes années d'errance. Les personnes qui l'acceptaient tout en connaissant sa nature étaient bien peu nombreuses. Evidement ses parents n'avaient jamais cessé de l'aimer, et ses compagnons de voyages l'avaient vite adopté. Le gouverneur, c'était une autre histoire.

Il n'avait rencontré le gouverneur Gaelig qu'a trois reprises. Les deux première fois il était un jeune enfant et n'était pas encore mort. Il avait accompagné son père à la capitale de la province, celui-ci devant participer à une réunion du conseil en tant que chef du clan Kory. Il gardait des souvenirs flous de ces deux rencontres, dû à son jeune âge. La dernière rencontre s'était déroulée dans de plus funestes circonstances.

Il avait douze ans, lorsque, de retour d'une de ses escapades il avait retrouvé son village en flammes. Il avait couru jusqu'à la capitale, effectuant en une seule journée un voyage de deux jours. C'est ainsi qu'il découvrit le déplacement élémentaire, le désespoir décuplant son énergie magique. Il était arrivé au bord de l'évanouissement à la demeure du gouverneur, qui l'avait reçut et écouté. Il ne se souvenait pas bien de se qui s'était dit ce soir là, seuls la peur et le désespoir se détachait clairement. Il se rappelait vaguement avoir bu une potion, probablement un somnifère, et que la femme du gouverneur était resté près de lui jusqu'à ce qu'il tombe dans l'inconscience.

Le lendemain était plus net dans sa mémoire. Le soleil était déjà levé depuis longtemps lorsque lui-même se réveillait. Il avait mis quelques minutes à identifier l'endroit ou il était et à se rappeler pourquoi. Il avait senti des larmes couler de ses yeux et geler sur ses joues. Ses parents étaient morts, assassinés. Ils étaient partis, définitivement. Ils avaient disparus. A ce moment là, on avait frappé à sa porte. Il avait alors essuyé le givre sur ses joues et était allé ouvrir la porte de la chambre où il avait dormi. C'était le gouverneur en personne.

-Shinddha, avait-il dit en voyant le jeune homme, c'est l'heure de déjeuner, as-tu faim ?

L'adolescent avait secoué négativement la tête, incapable de prononcer un mot.

-Tu devrais quand même manger. Aller viens, il faut aussi que l'on parle.

Le demi-élémentaire avait donc suivi cet homme qui l'intimidait un peu avec sa forte carrure. Il l'avait conduit jusqu'à un petit salon, meublé sans extravagance, ou un repas simple, composé d'un poulet et de quelques légumes, les attendait, ainsi que sa femme. Celle-ci avait pris Shin dans ses bras sans prononcer un mot. La sincère compassion qui se dégageait de cette étreinte lui avait fait monter les larmes aux yeux. Il avait lutté de toutes ses forces pour ne pas qu'elles débordent. Gaelig avait alors lui-même servit le jeune homme, qui se mit à picorer ses carottes sans conviction. Le gouverneur avait alors reprit la parole.

-Shinddha … Il faut que je te dise … Dit-il cherchant ses mots. Il faut que tu sache … L'Eglise de l'Eau …

-Ils me recherchent, l'avait alors coupé le garçon.

-Comment le sais-tu ? L'avait alors questionné le vieil homme, étonné.

-Des bandits ont essayé de me capturer la semaine dernière. Ils ont dit que les gens de l'Eglise voulaient m'étudier. Mais je ne comprends pas.

A ces mots, la femme du gouverneur, qui se tenait légèrement à part sur la table et qui ne semblait guère manger plus que le jeune homme, avait porté sa main à sa bouche. Etait-elle effrayée ou dégoutée ? Shin n'aurai su le dire.

-Bien sûr que tu ne comprends pas, tu es trop jeune ! S'était alors exclamé Gaelig.

Le gouverneur avait soupiré et passé sa main dans ses cheveux gris. Il l'avait regardé un long moment puis sa mine inquiète avait laissé place à la détermination.

-Il faut que tu sache que l'Eglise de l'Eau est très influente. On ne peut se passer des dons de ses adeptes. C'est grâce à eux si la province prospère. Et ils le savent. Les seuls à pouvoir ébranler leur domination sont les gens touchés par les dieux, les demi-élémentaires, ceux qui sont, comme toi, lié à l'eau en particulier. Ils ont peur de perdre leur pouvoir. Rends-toi bien compte, ils ont même un siège au conseil !

-Personne ne peut s'opposer à eux donc. L'assassina d'un clan entier restera impuni, avait alors renchérit Shin d'une voix aussi froide que la glace qu'il maitrisait.

-Aujourd'hui ? Non, avait répondu le vieil homme, certainement pas. Surtout qu'on ne peut pas prouver qu'ils sont bel et bien coupables. Mais un jour, quand tu auras acquis force et maitrise de ton don, peut-être pourras-tu les bannir du conseil et limiter leur pouvoir.

-Comment ? S'était exclamé le demi-élémentaire. On ne connait personne comme moi pour m'apprendre comment marchent mes fichus pouvoirs.

-Non c'est vrai, avait avoué le gouverneur, c'est un don très rare qui t'as été fait. Mais j'ai entendu parler d'un fils de l'air qui pourrait peut-être t'aider.

A cette nouvelle, le jeune demi-élémentaire senti l'espoir renaitre en lui. Ce fils de l'air pourrait lui donner les armes pour se défendre et se battre. Alors il pourrait revenir venger ses parents, son clan.

-Où vit-il ? S'exclama-il.

-Loin, au sud-ouest d'ici, ce sera un très long voyage, dangereux pour un jeune homme seul. Mais je sais que tu as l'habitude d'être sur les routes.

-J'irais le trouver. Un jour, l'Eglise de l'Eau regrettera de s'en être prit à moi.

Le jeune homme avait prononcé ces mots avec une froide détermination qui avait étonné le gouverneur. Il s'était dit que si l'Eglise ne craignait pas d'ors et déjà le demi-élémentaire, cela viendrait. S'il survivait, il deviendrait un jeune homme fort et plein de ressources. Il plaignait ceux qui se mettraient en travers de sa route. Ainsi que ceux qui se l'étaient déjà aliéné.

-Je te fournirais des provisions. Si tu veux je peux aussi te donner un cheval mais tu serais plus discret à pied.

-J'accepte volontiers les provisions, et vous avez raison j'irai à pied. De toute façon je n'emprunterais pas les routes.

Il était partit le jour même, en se disant qu'il reviendrait, qu'il se vengerait, que les responsables de la mort de sa famille paieraient. Mais à la vérité, s'il partait si vite c'est qu'il fuyait. Le gouverneur avait raison, il était trop jeune, il ne savait que faire des ses pouvoirs. Il se sentait complètement démuni et il avait peur. Il ne voulait pas mourir, car en l'occurrence, ce serait pour de bon, les dieux ne le sauveraient pas une deuxième fois. Il était parti en étant conscient de laisser derrière lui une part de lui, sans savoir si cela l'affecterait en bien ou en mal. En quittant sa province, il avait réalisé qu'il ne savait pas quand il reviendrait, s'il revenait un jour.

Tandis que Shin observaient une lavandière étendre du linge dans l'arrière cours de l'auberge, les dernières paroles du gouverneur Gaelig résonnaient dans sa tête.

-Je n'ai jamais connu personnellement de demi-élémentaire avant toi. Mais tous ceux dont j'ai pu entendre parler on eu un destin particulier. Je prierais pour que le tien ne te mène pas sur de sombres chemins.

Voilà c'est tout pour aujourd'hui !

On se retrouve la semaine prochaine pour le prochain chapitre, celui-là est prêt.

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