Boooyaaaaa ! Je suis enfin de retour ! (Pardonnez moi, avec le bac c'est pas trop facile d'être régulière niveau écriture, mais je fais au mieux !)
Voilà le chapitre 7 de Némophile ! Et mine de rien, on approche bien vite de la fin ... Oh mon dieu, arriverais-je enfin à finir une fanfic de plus de trois chapitres ? Le jour où je n'aurais pas abandonné une histoire en cour d'écriture serait enfin arrivé ?! ... Bon j'arrête mes conneries et je répond aux reviews :

Caterpillar's Dream : Alors en très gros, Asriel est mort en ramenant le corps de Chara (le premier enfant tombé donc) à la surface car les humains l'ont attaqués et blessé mortellement. Il meurt en revenant dans l'Underground et ses poussières (tous les monstres se transforment en poussière à leur mort) sont dispersées dans le jardin royale. Des années plus tard Alphys commence des expériences et injecte de la Détermination dans plusieurs fleurs, dont une ayant absorbée les poussières d'Asriel. Une fois la fleur replantée, Flowey est né. Et pour ce qu'il advient de Frisk à la fin du Flowerfell... Eh bien tu le sauras dans le dernier chapitre :D Je te laisse avec cette suite que tu appréhendais my friend ^^

Amandinesaot : Yo l'amie ! Les révisions du bac c'est une vraie catastrophe mais je fais avec (ptdr, ai-je vraiment le choix ?). Toujours est-il que ce putain de chapitre est enfin là et surtout, SURTOUT ! Je crois qu'il va un peu te briser mdr. Désolée d'avance. Love.

Teny Majora : Bien le bonjour nouvelle lectrice ! Merci de ta review et bonne lecture :D

Youkimitsou : Salut ! Merci beaucoup =) Ahah, la majeur différence entre l'underfell et l'undertale, c'est bien le fait que Flowey soit le seul allié de Frisk ;)

Kraagenskull : P. Pardon c'était plus fort que moi. Il est vrai que le basculement de Papyrus est un peu rapide quoique je pourrais me justifier avec un super argument de type "c'est le pouvoir de la fraternité !" mais je prend note pour les prochains chapitres et même mes écrits à venir :D Quand à Alphys... La voici la voilà ! Bisous bb

Cao Dreams in Book : aaah, ce Papyrus est bien instable, c'est vrai x) Concernant l'appellation "joli-coeur" j'avais vu sur un fanart qu'il l'appelait en effet "sweatheart" mais comme la traduction officielle de cette expression c'est "chéri(e)", je trouvais que ça ne collait pas du tout mais du tout au personnage, pas dans cette histoire tout du moins. Du coup, voulant garder le côté "pacifique" et doux de Frisk dans cette timeline et le fait que son âme soit quand même un coeur... Je me suis vaguement appropriée une traduction. Et courage pour le bac ! (Je suis preneuse pour être prévenue de la traduction btw)

OH AU FAIT ! J'ai fait une playlist de la fic. Chaque personnage a un/des thème(s) et la timeline, en elle même, aussi. Elle est pas finie (logique, la fic non plus) du coup je l'agrémenterais à mesure de la sortie des chapitres ! Si vous voulez l'écouter elle est dispo sur Spotify au nom de "Nemophile" et sinon, voici les titres (avec précision de quelle(s) chanson(s) va/vont à quel(s) personnage(s) etc) :

Underfell : You've got time - Regina Spektor

UF Sans : Painkiller - Three Days Grace

Migraine - Twenty One Pilots

UF Papyrus : I am machine - Three Days Grace

Frisk : Smoke and Mirror - Imagine Dragon

Castle of Glass - Linkin Park

Chara : Across The Universe - The Beatles

Emperor's New Clothes - Panic! At The Disco

UF Flowey/Asriel : Everybody's watching me - The Neighbourhoood

Chara & Frisk : The Kill - 30 Seconds to Mars


Chapitre 7 : L'étreinte Mortelle.

Elle entendait, ressentait chacun des pas de Sans. Le bruit du sol humide dès qu'il posait un pied dessus résonnait dans son crâne. Le frottement de la sacoche contre elle. La chaleur de la veste sur ses épaules. Toutes ses sensations semblaient décuplées, et ce dans un noir total.

-Qu'est-ce que tu vois, Sans ?

Le squelette ralentit la cadence et tourna la tête sur sa gauche, puis s'arrêta complètement.

-Le palais du Roi, seul dans l'obscurité. Y'a des cristaux accrochés aux parois qui scintillent un peu. Ils doivent être sacrément gros pour qu'on les voit d'ici…

Elle se remémorait clairement cela. La première fois qu'elle avait aperçue le château, c'est avec le Monster Kid qu'elle était. Peut-être était-ce la perte de son sens le plus précieux qui lui donna cette impression, mais cet endroit semblait être le seul où la présence de Chara était quasiment imperceptible. Ou alors commençait elle à réellement faiblir.

-Passé Hotland, nous ne serons plus très loin… Tu tiendras le coup ?

-Ai-je vraiment le choix ? Répondit elle en essayant de paraître plus en forme qu'elle ne l'était.

Les doigts osseux serrèrent un peu plus fermement ses cuisses, lui donnant un étrange sentiment qu'elle ne reconnu pas mais qui lui parut très agréable et rassurant. Il reprit sa marche, un peu plus rapidement pour regagner le temps qu'ils avaient perdu en s'arrêtant ces quelques courtes secondes. Frisk appréhendait leur rencontre avec Asgore, celui ci n'avait eut aucune -ou presque- pitié pour elle dans sa propre Timeline, alors ici… Son seul maigre espoir reposait sur le fait qu'elle soit à présent entièrement dépendante du Juge de l'Underground. Elle n'était en revanche pas persuadée que ce Sans le soit, mais toute son espérance était basée là dessus. Il n'y avait plus de détermination en jeu, celle ci semblait s'être fait la malle depuis quelques temps déjà.

-Alphys pourra faire quelque chose… Dit il, sûrement plus pour briser le silence qu'autre chose. Elle est douée. … Et puis elle dois sûrement nous observer depuis un moment déjà, donc notre venue ne devrait pas la surprendre plus que ça. On n'aura d'ailleurs plus à craindre la présence de Undyne, elle ne supporte pas Hotland.

Un courant d'air chaud agita les fleurs accrochées au visage de Frisk. Cette dernière eut du mal à respirer normalement tant le climat était suffocant tout à coup.

« Déjà Hotland … ? » S'étonna-t-elle en toussotant.

Ce qu'elle entendit vînt répondre à ses interrogations : les bulles éclatantes du magma, les plaintes des constructions en métal… Sans compter la chaleur accablante qui s'abattit violemment sur eux. Elle n'osait imaginer la torture que ce devait être pour Flowey qu'elle sentit s'affaisser contre elle, comme si la température ambiante s'écrasait sur lui comme une enclume.

-Ça va Asriel ?

-T-… T'en fais pas, Frisk. Répondit difficilement le Prince. Il me faut juste un temps d'adaptation…

La jeune fille hocha la tête, néanmoins toujours inquiète, d'autant que la respiration de Sans se faisait plus difficile. Elle lui proposa de marcher à ses côtés pour le reposer un peu mais il refusa, avec une intonation semblable à de l'agacement, ou alors était-ce un grognement d'effort. Toujours est il qu'il s'arrêta une dizaine de minute plus tard et cogna contre une paroi métallique. Des voix se faisaient entendre derrière, comme une dispute intense et injurieuse. Un bruit mécanique signifiant l'ouverture du laboratoire fit sursauter Frisk et les voix devinrent plus claires.

-Sans ! S'exclama Alphys en rehaussant ses lunettes aux verres en culs-de-bouteilles sur son long museau écailleux.

-Sans… Dit Metatton, en même temps que la scientifique, mais avec une certaine réserve.

Le robot croisa ses quatre bras mécaniques sur son torses fissuré, plissant ses yeux superposés (tout du moins ceux qui n'étaient pas dissimulés derrière sa mèche brune) d'un air soupçonneux.

-Qu'est-ce que tu trimballes sur ton dos, Sans ?

-Excellente question, et j'allais y répondre dès que j'aurais pu poser le dit truc sur une surface plane ici et-

Il avait commençé à se décaler pour passer entre ses deux interlocuteurs mais l'une des jambe de Mettaton lui barra le passage.

-Oh ne complique pas les choses, par pitié… Marmonna le squelette en levant la tête pour lui lancer une regard agacé.

-C'est l'humain, ne le nie pas !

-Je ne le nie pas.

-Et tu as laissé Undyne et mon Papyrus s'entretuer pour que tu puisses te faire la malle !

-Et ironie du sort, c'est ton cher Papyrus qui m'a dit de filer avec Jol-… avec l'Humaine.

Alphys restait incroyablement calme et tapotait ses griffes contre l'encadrement de la porte. Sans se tourna vers elle avec un regard qui relevait presque de l'implorant. Il sentait Frisk avoir quelque spams sur son dos, ce qui n'était pas pour le rassurer.

-J'ai besoin que tu l'auscultes. S'il te plaît, on doit savoir combien de temps il lui reste.

Sa voix c'était brisée sur ces derniers mots et il dut déglutir et se redresser pour reprendre un peu de prestance.

-Fout la sur la table. Je vais voir ce que je peux faire. Marmonna la scientifique avec humeur.

Mettaton eut l'air outré mais cela ne choqua pas Sans outre mesure, qui savait pertinemment que malgré les airs qu'elle voulait se donner, Alphys était de loin le Monstre le plus sympathique et pacifique de tout l'Underground. Autant que l'on puisse l'être, tout du moins. Elle se décala pour les laisser passer et son regard suspicieux fit frissonner Flowey qui, bien qu'il ne puisse pas être assuré qu'elle le regarde au travers de ses gros verres, devinait aisément qu'elle le reconnaissait. Le laboratoire, gris et lugubre, le mit instantanément mal à l'aise, les grincements du métal rythmaient le retour de ses mauvais souvenirs. La fleur s'enfonça dans la sacoche, laissant paraître uniquement une de ses feuilles qui tenait encore le pull de Frisk. Cette dernière balançait doucement la tête, son attitude relevant plus du cadavérique qu'autre chose, la chaleur l'ayant complètement exténuée. Le squelette la posa sur l'endroit indiqué par Alphys, avec la délicatesse du fleuriste déposant un bouquet sur le comptoir. Il passa ses doigts osseux dans les cheveux de sa protégée. Sa petite main bronzée rejoignit la sienne et il sentit par cette minuscule étreinte combien elle était épuisée. Avant que Alphys ne lui demande de lui laisser la place, il eut le temps de lui murmurer que tout irait bien et de cueillir son sourire doux. Sans récupéra le sac malgré les protestations d'Asriel et s'installa plus loin, entendant chaque froissement des vêtements de Frisk que la scientifique soulevait. Les Amalgames du laboratoire promenaient autour d'eux, aussi silencieux que de légères brises. Certains le frôlèrent sans que ça ne le perturbe plus que ça. Au bout d'un moment, Alphys revînt vers lui, l'air profondément troublée, égarée.

-Je n'avais jamais vu quelque chose de la sorte… Je… J'imagine que tu as vu les racines ? Elles lui ont brisés deux paires de côtes, et ça lui a probablement perforé un poumon, elle a crachée du sang dernièrement ?

-Ouais, pas plus tard qu'il y a quelques heures…

La scientifique hocha la tête, pensive, triturant un bout de sa blouse tachée d'écarlate entre ses griffes.

-Je suis bien incapable de faire quoi que ce soit, avoua-t-elle, et je ne lui donne pas plus de quelques jours avant de…

Sans leva la main, signifiant qu'elle n'avait pas besoin d'en dire plus, et posa son crâne contre ses paumes, encaissant la nouvelle. Il savait depuis un moment déjà que le destin de Frisk était tout tracé, mais qu'aucune alternative ne soit possible serra brutalement son coeur. Il ne pouvait se mentir plus longtemps à lui même : il avait espéré qu'elle s'en sorte. Il aurait voulu qu'elle s'en sorte. Malgré les protestation et insultes de Flowey, Alphys ne pu rien dire de plus. Plus loin, Mettaton tapait un de ses talons contre le sol, avec agacement et stress, à un rythme régulier. Il regardait furtivement les écrans accrochés aux murs, certains retransmettant le combat qui continuait de faire rage à WaterFall bien que les deux guerriers semblaient perdre en énergie. Ils finirent par se figer, se jaugèrent du regard et commencèrent à se parler, sans pour autant lâcher leurs armes. Undyne se crispa, redressa une de ses lances mais Papyrus reprit la parole. Elle eut l'air de grogner et baissa la main. Quelques minutes plus tard, ils s'approchèrent l'un de l'autre, chancelants presque. Une brève et glaciale poignée de main fut échangée avant que Undyne ne tourne les talons et que Papyrus n'en face de même. La première retourna vers les profondeurs WaterFall, le second commença à progresser vers HotLand, à l'immense bonheur de Mettaton.

-Il revient ! S'exclama-t-il avec un gazouillement mécanique.

-S…ns…

Le robot cessa momentanément ses effluves de joie en entendant le soupire d'épuisement de l'Humaine sur la table d'auscultation. Il se tourna vers Sans, incertain.

-Eh… Je crois qu'elle t'appelle.

Il se précipita à son chevet, plus inquiet qu'il n'aurait jamais souhaité l'être pour qui que ce soit. Il voulait l'étreindre mais savait pertinemment que ce serait douloureux pour elle, alors il tenu juste sa main, passant son pouce contre sa peau.

-Il faut que vous repartiez. Informa Alphys. Si, comme elle a essayé de me le dire, vous comptez atteindre le palais de Asgore… Filez, sinon elle n'y parviendra pas vivante.

Sans la redressa en maintenant son dos, sentant les bosses des racines sous son pull. Des paroles rassurantes furent de nouveau murmurées sans qu'il n'y croit plus. Pourtant le léger sourire de Frisk le laissait supposer qu'elle aimait les entendre. Il mit la sacoche en bandoulière et reprit Frisk sur son dos, une vague d'énergie renaissant au travers de ses os. Il avança vers la sortie du laboratoire et s'arrêta avant l'encadrement de la porte au moment exact où quelqu'un entrait de l'autre côté. La voix de Papyrus résonna :

-Ne m'en voulait pas. J'ai fait ce que je pensais être ju-… Sans ? Par tous les dieux, qu'est-ce que tu fabriques encore ici ?

Mettaton s'approcha, poings sur les hanches, ne laissant pas le temps à Sans de répondre.

-Qu'as tu fais Papyrus ? Je vous ai vu échanger avec Undyne. Qu'est-ce qui l'a convaincue de faire machine arrière ?

-Je lui ait fait comprendre que cette trahison était nécessaire, énonça-t-il en détournant son regard de Sans, et pour preuve de mon entier dévouement à la cause de mon frère, j'ai quitté la Garde Royale. Elle a à nouveau levé les armes croyant, que je me foutais d'elle, je lui ai dit qu'il n'en était rien. L'importance de l'acte a dû la convaincre, d'autant qu'elle savait à quel point ce titre m'était cher, elle a jetée ses armes et est partie, me disant qu'elle espérait que je n'ai pas été berné. Ce que j'espère tout autant.

Ses yeux carmins se posèrent sur le petit squelette. Il lui fit un signe de tête que Sans lui rendit avec une solennité qui lui était rare. Mettaton eut un mouvement de protestation quand Sans se retourna vers la porte, mais la main gantée que posa Papyrus sur son épaule le stoppa instantanément. Il saisit deux des quatre bras et l'entoura des siens, d'un geste à la fois tendre et fatigué. Sans ne jeta pas un regard en arrière mais fut apaisé de ne sentir aucune haine irradier de qui que ce soit, pour la première fois depuis longtemps.

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C'est en se rendant compte qu'elle avait recouvrée la vue que Frisk devina qu'elle s'était endormit. D'autant que la brume qui piquait ses mollets était là. Chara apparût en face d'elle, respirant difficilement, de grosses gouttes de sueurs coulant sur son front.

« Pourquoi… ? Pourquoi tu t'acharnes à être une si bonne personne ? Pourquoi tu ne les tues pas comme tu devrais le faire ?! »

Elle se jeta sur Frisk, folle de rage, mais elle l'évita. Chara tourna son regard fou vers elle, complètement déboussolée.

« Parles ! PARLES MOI ! »

« Et toi, pourquoi continues tu d'essayer de faire de moi une tueuse ? »

Un silence lui répondit. Un silence qui traduisait étrangement toute la colère, la haine et le dégout que Chara ressentait pour elle, ou peut-être même pour sa propre personne. Frisk s'approcha doucement, le bruits de ses pas et la respiration presque animale de Chara résonnants au travers du silence. Elle écarta les bras, n'ayant pas besoin de dire quoi que ce soit pour traduire sa pensée. L'Autre la dévisagea et se redressa, son sourire dément reprenant peu à peu place sur ses lèvres.

« Plutôt crever. »


Et voilà ! C'est tout pour ce chapitre ! On se retrouve après mon bac les bb (et merde pour le vôtre si vous le passez ;) )